Extrait du Catéchisme spirituel de la Perfection Chrétienne, Tome II, par le R.P. Jean-Joseph Surin :
Comment est-ce que Dieu purifie l'imagination ?
Par la lumière qu'il verse dans l'entendement ; ce qui est aisé à comprendre. L'esprit, à la faveur des connaissances surnaturelles dont il est orné, ne découvre par tout que la sagesse de Dieu, l'ordre qu'il a établi ; il voit clairement que tout ce qu'il y a de Dieu dans les choses les plus viles et dans les actions les plus basses, est saint et pur, et qu'il n'y a de mauvais que ce que le péché y a mis. Il s'accoutume donc à ne chercher en toutes choses que la volonté de Dieu ; cet unique motif devient l'âme de sa conduite. Si quelquefois son plaisir et son propre intérêt se présentent à lui, il les rejette, il y renonce, pour n'envisager que son devoir, et se conformer aux intentions du Créateur. Cette manière d'agir lui donne la plus grande pureté dont il soit capable. Cette pureté passe bientôt à l'imagination, qui ne trouve plus rien qui la blesse, ni qui lui fasse la moindre peine ; parce qu'elle s'est accoutumée aussi bien que l'esprit, à ne se représenter les choses que par le bon endroit, et d'une manière sainte.
Comment est-ce que Dieu règle l'imagination de l'homme ?
En procurant par sa grâce que la subordination soit gardée parmi les puissances de l'âme. Cette subordination demande que l'imagination n'anticipe point sur le droit des autres ; qu'elle n'entreprenne pas de faire la loi à l'esprit, ou d'aller de pair avec lui ; mais qu'elle se contente de lui servir comme de fond pour appuyer et conserver ses raisonnements et ses pensées ; de lui fournir de nobles images de Dieu, des idées nettes, qui l'aident dans ses opérations, et qui ne contribuent pas peu à faire couler la lumière divine dans l'entendement humain.
Cet ordre est ordinairement renversé dans les hommes, dont la plupart, faute de vertu, par pure faiblesse, se laissant aller à leur imagination qui les entraîne. Et sans parler du commun des hommes, sainte Thérèse a dit, qu'il y a dans la vie spirituelle, un état où on n'est pas maître de son imagination. La force de la grâce délivre l'homme de cette misère, en mettant l'ordre parmi ses facultés, et en les disposant de telle sorte, qu'elles l'aident à acquérir un très-pur amour de Dieu.
Que peut faire l'homme de son côté, pour s'attirer un si grand bien ?
Il peut s'y disposer en trois manières. Premièrement, en réglant son imagination autant qu'il dépend de lui, et l'empêchant de s'amuser à des choses inutiles, et à des idées basses, qui donnent lieu aux satisfactions naturelles, aux vaines complaisances, et au contentement de l'amour-propre. On peut corriger ces égarements, en retenant l'imagination, comme on retient un enfant, qui se porte de soi même à des actions viles et méprisables.
Secondement, en prenant un soin particulier d'éloigner de son imagination les objets capables de la souiller, de porter aux plaisirs des sens, et d'altérer la pureté de l'âme. Ce qui doit se faire avec douceur, en proposant à l'esprit des objets honnêtes, qui l'occupent agréablement, tandis qu'on le détourne des autres. Un cœur pur trouve le moyen d'en venir à bout, par le zèle qu'il a pour se conserver sans tache, et pour mériter l'honneur d'être le Temple du Saint-Esprit.
La troisième chose qui dépend de l'homme, c'est de tourner son imagination vers les objets de piété, de l'accoutumer à se proposer souvent Jésus-Christ dans les différents états de sa vie, et surtout de sa Passion, et à se le représenter intérieurement, tantôt au Jardin des Olives, tantôt dans le Prétoire de Pilate, et tantôt sur le Calvaire. Ce soin qu'on prend de ne proposer à l'imagination que des objets saints et utiles, engage enfin Notre Seigneur à y venir lui-même, pour la remplir d'idées sublimes et surnaturelles, qui l'ennoblissent, et qui fournissent à l'esprit une sainte et continuelle occupation.
