Nous disons malheur au monde, parce que Jésus-Christ l'a dit ; et les malheurs que nous en écrivons, sont écrits dans son saint Évangile, et dans les divines Écritures des Livres canoniques. Si la narré de ces malheurs cause de l'horreur, c'est le Saint-Esprit qui en a disposé de la sorte, nous ne faisons qu'en suivre les expressions. On ne doit pas trouver étrange que l'on parle comme Dieu parle, et que l'on écrive comme les Apôtres et Évangélistes ont écrit. Dire que le diable est le Prince de ce onde, cette expression pourra sembler bien dure à quelques-uns ; cependant ce sont les propres paroles de Jésus-Christ Dieu.
C'est de la manière qu'il parle du Diable au Chapitre 12 de l'Évangile de saint Jean, qu'il appelle le Prince de ce monde. Son Apôtre, conformément à son divin Maître, nomme aussi les Démons, les Princes de ce monde et de ces ténèbres. Le Disciple bien-aimé, dans sa première Épître, parlant de la victoire des enfants de Dieu sur l'Antechrist, dit qu'il l'ont vaincu ; parce que celui qui est en eux, est plus grand que celui qui est dans le monde. C'est-à-dire que Jésus-Christ qui est en eux, est plus grand que l'esprit malin qui est le Prince et comme l'âme du monde impie. Il est même comme le père du monde pécheur. Jésus-Christ notre Sauveur déclare aux Juifs, dont il dit aussi qu'ils sont du monde, qu'ils sont les enfants du Diable, et qu'ils veulent accomplir les désirs de leurs pères. Le Saint-Esprit nous enseigne dans la première Épître de saint Jean, que celui qui pèche, est enfant du Diable. Il est même appelé Diable par le Fils de Dieu en la personne de Judas. Or le Démon a son trône dans le monde, il y est comme dans sa ville royale, où il donne ses lois, où il a sa cour, et ses plus fidèles ministres.
C'est là où il a conspiré la perte des hommes dès la création du monde ; c'est pourquoi notre Maître nous apprend qu'il a été homicide dès le commencement, faisant mourir Adam le premier homme. C'est ce qu'il a continué dans la succession de tous les siècles, et ce qu'il continue tous les jours. L'envie qu'il a de leur nuire, est inexplicable, aussi bien que les efforts qu'il fait contre eux, et les artifices dont il se sert pour les perdre.
Il leur fait une cruelle guerre, les combattant ouvertement par les tentations les plus grossières d'impureté, d'ivrogneries, de jurements, de querelles, de haines, d'injustices, de scandales. Ainsi saint Jean dans son Apocalypse vit sortir de la gueule d'un Dragon des esprits impurs en forme de grenouilles, qui paraissent de la sorte à cause de leur impureté, et des cris importuns qu'ils font, se servant des paroles et des raisonnements du monde, qui ne parle que de sensualité, que de vengeances, que des moyens d'acquérir des richesses, que d'ambition, d'orgueil et de curiosité : c'est pourquoi l'apôtre avertit de ne se pas laisser séduire par de vains discours.
Mais il exhorte à se fortifier en notre Seigneur et en sa vertu toute-puissante, et à s'armer de toutes les armes de Dieu, afin de se pouvoir défendre des embûches du Démon. Quand il s'agit de ses artifices, l'homme Apostolique veut que l'on s'arme de toutes pièces : car il use de tant de ruses pour attaquer les hommes, qu'il n'est pas possible de les dire. C'est pourquoi il a pris la forme d'un Serpent dès le commencement du monde, et il est appelé dans l'Apocalypse, l'ancien Serpent qui séduit tout le monde. Aussi l'Écriture remarque que le Serpent est le plus rusé de tous les animaux.
Il étudie les inclinations, et il tente conformément à la propre humeur, à la condition, et à l'état où l'on se trouve. Quelquefois il attaque par ce qui éclate et qui paraît grand aux yeux des hommes. C'est de la manière dont il tenta notre Seigneur lorsqu'il lui montra tous les Royaumes du monde, ce qu'il fit par des images formées en l'air, et qu'il lui dit : Je vous donnerai tout cela, si vous vous prosternez devant moi. Quelquefois il se sert du prétexte de la nécessité, comme il fit encore à notre Seigneur, lorsqu'ayant jeûné quarante jours et quarante nuits il eut faim, et il lui dit : Si vous êtes le Fils de Dieu, commandez que ces pierres se changent en pain. D'autres fois il tente de présomption, comme on peut encore le remarquer dans la tentation de notre adorable Sauveur, lorsque l'ayant transporté dans la ville sainte, et l'ayant mis au haut du frontispice du Temple, il lui dit : Si vous êtes le Fils de Dieu, jetez-vous en bas ; car il est écrit, qu'il a commandé à ses Anges de prendre soin de vous, et qu'ils vous porteront en leurs mains, de peur que vous ne vous heurtiez le pied contre quelque pierre. L'on peut voir ici que le Démon se servant de l'Écriture Sainte, il ne faut pas s'étonner si les Hérétiques, qui sont animés et conduits par son esprit, s'en servent si souvent en abusant malheureusement pour leur propre perte, et la perte des âmes qu'ils séduisent. Il a tenté Ève sous prétexte d'en faire une Déesse. Vous serez comme des Dieux, lui dit-il, en lui parlant d'Ève et d'Adam : il leur promet une science extraordinaire, et c'est la tentation dont il se sert à l'égard des beaux esprits, des gens de Lettres, des esprits curieux, qui sont tout plongés dans l'étude des sciences humaines, avec peu d'application à la science des Saints, qui se donne aux humbles, et que l'on acquiert par le dégagement des choses créées, l'exercice de l'oraison, et l'union intime avec notre Seigneur Jésus-Christ.
C'est aux pieds d'un homme Dieu crucifié que l'on devient savant dans cette science du Ciel, dont les gens de Lettres, qui ne sont pas mortifiés à eux-mêmes, sont dépourvus ; dont l'intérieur est sec et tout aride dans la privation des bénédiction de Dieu, par leur curiosité d'esprit, et l'application immodérée à l'étude : et l'on voit de ces gens-là qui auront de la peine à employer une heure dans l'oraison, qui passent les jours à la lecture des Livres : tentation assez ordinaire aux esprits, ou curieux, ou qui veulent paraître par leurs discours ou leurs écrits.
