mardi 12 octobre 2021

Satan domine sur toutes les nations par l'idolâtrie, Saint Michel le combat par l'intermédiaire de Moïse



Pendant que les promesses faites par l'Archange aux patriarches, recevaient leur accomplissement ; pendant que les descendants d'Abraham, d'Isaac et de Jacob se multipliaient « à l'égal des sables de la mer et des étoiles du firmament, » Lucifer, de son côté, établissait son empire sur les autres peuples et se constituait leur dieu. Les nations étaient devenues idolâtres et adoraient Satan. Celui-ci était maître en Égypte, à Ninive, à Babylone, et même déjà au moyen des Pharaons, il travaillait à la ruine du peuple de Dieu qu'il tenait sous sa domination. C'en était fait encore du genre humain, la victoire allait rester à Lucifer. Mais saint Michel intervient, et alors commence cette guerre sans trêve qui doit durer pendant toute l'existence des enfants d'Israël. C'est une alternative de merveilles de force dans la défense et de rage dans l'attaque. Refoulé à chaque assaut par une puissance à laquelle rien ne saurait résister, Satan revient toujours avec de nouvelles armées.
L'enfer dut tressaillir lorsque le Pharaon égyptien porta un édit de mort contre les enfants mâles qui naîtraient aux Hébreux (Exode, ch. I) ; c'était la destruction certaine du peuple de Dieu. Satan se trompait, car au moment même, venait au monde celui qui devait ruiner ses espérances. Qui ne connaît pas l'histoire de Moïse, de cet enfant sauvé des eaux, élevé dans le palais même du terrible Pharaon, et libérateur du peuple hébreu ? Ce fut saint Michel qui lui donna sa mission et le dirigea dans toutes ses entreprises.
Un jour que Moïse faisait paître le troupeau de son beau-père, « l'ange de dieu apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson (Act. apoc., ch. VII, 30). » — « J'ai vu, lui dit-il, l'affliction de MON PEUPLE qui est en Égypte ; j'ai entendu le cri que lui arrache la dureté de ceux qui ont l'intendance des travaux. Son cri est venu jusqu'à moi : Je t'enverrai vers Pharaon et tu feras sortir MON PEUPLE (Exode, ch. III) de cette servitude. » L'Écriture ne donne point le nom de cet ange ; mais saint Grégoire de Nysse, saint Sophrone et les plus célèbres commentateurs l'appellent saint Michel (Corneille de la Pierre, Menochius, etc.). Il est raisonnable, en effet, d'attribuer à cet archange une des plus grandes marques de protection qui aient été accordées à ceux qu'il pouvait appeler SON PEUPLE. Moïse obéit ponctuellement à l'ordre qu'il avait reçu. Protégé par saint Michel, il surmonta des difficultés sans nombre, triompha de Satan en opérant les miracles les plus étonnants, vainquit dans la personne de Pharaon la résistance de l'enfer et arracha les enfants d'Israël à la plus dure et à la plus humiliante des servitudes.
Jamais Lucifer n'avait manifesté au monde d'une manière plus éclatante, le pouvoir merveilleux, prodigieux, de sa puissante nature.
Il faut lire aux chapitres VIIe et VIIIe de L'Exode comment il opéra par ses magiciens, des prodiges surprenants, lesquels purent d'abord faire croire qu'il possédait une puissance capable d'entrer en lutte avec saint Michel (voici ces textes : « Aaron jeta sa verge devant Pharaon, et elle fut changée en serpent. Pharaon ayant fait venir les sages et les magiciens, ils firent aussi la même chose. » Chap. VII, V. 10 et 11. Mais la verge d'Aaron dévora leurs verges. » Ibid, V. 12. — « Aaron frappa l'eau du fleuve devant Pharaon, et l'eau fut changée en sang. » — « Et les magiciens d'Égypte firent la même chose. » Ibid, V. 20 et 22. — « Aaron étendit la main et frappa la poussière de la terre, et les hommes et les bêtes furent tout couverts de moucherons. » — « Les magiciens voulurent faire la même chose, mais ils ne le purent. » Ibid, V. 17 et 18) ; mais ce fut pour celui-ci l'occasion d'affirmer que nul être, quelque fort qu'il soit, ne saurait prévaloir contre celui qui prend Dieu pour appui, Quis ut Deus ?
