LE PREMIER JEUDI DE L'AVENT
Jour de ferveur
PRATIQUE
En donnant votre cœur à Dieu, à votre réveil faites un acte d'amour le plus parfait, le plus pur et le plus fervent possible. Pour le bien faire, demandez humblement la grâce de Dieu, sans laquelle vous ne pouvez rien : réitérez souvent cet acte dans la journée, et que toutes vos pensées, tous vos sentiments, toutes vos paroles et toutes vos actions, se sentent de cette ferveur.
MÉDITATION
L'heure est venue de nous réveiller de notre sommeil, puisque nous sommes plus proches de notre salut que lorsque nous avons reçu la foi. (Rom., 13)
1er point. Le grand apôtre tout embrasé du feu du divin amour, et qui voulait que tous les fidèles aimassent Dieu avec autant de ferveur qu'il l'aimait lui-même, afin de n'être pas pris au dépourvu à l'approche du grand jour, les avertit de réformer leurs cœurs et d'en éloigner l'assoupissement spirituel, la tiédeur et la langueur, comme étant les obstacles qui s'opposent à cette ferveur.
Nous nous trouvons quelquefois dans des états qui nous chagrinent, nous désolent ; nous nous sentons assoupis et incapables de produire aucun acte d'amour, et dans une espèce d'indifférence, de langueur, de ténèbres, de sécheresse et de dégoût, qui nous alarment. Les plus grands Saints ont passé par ces épreuves, qui étaient quelquefois le châtiment de leurs moindres infidélités, mais c'est aussi le temps auquel ils ont le plus travaillé à s'en relever, persuadés qu'ils ne pouvaient pas donner à Dieu une plus grande preuve de leur fidélité et de leur amour. Aimer Dieu, quand on se sent du plaisir à lui dire qu'on l'aime, il n'y a que de la douceur ; mais l'aimer sans sentir qu'on l'aime, s'élever au-dessus de son assoupissement et de ses sécheresses, et ne cesser de le chercher quand il ne cesse pas de se cacher, c'est l'amour le plus héroïque et le plus fervent.
Revêtez-vous de Notre-Seigneur Jésus-Christ, dit le grand apôtre. (Rom., 3)
2e point. Pour nous réveiller de notre assoupissement et de notre langueur, ayons recours à Jésus-Christ, prenons-le pour modèle, lui qui nous a aimés avec tant de ferveur et qui n'est venu sur la terre que pour allumer partout le feu du divin amour. La ferveur est cette ardeur céleste qui embrase nos cœurs et les porte vers Dieu, pour s'unir à lui et le posséder ; qui nous rend vigilants, prompts et courageux à entreprendre et à exécuter tout ce que Dieu ordonne, quelque difficile que cela paraisse.
Il est bien difficile que la ferveur soit toujours égale : l'âme entraînée par le poids du corps, tombe souvent dans la langueur ; alors elle doit sentir sa faiblesse, s'en humilier, mettre tout en usage pour se réveiller de son assoupissement et se rapprocher de Jésus-Christ pour y reprendre sa première ferveur.
SENTIMENTS
Vous voulez que je vous aime de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces : ah ! Seigneur, c'est tout ce que je désire. Aidez-moi donc à vous aimer comme vous voulez que je vous aime, vous qui êtes mon Dieu, mon Créateur et mon Sauveur. Vous m'avez donné votre sang sur la croix, et vous me donnez tous les jours votre corps, votre âme et votre divinité en nourriture, vous m'avez promis le ciel pour prix de mon amour ; je serais bien ingrat de ne pas vous aimer. Tenez mon cœur entre vos mains, disait saint Angustin, si vous voulez l'avoir tout entier, de peur qu'il ne m'échappe ; gouvernez, vous seul, mon âme, de peur qu'elle ne s'écarte parmi les objets créés ; dirigez mon entendement, de peur qu'il ne s'égare dans ses pensées ; attirez-moi, entrainez-moi vers ces célestes torrents du plus fervent amour, dont vous êtes la source, et dont mon âme est toute altérée.
SENTENCES
Notre cœur n'était-il pas tout brillant en nous, pendant que Jésus-Christ nous parlait en chemin et qu'il nous expliquait les Écritures (Luc, 24) ?
Ô amour qui brûlez toujours et qui ne vous éteignez jamais, embrasez-moi de vos divines ardeurs (S. Aug. L. 10. Conf. C. 29) !