Ô qu'il est difficile aux doctes, dans la recherche de l'Histoire, et l'examen des difficultés qui s'y trouvent, dans la discussion des vérités dont l'on dispute, de n'y chercher que Dieu seul ! Qu'il est rare d'y conserver l'esprit d'oraison et de recueillement ! Et cependant à la mort que servira la curiosité des sciences ? Ô que la savante ignorance des personnes sans Lettres, qui auront eu la science des Saints, y aura d'avantages et de bénédictions ! Certainement tout est donné à la vraie humilité de cœur, au détachement et à l'union avec Dieu, grâces qui s'accordent par l'oraison et le recueillement. C'est pourquoi les Démons tâchent toujours de jeter dans les embarras d'occupations qui n'en laissent pas le temps. C'est à quoi même les personnes qui s'emploient dans les bonnes œuvres extérieures, doivent veiller ; car si elles ne prennent le temps pour se retirer et vaquer à Dieu, à la fin elles seront toutes dissipées. Un Prédicateur, un Missionnaire, qui de temps en temps ne fera pas quelque retraite, se répandra tout au-dehors, et perdra l'esprit intérieur.
C'est à quoi les Démons travaillent, qui savent bien que les œuvres éclatantes extérieures servent de peu, si elles ne sont animées de l'Esprit de Dieu. Ce sont des ennemis bien redoutables qui joignent avec la grandeur de leur esprit, qui ne trouve rien de semblable parmi les hommes, une force incroyable. Ce qui faisait dire à l'un d'eux à Saint Pacôme, qu'il n'y aurait point d'homme qui pût leur résister, s'il n'était soutenu de la vertu divine de Jésus-Christ, dont la providence ne leur permettait pas de ses servir de tout leur pouvoir. Ils ont de plus l'expérience de tous les siècles, ils sont invisibles, ils sont infatigables, ils reviennent toujours à la charge, ils ne se lassent jamais. C'est pourquoi il est dit dans l'Apocalypse : Malheur à vous, terre et mer, parce que le Diable est descendu vers vous dans une grande colère, sachant qu'il lui reste peu de temps. Ces paroles sont remarquables pour le temps de la mort.
Après tout, la plupart des hommes se laissent vaincre par ces malheureux esprits, et c'est pour ce sujet qu'ils sont appelés les Princes de ce monde. Et l'Écriture nous apprend que chacun est esclave de celui qui l'a vaincu. Ô dure servitude, que l'esclavage du Démon ! Jamais y a-t-il eu une tyrannie pareille, une cruauté semblable ? On en peut voir quelque chose en de certaines occasions dans les possédés : mais ce sera dans l'Enfer où ils exerceront leur tyrannie d'une manière inconcevable sur les malheureux damnés.
L'Apôtre nous apprend que dès ce monde les Démons tiennent captifs les pécheurs selon leur volonté. Vérité terrible, et dont le monde n'est point pénétré. Quelle horreur du pécheur de vivre sous la captivité du Diable selon sa volonté ! Ainsi il tombe d'abîme en abîme, de péché en péché. Ainsi quand on lui parle de quitter ses vices, ses passions, il répond qu'il ne saurait. Ô si les braves du monde, si ceux qu'on en appelle les Héros, qui sont dans le péché, savaient l'effroyable esclavage du Diable dont ils sont les captifs ! Ô si ces beaux Messieurs et ces belles Dames du monde qui s'étudient avec tant de soin à vivre en leur liberté, connaissaient la misérable servitude où ils sont réduits ayant le Démon pour tyran, qui les mène comme il veut ! si Dieu ouvrait les yeux pour découvrir ce qui se passe dans le monde, que l'on y verrait d'épouvantables choses ! Malheur à vous, dit le Saint-Esprit en Isaïe, qui traînez comme des cordes une longue suite d'iniquités. Ce sont les engagements différents dans le péché d'où se forme une chaîne qui entraîne les pécheurs dans le mal, et dont le Diable les tient garrottés.
(Le malheur du monde, M. Boudon)
Reportez-vous à Prière pour demander à Dieu la victoire des tentations, Le malheur du monde en ce qu'il n'est point du Royaume de Dieu, Le malheur du monde, en ce qu'il ne peut recevoir le Saint-Esprit, Le malheur du Monde dans son opposition à Jésus-Christ, Le malheur du Monde dans ses occupations, Des divertissements, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'emploi du temps, De la conversation, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Des amitiés, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, VIE CHRÉTIENNE : Travail et Négoce, VIE CHRÉTIENNE : Repas, Récréations, Conversations et Visites, Méditation sur les règles que l'on doit suivre dans l'usage des divertissements permis, Méditation sur les divertissements du monde, Méditation sur la passion du jeu, Du Devoir des Pères de famille, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Méditation sur les devoirs des pères à l'égard de leurs enfants, Méditation sur la fidélité que la Religion nous inspire à l'égard des devoirs de notre état, Méditation sur l'Autorité, Le Malheur du monde pour les scandales, Méditation sur le péché de scandale, Excellence de la chasteté, Le malheur du monde dans les dangers où il se trouve, Le malheur du Monde dans ses honneurs, Le malheur du Monde dans ses plaisirs, Le malheur du Monde dans ses richesses, Le malheur du Monde, en ce qu'il ne connaît point Dieu, et son Fils Jésus-Christ, Le malheur du Monde dans les ténèbres, Ce que l'on entend par le Monde, Aveuglement de l'homme, Du vrai Religieux, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la vie mixte, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'homme intérieur, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Ce
qui s'est observé dans un Ordre Religieux durant le premier siècle
depuis son établissement, doit être regardé comme meilleur que tout ce
qu'on peut inventer dans la suite, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Sur les trois mots qui furent dits à saint Arsène : Fuyez, taisez-vous, reposez-vous, Instruction sur les Conseils évangéliques, Du monde, Méditation sur les dangers du monde, Méditation sur l'amour de la retraite, Méditation sur les moyens de se sanctifier dans le monde, Méditation sur le détachement des biens de ce monde, Litanie pour se détacher des biens de ce monde, Méditation sur la gloire du monde, Méditation sur les obstacles que le monde oppose à notre salut, Méditation sur le renoncement au monde, Méditation sur deux règles qu'un Chrétien doit toujours observer pour faire son salut dans le monde, Méditation sur les affaires du monde comparées à celles du salut, Méditation sur l'affaire du salut, Que faut-il pour connaître sa vocation ? Premièrement, consulter Dieu, Que faut-il pour connaître sa vocation ? Deuxièmement, consultez-vous, vous-même, Que faut-il considérer dans le choix de la vocation ?, Quelle est ma vocation ?, Prière pour demander la grâce de connaître et d'accomplir la volonté de Dieu, Prière pour la vocation, Prière à Marie pour connaître sa vocation, Prière à Saint Joseph pour lui demander la grâce de connaître sa vocation, N'embrassez un état que par des motifs dignes d'une Chrétienne, En quelque état que vous soyez, rendez respectable, par vos sentiments et votre conduite, votre titre de Chrétienne, et Méditation sur ce qu'un Chrétien doit penser des richesses et des grandeurs du monde.
samedi 12 mars 2022
Le malheur du Monde en ce que le démon en est le Prince

mardi 8 mars 2022
ABRÉGÉ DU CATÉCHISME DE PERSÉVÉRANCE, DEUXIÈME PARTIE, Leçon LI : Cinquième Commandement
ABRÉGÉ DU CATÉCHISME DE PERSÉVÉRANCE
DEUXIÈME PARTIE
Contenant l'histoire et l'explication de la Religion
depuis la Naissance du Messie jusqu'à son Ascension
LIe LEÇON
DE NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR,
LE NOUVEL ADAM, PAR LA CHARITÉ.
