Extrait du Nouveau Mois de Saint Joseph selon Saint Alphonse de Liguori :
MÉDITATIONS
LES PRÉOCCUPATIONS DE NAZARETH
PRÉLUDE. — Joseph a interrompu son travail. Son regard s’est élevé vers le ciel, comme pour y chercher le repos dont il a si grand besoin. Mais bientôt il s‘abaisse sur Jésus. Le ciel n‘est-il pas dans sa maison ! Jésus l‘encourage d‘un sourire qui fait verser d’abondantes larmes au patriarche, ému de tant de grâce unie à tant de majesté.
MÉDITATION. — Les saints ont aimé la faire leur sujet de méditation du bonheur que saint Joseph eut, pendant trente ans environ, de jouir continuellement de la compagnie de Jésus. Considérons, à leur exemple, la vie sainte que mena saint Joseph dans la compagnie de Jésus et de Marie.
Deux grandes préoccupations dominèrent cette vie cachée, ce que nous pourrions appeler la vie contemplative de Joseph à Nazareth : procurer la gloire de Dieu, plaire à Dieu !
Joseph n’avait d’autre préoccupation que de procurer la gloire de Dieu. Comment cela ? L‘exemple de Jésus le lui apprenait et lui montrait que la plus grande gloire qu’on puisse procurer à Dieu, c‘est l’accomplissement parfait de sa sainte volonté, l‘union complète de notre volonté à celle de Dieu, la fusion de notre volonté dans cette grande et divine volonté, parce que c’est là le véritable anéantissement de soi-même devant la grandeur de Dieu, le plus bel hommage qui se puisse rendre à son domaine souverain sur toutes choses, le meilleur secret de la perfection qu’il désire ardemment voir s’établir dans notre âme.
À Nazareth, Joseph n’avait d‘autre pensée, d‘autre désir que de plaire à Dieu. Dieu était si près de lui ! Sa grande, son unique préoccupation était de consulter ses besoins, de chercher à satisfaire ses moindres désirs. Ah ! sans doute, il m’est permis de l’affirmer : si Jésus voulut obéir à Joseph, Joseph ne vivait que pour obéir à Jésus. Sublime échange qui n‘a rien de comparable dans tout ce que l’imagination peut inventer de grandeur et de noblesse ! Admirable disposition de la Providence qui voulait nous laisser le plus bel exemple de toutes les vertus dans le recoin obscur qu’habitait la Sainte Famille de Jésus.
RÉSOLUTION. — Pratiquer la soumission à la volonté de Dieu en union avec Joseph.
BOUQUET SPIRITUEL. — Je fais toujours ce qu’il lui plaît. (Évangile selon saint Jean, VIII, 29.)
L‘AMOUR DE JOSEPH POUR MARIE
PRÉLUDE. — Représentons-nous cette belle scène dont parlent les historiens de la Sainte Vierge. Une verge desséchée a refleuri entre les mains de saint Joseph, et le grand-prêtre, mettant sa main dans la main de Marie, les unit au nom de Dieu, qui vient de manifester sa volonté par un si grand miracle.
MÉDITATION. — Considérons l’amour que Joseph eut pour sa sainte épouse. Cet amour était basé sur tous les motifs naturels que nous connaissons, nous qui avons si souvent médité sur les excellences de la très Sainte Vierge, et qu’il nous suffira d‘énumérer pour avoir une faible idée de l’amour qu’ils devaient faire naître dans le cœur du chaste époux de Marie.
Sans parler de la beauté virginale de ce lis d'lsraël, il faut surtout remarquer avec saint Alphonse de Liguori que Marie était la créature la plus aimable, la plus douce, la plus pure, la plus obéissante qui ait jamais paru sur la terre. C‘est Marie qui, parmi tous les hommes, parmi tous les anges même, a le plus aimé Dieu. Et nous savons combien Joseph appréciait la vertu. En la voyant éclater avec une telle magnificence en Marie, il sentait son amour s'augmenter à chaque instant envers celle dont le Ciel l‘avait constitué l‘époux et le gardien.
De plus, Joseph se voyait aimé de Marie avec une délicatesse de sentiments qui le touchait jusqu’au fond de l’âme ; car, assurément, après Jésus, Joseph était le plus cher objet des affections de la très Sainte Vierge. Elle chérissait son époux plus que toutes les créatures.
D’ailleurs le saint patriarche considérait son épouse immaculée comme la bien-aimée de Dieu, choisie de toute éternité par le Tout-Puissant pour être la mère de son Fils unique.
