samedi 26 octobre 2019

Méditation pour la Fête de Notre-Dame des Victoires






Quelle est celle-ci qui s'élève comme l'aurore, belle comme la lune, radieuse comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille ?


I. PRÉLUDE. — Me représenter Marie assise dans le ciel sur un trône élevé ; me figurer, s’il est possible, la puissance et la majesté de cette Reine de l’univers, et la voir couvrir de son manteau tous ceux qui s’adressent à elle avec confiance.

II. PRÉLUDE. — Très-sainte et très-puissante Mère de Dieu, inspirez à mon cœur une confiance toute filiale en votre bonté maternelle, et daignez m'exaucer et me secourir lorsque je vous appelle à mon aide.


I. POINT.
— Marie m’offre son secours pour remporter la victoire sur le démon et sur moi-même.

L’Église me présente aujourd'hui à méditer une vérité bien Consolante et bien propre à m'encourager dans les combats que je dois livrer sans cesse à mes ennemis invisibles : Marie m'offre son assistance et sa protection ; elle se présente à moi sous le titre de Notre-Dame des Victoires, afin de me faire entendre que rien ne peut résister à sa puissance, et qu’on est assuré de vaincre lorsqu’on réclame son secours. Entre les protecteurs qu'on cherche quelquefois à se faire parmi les hommes, les uns s'intéressent à nos besoins et sont portés de bonne volonté à notre égard ; mais, leur pouvoir ne répondant pas à leurs désirs, ils n’ont à nous offrir qu’une compassion stérile, ou tout au plus quelques paroles d'encouragement : d'autres, au contraire, pourraient beaucoup faire pour nous ; mais leur cœur est fermé à nos misères, et nos périls ne sauraient les toucher. Il n’en est pas de même de Marie ; Mère de notre Sauveur, elle partage ses sentiments de tendresse et de miséricorde pour nous, et, dépositaire de sa puissance, elle aime à s’en servir pour venir à notre aide. Pourquoi donc me laisserais-je aller au trouble et à l'abattement, quand je me vois en butte à la tentation ? La Reine du Ciel combat pour moi ; elle est terrible comme une armée rangée en bataille ; un seul de ses regards suffit pour terrasser toutes les puissances des ténèbres, et me donner sur elles une pleine victoire. Ah ! je ne dois rien craindre sous une telle sauvegarde !

II. POINT. — Marie m'offre son secours pour remporter la victoire sur le monde.

Le monde, cet ennemi de Jésus-Christ, qui s'est ligué avec Satan pour conjurer ma perte, m'environne de toutes parts de ses filets et de ses pièges : tantôt il cherche à m'attirer à lui par l'amorce séduisante de ses pompes et de ses plaisirs ; tantôt il tente de m’intimider par ses railleries et ses sarcasmes ; tantôt il cherche à me corrompre par ses maximes perverses, à m’entraîner par ses exemples contagieux. Laissée à ma propre faiblesse, je ne pourrais me soustraire à tant de dangers ; mais Marie m'offre son secours puissant ; elle semble me dire comme son divin Fils : Ayez confiance, j'ai vaincu le monde. Elle l’a vaincu en effet, et me le fera vaincre moi-même, si je veux suivre ses leçons, imiter ses exemples. Marie a triomphé des vanités du monde par son amour pour l’obscurité et l'oubli ; elle s'est élevée au-dessus de ses jugements, en ne cherchant que les regards de Dieu. Une méditation assidue de la parole suinte l'a mise en garde contre ses maximes perverses, elle a fui sa contagion en se renfermant tout entière dans le cercle de ses devoirs. De telles précautions n'étaient point nécessaires sans doute à la conservation de son innocence, mais elles l'étaient à mon instruction ; elles l'étaient à la gloire de Marie qui devait écraser sous ses pieds non-seulement le serpent infernal, mais encore le monde où il a soufflé son venin, et qui partage sa puissance. Ô Marie, ô ma Mère ! votre enfant (mon âme) pourrait-elle porter les chaînes de ce monde que vous avez méprisé et vaincu ? Non, loin de moi sa honteuse servitude ; régnez seule dans mon cœur avec Jésus votre adorable Fils ; faites-moi triompher de la corruption du monde, de ses vanités et de sa folie, en faisant briller à mes yeux les vives lumières de la foi, en faisant goûter à mon cœur les pures délices de la vertu.


