Dès que je vois reparaître l'aurore,
Je pense au Dieu, suprême Créateur :
Je le connais, je l'aime, je l'adore,
Et c'est à lui que je donne mon cœur.
Ce Dieu puissant protège notre enfance,
Soutient nos pas encore chancelants :
Il aime en nous la candeur, l'innocence,
Et les vertus bien plus que les talents.
Pour éclairer notre faible jeunesse,
Il nous instruit de ses divines lois :
Nous recevons le don de la sagesse,
Si notre cœur est docile à sa voix !
Ses saintes lois interdisent les crimes
Qui du méchant préparent le malheur.
Un jour, pécheurs, plongés dans les abîmes
Vous pleurerez votre coupable erreur.
Mais Dieu pardonne à celui qui l'offense
Quand il renonce à ses iniquités ;
Un cœur contrit peut, par la pénitence
Fléchir les cieux qu'il avait irrités.
Oh ! que j'aspire aux biens de l'autre vie !
À chaque instant j'y porte mes désirs ;
Errant, banni, si loin de ma patrie ;
Puis-je ici-bas goûter quelques plaisirs ?
Quand le soleil termine sa carrière,
Je me souviens du terme de mes jours ;
Je me prépare à mon heure dernière ;
De mon Sauveur j'implore le secours.
C'est devant vous, ô Juge redoutable,
Que je m'accuse et que je me confonds ;
Je vous demande un arrêt favorable,
Pour couronner en moi vos propres dons.
Reportez-vous à Abrégé des devoirs d'un Chrétien pour le cours de chaque journée.