Figurons-nous, d'après tous ces motifs, quelle devait être l‘affection du cœur juste et reconnaissant de Joseph pour une épouse aussi digne de son amour.
RÉSOLUTION. — Offrir nos hommages et nos prières à la très Sainte Vierge, en union avec les sentiments de Joseph envers elle.
BOUQUET SPIRITUEL. —Joseph, l‘époux de Marie. (Évangile selon saint Matthieu, I, 16.)
L‘AMOUR DE MARIE POUR JOSEPH
PRÉLUDE. — Représentons-nous Marie sortant du temple de Jérusalem. Elle suit, les yeux modestement baissés, celui à qui Dieu a confié la garde de sa virginité. Joseph paraît heureux, et sur son visage éclate une joie toute céleste.
MÉDITATION. — Le plus grand orateur de la France, Bossuet, s’écriait un jour en contemplant les excellences de saint Joseph : « Vous voyez la dignité de Marie en ce que sa virginité bienheureuse a été choisie dès l‘éternité pour donner Jésus-Christ au monde. Mais voyez aussi la dignité de Joseph en ce que cette pureté de Marie, qui a été si utile à notre nature, a été confiée à ses soins, et que c‘est lui qui conserve au monde une chose si nécessaire. »
Voilà le principal fondement de l’amour de Marie pour Joseph. Sans doute, le saint patriarche était, aux yeux de la bienheureuse Vierge, un homme juste et craignant Dieu, digne par conséquent de l‘estime et de l‘affection de la mère de Dieu. Mais ce qui la touchait davantage, ce qui la pénétrait de reconnaissance et d'amour, c‘est que saint Joseph avait été chargé par le Seigneur de veiller à la conservation et à la protection de la pureté immaculée de la plus excellente de toutes les créatures. Marie, qui a aimé la virginité jusqu‘à la préférer à la gloire de la maternité divine, pouvait-elle ne pas être toute remplie d‘un chaste et pieux amour pour celui qui vivait à ses côtés, avec la charge de protecteur !
Plus tard cet amour de gratitude s‘augmenta par la considération des services multipliés que Joseph cherchait à rendre à la Sainte Famille, des fatigues et des sueurs qu‘il s‘imposait dans ce but, des tendresses qu'il prodiguait amoureusement et respectueusement à l‘Enfant-Dieu. Une mère aime toujours les amis et les bienfaiteurs de ses enfants : jugez de l‘amour que la plus excellente des mères dut avoir pour celui qui aima avec une ardeur si généreuse le plus parfait des fils !
C'est donc auprès de Marie que nous viendrons apprendre à aimer Joseph. C‘est cette Vierge si parfaite et si tendre qui sera notre modèle dans la dévotion que nous voulons avoir pour le gardien de Jésus.
RÉSOLUTION. — S‘unir quelquefois à Marie dans les louanges qu‘on rend à saint Joseph.
BOUQUET SPIRITUEL. — Marie chérissait son époux plus que toutes les autres créatures. (SAINT ALPHONSE DE LIGUORI) — A Joseph par Marie !
TROIS PRIVILÈGES ATTRIBUES PAR DIEU À SAINT JOSEPH
PRÉLUDE. — À genoux devant une statue de saint Joseph, renouvelons à ce grand patriarche l’hommage de nos plus parfaits sentiments d’admiration, d’amour et de louanges.
MÉDITATION. — Le pieux chancelier de l’Université de Paris, le grand et célèbre Gerson, avait une dévotion toute spéciale envers l’auguste père nourricier de Jésus. Dans un sermon qu'il composa en l'honneur de saint Joseph, ce grand homme, qui avait beaucoup étudié les Pères et la tradition, énumère trois privilèges spéciaux comme ayant été attribués par Dieu à saint Joseph, en prévision de la sublime mission qu’il devait remplir un jour sur la terre.
Le premier de ces privilèges fut d‘être sanctifié dès le sein de sa mère. En effet, si Jérémie fut privilégié de cette grâce parce qu‘il devait être le grand prophète des lamentations, si saint Jean-Baptiste reçut cette faveur en sa qualité de précurseur de Jésus-Christ, à combien plus forte raison convenait-il qu‘il fût purifié de la tache originelle et sanctifié dans le sein de sa mère, celui qui devait servir de père au Sauveur et devenir l‘époux de la Reine des vierges ? Comment aurait-il pu être traité avec moins d‘amour et de miséricorde que les deux saints personnages dont nous venons de parler ?