Reportez-vous à De la réformation de la mémoire, par Le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la réformation de l'entendement, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la réformation de la volonté et du fond de l'âme, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Votre mémoire est une boîte à tentations dans laquelle le démon pioche, Les apparences que peuvent prendre les démons, De la Mortification, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Catéchisme spirituel de la Perfection Chrétienne, par le R.P. Jean-Joseph Surin (1), Catéchisme spirituel de la Perfection Chrétienne, par le R.P. Jean-Joseph Surin (2), De la réformation de l'Amour, de la Haine, du Désir et de l'Aversion, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'Oraison et de la Contemplation, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la Réduction des Hérétiques, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, En quoi consiste la perfection chrétienne : pour l'acquérir il faut combattre, et pour sortir victorieux de ce combat, quatre choses sont nécessaires, De la sècheresse dans l'oraison, Ce qu'est l'oraison mentale, par le R.P. D. Laurent Scupoli, Clerc Régulier Théatin, Méditation sur la nécessité des progrès dans la vertu, De quelques moyens de bien faire l'oraison mentale, Degrés des vertus qu'on se propose d'acquérir, Combien sont mal fondées les plaintes de ceux qui se disent incapables de méditer, Pour bien faire l'oraison et pour en tirer le fruit qu'on a lieu d'en attendre, Pour la direction et la progression spirituelles : Quel chrétien êtes-vous ?, Le souvenir de nos péchés est un moyen propre pour nous aider à supporter avec résignation, toutes les afflictions que Dieu nous envoie, Avis pour la lecture spirituelle, Confiance en la divine Providence, Secret de paix et de bonheur, par le Père Jean-Baptiste Saint-Jure, Histoire de la possession des Ursulines de Loudun, et des peines du Père Surin (1/4), Histoire de la possession des Ursulines de Loudun, et des peines du Père Surin (2/4), Histoire de la possession des Ursulines de Loudun, et des peines du Père Surin (3/4), Histoire de la possession des Ursulines de Loudun, et des peines du Père Surin (4/4), et Sœur Benigna, petite secrétaire de l'amour de Dieu : Décalogue de la plus haute perfection (5/9).
Par la lumière qu'il verse dans l'entendement ; ce qui est aisé à comprendre. L'esprit, à la faveur des connaissances surnaturelles dont il est orné, ne découvre par tout que la sagesse de Dieu, l'ordre qu'il a établi ; il voit clairement que tout ce qu'il y a de Dieu dans les choses les plus viles et dans les actions les plus basses, est saint et pur, et qu'il n'y a de mauvais que ce que le péché y a mis. Il s'accoutume donc à ne chercher en toutes choses que la volonté de Dieu ; cet unique motif devient l'âme de sa conduite. Si quelquefois son plaisir et son propre intérêt se présentent à lui, il les rejette, il y renonce, pour n'envisager que son devoir, et se conformer aux intentions du Créateur. Cette manière d'agir lui donne la plus grande pureté dont il soit capable. Cette pureté passe bientôt à l'imagination, qui ne trouve plus rien qui la blesse, ni qui lui fasse la moindre peine ; parce qu'elle s'est accoutumée aussi bien que l'esprit, à ne se représenter les choses que par le bon endroit, et d'une manière sainte.
Comment est-ce que Dieu règle l'imagination de l'homme ?
En procurant par sa grâce que la subordination soit gardée parmi les puissances de l'âme. Cette subordination demande que l'imagination n'anticipe point sur le droit des autres ; qu'elle n'entreprenne pas de faire la loi à l'esprit, ou d'aller de pair avec lui ; mais qu'elle se contente de lui servir comme de fond pour appuyer et conserver ses raisonnements et ses pensées ; de lui fournir de nobles images de Dieu, des idées nettes, qui l'aident dans ses opérations, et qui ne contribuent pas peu à faire couler la lumière divine dans l'entendement humain.