COLLOQUE avec le très-saint Cœur de Marie. — Lui rendre des hommages de respect, de vénération et d'amour. — Le supplier de m'aider et de me secourir dans les tentations, et de me faire triompher de tous mes ennemis visibles et invisibles.


RÉSOLUTIONS. — Recourir à Marie dans toutes sortes de tentations et de périls.


BOUQUET SPIRITUEL. — Ô Marie ! venez à mon aide ; Mère de miséricorde, hâtez-vous de me secourir.


PRIÈRE.Sub tuum praesidium confugimus, sancta Dei Genitrix ; nostrae deprecationes ne despicias in necessitatibus nostris, sed à periculis cunctis libera nos semper, Virgo gloriosa et benedicta. Amen.



Reportez-vous à Aspiration dans les tentations, Vehementer exultamus, Bulle de Sa Sainteté le Pape Pie-XI, sur la canonisation de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, Prière à Marie, Reine du Très-Saint Rosaire, Augustissimae Virginis Mariae, Lettre encyclique du Pape Léon XIII, sur le Rosaire de Marie, Fidentem piumque, du Pape Léon XIII, pour le mois du Rosaire, Adjutricem populi, du Pape Léon XIII, pour le retour des dissidents par le Saint Rosaire, Méditation sur la dévotion envers Marie, Supremi apostolatus officio, du Pape Léon XIII, sur le Très Saint Rosaire, Jucunda semper expectatione, du Pape Léon XIII, sur le Rosaire de Marie, Quamquam pluries du Pape Léon XIII, La dévotion au Très Saint Rosaire, Catalogue officiel des indulgences du Rosaire, publié par ordre du Pape Léon XIII, Litanies de l'Amour de Marie, C'est de Marie qu'il nous est né un Sauveur, Sermon du Saint Curé d'Ars pour la Fête de la Nativité de la Sainte Vierge, Discours sur la Naissance de Marie, Méditation pour la Fête du Saint Nom de Marie, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur la Sainte Vierge, Le Saint Esclavage de Jésus en Marie, d’après Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Le Saint-Esprit dans le Nouveau Testament, première création : La Sainte Vierge Marie, Comment un véritable enfant de Dieu peut et doit honorer la Sainte Vierge, Le culte et l'amour de la Sainte Vierge ont commencé avec l'Église, La vraie dévotion à la Sainte Vierge Marie, La Sainte Vierge Marie, Mère de Miséricorde, Inimitiés entre les enfants de Marie et les esclaves du Diable et Histoire de Notre-Dame de Genazzano.














Méditation pour le Samedi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : Employez bien la liberté que Dieu vous donne, et concevez une horreur de la séparation éternelle de Dieu



Extrait de "La Couronne de l'année chrétienne et méditations sur les principales et plus importantes vérités de l’Évangile de Jésus-Christ" :





Alors le Roi dit à ses Officiers, liez les bras et les pieds à ce misérable, et le jetez dans les ténèbres extérieures. (En S. Matth., chap. 22)


1. Considérez que ces paroles qui sont comme un projet de la dernière Sentence que le Souverain Juge prononcera contre les Réprouvés, contiennent trois principaux Chefs.
Premièrement, il est dit que les mains et les pieds seront liés ; pour représenter l'état de damnation auquel le pécheur sera réduit en vertu de cette sentence, il sera dans l'impuissance de faire jamais aucunes bonnes œuvres méritoires ou satisfactoires ; et même dans une si étroite captivité, que jamais il ne pourra disposer de son entendement ni de sa volonté, ni concevoir aucune bonne affection.
Hélas ! on trouve insupportable en cette vie la moindre privation de la liberté extérieure ; on tient celui-là mort civilement qui est confiné en prison ? que doit-on donc penser de ces chaines de feu, et de ces liens éternels, dans lesquels les pécheurs seront pour jamais en captivité ; Pensez donc à bien employer cette liberté que Dieu vous donne, pour sa gloire et pour votre salut éternel.