CINQUIÈME COMMANDEMENT.
Meurtre d'Abel |
Q. Quel est le cinquième commandement de Dieu ?
R. Voici le cinquième commandement de Dieu : Homicide point ne seras, de fait ni volontairement. Après avoir assuré le bonheur du monde par le quatrième commandement, en obligeant tous les hommes à vivre les uns pour les autres, Dieu défend tout ce qui pourrait troubler ce bonheur.
Q. Que nous défend d'abord le cinquième commandement ?
R. Le cinquième commandement nous défend d'abord de commettre l'homicide, c'est-à-dire le donner injustement la mort à nous-mêmes ou aux autres : ainsi le meurtre, le duel et le suicide sont défendus par ce commandement.
Q. Pourquoi l'homicide est-il défendu ?
R. L'homicide est défendu, parce que l'homme n'a aucun droit sur la vie d'un autre homme, et, si les juges peuvent condamner à mort les criminels, c'est parce que Dieu leur en a donné le pouvoir.
Q. Pourquoi le duel est-il défendu ?
R. Le duel est défendu, parce qu'il n'appartient pas aux particuliers de se rendre justice à eux-mêmes.
Q. Pourquoi le suicide est-il défendu ?
R. Le suicide est défendu, parce que nous ne sommes pas plus maîtres de notre vie que de celle des autres : elle appartient à Dieu.
Q. Que nous défend encore le cinquième commandement ?
R. Le cinquième commandement nous défend encore tout ce qui peut conduire à l'homicide, en nuisant au prochain dans son corps et dans son âme.
Q. Comment nuit-on au prochain dans son corps ?
R. On nuit au prochain dans son corps par action, en le frappant, en le blessant ; par volonté, en se laissant aller à la haine, aux injures et aux imprécations.
Q. Comment nuit-on au prochain dans son âme ?
R. On nuit au prochain dans son âme par le scandale.
Q. Qu'est-ce que le scandale ?
R. Le scandale est une parole ou une action qui n'a pas toute la droiture qu'elle doit avoir, et qui, par là, donne aux autres occasions d'offenser Dieu ; le scandale est un plus grand péché que l'homicide, puisqu'il donne la mort à l'âme,
Q. Comment faut-il s'en confesser ?
R. Il faut s'en confesser en disant combien de personnes on a scandalisées et quel scandale on a donné.
Q. Suffit-il de se confesser d'avoir nui au prochain ?
R. Il ne suffit pas de se confesser d'avoir nui au prochain, il faut encore réparer le tort qu'on lui a fait et le scandale qu'on lui a donné.
Q. Que faut-il faire pour réparer le scandale ?
R. Pour réparer le scandale, il faut dire et faire le contraire de ce qu'on a dit ou fait de mal, et prier pour les personnes qu'on a scandalisées.
Q. Quels sont les avantages du cinquième commandement ?
R. Voici quelques-uns des avantages du cinquième commandement : 1° il protège le premier des biens naturels qui est la vie du corps ; 2° il protège le plus précieux des biens spirituels, qui est la vie de l'âme.
Je prends la résolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-même pour l'amour de Dieu ; et, en témoignage de cet amour, j'éviterai de donner jamais le plus petit scandale.
Deuxième Partie : Leçon I : État du monde à la venue du Messie, Leçon II : Naissance du Messie, Leçon III : Vie cachée de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Leçon IV : Vie publique de Notre-Seigneur, Première année, Leçon V : Vie publique de Notre-Seigneur, Première année, Leçon VI : Vie publique de Notre-Seigneur, Première année, Leçon VII : Vie publique de Notre-Seigneur, Deuxième année, Leçon VIII : Vie publique de Notre-Seigneur, Deuxième année, Leçon IX : Vie publique de Notre-Seigneur, Troisième année, Leçon X : Vie publique de Notre-Seigneur, Troisième année, Leçon XI : Vie publique de Notre-Seigneur, Troisième année, Leçon XII : Passion de Notre-Seigneur, Leçon XIII : Passion de Notre-Seigneur, Suite, Leçon XIV : Sépulture et Résurrection de Notre-Seigneur, Leçon XV : Vie glorieuse de Notre-Seigneur, Leçon XVI : Notre-Seigneur Réparateur du monde, Leçon XVII : Notre-Seigneur, Nouvel Adam, Leçon XVIII : Union de notre esprit avec Notre-Seigneur, le nouvel Adam, par la Foi, premier et deuxième articles du Symbole, Leçon XIX : Troisième, quatrième et cinquième articles du Symbole, Leçon XX : Le Purgatoire, Leçon XXI : Sixième et septième articles du Symbole, Leçon XXII : Huitième article du Symbole, Leçon XXIII : Neuvième article du Symbole, l'Église, Leçon XXIV : Neuvième article du Symbole, Leçon XXV : Dixième article du Symbole, Leçon XXVI : Onzième article du Symbole, Leçon XXVII : Douzième article du Symbole, Leçon XXVIII : Espérance et Grâce, Leçon XXIX : Premier moyen d'obtenir la grâce, la prière, Leçon XXX : Premier moyen d'obtenir la grâce, la prière : l'Oraison dominicale, Leçon XXXI : L'Ave Maria ou Salutation angélique, Leçon XXXII : Les sacrements, Leçon XXXIII : Le Baptême, Leçon XXXIV : Le Baptême (Suite), Leçon XXXV : La Confirmation, Leçon XXXVI : L'Eucharistie, Leçon XXXVII : L'Eucharistie (Suite), Leçon XXXVIII : De la Pénitence, Leçon XXXIX : De la Pénitence (Suite), Leçon XL : De la Pénitence (Suite), Leçon XLI : Des Indulgences et du Jubilé, Leçon XLII : De l'Extrême-Onction, Leçon XLIII : Du Sacrement de l'Ordre, Leçon XLIV : Du Sacrement de l'Ordre (Suite), Leçon XLV : Du Sacrement de Mariage, Leçon XLVI : De la Charité, Leçon XLVII : Premier Commandement, Leçon XLVIII : Deuxième Commandement, Leçon XLIX : Troisième Commandement, Leçon L : Quatrième Commandement, Leçon LII : Sixième et Neuvième Commandements.