RÉFLEXIONS
Le Verbe pour s'être incarné, n'a pas cessé d'être notre Pasteur ; il a dit lui-même qu'il était le bon Pasteur, qui s'exposait à la mort et qui donnait sa vie pour ses brebis, et il l'a fait sur le Calvaire ; mais pour surcroit de tendresse, il unit cette auguste qualité de pasteur à celle d'Agneau : quoi de plus doux, quoi de plus aimable !
Allons à la crèche adorer et rendre nos hommages à cet Agneau, qui, bien que faible en apparence, est cependant le souverain de toute la terre (Isaïe, 16), à cet Agneau de Dieu, dit saint Jean, qui se charge des péchés du monde pour les expier et pour les effacer. Rappelons-nous que si nous voulons être épargnés au jour terrible des vengeances, il faut être marqué du sang de l'Agneau. Suivons-le donc à présent dans ses souffrances, si nous voulons l'adorer éternellement sur son trône céleste.
ORAISON JACULATOIRE
Seigneur, convertissez-nous : venez nous montrer votre face et nous serons sauvés (Ps. 79).
Reportez-vous à Méditation pour le Premier Mercredi de l'Avent : Jour de fidélité, Méditation pour le Premier Mardi de l'Avent : Jour de vigilance, Méditation pour le Premier Lundi de l'Avent : Jour de confiance, Méditation pour le Premier Dimanche de l'Avent, Méditation de l'Avent : la vertu de patience, Méditation pour le premier Vendredi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le troisième Dimanche de l'Avent : Jour d'humilité, Méditation pour le troisième Mardi de l'Avent : l'esprit de prière, Méditation pour le troisième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le troisième Jeudi de l'Avent : la modestie, Méditation pour le seizième jour de décembre, Méditation pour le dix-septième jour de décembre, Méditation pour le dix-huitième jour de décembre, Méditation pour le dix-neuvième jour de décembre, Méditation pour le vingtième jour de décembre, Méditation pour le vingt-deuxième jour de décembre, Méditation pour le vingt-troisième jour de décembre, Pour la direction spirituelle : quel chrétien êtes-vous ?, La perfection consiste en des choses si aisées, Degrés des vertus qu'on se propose d'acquérir, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation sur la Nativité, et Méditation pour la Veille de Noël.
Jour de ferveur
PRATIQUE
En donnant votre cœur à Dieu, à votre réveil faites un acte d'amour le plus parfait, le plus pur et le plus fervent possible. Pour le bien faire, demandez humblement la grâce de Dieu, sans laquelle vous ne pouvez rien : réitérez souvent cet acte dans la journée, et que toutes vos pensées, tous vos sentiments, toutes vos paroles et toutes vos actions, se sentent de cette ferveur.
MÉDITATION
L'heure est venue de nous réveiller de notre sommeil, puisque nous sommes plus proches de notre salut que lorsque nous avons reçu la foi. (Rom., 13)
1er point. Le grand apôtre tout embrasé du feu du divin amour, et qui voulait que tous les fidèles aimassent Dieu avec autant de ferveur qu'il l'aimait lui-même, afin de n'être pas pris au dépourvu à l'approche du grand jour, les avertit de réformer leurs cœurs et d'en éloigner l'assoupissement spirituel, la tiédeur et la langueur, comme étant les obstacles qui s'opposent à cette ferveur.
Nous nous trouvons quelquefois dans des états qui nous chagrinent, nous désolent ; nous nous sentons assoupis et incapables de produire aucun acte d'amour, et dans une espèce d'indifférence, de langueur, de ténèbres, de sécheresse et de dégoût, qui nous alarment. Les plus grands Saints ont passé par ces épreuves, qui étaient quelquefois le châtiment de leurs moindres infidélités, mais c'est aussi le temps auquel ils ont le plus travaillé à s'en relever, persuadés qu'ils ne pouvaient pas donner à Dieu une plus grande preuve de leur fidélité et de leur amour. Aimer Dieu, quand on se sent du plaisir à lui dire qu'on l'aime, il n'y a que de la douceur ; mais l'aimer sans sentir qu'on l'aime, s'élever au-dessus de son assoupissement et de ses sécheresses, et ne cesser de le chercher quand il ne cesse pas de se cacher, c'est l'amour le plus héroïque et le plus fervent.