2. Considérez le second Chef de cette Sentence, qui porte que le Criminel étant ainsi lié, sera jeté dans les ténèbres extérieures ; c'est-à-dire, qu'il sera à jamais privé de la lumière, des grâces et consolations divines ; et que pour toute l'éternité il sera confiné dans une terre ténébreuse et couverte des ombres de la mort (Tob.) (comme parle un saint Patriarche) terre de misère et de ténèbres, où il ne se trouve aucun ordre, mais une perpétuelle horreur et confusion (Joan. 3). C'est la punition que Dieu exercera justement contre ceux, lesquels en cette vie ont mieux aimé les ténèbres que la lumière.
Prenez garde que vous ne soyez de ce nombre et suivant la parole de Jésus-Christ marchez pendant que vous avez la lumière, faites des œuvres et des fruits de lumière, et tâchez de vous rendre digne d'être reconnu de votre divin Sauveur pour un véritable enfant de lumière.

3. Considérez le troisième Chef de cette Sentence, qui est que dans cette prison ténébreuse il n'y aura aucun soulagement, ni aucun repos pour les Réprouvés ; mais des pleurs et des grincements de dents causés tant par la violence des douleurs et des peines qu'ils ressentiront, que par la rage et le désespoir que leur causera la vive appréhension de l'éternité de leurs supplices.
Voilà quel sera le funeste état de ceux qui seront éternellement séparés de Dieu ; car étant la fontaine de tout bien, hors de lui, on ne saurait trouver que toute sorte de malheur et de misère.
Concevez une horreur de cette séparation éternelle de Dieu, demandez-lui par les mérites du sang que Jésus-Christ a versé pour votre salut, qu'il vous fasse cette miséricorde, que jamais vous ne soyez séparé de lui : Suppliez la très-Sainte Vierge qu'elle soit votre Avocate, et qu'elle vous obtienne cette grâce.



Reportez-vous à Méditation pour le Jeudi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : Conservez ce que vous avez, et prenez garde qu'un autre n'emporte votre couronne, Méditation pour le Mercredi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : la source et l'origine de la perte et du malheur éternel des hommes vient du peu d'estime qu'ils font des dons et des grâces de Dieu, Méditation pour le Mardi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, et qu'ils viennent à la connaissance de la vérité, Méditation pour le Lundi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : Cette sainte alliance avec Jésus-Christ consiste principalement dans l'union de votre cœur avec le cœur de Jésus-Christ, La dévotion au Cœur sacré de Jésus : Réparation, immolation, pénitence, confiance et pur amour, Méditation pour le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : La pensée et le désir des biens célestes vous aideront à la pratique de plusieurs excellentes vertus, Méditation pour le Samedi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Les deux Commandements de charité contiennent tous les enseignements contenus dans l'Écriture sainte pour notre perfection, Méditation pour le Jeudi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Voyez devant Dieu comment vous devez vous comporter pour vous acquitter du devoir de charité, Méditation pour le Mercredi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Le Commandement d'aimer le prochain est semblable au Commandement d'aimer Dieu, Méditation pour le Mardi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Aimez Dieu comme il veut être aimé de vous au temps et en l'éternité, Méditation pour le Lundi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Aimez Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme, et de tout votre esprit, Soupir d'amour vers Jésus, Prière de Sainte Gertrude, Élan d'amour, Prière, Acte d'amour parfait, de Sainte Thérèse d'Avila, Prière de Saint Augustin, pour demander l'amour divin, Du premier, second et troisième degré de l'Amour, Du quatrième degré de l'Amour, par lequel l'homme ne s'aime plus que pour Dieu, Qui sont ceux qui trouvent du plaisir à penser à Dieu et qui sont plus capables de son amour, Litanies de l'amour de Dieu, Composées par le Souverain Pontife Pie VI, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur l'amour de Dieu, Prière au Saint dont on porte le nom, Litanies de l'Amour de Marie, Méditation pour le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Faites un bon usage de tous les moyens extérieurs ou intérieurs que Dieu voudra vous donner pour votre avancement à la vertu, Méditation pour le seizième Dimanche d'après la Pentecôte : Que c'est une chose dangereuse que de résister au Saint-Esprit, Méditation pour le Samedi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Voyez de quel esprit vous êtes incité et poussé, quand vous entendez quelque chose d'extraordinaire et de grand que Dieu opère en ses véritables serviteurs, Méditation pour le Vendredi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Prenez garde que votre cœur ne se laisse aller à un certain état d'endurcissement, Méditation pour le Jeudi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Jésus s'approcha du cercueil, et le toucha, et aussitôt ceux qui le portaient s'arrêtèrent, Méditation pour le Mercredi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : La parfaite charité n'attend pas qu'on la recherche, Méditation pour le Mardi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Il n'y a que la vertu qui n'est point mise en oubli, Méditation pour le Lundi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Souvenez-vous qu’il faut mourir, Méditation pour le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Voici que l'on portait à la sépulture le corps d'un défunt, et Méditation pour le quatorzième Dimanche d'après la Pentecôte : Choisissez aujourd'hui quel Maître vous voulez servir.
