Israël était délivré.
Mais qui conduira ce peuple ? Devant lui sont des déserts immenses et inconnus ! Voici un guide sûr : « Et le Seigneur, dit Moise, marchait devant eux, » dans la personne de son ange, « pour leur montrer leur chemin, paraissant durant le jour en une colonne de nuée, et pendant la nuit en une colonne de feu, pour leur servir de guide le jour et la nuit. Jamais cette colonne ne manqua de paraître devant le peuple (Exode, ch. XIII), » pendant quarante ans, c'est-à-dire jusqu'au jour de l'entrée des enfants d'Israël dans la terre promise. Ils avaient besoin de protection pour éviter toutes les embûches, et résister aux attaques multipliées d'ennemis sans nombre que Satan allait susciter pour entraver leur marche vers la terre promise.
C'est d'abord le Pharaon égyptien qui se repent de les avoir laissés partir, qui, croyant cette fois triompher du ciel, se met à les poursuivre avec une grande multitude de chars de guerre et une nombreuse cavalerie. Israël crie aussitôt vers le Seigneur. « Et l'ange de Dieu qui marchait devant l'armée des Israélites, alla derrière eux, et en même temps la colonne de nuée, quittant la tête du peuple, se mit aussi derrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d'Israël ; et la nuée était ténébreuse d'une part, du côté des Égyptiens, et de l'autre elle éclairait la nuit ; en sorte que les deux armées ne pouvaient s'approcher (Exode, ch. XIV). »
Cependant, animés d'une rage satanique, les Égyptiens poursuivaient toujours les Hébreux, et ceux-ci, acculés à la mer, se voyaient dans la triste alternative ou de périr dans les flots ou de tomber au pouvoir de leurs ennemis. « Étends ta main sur la mer, » dit alors Michel à Moïse , au nom du Seigneur ; et « Moïse, ayant étendu sa main, » l'ange de Dieu divisa subitement les eaux, et le peuple hébreu passa « à pied sec » au milieu de la mer Rouge. » — « Les Égyptiens entrèrent à leur suite, avec toute la cavalerie de Pharaon, ses chars et ses chevaux (Exode, ch. XV) ; » mais le puissant Archange « renversa les roues de leurs chars, lança contre eux les foudres et les tonnerres de Dieu et tous furent précipités au fond de la mer, » dans un désordre indescriptible. « Fuyons, s'écrièrent les Égyptiens, car Dieu combat pour les Israélites. » Mais il était trop tard ; l'ange avait parlé, Moïse avait étendu la main et les eaux
avaient englouti toute l'armée de Pharaon, de sorte que pas un seul soldat ne put échapper. C'était le triomphe complet de saint Michel sur Satan , qui avait juré d'anéantir, dans cette lutte suprême, les adorateurs du vrai Dieu (Durand de Mende a résumé tous les témoignages de la tradition et des commentateurs lorsqu'il attribue à saint Michel toutes ces marques de protection accordées aux enfants de Jacob : « Michel, dit-il, est l'ange qui a été envoyé en Égypte, qui a fait ces fameuses plaies, qui a séparé la mer Rouge, qui a dirigé le peuple à travers le désert et l'a conduit dans la terre de promission. »).
Cet acte de protection n'était que le prélude d'une multitude d'autres non moins merveilleux qui allaient marquer chaque pas de ce peuple pendant quarante ans, c'est-à-dire jusqu'à l'entrée dans la terre promise. L'eau du rocher, la manne, la guérison de mortelles morsures, la victoire sur de nombreux ennemis, tels sont les actes merveilleux, les monuments authentiques de la protection archangélique (Saint Augustin dit en termes très formels que Moïse opéra toutes ces merveilles « au nom du Seigneur, créateur du ciel et de
la terre, et avec l'assistance des saints anges. » Cité de Dieu, liv, X, ch. VIII.).