Le second privilège de saint Joseph fut d'être en même temps confirmé en grâce, et de n'avoir jamais le malheur d‘offenser Dieu grièvement, tant le Seigneur avait fortifié son esprit et sa volonté par des secours extraordinaires, afin d'achever et de perfectionner le bel ouvrage qu'il avait commencé en lui, au même instant où il l‘avait purifié de la tache originelle.
Enfin, le troisième privilège de saint Joseph fut d‘être toujours exempt des mouvements de la concupiscence. Et, chose consolante pour notre faiblesse, cette grâce, saint Joseph, par les mérites de sa pureté, a coutume d’en rendre participants ses pieux serviteurs, en les délivrant des appétits charnels et des mouvements désordonnés. Voilà pourquoi on l’appelle le patron de la pureté.
Saint Paul disait de lui-même que Dieu l‘avait rendu capable d‘exercer le grand ministère de la nouvelle alliance, c’est-à-dire, comme l‘explique saint Thomas d‘Aquin, que lorsque Dieu destine quelqu’un à une fonction, il lui donne toutes les grâces nécessaires pour l’exercer dignement.
Ainsi, Dieu ayant destiné saint Joseph à faire l‘office de père auprès de la personne du Verbe incarné, on doit tenir pour certain qu’il lui conféra en même temps tous les dons de la sagesse, tous les degrés de sainteté éminente qui convenaient à une pareille charge. On ne doit donc pas douter que le Seigneur ne l‘ait enrichi de toutes les grâces et de tous les privilèges accordés aux autres saints.
« Joseph, l’homme juste. »
Qu‘est-ce à dire : « L’homme juste ? » Saint Alphonse de Liguori répond : « Homme juste signifie un homme qui possède toutes les vertus ; car celui à qui il manque une seule vertu ne peut être appelé juste. »
Et, avant lui, saint Pierre Chrysologue, reprenant cette même question : « Qu‘est-ce qu‘un homme juste ? » avait répondu : « C‘est un homme parfait, qui possède toutes les vertus. »
Suivons les progrès de cette justice dans le cœur de Joseph.
Purifié dès le sein de sa mère, son enfance s’écoula dans l‘innocence la plus parfaite. Son adolescence fut ornée de toutes les vertus propres à cet âge ; il avait, dit un pieux auteur, la piété d'Abel, l‘obéissance d’Isaac, la sagesse de Tobie, la chasteté du fils de Jacob, la fermeté de Daniel et l’amour ardent des trois enfants de la fournaise. Déjà saint avant son mariage, sa justice s‘accrut encore beaucoup, lorsqu‘il fut uni à la mère de Dieu, dont les exemples seuls auraient suffi pour la multiplier. Plus tard, ses rapports avec Jésus-Christ augmentèrent encore sa sainteté. Enfin, sa fidélité à observer tout ce que la loi commandait, son obéissance aveugle aux ordres du Tout-Puissant et son admirable correspondance a la grâce divine lui communiquèrent à un degré éminent, ou pour mieux dire, dans leur plus haute perfection, toutes les vertus.
Adressons-nous a lui tous les jours par quelque prière particulière, et célébrons spécialement son mois béni en multipliant nos exercices de piété en son honneur et en jeûnant la veille de sa Fête.
Demandons-lui des grâces ; il nous les obtiendra toutes, pourvu qu’elles soient utiles à notre âme.
Surtout je vous exhorte à lui demander trois grâces spéciales, savoir : le pardon des péchés, l’amour envers Jésus-Christ et une bonne mort.
RÉSOLUTION. — Invoquer le nom de saint Joseph dans les tentations contre la sainte vertu de pureté. Mettre souvent notre travail de sainteté sous la protection du grand saint Joseph. Et dans les tentations d’orgueil, se comparer a la justice parfaite de saint Joseph.
BOUQUET SPIRITUEL. — Le jour de l‘union de Marie et de Joseph, la virginité s’allia avec une autre virginité. (GERSON.) — Dieu l’a rendu capable d'être un digne ministre. (Épitre de saint Paul aux Corinthiens, III, 6.) — Joseph , l’homme juste. (Évangile selon saint Matthieu, I, 19.)
EXEMPLES
Les médailles de saint Joseph
M. l‘abbé Plumier, saint prêtre du diocèse de Marseille, (qui mourut) en odeur de sainteté, avait beaucoup désiré la construction d‘un édifice destiné à abriter les orphelines.