vendredi 25 octobre 2019

Visions de Sainte Hildegarde sur l'avenir de l'Eglise et la fin des temps


Sainte Hildegarde recevant l'inspiration divine, manuscrit médiéval



Extrait de "Histoire de Sainte Hildegarde, sa vie, ses œuvres et ses révélations", par le R.P. Jacques RENARD :


Des pensées si élevées, un enseignement si sûr des choses divines, sont surprenants dans une humble religieuse illettrée et étrangère à toute science humainement acquise.

Les trois ou quatre dernières visions sont seules par leur objet véritablement prophétiques, puisqu'elles regardent l'avenir de l'Église et la fin des temps. Voici la substance de la vision onzième du troisième livre du Scivias :

« Dieu a mis six jours à faire ses œuvres, et il s'est reposé le septième jour. Ces six jours représentent les six premiers âges du monde. Dieu a montré au monde de nouveaux prodiges dans le sixième âge, de même qu'il a couronné ses œuvres dans le sixième jour de la création.
Maintenant, le monde se trouve au septième âge, qui sera suivi des derniers jours. Les prophètes ont parlé, et leurs oracles ont eu leur accomplissement. Mon fils a exécuté mes volontés dans le monde, et l'Évangile a été prêché à tous les hommes. À présent, la foi des peuples s'affaiblit, les hommes pratiquent mal l'Évangile. On s'ennuie de la lecture des grands ouvrages, fruits de longs travaux des plus saints docteurs, et on a du dégoût pour la nourriture vivifiante des saintes Écritures.
Relevez-vous avec énergie, ô mes élus ; faites en sorte de ne vous pas laisser tomber dans les pièges de la mort. Levez haut l'étendard victorieux de mes enseignements. Suivez les traces de celui qui vous a montré les voies de la vérité ; qui, après s'être fait homme, s'est manifesté au monde dans une grande humilité.
La tête ne doit pas être sans corps et sans membres. La tête de l'Église, c'est le Fils de Dieu. Le corps et les membres, c'est l'Église et ses enfants. L'Église n'est pas encore, quant à ses enfants, arrivée au dernier degré de sa plénitude. Elle y parviendra quand le nombre des élus sera complet, ce qui aura lieu aux derniers jours.
Ce n'est qu'après les cinq premiers âges du monde que j'ai fait voir aux hommes des prodiges célestes ; de même que, dans les cinq premiers jours de la création, j'ai fait toutes les créatures soumises à l'homme, avant l'homme que j'ai créé le sixième jour.
Mon Fils est venu au monde, quand le jour de la durée des temps se trouvait au moment correspondant au temps qui s'écoule depuis l'heure de none jusqu'à celle de vêpres (depuis trois heures du soir jusqu'à six heures), c'est-à-dire lorsqu'à la chaleur du jour commence à succéder la fraîcheur de la nuit. En un mot, mon Fils a paru dans le monde après les cinq premiers âges, et lorsque le monde était déjà presque vers son déclin.
Le fils de perdition (l'Antéchrist), qui régnera très-peu de temps, viendra à la fin du jour de la durée du monde, au temps correspondant à ce moment où le soleil a déjà disparu de l'horizon, c'est-à-dire qu'il viendra dans les derniers jours.
Cette révélation, ô mes fidèles serviteurs, mérite votre attention. Vos intérêts vous font un devoir de chercher à la bien comprendre, afin que le grand séducteur ne vous entraîne pas dans la perdition, pour ainsi dire, sans que vous le sachiez. Armez-vous à l'avance, et préparez-vous au plus redoutable de tous les combats.
Après avoir passé une jeunesse licencieuse au milieu d'hommes très-pervers, et dans un désert où elle aura été conduite par un démon déguisé en ange de lumière, la mère du fils de perdition le concevra et l'enfantera sans en connaître le père. D'un autre côté, elle fera croire aux hommes que son enfantement a quelque chose de miraculeux, vu qu'elle n'a point d'époux, et qu'elle ignore, dira-t-elle, comment l'enfant qu'elle a mis au monde a été formé dans son sein, et le peuple la regardera comme une sainte et la qualifiera de ce titre.