L'homme, au moment de sa création, avait reçu gravée dans son cœur la loi de son Dieu. Mais il l'avait bientôt oubliée, et comme pour ainsi dire effacée en s'abandonnant à ces crimes qui noyèrent le monde dans les eaux du déluge. Une seconde fois cette divine loi était tombée dans l'oubli et les nations pratiquaient l'idolâtrie, c'est-à-dire le culte de Satan. Les descendants d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, les protégés de saint Michel, étaient seuls restés fidèles. Mais il était encore à craindre que ce peuple à tête dure (c'est l'épithète que saint Etienne donne aux Juifs), vivant au milieu des nations païennes, ne vînt à méconnaître la loi de son Dieu et l'alliance que celui-ci avait faite avec lui. Il fallait un témoignage visible, écrit, que l'on pût facilement remettre souvent sous les yeux des prévaricateurs ; il convenait qu'il fût donné avec un appareil digne de la majesté du créateur et capable en même temps de frapper l'imagination de ce peuple prompt à oublier.
C'était la mission que venait remplir l'Archange sur le Sinaï. Quelle majesté ! « Des tonnerres se font entendre, et on voit briller des éclairs ; une nuée très épaisse couvre la montagne ; la trompette sonne avec un grand bruit, et le peuple, qui est dans le camp, est saisi de frayeur. Le Sinaï est couvert de fumée, parce que le Seigneur » représenté par son Ange, « y est descendu au milieu des feux. Une fumée » et des flammes « qui sortent de la montagne, comme d'une fournaise, répandent partout la terreur. Le son de la trompette » de l'ange « s'augmentant peu à peu, devient plus fort et plus perçant. Le Seigneur, » dans la personne de saint Michel , « descendu sur le Sinaï » accompagné de millions d'anges, « appelle Moïse au plus haut » lui donne la Loi écrite sur deux tables de pierre (Exode, ch. XIX), et lui dicte le code qui régira son peuple. Tel est le grand fait que le diacre saint Étienne rappelait aux Juifs (Act. apôt., ch. VII) « Moïse, leur dit-il, pendant que le peuple était rassemblé dans le désert, s'entretenait avec L'ANGE qui lui parlait » de la part de Dieu « sur le mont Sinaï, et reçut de lui les paroles de vie pour nous les donner. » Saint Paul enseigne aussi en termes formels que « la loi fut donnée par les anges. » Telle est cette loi que l'Archange fera relire devant tout le peuple, aux époques de profond oubli ; et Israël confessera son péché dans les larmes et fera pénitence (le rôle que saint Michel remplit au Sinaï, lui a mérité une espèce de culte de la part des Turcs eux-mêmes. Voilà pourquoi Mahomet, dans son Coran, appelle l'archange le secrétaire de la Divinité. Les Juifs célèbrent la mémoire de cette apparition le 23e jour du mois de Tizri ; ce mois répond à notre mois de septembre dans lequel nous célébrons la grande fête de saint Michel).
Tout ce que nous venons de dire sur le rôle de saint Michel auprès du peuple de Dieu ressort du caractère de cette action tutélaire qui lui a été certainement confiée, comme on peut le lire dans Daniel, et est appuyé par le témoignage de la plus respectable tradition et de la plus sérieuse interprétation des Livres saints. Mais voici un fait que nul ne saurait mettre en doute, puisqu'il est affirmé par un apôtre Saint Jude rapporte dans son épître catholique que saint Michel à l'occasion de la sépulture de Moïse, eut à lutter avec le diable. Celui-ci voulait découvrir le lieu de la sépulture du grand serviteur de Dieu afin d'en présenter les restes précieux au peuple juif, lequel toujours enclin à l'idolâtrie, l'aurait bientôt honoré comme un dieu. Mais l'Archange toujours le plus fort, empêcha la réalisation des projets de Satan.
Il le fut encore en mettant le peuple d'Israël en possession de la terre de Chanaan. La dépravation des habitants de ce pays rappelait les monstruosités des siècles antédiluviens. Satan régnait en maître et se faisait adorer sous le nom de dieu du feu. Il était représenté par une statue de bronze incandescente, à laquelle on dévouait chaque jour des enfants pour offrande. À cette horrible et sanglante divinité, les Chananéens avaient donné une compagnie céleste, cette fameuse et infâme Astarté ou Astaroth phénicienne, la Mylitta des Babyloniens, dont les bois sacrés couvraient le sol de la Palestine et sous les ombrages desquels furent commises tant d'infamies et d'impudicités. Saint Michel se servit de l'épée de Josué, de Gédéon et de tant d'autres pour châtier ces nations dépravées et les refouler peu à peu sur le territoire africain, où elles ont vécu portant toujours le caractère de la réprobation.