Cet ordre est ordinairement renversé dans les hommes, dont la plupart, faute de vertu, par pure faiblesse, se laissant aller à leur imagination qui les entraîne. Et sans parler du commun des hommes, sainte Thérèse a dit, qu'il y a dans la vie spirituelle, un état où on n'est pas maître de son imagination. La force de la grâce délivre l'homme de cette misère, en mettant l'ordre parmi ses facultés, et en les disposant de telle sorte, qu'elles l'aident à acquérir un très-pur amour de Dieu.
Que peut faire l'homme de son côté, pour s'attirer un si grand bien ?
Il peut s'y disposer en trois manières. Premièrement, en réglant son imagination autant qu'il dépend de lui, et l'empêchant de s'amuser à des choses inutiles, et à des idées basses, qui donnent lieu aux satisfactions naturelles, aux vaines complaisances, et au contentement de l'amour-propre. On peut corriger ces égarements, en retenant l'imagination, comme on retient un enfant, qui se porte de soi même à des actions viles et méprisables.
Secondement, en prenant un soin particulier d'éloigner de son imagination les objets capables de la souiller, de porter aux plaisirs des sens, et d'altérer la pureté de l'âme. Ce qui doit se faire avec douceur, en proposant à l'esprit des objets honnêtes, qui l'occupent agréablement, tandis qu'on le détourne des autres. Un cœur pur trouve le moyen d'en venir à bout, par le zèle qu'il a pour se conserver sans tache, et pour mériter l'honneur d'être le Temple du Saint-Esprit.
La troisième chose qui dépend de l'homme, c'est de tourner son imagination vers les objets de piété, de l'accoutumer à se proposer souvent Jésus-Christ dans les différents états de sa vie, et surtout de sa Passion, et à se le représenter intérieurement, tantôt au Jardin des Olives, tantôt dans le Prétoire de Pilate, et tantôt sur le Calvaire. Ce soin qu'on prend de ne proposer à l'imagination que des objets saints et utiles, engage enfin Notre Seigneur à y venir lui-même, pour la remplir d'idées sublimes et surnaturelles, qui l'ennoblissent, et qui fournissent à l'esprit une sainte et continuelle occupation.
Reportez-vous à De la réformation de la mémoire, par Le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la réformation de l'entendement, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la réformation de la volonté et du fond de l'âme, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Votre mémoire est une boîte à tentations dans laquelle le démon pioche, Les apparences que peuvent prendre les démons, De la Mortification, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Catéchisme spirituel de la Perfection Chrétienne, par le R.P. Jean-Joseph Surin (1), Catéchisme spirituel de la Perfection Chrétienne, par le R.P. Jean-Joseph Surin (2), De la réformation de l'Amour, de la Haine, du Désir et de l'Aversion, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'Oraison et de la Contemplation, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la Réduction des Hérétiques, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, En quoi consiste la perfection chrétienne : pour l'acquérir il faut combattre, et pour sortir victorieux de ce combat, quatre choses sont nécessaires, De la sècheresse dans l'oraison, Ce qu'est l'oraison mentale, par le R.P. D. Laurent Scupoli, Clerc Régulier Théatin, Méditation sur la nécessité des progrès dans la vertu, De quelques moyens de bien faire l'oraison mentale, Degrés des vertus qu'on se propose d'acquérir, Combien sont mal fondées les plaintes de ceux qui se disent incapables de méditer, Pour bien faire l'oraison et pour en tirer le fruit qu'on a lieu d'en attendre, Pour la direction et la progression spirituelles : Quel chrétien êtes-vous ?, Le souvenir de nos péchés est un moyen propre pour nous aider à supporter avec résignation, toutes les afflictions que Dieu nous envoie, Avis pour la lecture spirituelle, Confiance en la divine Providence, Secret de paix et de bonheur, par le Père Jean-Baptiste Saint-Jure, Histoire de la possession des Ursulines de Loudun, et des peines du Père Surin (1/4), Histoire de la possession des Ursulines de Loudun, et des peines du Père Surin (2/4), Histoire de la possession des Ursulines de Loudun, et des peines du Père Surin (3/4), Histoire de la possession des Ursulines de Loudun, et des peines du Père Surin (4/4), et Sœur Benigna, petite secrétaire de l'amour de Dieu : Décalogue de la plus haute perfection (5/9).