Le fils de perdition est cette bête très-méchante (comme saint Jean l'appelle dans l'Apocalypse) qui fera mourir ceux qui refuseront de croire en lui ; qui s'associera les rois, les princes, les grands et les riches ; qui méprisera l'humilité et n'estimera que l'orgueil ; qui enfin subjuguera l'univers entier par des moyens diaboliques.
Il paraîtra agiter l'air, faire descendre le feu du ciel, produire les éclairs, le tonnerre et la grêle, renverser les montagnes, dessécher les fleuves, dépouiller la verdure des arbres, des forêts, et la leur rendre ensuite.
II paraîtra aussi rendre les hommes malades, guérir les infirmes, chasser les démons, et quelquefois ressusciter les morts, faisant qu'un cadavre remue comme s'il était en vie. Cependant cette espèce de résurrection ne durera jamais au-delà d'une petite heure, pour que la gloire de Dieu n'en souffre pas.
Il gagnera beaucoup de peuples en leur disant : Vous pouvez faire tout ce qu'il vous plaira ; renoncez aux jeûnes ; il suffit que vous m'aimiez, moi qui suis votre Dieu.
Il leur montrera des trésors et des richesses, et il leur permettra de se livrer à toutes sortes de festins, comme ils le voudront. Il les obligera de pratiquer la circoncision et plusieurs observances judaïques, et leur dira : Celui qui croit en moi recevra le pardon de ses péchés et vivra avec moi éternellement.
Il rejettera le baptême et l'Évangile, et il tournera en dérision tous les préceptes que l'Église a donnés aux hommes de ma part.
Ensuite il dira à ses partisans : Frappez-moi avec un glaive, et placez mon corps dans un linceul propre, jusqu'au jour de ma résurrection. On croira lui avoir réellement donné la mort, et de son côté il fera semblant de ressusciter. Après quoi, se composant un certain chiffre, qu'il dira être un gage de salut, il le donnera à tous ses serviteurs comme signe de leur foi en lui, et il leur commandera de l'adorer. Quant à ceux qui, par amour pour mon nom, refuseront de rendre cette adoration sacrilège au fils de perdition, il les fera mourir au milieu des plus cruels tourments.
Mais j'enverrai mes deux témoins, Enoch et Élie, que j'ai réservés pour ce temps-là. Leur mission sera de combattre cet homme du mal et de ramener dans la voie de la vérité ceux qu'il aura séduits. Ils auront la vertu d'opérer les miracles les plus éclatants, dans tous les lieux où le fils de perdition aura répandu ses mauvaises doctrines. Cependant je permettrai que ce méchant les fasse mourir ; mais je leur donnerai dans le ciel la récompense de leurs travaux.
Quand le fils de perdition aura accompli tous ses desseins, il rassemblera ses croyants et leur dira qu'il veut monter au ciel. Au moment même de cette ascension, un coup de foudre le terrassera et le fera mourir. D'un autre côté, la montagne où il se sera établi pour opérer son ascension sera à l'instant couverte d'une nuée, qui répandra une odeur de corruption insupportable et vraiment infernale ; ce qui, joint à la vue de son cadavre, couvert de pourriture, ouvrira les yeux à un grand nombre de personnes et leur fera avouer leur misérable erreur.
Après la triste défaite du fils de perdition, l'épouse de mon Fils, qui est l'Église, brillera d'une gloire sans égale, et les victimes de l'erreur s'empresseront de rentrer dans le bercail.
Quant à savoir en quel jour, après la chute de l'Antéchrist, le monde devra finir, l'homme ne doit pas chercher à le connaître : il ne pourrait y parvenir. Le Père s'en est réservé le secret.
Ô hommes, préparez-vous au jugement. »

Dans une autre vision, sainte Hildegarde a contemplé la scène finale de ce monde, le dernier jugement.