Il n'entrait pas dans le plan divin que saint Michel chassât immédiatement Satan loin des frontières d'Israël. Il fallait montrer, par l'exemple de ce peuple tour à tour prévaricateur et tour à tour repentant, que le péché seul fortifie la puissance du démon sur le monde, mais que ce pouvoir quelque grand et quelque fort qu'il soit, est bientôt brisé sitôt que nous avons appelé l'Ange de Dieu à notre secours. Que de peuples en effet Satan arma contre Israël ! C'étaient les Moabites, les Madianites, les Philistins, les Ammonites, les Amalécites et des multitudes sans nombre ; ils réussirent même parfois à lui imposer leur tyrannique domination et à le conduire aux pieds de Baal pour offrir à cette divinité un encens sacrilège. Mais le lendemain l'Archange protecteur suscitait un homme et l'envoyait briser l'idole impie, renverser l'autel, et mettre le feu au bois sacré qui l'entourait (Juges, ch. VI). Satan était vaincu et ses projets anéantis.
C'est à chaque page de nos saints Livres que nous pouvons constater l'antagonisme de Satan contre saint Michel dans la personne du peuple juif. Pendant que Moïse chargeait la tribu de Lévi de tout ce qui concernait le culte divin, Lucifer établissait lui aussi des prêtres pour ses idoles, et se faisait offrir des sacrifices, dont il déterminait la matière et réglait les cérémonies. Comme Dieu, il voulait avoir son sanctuaire ou plutôt ses sanctuaires où il rendait ses oracles. Mais combien de fois l'Archange de Dieu confondit l'imposture des prêtres de Baal, et fit tomber sur eux le feu du ciel ! Combien de fois il perdit les prophètes de mensonge qui venaient pour détruire l'œuvre des vrais prophètes de Jéhovah !
Jérusalem était la capitale du Peuple choisi ; c'était la Ville sainte par excellence, à la conservation de laquelle étaient attachée les destinées de la nation. Quel triomphe pour Satan si cette cité venait à tomber en son pouvoir ! — Dans ce but, il avait fondé après Ninive la grande, la voluptueuse, la terrible Babylone. Cette cité était devenue par ses lois, par son luxe, par ses richesses, par sa cruauté, par sa monstrueuse idolâtrie, la rivale implacable et la sanglante parodie de la Jérusalem du vrai Dieu. Ce fut un choc immense que celui de ces deux villes rivales. Babylone fut tour à tour vaincue et victorieuse ; vaincue par le bras invincible de l'Archange qui exterminait ses guerriers et ses généraux ; victorieuse quand les crimes de Juda appelaient le châtiment. Enfin, un jour que l'iniquité était montée à son comble, Jérusalem tomba ; le temple fut détruit et les habitants emmenés en captivité. Satan entonnait sur les ruines fumantes de la Ville-sainte un chant de victoire.
Mais ce n'était pour l'enfer qu'un triomphe passager. Cette longue et dure captivité de Babylone devait convertir le peuple juif ; car parmi les moyens les plus propices pour ramener à Dieu, il faut compter la souffrance. « La tribulation, a dit un saint Père, ouvre l'oreille du cœur, qui trop souvent se ferme au milieu des prospérités de ce monde. » Rien n'est plus vrai ; aucun peuple n'a montré la réalisation de cette parole comme le peuple juif. À peine est-il dans la prospérité, à peine ses ennemis, ministres des vengeances divines, ont-ils cessé de faire peser sur lui un joug accablant, qu'il oublie son Dieu et retourne à l'idolâtrie. Mais lorsqu’une extrême misère est venue fondre sur lui, il s'arrête, il considère l'énormité de ses crimes, les confesse à la face de son Dieu et va se jeter dans les bras de la miséricorde. Aussi l'existence des Juifs pendant près de dix-sept siècles, c'est-à-dire depuis le passage de la mer Rouge jusqu'à l'avènement de Jésus-Christ, n'est-elle qu'une longue alternative de succès et de défaites, de prospérités et de revers, selon que ce peuple servait Dieu ou s'en éloignait. C'est ainsi que saint Michel se montrait protecteur de son peuple autant lorsqu'il le laissait vaincre que lorsqu'il remportait pour lui les plus grandes victoires.