Première Partie : Leçon I : Enseignement vocal de la Religion, Catéchisme, Leçon II : Enseignement écrit, Écriture et Tradition, Leçon III : Connaissance de Dieu considéré en Lui-même, Leçon IV : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 1er Jour de la Création, Leçon V : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 2e Jour de la Création, Leçon VI : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 3e Jour de la Création, Leçon VII : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Fin du 3e et commencement du 4e Jour de la Création, Leçon VIII : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, suite du 4e Jour de la Création, Leçon IX : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 5e Jour de la Création, Leçon X : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Fin du 5e et commencement du 6e Jour de la Création, Leçon XI : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Suite du 6e Jour de la Création, Leçon XII : Connaissance de l'homme considéré en lui-même, Leçon XIII : Connaissance de l'homme considéré dans ses rapports avec les créatures, Leçon XIV : Connaissance de l'homme considéré dans ses rapports avec Dieu, Leçon XV : Connaissance des Anges, Leçon XVI : Chute de l'homme, Leçon XVII : Accord de la justice et de la miséricorde divine dans la punition et dans la transmission du péché d'Adam, Leçon XVIII : Nécessité et perpétuité de la Foi au Mystère de la Rédemption, Histoire de Job, Leçon XIX : Connaissance de la Religion, Nature et définition de la Religion, Leçon XX : Connaissance de la Religion, Que la Religion est une Loi, Leçon XXI : Le Messie promis et figuré : Adam et Abel, Leçon XXII : Le Messie promis et figuré, Noé, Troisième Figure du Messie, Leçon XXIII : Deuxième promesse et quatrième figure du Messie, Melchisédech, Leçon XXIV : Isaac, cinquième Figure du Messie, Leçon XXV : Le Messie promis et figuré, Jacob, Sixième Figure du Messie, Leçon XXVI : Le Messie promis et figuré, Joseph, Septième Figure du Messie, Leçon XXVII : L'Agneau pascal, Huitième Figure du Messie, Leçon XXVIII : La Manne, Neuvième Figure du Messie, Leçon XXIX : Les sacrifices et le serpent d'airain, Dixième et onzième Figure du Messie, Leçon XXX : Moïse, Douzième Figure du Messie, Leçon XXXI : Josué, Treizième Figure du Messie, Leçon XXXII : Gédéon, quatorzième Figure du Messie, Leçon XXXIII : Samson, Quinzième Figure du Messie, Leçon XXXIV : Sixième Promesse du Messie, Leçon XXXV : David, Seizième Figure du Messie, Leçon XXXVI : Salomon, Dix-septième Figure du Messie, Leçon XXXVII : Jonas, Dix-huitième Figure du Messie, Leçon XXXVIII : Le Messie prédit, Prophéties de David, Leçon XXXIX : Le Messie prédit, Prophéties d'Isaïe, Leçon XL : Le Messie prédit, Prophéties d'Osée, de Michée, de Joël et de Jérémie, Leçon XLI : Le Messie prédit, Prophéties d'Ézéchiel, Leçon XLII : Le Messie prédit, Prophéties de Daniel, Leçon XLIII : Le Messie prédit, Prophéties d'Aggée, de Zacharie et de Malachie, Leçon XLIV : Résumé général et application des promesses, des figures et des prophéties, à Notre-Seigneur Jésus-Christ, Leçon XLV : Le Messie préparé, Monarchie des Assyriens, Leçon XLVI : Le Messie préparé, Monarchie des Assyriens, Histoire de Judith, Leçon XLVII : Le Messie préparé, Histoire de Tobie, Leçon XLVIII : Le Messie préparé, Monarchie des Perses, Histoire d'Esther, Leçon XLIX : Le Messie préparé, Monarchie des Grecs et des Romains, Leçon L : Le Messie préparé, Histoire des Machabées, Leçon LI : Unité de la Religion et de l’Église.
vendredi 4 mars 2022
Le malheur du monde en ce qu'il n'est point du Royaume de Dieu
Rencontre de Sainte Thérèse d'Avila et de Saint Jean de la Croix |
C'est notre Seigneur Jésus-Christ lui-même qui nous enseigne cette vérité. Il déclare hautement et publiquement en saint Jean, que son Royaume n'est pas de ce monde ; et il veut si fortement que les hommes le sachent, qu'il le répète deux fois. Il dit à son Père, que ses Disciples ne sont pas de ce monde, comme il n'en est pas. Et il le faut bien, puisqu'ils ont l'honneur d'être ses membres : car les membres d'un corps ne sont pas où le chef ne se rencontre point. Au contraire il disait aux Juifs : Vous êtes de ce monde, et je ne suis pas de ce monde.
Malheur au monde donc, puisque Jésus-Christ n'en est point. Il est donc sans Jésus-Christ, il demeure donc en lui-même. Et que fera-t-il, que deviendra-t-il dans sa faiblesse, dans sa misère, dans son rien ? Que profite à l'homme, dit notre Maître, de gagner tout le monde, s'il perd son âme ? Posséder tous les Empires, avoir toutes les Couronnes, jouir de tous les honneurs, de tous les plaisirs, de tous les biens de la terre, c'est ce qui ne sert de rien, si avec toutes ces choses on perd malheureusement son âme. Or sa perte est bien assurée sans notre Seigneur Jésus-Christ. Il n'y a point de salut en aucun autre, nous dit le Saint-Esprit dans les Actes des Apôtres ; car il n'y a point sous le ciel d'autre nom donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. Malheur au monde, parce que les Disciples de Jésus-Christ n'en sont point, comme leur divin Maître n'en est pas. Malheur au monde, puisque les Juifs, les Gentils, les Infidèles en sont. Voilà ses disciples, ses sectateurs. Être du monde, c'est être comme les Juifs et comme les païens. Étrange état donc de ces gens, dont l'on dit qu'ils sont du monde, et qu'ils sont même bien du monde, c'est-à-dire, que non seulement ils sont malheureux, mais qu'ils sont plongés dans un extrême malheur. Héla, s'ils le connaissaient, et si les hommes trompés par l'estime qu'ils en font, le savaient ! Mais les paroles de Jésus-Christ font peu d'impression dans la plupart des esprits.