« Et voici que tous les éléments et toutes les créatures sont ébranlés d'un choc soudain. Le feu, l'air et l'eau se confondent, la terre tremble, la foudre et le tonnerre éclatent, les montagnes et les forêts s'écroulent ; tout ce qui était mortel perd la vie. Tous les éléments sont purifiés, toute souillure disparaît. Et j'entendis une voix criant à la terre : Ô vous, fils des hommes, qui êtes gisants, levez-vous. Et voici que tous les ossements humains se rassemblent et se revêtent de leur chair. Les uns brillent de clarté, et les autres sont enveloppés de ténèbres ; et chacun porte le témoignage de ses œuvres. Les uns ont le signe de la foi, qui illumine leur face comme une auréole ; chez les autres, cette auréole est remplacée par une ombre, qui est comme un signe distinctif. Soudain l'orient s'éclaira d'une lumière splendide, et je vis sur une nuée le Fils de l'homme, paraissant avec le même visage qu'il a eu dans ce monde, et siégeant sur un trône enflammé, mais non ardent, au-dessous duquel le monde achevait de se purifier dans cette tempête effroyable dont j'ai parlé. Et ceux qui étaient signés, étant comme ravis par un tourbillon, se portèrent à sa rencontre dans les airs, vers le point où j'avais vu d'abord cette lumière, qui est le tabernacle de la Divinité. Les bons restèrent séparés des méchants. Et, comme il est écrit dans l'Évangile, le souverain juge, d'un ton plein de douceur, admit les justes au royaume céleste, et d'une voix foudroyante, il précipita les réprouvés dans les flammes éternelles. Il ne se fit aucun autre examen ou interrogatoire sur la vie des hommes, rien de plus que ce que dit l'Évangile, car leurs œuvres bonnes ou mauvaises apparaissaient visiblement dans leurs personnes. Ceux qui n'étaient pas signés se tenaient au loin, du côté de l'aquilon, avec la tourbe infernale, et n'approchaient pas du juge ; mais voyant toutes ces choses comme dans un tourbillon, ils attendaient la fin du jugement et éclataient en sanglots lugubres.
Le jugement terminé, les foudres et les tonnerres, les tempêtes et les ouragans cessèrent, et tout ce qu'il y avait de passager dans les éléments s'évanouit. Puis il se fit un calme profond. Les élus, devenus radieux comme des soleils, s'élevaient pleins d'allégresse vers le ciel avec le Fils de Dieu et les myriades des esprits angéliques, tandis que les réprouvés descendaient en enfer avec le diable et ses anges, en poussant des clameurs lamentables. Et ainsi le ciel reçut des citoyens, et l'enfer engloutit des victimes. Le contraste de ces deux destinées est une chose que la langue humaine ne saurait exprimer.
Et bientôt tous les éléments resplendirent d'une souveraine sérénité, comme s'ils eussent été dépouillés d'une peau noire. Le feu était sans brûlure, l'air sans mélange, l'eau sans agitation, la terre sans oscillations. Le soleil aussi, la lune et les étoiles, et tout ce qui luit au firmament, brillaient d'un grand éclat. Ils demeuraient fixes et immobiles, cessant de produire le jour et la nuit. Et ce fut fini (Sciv., I. III, vis. XII). »

La dernière vision est un hymne triomphal, d'une poésie à la fois pleine d'élévation et de grâce, d'éclat et de fraîcheur. Ce tableau est suivi d'un petit drame charmant, dont les personnages sont les vertus, l'âme fidèle et le tentateur.


SYMPHONIE CÉLESTE

« Je vis ensuite une atmosphère splendide, où se firent entendre, du milieu des allégories précédentes, toutes sortes d'instruments de musique à la louange des citoyens des séjours célestes, et de ceux qui persévèrent avec constance dans la voie de la vérité. Ils redisaient aussi les gémissements des âmes pénitentes, rappelées à la joie par la voix des vertus qui les animent à triompher des embûches du diable. Elles les surmontent heureusement, et ainsi les hommes fidèles passent par la pénitence à l'amour des choses d'en haut. Et ce concert était comme la clameur d'une multitude, harmonieuse symphonie à la louange des sublimes hiérarchies. »