Tel il nous apparaît pendant cette longue et dure captivité de Babylone. Quand Israël est converti, il veut que ce peuple sache que c'est par « son secours qu'ont été levés tous les obstacles au retour dans la patrie (Dan., X). » Il intercède pour Jérusalem déserte et opprimée, et il annonce que bientôt cette ville regorgera d'habitants. C'est le prophète Zacharie qui est chargé de publier cette heureuse nouvelle (Zacharie, ch. I. « L'ange adressa au Tout-Puissant cette prière : « Dieu des armées, jusques à quand refuserez-vous vos miséricordes à Jérusalem et aux villes de Juda qui vous ont offensé ? Voici la 70e année prédite par Jérémie. » — Jéhovah répondit à l'ange par des paroles de clémence et de consolation. — « L'ange avait un cordeau à la main, comme ont ceux qui mesurent. Je lui dis : Où allez-vous ? — Je vais mesurer Jérusalem pour voir quelle est sa largeur et sa longueur. » — Et un autre ange vint dire : « Jérusalem sera tellement peuplée qu'elle ne sera plus environnée de murailles à cause de la multitude qui sera en elle. Je lui serai moi-même, dit le Seigneur, un mur de feu qui l'environnera, et j'établirai ma gloire au milieu d'elle. »). »
Cette fois encore Satan sera vaincu, et bientôt retentira dans le monde ce grand cri qu'avait entendu Isaïe : « Babylone est tombée ; elle est tombée ; et toutes les images de ses dieux ont été brisées contre terre (Isaïe, ch. XXI, 9). »
La nouvelle Jérusalem était à peine reconstruite, le nouveau temple était à peine relevé que l'enfer renouvelait ses attaques avec une fureur sans égale pour les renverser et de nouveau y établir sa domination. À la place de Babylone, il faisait de Rome sa capitale et élevait près de Sichem, sur le mont Garizim, un temple qui devait être dans sa pensée, rival de celui de Jérusalem. Les dernières années de l'existence d'Israël furent passées dans des guerres acharnées contre les différents empires qui voulaient établir sur ce peuple leur domination. On vit alors une poignée de soldats généreux, conduits par des hommes de ceux tels que les Machabées, combattre contre des multitudes innombrables pour obtenir et conserver leur indépendance. Les autels de Satan tombèrent à Jérusalem et à Samarie sous les coups de ceux qui avaient inscrit sur leur drapeau la devise de saint Michel, et que l'Archange conduisait à la victoire. Cependant on apprit un jour que le peuple romain était seul maitre du monde et que la Palestine ne formait plus qu'une province de ce vaste empire. Lucifer peut alors croire qu'il avait triomphé de Dieu et de son Archange ; mais il devait bientôt reconnaitre qu'il s'était trompé et que ce qu'il espérait devoir lui donner l'empire du monde devait préparer le règne de Jésus-Christ. Une fois encore il devait être vaincu par son puissant rival lequel devait lui enlever Rome sa capitale avec tous les peuples qui en dépendaient pour les donner à l'Église de Dieu. Tel est en résumé l'histoire du protectorat de saint Michel sur la synagogue.
Aussi les Juifs l'ont toujours reconnu pour leur ange protecteur, et aujourd'hui encore ils l'invoquent comme le plus ferme défenseur de leur nationalité contre toute espèce d'ennemis...
C'est en vain, peuple malheureux, que vous invoquez aujourd'hui celui qui vous donna autrefois des marques si sensibles de protection. Vous n'êtes plus son peuple depuis le jour où vous avez tué Celui qui est la Vérité. De nombreuses nations, venues des quatre vents du ciel, ont été appelées à votre place, pour former les protégés de l'Archange. Entrez dans le giron de celle qui veut être votre mère et vous retrouverez votre protecteur.

(Saint Michel Archange, Protecteur de l’Église et de la France, Sa lutte avec Lucifer dans le passé, le présent et l'avenir, ses apparitions et son culte, Abbé Eugène Soyer, 1879)


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