Revêtez-vous de Notre-Seigneur Jésus-Christ, dit le grand apôtre. (Rom., 3)
2e point. Pour nous réveiller de notre assoupissement et de notre langueur, ayons recours à Jésus-Christ, prenons-le pour modèle, lui qui nous a aimés avec tant de ferveur et qui n'est venu sur la terre que pour allumer partout le feu du divin amour. La ferveur est cette ardeur céleste qui embrase nos cœurs et les porte vers Dieu, pour s'unir à lui et le posséder ; qui nous rend vigilants, prompts et courageux à entreprendre et à exécuter tout ce que Dieu ordonne, quelque difficile que cela paraisse.
Il est bien difficile que la ferveur soit toujours égale : l'âme entraînée par le poids du corps, tombe souvent dans la langueur ; alors elle doit sentir sa faiblesse, s'en humilier, mettre tout en usage pour se réveiller de son assoupissement et se rapprocher de Jésus-Christ pour y reprendre sa première ferveur.
SENTIMENTS
Vous voulez que je vous aime de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces : ah ! Seigneur, c'est tout ce que je désire. Aidez-moi donc à vous aimer comme vous voulez que je vous aime, vous qui êtes mon Dieu, mon Créateur et mon Sauveur. Vous m'avez donné votre sang sur la croix, et vous me donnez tous les jours votre corps, votre âme et votre divinité en nourriture, vous m'avez promis le ciel pour prix de mon amour ; je serais bien ingrat de ne pas vous aimer. Tenez mon cœur entre vos mains, disait saint Angustin, si vous voulez l'avoir tout entier, de peur qu'il ne m'échappe ; gouvernez, vous seul, mon âme, de peur qu'elle ne s'écarte parmi les objets créés ; dirigez mon entendement, de peur qu'il ne s'égare dans ses pensées ; attirez-moi, entrainez-moi vers ces célestes torrents du plus fervent amour, dont vous êtes la source, et dont mon âme est toute altérée.
SENTENCES
Notre cœur n'était-il pas tout brillant en nous, pendant que Jésus-Christ nous parlait en chemin et qu'il nous expliquait les Écritures (Luc, 24) ?
Ô amour qui brûlez toujours et qui ne vous éteignez jamais, embrasez-moi de vos divines ardeurs (S. Aug. L. 10. Conf. C. 29) !
RÉFLEXIONS
Le Verbe pour s'être incarné, n'a pas cessé d'être notre Pasteur ; il a dit lui-même qu'il était le bon Pasteur, qui s'exposait à la mort et qui donnait sa vie pour ses brebis, et il l'a fait sur le Calvaire ; mais pour surcroit de tendresse, il unit cette auguste qualité de pasteur à celle d'Agneau : quoi de plus doux, quoi de plus aimable !
Allons à la crèche adorer et rendre nos hommages à cet Agneau, qui, bien que faible en apparence, est cependant le souverain de toute la terre (Isaïe, 16), à cet Agneau de Dieu, dit saint Jean, qui se charge des péchés du monde pour les expier et pour les effacer. Rappelons-nous que si nous voulons être épargnés au jour terrible des vengeances, il faut être marqué du sang de l'Agneau. Suivons-le donc à présent dans ses souffrances, si nous voulons l'adorer éternellement sur son trône céleste.
ORAISON JACULATOIRE
Seigneur, convertissez-nous : venez nous montrer votre face et nous serons sauvés (Ps. 79).
Reportez-vous à Méditation pour le Premier Mercredi de l'Avent : Jour de fidélité, Méditation pour le Premier Mardi de l'Avent : Jour de vigilance, Méditation pour le Premier Lundi de l'Avent : Jour de confiance, Méditation pour le Premier Dimanche de l'Avent, Méditation de l'Avent : la vertu de patience, Méditation pour le premier Vendredi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le troisième Dimanche de l'Avent : Jour d'humilité, Méditation pour le troisième Mardi de l'Avent : l'esprit de prière, Méditation pour le troisième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le troisième Jeudi de l'Avent : la modestie, Méditation pour le seizième jour de décembre, Méditation pour le dix-septième jour de décembre, Méditation pour le dix-huitième jour de décembre, Méditation pour le dix-neuvième jour de décembre, Méditation pour le vingtième jour de décembre, Méditation pour le vingt-deuxième jour de décembre, Méditation pour le vingt-troisième jour de décembre, Pour la direction spirituelle : quel chrétien êtes-vous ?, La perfection consiste en des choses si aisées, Degrés des vertus qu'on se propose d'acquérir, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation sur la Nativité, et Méditation pour la Veille de Noël.