Reportez-vous à Le Livre des Œuvres divines, de Sainte Hildegarde, ou comment, dans les œuvres divines, l'esprit est uni à la lettreL'Amitié spirituelle de Saint Bernard et de Sainte HildegardeLa Vierge Marie et les derniers Temps, Un signe des temps : Le siècle de Saint Vincent Ferrier et Notre-Dame de Lourdes, Dernier dimanche après la Pentecôte : L'évangile de la fin des temps, La dévotion au Sacré-Cœur, remède spécial aux maux qui désolent l'Église dans ces derniers temps, Prédiction de Saint François d'Assise, Sainte Hildegarde et le combat spirituel, victoire de l'esprit sur la chair, Miracles de Sainte HildegardeMort de sainte Hildegarde, Le Livre des Œuvres divines, de Sainte Hildegarde, ou comment, dans les œuvres divines, l'esprit est uni à la lettre, et Puissance de Saint Michel au jugement dernier.














jeudi 24 octobre 2019

Saint Raphaël, Modèle de l'Ange gardien préposé à la garde de chaque homme




Extrait de « Saint Michel et les Saints Anges considérés dans leurs relations avec le monde visible » par M. l'abbé E. SOYER :


Dites-moi, je vous prie, continua Tobie, de quelle famille êtes-vous, de quelle tribu ? L'Ange Raphaël lui répondit : Est-ce la famille du mercenaire qui doit conduire votre fils ou le mercenaire lui-même que vous cherchez ? Cependant de peur que je ne vous donne de l'inquiétude, je suis Azarias, fils du grand Ananias.
Azarias, fils d'Ananias, signifie en hébreu, le secours de Dieu né de la grâce de Dieu. Raphaël l'était en vérité. Il avait pris en outre les traits d'un jeune israélite qui portait ces noms, et dont la famille était connue.
Ne vous fâchez point, je vous supplie, reprit le vieillard, si j'ai désiré connaître votre tribu et votre maison. Vous êtes bien mon frère et issu d'une race estimable et distinguée... Je mènerai votre fils en bonne santé, dit l'Ange de nouveau, et je le ramènerai de même. — Que votre voyage soit heureux, conclut le père ; que Dieu soit avec vous dans le chemin et que son Ange vous accompagne !
Quand tout fut prêt, Tobie dit adieu à son père et à sa mère, et ils se mirent tous deux en route suivis du chien de la maison. Sitôt qu'ils furent partis, la mère commença à pleurer et à dire : « Vous nous avez ôté le bâton de notre vieillesse et vous l'avez éloigné de nous. Plût à Dieu qu'il n'eut jamais été, cet argent pour lequel vous l'avez envoyé ! car notre pauvreté suffisait pour croire que ce nous était une richesse de voir notre fils. — Ne pleurez point, dit le père, notre fils arrivera là bien portant, et il reviendra bien portant chez nous et vos yeux le verront ; car je crois que le bon Ange de Dieu l'accompagne, et qu'il règle tout ce qui le regarde (ce passage est un témoignage de la croyance des Juifs aux Anges Gardiens), et qu'ainsi il reviendra vers nous plein de joie. » À cette parole la mère cessa de pleurer et se tut.
Les deux voyageurs arrivèrent le soir vers le fleuve du Tigre...
Tobie ayant voulu s'y laver les pieds, s'effraye à la vue d'un énorme poisson qui sortit de l'eau pour le dévorer. Mais l'Ange le rassure et lui dit : « Prends-le par les ouïes, amène-le à toi, fends-le en deux, et mets de côté le cœur, le fiel et le foie : ce sont des remèdes fort utiles. La fumée du cœur et du foie placés sur des charbons ardents chasse les démons, et le fiel sert à guérir les yeux où il s'est formé une taie. » Les chairs du poisson, qu'ils salèrent, leur servirent de nourriture pendant le voyage.
Lorsqu'ils furent arrivés près d'Ecbatane, l'Ange dit à Tobie : Il y a ici un de tes parents appelé Raguel, demande en mariage Sara, sa fille unique, et il te la donnera. — Mais, dit Tobie, elle a eu déjà sept maris que le démon a tués. — Ne crains point, répondit l'Ange, le démon n'a de pouvoir que sur ceux qui, en s'engageant dans le mariage, bannissent Dieu de leur cœur et ne songent qu'à satisfaire leur passion. Mais pour toi, lorsque tu auras épousé Sara, tu ne songeras, pendant trois jours, qu'à prier Dieu avec elle ; tu mettras dans le feu le cœur du poisson, et il fera fuir le démon. — Ils entrèrent ensuite chez Raguel qui les reçut avec joie. Reconnaissant Tobie à sa ressemblance avec son père, il l'embrassa en pleurant : Sois béni, mon fils, lui dit-il, car tu as pour père un homme de bien. Tobie fit alors sa demande. Raguel fut saisi de frayeur en pensant aux sept maris de Sara, mais l'Ange le rassura : Ne craignez point de donner votre fille à ce jeune homme, parce qu'il craint Dieu et que Sara lui est due pour épouse ; c'est pour cela que nul autre n'a pu l'avoir. Le père consentit alors au mariage.