Comme cet adorable Sauveur voit que ses Disciples ne sont pas du monde, il s'adresse à son Père, et il lui fait une grande prière de les en séparer en vérité. Tous les Chrétiens en sont séparés par la sainteté de la grâce de leur Baptême, dans lequel ils y renoncent, et à toutes ses pompes. Mais ils en sont si séparés, que l'Apôtre nous déclare nettement, que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, avons été baptisés dans sa mort ; parce que nous avons été ensevelis avec lui par le Baptême, pour mourir avec lui : afin que comme Jésus-Christ est ressuscité par la gloire et par la puissance de son Père, de même aussi nous marchions dans une nouvelle vie. Étant certain que si nous sommes entés en lui par la ressemblance que nous avons eue à sa mort, nous le serons aussi à sa résurrection ; car nous savons que notre vieil homme a été crucifié avec lui. Si nous sommes donc tous morts par le Baptême avec Jésus-Christ, nous ne devons avoir aucune part avec le monde, de même que les morts n'y en ont plus. Il faut que la grâce du détachement nous en sépare aussi véritablement, que la mort nous en prive généralement. Il faut y être, comme si l'on n'y était pas. Il faut s'y regarder toujours comme mort ; y vivre au milieu de sa contagion, sans en contracter rien de sa corruption. L'Apôtre, qui était l'un des véritables Disciples de notre Seigneur Jésus-Christ, assure ensuite que le monde lui est crucifié, et qu'il est crucifié au monde ; parce qu'étant mort avec Jésus-Christ, tout était mort pour lui en même temps. Il n'avait ni de vie, ni de considération pour aucune des choses pour lesquelles Jésus-Christ ne vit plus ; car il n'est point ressuscité pour vivre dans ce monde, et selon la vie de ce monde, c'est comme parle un pieux Interprète de ces paroles de l'Apôtre ; mais en Dieu et pour Dieu. De la même sorte ce grand Apôtre était mort à l'égard du monde, et il ne pouvait rien trouver en lui, que la privation de la vie qui est selon lui, et que l'opprobre et l'infamie des personnes crucifiées. Il était à l'égard du monde, comme les personnes qui meurent sur un gibet ; aussi il déclare qu'il en était traité, comme les ordures de toute la terre.
Le véritable caractère de tous ceux qui sont à notre Seigneur Jésus-Christ, est d'être morts au monde, et par suite de n'en être plus : c'est ce qui les distingue d'avec les Juifs et tous les infidèles, dont le caractère au contraire est d'être du monde. Cependant grand nombre de Chrétiens ne laissent pas d'être du monde. C'est pourquoi le Fils de Dieu priant pour ses Disciples, il demande à son Père qu'il les en sépare en vérité, et non seulement par des apparences extérieures. C'est à quoi les personnes du Cloître doivent prendre garde particulièrement ; puisqu'ils ne sont pas du monde, dit notre Maître à son Père, comme je n'en suis pas : séparez-les du monde en vérité. Votre parole est la vérité ; c'est-à-dire, cette doctrine est votre vérité, dans laquelle ils doivent être sanctifiés, non selon le monde, mais selon vous ; non selon les sens, mais selon leur régénération par le Baptême.
Ensuite il dit : Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'ils soient aussi sanctifiés dans la vérité. C'est donc pour nous que cet aimable Sauveur s'est sanctifié, ou séparé dus son entrée au monde. Il s'en est séparé par sa naissance pauvre dans une étable ; dans toute la vie, vivant dans la pauvreté, le mépris et la douleur, caché dans la boutique d'un Charpentier ; dans sa vie convertissante, par les contradictions, humiliations qu'il a souffertes ; à sa mort, expirant ignominieusement sur une croix. Voilà ce qu'il a fait en notre nom, afin qu'au moins le détachement de toutes les choses de la terre fût dans nous dans la vérité. Car ce n'a pas été seulement pour ses Apôtres qu'il a prié de la manière ; car il dit encore à son Père : Ce n'est pas seulement pour eux que je vous prie, mais c'est aussi pour ceux qui croiront en moi par leurs paroles. Voyez, mon cher Lecteur, si vous en êtes vraiment du nombre, si la prière du Fils de Dieu est accomplie en vous. Êtes-vous séparé du monde en vérité ? n'y tenez-vous plus ? y êtes-vous mort ?
Y avez-vous la grâce d'y souffrir beaucoup de traverses et de contradictions ? Le feu Père Condren, l'un des plus illustres morts au monde de notre siècle, dont Dieu seul était son ciel, sa terre, tous ses honneurs, tous ses plaisirs, et tous ses biens ; qui n'a vécu que de l'esprit du sacrifice de tout l'être créé à la grandeur de Dieu, disait qu'il y avait grand sujet de craindre pour ceux qui possèdent leur repos en ce monde, et grand sujet d'espérer pour ceux dont les affaires sont toujours traversées. Le serviteur n'est pas plus grand que le maître, nous enseigne le Sauveur de tous les hommes. Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï le premier. Si vous eussiez été du monde, le monde eût aimé ce qui était à lui ; mais le monde vous hait, parce que vous n'êtes pas du monde. Grand sujet donc de joie d'en être haï, et délaissé, et méprisé ; et c'est ce qui arrive ordinairement à ceux qui sont particulièrement à notre Seigneur : ni leurs paroles, ni leurs conversations, ni leur manière de vie ne plaisent pas au monde, qui se retire d'eux, qui ne les fréquente pas. Il faut être du monde pour lui plaire, y éclater, y faire bruit, avoir équipage, du train. Ceux-là ne manquent pas de visites, d'honneurs, de respects. Ils sont même recherchés par ceux qui par état sont séparés du monde, et dont l'esprit n'en étant pas entièrement détaché, ne considèrent pas beaucoup ceux qui ne font pas grande figure. C'est assez à un Ecclésiastique de n'avoir pas de biens, de vivre ne pauvreté, de n'avoir pas de train, pour n'être pas considéré dans les compagnies, pour ne recevoir pas de visites, pour être au rebut, et de ceux mêmes qui d'autre part font profession de pauvreté. Mais bienheureux ceux qui n'ont point de part en un monde dont le Fils de Dieu n'est pas, dont tous ses véritables Disciples n'en sont pas.