Enfin le jour arriva, et Mgr Cruice vint répandre sur la première pierre de cette maison comme les prémices de ses bénédictions, en récitant les prières liturgiques. Tandis que, avec la truelle d'argent, le prêtre allait sceller cette pierre, objet de tant de désirs, on vit M. Plumier s’approcher de la pierre avec une émotion profonde et y verser ce que contenait sa main et qui produisit en tombant un bruit de monnaie... Que mettez-vous donc là, monsieur l‘aumônier ! lui demanda-t-on avec surprise... — « Ce sont, dit-il, des médailles de saint Joseph ; » puis, avec bonhomie, il répéta : « Quand les rois font bâtir des palais, ils placent dans la pierre des monnaies frappées a leur effigie : or, faut-il bien mettre ici les médailles du saint patriarche, car c‘est lui seul qui peut construire cette maison ! » Chacun sourit de cette naïve confiance, et, peu de jours après, les rieurs recevaient de lui, et en diverses fois, des sommes qui , se sont élevées à plus de cinq mille francs, et qui ont prouvé, une fois de plus, combien il fait bon de s‘abandonner au glorieux Joseph pour la réussite des affaires temporelles. (L’abbé PAYAN D’AUGERY, Vie de M. l’abbé Plumier.)
La première église dédiée à saint Joseph
Le vénérable Pierre Cotton, célèbre orateur et fervent religieux, eut, dès le jour de son ordination, une grande dévotion pour saint Joseph. Il ne laissa jamais passer le plus court entretien sans parler de lui, ni la moindre occasion sans chercher à répandre son culte.
C‘est lui qui a eu l‘honneur de faire ériger, près de la place Bellecour, à Lyon, la première église que la France ait consacrée au chaste époux de Marie. On y voyait de nombreux et riches ex-voto qui rappelaient les grâces signalées et les miracles obtenus par l'intercession de ce grand saint. Il eut le bonheur de mourir le jour de sa fête. Dans sa dernière maladie, Marie lui apparut et lui dit qu‘elle venait l‘aider à bien mourir, en reconnaissance de sa sincère dévotion pour son chaste époux. (L‘abbé DEIDIER, Mois de saint Joseph à l’usage du clergé)
La lettre d’une pauvre fille
Le R. Père Huguet cite la lettre suivante comme ayant été écrite par une pauvre petite fille, enfant si misérable qu‘elle n'avait que des haillons pour se couvrir. « Aimable saint Joseph, avez toujours été si pauvre, qui avez gardé l'enfant Jésus, qui avez voulu être pauvre pour nous, obtenez-moi la grâce d‘aimer toujours ma pauvreté ; que mes parents l‘aiment aussi, qu'ils ne murmurent point contre le Bon Dieu, qui nous veut pauvres et, par conséquent, plus semblables à son divin Fils. Oh ! que nous sommes heureux ! (La dévotion à saint Joseph inspirée à la jeunesse)
L’effet d’une prière à saint Joseph
Un saint évêque, missionnaire dans l‘Océanie, disait avec une humilité touchante ces paroles bien propres à raviver notre confiance envers saint Joseph : « J‘ai beaucoup redouté la mort, aujourd’hui, je ne la crains plus ; il y a dix mois que je la considère dans ma méditation, et vingt-cinq ans que je récite journellement une prière à saint Joseph pour m‘obtenir la grâce de bien mourir. » (Paroles de Mgr Douane mourant)
La perfection enseignée par saint Joseph
Un saint religieux de la Compagnie de Jésus rencontra un jour un jeune homme de dix-huit ans, domestique de son état, dont la vie avait toujours été d‘une innocence parfaite et qui parlait sur les matières de spiritualité comme le plus profond théologien, sans avoir jamais été instruit par aucun directeur. Comme le père en manifestait sa surprise : « Il y a six ans, répondit ce jeune homme, que j‘ai choisi saint Joseph pour mon patron, le Seigneur me l’ayant inspiré lui-même. » Puis, développant merveilleusement les grandeurs de son glorieux patron, il affirme que saint Joseph était le véritable maître des âmes qui aiment les vertus cachées et intérieures. (BARRY, Dévotion à saint Joseph)
Saint Ignace de Loyola
Le grand fondateur de la compagnie de Jésus avait une tendre dévotion envers l‘époux de Marie. Non content de faire oraison et de célébrer devant la statue de saint Joseph, il déposait a ses pieds par écrit ses doutes et ses difficultés, et ce grand maître de la vie spirituelle lui en inspirait la solution. (Vie de saint Ignace de Loyola)
