Aussitôt que Régis eut fini son cours de philosophie, c'était en 1621, ses supérieurs l'envoyèrent d'abord à Billom, puis à Auch, et enfin au Puy, pour y enseigner les belles-lettres. Ce fut en l'an 1625 qu'il se rendit au Puy, où il s'acquitta de ce nouvel emploi avec toute la perfection que demandait l'institut de la compagnie.
Il regardait sa classe comme une carrière où Dieu l'avait conduit, et qui demandait toute son application ; et persuadé qu'il ne pouvait rien faire de plus agréable à Dieu, ni de plus utile au public, que de former à la piété et dans les sciences les jeunes élèves que le Ciel lui avait confiés, il faisait tout céder à ce devoir. Un de ses amis lui remontra un jour qu'il devait mieux ménager son temps, et ne pas prodiguer en faveur de ses écoliers un loisir dont il pouvait se servir pour avancer lui-même dans des sciences qui lui feraient plus d'honneur. Ce conseil n'était pas assez épuré des sentiments de l'amour-propre, pour être du goût de Régis ; il n'en avait que pour les occupations auxquelles l'obéissance l'appliquait ; et il avoua à son ami que pourvu qu'il accomplît ce que le Seigneur demandait de lui, il comptait pour rien la honte de passer pour ignorant.
(Extrait de La Vie de Saint François Régis, par le R.-P. Daubendon)
Reportez-vous à Apprenez de votre bon Ange la science du salut, Confiance de Saint Jean-François Régis en la protection de son Ange gardien et Saint Pie X, ni noble ni Docteur en théologie.