Malheureux ceux qui sont du monde, puisqu'il déclare que son Royaume n'en est pas. Il ne faut qu'avoir des yeux et les ouvrir pour découvrir pleinement cette vérité. Les Rois de la terre y sont obéis, y sont respectés, ils y ont leurs Officiers, et il y en a que l'on appelle pour ce sujet les Gens du Roi, ils font exécuter ponctuellement leurs ordres ; et si quelqu'un était assez misérable pour parler contre l'obéissance et le respect qui leur son dûs, à plus forte raison si l'on se révoltait contre eux, aussitôt on se saisirait de ces personnes, et on le doit faire, on les punirait. Dieu cependant est blasphémé par quelques-uns, il est offensé de tous côtés, les crimes deviennent publics, les scandales éclatent ; on attaque Dieu jusque dans sa propre maison, dans ses Églises par les irrévérences qui s'y commettent, tout demeure impuni. L'un des premiers Princes du Royaume, qui s'était donné à Dieu spécialement dans les dernières années de sa vie, voyant quantité de personnes qui lui faisaient la cour, dit à ceux qui étaient proches de lui : Si j'offensais Dieu, par une de ces personnes n'en dirait mot ; si l'on me faisait la moindre insulte, toutes seraient dans l'émotion, mes Officiers mettraient l'épée à la main pour ma défense, on arrêterait aussitôt la personne qui m'aurait voulu insulter.
Ce Prince disait une vérité, qui n'a pas seulement lieu à l'égard des personnes de sa haute qualité, dont la crainte pourrait empêcher ceux qui ne sont pas encore morts au siècle, de prendre la liberté de les faire souvenir de leurs offenses contre Dieu. Mais ce qui est incompréhensible, on garde même le silence à l'égard des personnes les plus viles de la terre. Que l'on entende blasphémer un homme de rien dans les rues, on ne dit mot ; que l'on entende proférer des paroles déshonnêtes, on se tait. Dans les Églises où l'on a assez d'insolence pour y traiter avec peu de respect la Majesté infinie d'un Dieu, on n'a pas assez de hardiesse pour s'y opposer : dans les compagnies on y rougit pour l'Évangile, on n'oserait en soutenir les maximes.
Il y a encore plus : les Rois de la terre envoyant des ordres, donnant des déclarations pour empêcher les crimes publics, les scandales, les blasphèmes, les irrévérences dans les Églises, enjoignant à leurs Officiers d'y tenir la main, les menaçant même de peines ; tous ces ordres demeurent sans exécution, on les néglige. Si l'on y veille un peu de temps, comme on a fait il y a peu, au sujet des irrévérences dans les Églises, ensuite des ordres du Roi, et sur les plaintes que les nouveaux convertis faisaient, qui s'étonnaient du peu de respect que l'on avait pour la présence du Corps d'un Dieu dans nos Temples, dont on leur faisait un article de Foi ; et qui disaient que l'on était beaucoup plus modeste dans ceux qu'ils quittaient, où l'on ne croyait pas cette présence. Si l'on a veillé quelque temps pour faire observer les ordres de notre grand Monarque sur ce sujet, ils ont été bientôt négligés.
Disons encore que le Royaume de notre Seigneur Jésus-Christ, bien loin d'avoir quelque lieu dans le monde, y trouve des oppositions de toutes parts. Il suffit souvent d'y proposer quelque dessein pour sa gloire, pour y rencontrer des contradictions. Les plus grandes œuvres pour son honneur sont celles qui sont les plus combattues. Les personnes qui travaillent le plus pour l'établissement de ses divins intérêts, sont celles que l'on persécute. Chose étonnante parmi des Chrétiens ! que le relâchement s'introduise, soit dans le Clergé, soit parmi les Religieux, on ne fait pas grand bruit, on le tolère ; et c'est ce qui est cause de tous les désordres qui en arrivent. Que l'on travaille pour le rétablissement de la discipline ecclésiastique, ou l'observance régulière, on y aura des difficultés inexplicables. Sainte Thérèse dans ces derniers siècles, et ce Séraphin terrestre le bienheureux Jean de la Croix s'appliquèrent avec un zèle divin pour rétablir le premier esprit du Carmel : quand ils auraient conspiré contre l'État, et qu'ils auraient pris des desseins de perdre les villes et les Provinces, on n'en aurait pas été plus ému. Quelles persécutions n'ont-ils pas souffertes, les prisons, les calomnies, et toutes sortes d'opprobres !
(Le malheur du monde, M. Boudon)
Reportez-vous à Le malheur du monde, en ce qu'il ne peut recevoir le Saint-Esprit, Le malheur du Monde dans son opposition à Jésus-Christ, Le malheur du Monde dans ses occupations, Des divertissements, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'emploi du temps, De la conversation, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Des amitiés, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, VIE CHRÉTIENNE : Travail et Négoce, VIE CHRÉTIENNE : Repas, Récréations, Conversations et Visites, Méditation sur les règles que l'on doit suivre dans l'usage des divertissements permis, Méditation sur les divertissements du monde, Méditation sur la passion du jeu, Du Devoir des Pères de famille, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Méditation sur les devoirs des pères à l'égard de leurs enfants, Méditation sur la fidélité que la Religion nous inspire à l'égard des devoirs de notre état, Méditation sur l'Autorité, Le Malheur du monde pour les scandales, Méditation sur le péché de scandale, Excellence de la chasteté, Le malheur du monde dans les dangers où il se trouve, Le malheur du Monde dans ses honneurs, Le malheur du Monde dans ses plaisirs, Le malheur du Monde dans ses richesses, Le malheur du Monde, en ce qu'il ne connaît point Dieu, et son Fils Jésus-Christ, Le malheur du Monde dans les ténèbres, Ce que l'on entend par le Monde, Aveuglement de l'homme, Du vrai Religieux, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la vie mixte, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'homme intérieur, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Ce
qui s'est observé dans un Ordre Religieux durant le premier siècle
depuis son établissement, doit être regardé comme meilleur que tout ce
qu'on peut inventer dans la suite, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Sur les trois mots qui furent dits à saint Arsène : Fuyez, taisez-vous, reposez-vous, Instruction sur les Conseils évangéliques, Du monde, Méditation sur les dangers du monde, Méditation sur l'amour de la retraite, Méditation sur les moyens de se sanctifier dans le monde, Méditation sur le détachement des biens de ce monde, Litanie pour se détacher des biens de ce monde, Méditation sur la gloire du monde, Méditation sur les obstacles que le monde oppose à notre salut, Méditation sur le renoncement au monde, Méditation sur deux règles qu'un Chrétien doit toujours observer pour faire son salut dans le monde, Méditation sur les affaires du monde comparées à celles du salut, Méditation sur l'affaire du salut, Que faut-il pour connaître sa vocation ? Premièrement, consulter Dieu, Que faut-il pour connaître sa vocation ? Deuxièmement, consultez-vous, vous-même, Que faut-il considérer dans le choix de la vocation ?, Quelle est ma vocation ?, Prière pour demander la grâce de connaître et d'accomplir la volonté de Dieu, Prière pour la vocation, Prière à Marie pour connaître sa vocation, Prière à Saint Joseph pour lui demander la grâce de connaître sa vocation, N'embrassez un état que par des motifs dignes d'une Chrétienne, En quelque état que vous soyez, rendez respectable, par vos sentiments et votre conduite, votre titre de Chrétienne, et Méditation sur ce qu'un Chrétien doit penser des richesses et des grandeurs du monde.