Secours dans l‘oraison
Pendant longtemps, raconte une jeune religieuse, je ne pouvais méditer sans être accablée des distractions les plus extravagantes, ce qui m’affligeait beaucoup. Or, un jour qu’accablée de tristesse, je me plaignais à Dieu de cette grande misère, je me sentis poussée à implorer le secours de saint Joseph. Fidèle à cette inspiration de la grâce, je le lis avec une grande confiance, et non seulement je fus délivrée de mes distractions, mais encore j‘arrivai en fort peu de temps a l‘oraison de quiétude. J‘ai fait une expérience qui m‘étonne, c’est que je ne puis méditer sur les vertus et les perfections de saint Joseph qu’à la manière des plus sublimes mystères, c’est-à-dire par voie d’admiration et d’anéantissement. Je ne saurais énumérer toutes les grâces signalées dont je lui suis redevable. Si je veux me lever avant l’heure ordinaire, je lui fais une prière avant de m’endormir, et je m‘éveille toujours à l‘heure dite. Un simple désir que je lui manifeste me délivre de mauvais songes, et j‘obtiens aussi facilement de ce grand saint de n‘avoir pendant le jour que de bonnes pensées. (P. DE BARRY, Dévotion à saint Joseph)
L’oraison facilitée
Je connais, dit le père de Barry, deux personnes qui redoutaient beaucoup l’oraison, à cause des difficultés qu’elles y rencontraient. Toutes deux, dans l'espoir de les surmonter, prirent saint Joseph pour leur guide, et elles ne tardèrent pas à ressentir les heureux effets de sa protection. Bientôt les difficultés disparurent tellement, que cette salutaire pratique devint le plus doux et le plus agréable de leurs exercices de piété. (Dévotion à saint Joseph)
Le guide spirituel
C'est par sa fidélité à invoquer et à imiter saint Joseph que sainte Thérèse (d'Avila) est parvenue à des états si sublimes d’oraison, après avoir gémi longtemps dans les aridités et les sécheresses les plus désolantes. C‘est aussi le secours de ce grand maître de la vie intérieure qu'elle proposait aux âmes pieuses qui désiraient faire des progrès dans l'oraison. « Quiconque, disait-elle, manque de directeur propre a le conduire dans la voie de l‘oraison, n‘a qu'à prendre saint Joseph pour guide, bientôt il saura le véritable chemin et arrivera au but. » (R. P. HUGUET, Dévotion à saint Joseph en exemples)
La dévotion de saint Joseph conseillée par ce bienheureux patriarche
Deux religieux carmes déchaussés de Grenade sortaient du monastère des Carmélites de la même ville, lorsqu‘ils virent venir à leur rencontre un homme assez avancé en âge et d'un aspect vénérable, qui se plaça entre eux et leur demanda d’où ils venaient. Le plus ancien des deux répondit qu‘ils venaient du couvent des Carmélites déchaussées. « Mes pères, reprit l‘inconnu, pourquoi donc ont-elles tant de dévotion à saint Joseph ? — C’est, répondit le religieux, parce que notre sainte mère Thérèse de Jésus en avait elle-même beaucoup pour ce grand saint. — Je le savais déjà, répliqua l‘inconnu... Regardez-moi en face, et ayez pour saint Joseph une dévotion pareille à celle de votre mère ; tout ce que vous demanderez, vous l’obtiendrez. » En disant ces mots, il disparut, les laissant dans la stupéfaction.
De retour à leur couvent, ils rendirent compte à leur supérieur de ce qui venait d‘arriver. « C‘était saint Joseph, leur dit-il. Ce n‘est pas pour vous, c‘est pour moi qu'a eu lieu l‘apparition ; car je n’étais pas assez dévot à saint Joseph. Mais dorénavant je le serai. » Cet évènement remonte à 1584, deux ans après la mort de sainte Thérèse. (Père PATRIGNANI, Dévotion à saint Joseph)
Pratique : Vivons, à l'exemple de Saint Joseph, dans l'amour pour mourir dans l'amour, unissons souvent notre travail à celui de Notre Seigneur à Nazareth au côté de Joseph, prenons la résolution efficace de recommander à saint Joseph toutes nos entreprises, recourons à sa puissante protection dans tous nos besoins, et cherchons dans notre position des motifs d'humilité.
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