samedi 4 mars 2017

Méditation : Compassion de la Sainte Vierge



« Méditations sur les principaux mystères de la Très Sainte Vierge Marie », Extrait :



James Tissot



COMPASSION DE LA SAINTE VIERGE


Marie, mère de Jésus, était debout au pied de la croix.



APPLICATION DES SENS




I. Prélude. — La Mère de Jésus était debout au pied de la croix, avec Marie, femme de Cléophas , et Marie Magdeleine.

Il. Prélude. — Me représenter de nouveau le sommet du Calvaire, Jésus crucifié, et Marie au pied de la croix, avec saint Jean et les saintes femmes.

III. Prélude. — Ô Marie, reine des martyrs ! faites que mon cœur soit sensible à la profonde affliction du vôtre, et qu'il renonce pour jamais au péché, seule cause de vos douleurs.


I. Point. Vue. — Arrêter mes regards tantôt sur Jésus attaché à la croix, tantôt sur Marie plongée dans la plus profonde amertume. Les tourments de Jésus sont incompréhensibles : il est suspendu par les plaies de ses pieds et de ses mains ; tout son corps, appuyé sur le bois de la croix a été cruellement déchiré dans sa flagellation, dans sa tête sont enfoncées de longues et dures épines, il ne peut l'appuyer sans redoubler ses souffrances : quelles affreuses douleurs !... Elles vont toutes se retracer, ces douleurs, dans le Cœur de Marie. Cette Mère affligée a les yeux attachés sur son cher Fils ; elle ne perd pas un seul de ses mouvements... Oh ! comme ses regards et tous ses traits décèlent l’amertume de son âme ! mais en même temps comme tout en elle respire le calme, la résignation, la générosité !...

II. Point.Ouïe. — Écouter, s’il se peut, le langage intérieur du Cœur affligé de Marie ; c’est à moi qu'il s’adresse : Considérez et voyez, me dit-il, s'il est une douleur semblable à celle que j'éprouve... Entendre aussi les paroles de Jésus-Christ ; elles décèlent ses souffrances intérieures : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous délaissé ? Cette plainte touchante vient faire une nouvelle blessure au Cœur de sa mère désolée... elle l’entend aussi demander à boire, et ne peut même lui procurer ce faible soulagement ; enfin une dernière exclamation vient mettre le comble à sa douleur : Tout est consommé. Ô Marie ! votre âme ente moment eût suivi celle de votre divin Fils, si Dieu n'eût soutenu miraculeusement votre vie pour prolonger votre martyre.

III. Point.Odorat. — L’Épouse avait dit dans les sacrés Cantiques : J’irai à la montagne de la myrrhe et à la colline de l'encens ; Marie remplit en ce moment la signification de ces paroles : elle offre à Dieu l’encens du sacrifice de Jésus, seul digne de sa suprême Majesté ; mais que la myrrhe qu'elle y goûte renferme d’amertume ! Cet encens, cette myrrhe, sont les parfums qui doivent m'attirer après Marie sur les vestiges de Jésus crucifié.

IV. Point.Goût. — Marie m'ouvre son Cœur et m'invite à goûter l'amertume profonde dont il est rempli. Oh ! que cette amertume est salutaire ! Elle purifie le cœur, en bannit toute affection profane, le dispose à s’unir à celui de Jésus, à s’enrichir de ses mérites, à recevoir tous les trésors de sa grâce et de son amour.

V. Point.Toucher. — Que d'objets s’offrent ici à ma vénération ! Cette croix, teinte du sang de mon Jésus ; mais surtout les pieds adorables de mon Sauveur immolé, sur lesquels Marie imprima sans doute ses lèvres virginales et me permet d’appliquer aussi les miennes !


COLLOQUE avec le Cœur affligé de Marie. — Lui rendre mes hommages de vénération, de reconnaissance et d'amour. — Le supplier de me faire vivement ressentir les douleurs de Jésus et les siennes, afin que, pénétrée de repentir au souvenir de mes péchés, je les expie par une pénitence sincère.


Résolutions. — Repasser souvent dans mon cœur les souffrances de Jésus et de Marie, afin de m'exciter à la componction.



Prière.
— Ô la plus désolée de toutes les mères ! quel glaive terrible a pénétré votre âme ! Tous les coups de Jésus sont tombés sur vous, toutes ses douleurs vous ont abattue, toutes ses plaies vous ont déchirée ; mais surtout le dernier adieu qu'il vous adressa rouvrit toutes vos blessures, et quand vous lui vîtes rendre le dernier soupir, quelle force surnaturelle vint donc soutenir votre âme ? Ô Mère d‘amour et de douleur ! faites que j’aime et que je souffre à votre exemple. Reine des martyrs, donnez-moi part à votre martyre. L’amour vous a donné la croix, faites que la croix me donne l'amour ; et si pour aimer il faut souffrir et mourir, obtenez-moi la grâce d’aimer tout ce qui vient de Dieu, jusqu’à la souffrance et à la mort. Ainsi soit-il.






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