lundi 28 février 2022
ABRÉGÉ DU CATÉCHISME DE PERSÉVÉRANCE, DEUXIÈME PARTIE, Leçon L : Quatrième Commandement
ABRÉGÉ DU CATÉCHISME DE PERSÉVÉRANCE
DEUXIÈME PARTIE
Contenant l'histoire et l'explication de la Religion
depuis la Naissance du Messie jusqu'à son Ascension
Le LEÇON
DE NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR,
LE NOUVEL ADAM, PAR LA CHARITÉ,
QUATRIÈME COMMANDEMENT.
Q. Quel est le quatrième commandement de Dieu ?
R. Voici le quatrième commandement de Dieu : Père et mère honoreras, afin que tu vives longuement.
Q. Que renferme ce commandement ?
R. Ce commandement renferme tous les devoirs des enfants et des parents, des supérieurs et des inférieurs ; il est le premier de ceux qui regardent le prochain.
Q. Que doivent les enfants à leurs pères et mères ?
R. Les enfants doivent honorer leurs pères et mères, c'est-à-dire les respecter, les aimer, leur obéir et les assister dans leurs besoins.
Q. En quoi consiste le respect que les enfants doivent à leurs pères et mères ?
R. Le respect que les enfants doivent à leurs pères et mères consiste : 1° à les regarder comme tes images de Dieu, dont ils tiennent la place ; 2° à déférer humblement à leurs avis ; 3° à leur parler avec soumission ; à leur témoigner en public et en particulier tous les égards qui leur sont dus.
Q. En quoi consiste l'amour que les enfants doivent à leurs pères et mères ?
R. L'amour que les enfants doivent à leurs pères et mères consiste ; 1° à leur désirer et à leur faire tout le bien que Dieu demande ; 2° à leur être sincèrement attachés pour l'amour de Dieu ; 3° à éviter tout ce qui peut les contrister.
Q. Quelle doit être l'obéissance des enfants envers leurs pères et mères ?
R. L'obéissance des enfants envers leurs pères et mères doit être simple, prompte, constante et s'étendre à tout ce qui n'est pas péché.
Q. Quelle assistance les enfants doivent-ils à leurs pères et mères ?
R. Les enfants doivent à leurs pères et mères une assistance corporelle et spirituelle : corporelle, ils doivent les secourir dans la pauvreté, leur vieillesse et leurs maladies ; spirituelle, ils doivent les aider à vivre chrétiennement ; quand ils sont malades, leur faire recevoir les Sacrements ; et, quand ils sont morts, prier et faire prier pour le repos de leur âme.
Q. Quels sont les devoirs des pères et mères à l'égard de leurs enfants ?
R. Les devoirs des pères et mères à l'égard de leurs enfants sont : la nourriture, l'instruction, la correction, la vigilance et le bon exemple.
Q. Qu'est-ce à dire ?
R. C'est-à-dire que les pères et mères doivent : 1° donner à leurs enfants une nourriture, des vêtements et un état convenables à leur condition ; 2° leur apprendre ou leur faire apprendre leur Religion ; 3° les réprimander et les punir quand ils font mal ; 4° les éloigner des occasions du péché ; 5° leur montrer par leur conduite à remplir tous les devoirs d'un bon Chrétien.
Q. Les pères et mères peuvent-ils s'opposer à la vocation de leurs enfants ?
R. Les pères et mères ne peuvent pas s'opposer à la vocation de leurs enfants, parce que, avant de leur appartenir, les enfants appartiennent à Dieu.
Q. Que faut-il encore entendre par ces mots père et mère ?
R. Par ces mots père et mère, il faut encore entendre tous nos autres supérieurs, dans l'ordre spirituel et dans l'ordre temporel ; comme notre Saint-Père le Pape, les Évêques, les pasteurs de l'Église, les parrains et marraines, le roi, les princes, les magistrats, les maîtres et maîtresses, et les vieillards,
Q. Que leur devons-nous ?
R. Nous devons les respecter, les aimer, leur obéir, car ils sont établis de Dieu pour nous commander et nous conduire.
Q. Quels sont les devoirs des supérieurs, en général ?
R. Les devoirs des supérieurs en général, sont de procurer le bien spirituel et temporel de leurs inférieurs, parce qu'ils tiennent la place de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui a passé en faisant le bien.
Q. Quels sont, en particulier, les devoirs des maîtres et des maîtresses ?
R. Les devoirs particuliers des maîtres et des maîtresses à l'égard de leurs domestiques, sont semblables à ceux des pères et mères envers leurs enfants, c'est-à-dire qu'ils sont obligés de les instruire ou de les faire instruire, de leur faire observer les commandements de Dieu et de l'Église, de surveiller leur conduite, de les reprendre, de leur fournir les aliments convenables, et de leur payer fidèlement leur salaire.
Q. Que signifient ces paroles : Afin que tu vives longuement ?
R. Ces paroles : Afin que tu vives longuement, signifient la récompense que Dieu promet à ceux qui observent ce commandement ; cette récompense est une vie longue et heureuse sur la terre, et plus heureuse dans l'éternité.
Q. Quels sont les avantages du quatrième commandement ?
R. Voici quelques-uns des avantages du quatrième commandement : 1° il affermit la paix des États et des familles, en rendant les supérieurs respectables; 2° il rend l'autorité sage et paternelle; 3° il rend l'obéissance douce, filiale et constante, en apprenant à l'inférieur que c'est à Dieu qu'il obéit dans la personne de ses supérieurs ; 4° il nous fait tous vivre les uns pour les autres.
Je prends la résolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-même pour l'amour de Dieu ; et, en témoignage de cet amour, j'obéirai chrétiennement à tous mes supérieurs.
Deuxième Partie : Leçon I : État du monde à la venue du Messie, Leçon II : Naissance du Messie, Leçon III : Vie cachée de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Leçon IV : Vie publique de Notre-Seigneur, Première année, Leçon V : Vie publique de Notre-Seigneur, Première année, Leçon VI : Vie publique de Notre-Seigneur, Première année, Leçon VII : Vie publique de Notre-Seigneur, Deuxième année, Leçon VIII : Vie publique de Notre-Seigneur, Deuxième année, Leçon IX : Vie publique de Notre-Seigneur, Troisième année, Leçon X : Vie publique de Notre-Seigneur, Troisième année, Leçon XI : Vie publique de Notre-Seigneur, Troisième année, Leçon XII : Passion de Notre-Seigneur, Leçon XIII : Passion de Notre-Seigneur, Suite, Leçon XIV : Sépulture et Résurrection de Notre-Seigneur, Leçon XV : Vie glorieuse de Notre-Seigneur, Leçon XVI : Notre-Seigneur Réparateur du monde, Leçon XVII : Notre-Seigneur, Nouvel Adam, Leçon XVIII : Union de notre esprit avec Notre-Seigneur, le nouvel Adam, par la Foi, premier et deuxième articles du Symbole, Leçon XIX : Troisième, quatrième et cinquième articles du Symbole, Leçon XX : Le Purgatoire, Leçon XXI : Sixième et septième articles du Symbole, Leçon XXII : Huitième article du Symbole, Leçon XXIII : Neuvième article du Symbole, l'Église, Leçon XXIV : Neuvième article du Symbole, Leçon XXV : Dixième article du Symbole, Leçon XXVI : Onzième article du Symbole, Leçon XXVII : Douzième article du Symbole, Leçon XXVIII : Espérance et Grâce, Leçon XXIX : Premier moyen d'obtenir la grâce, la prière, Leçon XXX : Premier moyen d'obtenir la grâce, la prière : l'Oraison dominicale, Leçon XXXI : L'Ave Maria ou Salutation angélique, Leçon XXXII : Les sacrements, Leçon XXXIII : Le Baptême, Leçon XXXIV : Le Baptême (Suite), Leçon XXXV : La Confirmation, Leçon XXXVI : L'Eucharistie, Leçon XXXVII : L'Eucharistie (Suite), Leçon XXXVIII : De la Pénitence, Leçon XXXIX : De la Pénitence (Suite), Leçon XL : De la Pénitence (Suite), Leçon XLI : Des Indulgences et du Jubilé, Leçon XLII : De l'Extrême-Onction, Leçon XLIII : Du Sacrement de l'Ordre, Leçon XLIV : Du Sacrement de l'Ordre (Suite), Leçon XLV : Du Sacrement de Mariage, Leçon XLVI : De la Charité, Leçon XLVII : Premier Commandement, Leçon XLVIII : Deuxième Commandement, Leçon XLIX : Troisième Commandement, Leçon LI : Cinquième Commandement.
Première Partie : Leçon I : Enseignement vocal de la Religion, Catéchisme, Leçon II : Enseignement écrit, Écriture et Tradition, Leçon III : Connaissance de Dieu considéré en Lui-même, Leçon IV : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 1er Jour de la Création, Leçon V : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 2e Jour de la Création, Leçon VI : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 3e Jour de la Création, Leçon VII : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Fin du 3e et commencement du 4e Jour de la Création, Leçon VIII : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, suite du 4e Jour de la Création, Leçon IX : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 5e Jour de la Création, Leçon X : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Fin du 5e et commencement du 6e Jour de la Création, Leçon XI : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Suite du 6e Jour de la Création, Leçon XII : Connaissance de l'homme considéré en lui-même, Leçon XIII : Connaissance de l'homme considéré dans ses rapports avec les créatures, Leçon XIV : Connaissance de l'homme considéré dans ses rapports avec Dieu, Leçon XV : Connaissance des Anges, Leçon XVI : Chute de l'homme, Leçon XVII : Accord de la justice et de la miséricorde divine dans la punition et dans la transmission du péché d'Adam, Leçon XVIII : Nécessité et perpétuité de la Foi au Mystère de la Rédemption, Histoire de Job, Leçon XIX : Connaissance de la Religion, Nature et définition de la Religion, Leçon XX : Connaissance de la Religion, Que la Religion est une Loi, Leçon XXI : Le Messie promis et figuré : Adam et Abel, Leçon XXII : Le Messie promis et figuré, Noé, Troisième Figure du Messie, Leçon XXIII : Deuxième promesse et quatrième figure du Messie, Melchisédech, Leçon XXIV : Isaac, cinquième Figure du Messie, Leçon XXV : Le Messie promis et figuré, Jacob, Sixième Figure du Messie, Leçon XXVI : Le Messie promis et figuré, Joseph, Septième Figure du Messie, Leçon XXVII : L'Agneau pascal, Huitième Figure du Messie, Leçon XXVIII : La Manne, Neuvième Figure du Messie, Leçon XXIX : Les sacrifices et le serpent d'airain, Dixième et onzième Figure du Messie, Leçon XXX : Moïse, Douzième Figure du Messie, Leçon XXXI : Josué, Treizième Figure du Messie, Leçon XXXII : Gédéon, quatorzième Figure du Messie, Leçon XXXIII : Samson, Quinzième Figure du Messie, Leçon XXXIV : Sixième Promesse du Messie, Leçon XXXV : David, Seizième Figure du Messie, Leçon XXXVI : Salomon, Dix-septième Figure du Messie, Leçon XXXVII : Jonas, Dix-huitième Figure du Messie, Leçon XXXVIII : Le Messie prédit, Prophéties de David, Leçon XXXIX : Le Messie prédit, Prophéties d'Isaïe, Leçon XL : Le Messie prédit, Prophéties d'Osée, de Michée, de Joël et de Jérémie, Leçon XLI : Le Messie prédit, Prophéties d'Ézéchiel, Leçon XLII : Le Messie prédit, Prophéties de Daniel, Leçon XLIII : Le Messie prédit, Prophéties d'Aggée, de Zacharie et de Malachie, Leçon XLIV : Résumé général et application des promesses, des figures et des prophéties, à Notre-Seigneur Jésus-Christ, Leçon XLV : Le Messie préparé, Monarchie des Assyriens, Leçon XLVI : Le Messie préparé, Monarchie des Assyriens, Histoire de Judith, Leçon XLVII : Le Messie préparé, Histoire de Tobie, Leçon XLVIII : Le Messie préparé, Monarchie des Perses, Histoire d'Esther, Leçon XLIX : Le Messie préparé, Monarchie des Grecs et des Romains, Leçon L : Le Messie préparé, Histoire des Machabées, Leçon LI : Unité de la Religion et de l’Église.