L'Ange se chargea d'aller lui-même demander à Gabelus l'argent qu'il devait et de l'amener aux noces de Tobie. — Après quelques jours, il fallut se séparer. Raguel remit Sara entre les mains de son mari avec la moitié de tout ce qu'il possédait en serviteurs, en troupeaux et en argent. Le père et la mère embrassèrent tendrement leur fille en lui donnant de sages conseils, et ils souhaitèrent aux voyageurs toutes sortes de prospérités.
Comme le jeune Tobie différait à revenir au temps fixé, ses parents étaient accablés de chagrin. Sa mère surtout ne pouvait se consoler : Ah ! mon fils, mon fils ! pourquoi t'avons-nous laissé partir, toi, la lumière de nos yeux, le bâton de notre vieillesse, la consolation de notre vie, l'espérance de notre postérité. » Tous les jours elle allait s'asseoir sur le haut d'une montagne voisine pour le voir arriver de loin. Enfin elle l'aperçut et courut dire à son mari : « Voici votre fils qui vient. » Dans ce moment l'Ange dit à Tobie : « Aussitôt que tu seras entré dans ta maison, rends grâces à Dieu, embrasse ton père, et frotte-lui les yeux avec le fiel du poisson que tu as conservé ; ses yeux s'ouvriront, et il sera comblé d'allégresse en te voyant. »
Alors le chien qui les avait accompagnés durant le voyage, courut devant eux ; et, comme s'il eût porté la nouvelle de leur venue, il témoignait sa joie par les mouvements de sa queue et par ses caresses.
Le père de Tobie, tout aveugle qu'il était, se leva et se mit à courir, s'exposant à tomber à chaque pas ; et, donnant la main à un serviteur, il courut au-devant de son fils. Il l'embrassa en pleurant de joie, ainsi que sa mère ; puis, ayant adoré Dieu, ils s'assirent. Alors Tobie prit le fiel du poisson et fit ce que l'Ange lui avait recommandé. Environ une demi-heure après, une petite peau blanche, semblable à celle d'un œuf, sortit des yeux du vieillard et aussitôt il vit la lumière. Ayant rendu gloire à Dieu avec toute sa famille, il dit à son fils : « Que pouvons-nous donner à ce saint homme qui t'a accompagné ? — Mon père, répondit Tobie, suppliez-le de vouloir bien accepter la moitié de tout le bien que nous avons apporté. Mais l'Ange leur répondit : « Bénissez le roi du ciel qui a fait éclater sur vous sa miséricorde. La prière, le jeûne et l'aumône valent mieux que tous les trésors. Lorsque vous priiez avec larmes et que vous ensevelissiez si généreusement les morts, je présentais vos prières au Seigneur, et il m'a envoyé pour vous guérir ; je suis l'Ange Raphaël, un des sept esprits qui sont toujours présents devant le trône de Dieu. » À ces mots, ils furent saisis de frayeur et tombèrent le visage contre terre ; mais l'Ange les rassura et disparut.
Quel charme dans cette histoire ! chaque trait renferme une précieuse instruction. Ce jeune Tobie, c'est l'enfant qui vient de naître. Ce chemin qu'il doit parcourir, c'est la vie. La route est longue, difficile, inconnue ; de plus, elle est semée de périls ; il faut un guide pour arriver, un guide sûr et fidèle. Raphaël, c'est l'Ange gardien préposé à la garde de chaque homme. Le jeune Tobie échappe à tous les dangers et accomplit un heureux voyage qui est pour lui la source de toute sorte de bonheur. Mais il a été fidèle à suivre toutes les instructions de Raphaël. Hélas ! si tant d'hommes périssent dans le voyage, ce n'est pas la faute de leur Ange : ils refusent d'écouter ses conseils ; et, malgré des avertissements réitérés, ils sont tués par le démon, comme les sept maris de la jeune Sara. Enfin le jeune Tobie revient auprès de son père et de sa mère conduit par Raphaël qui ne l'a point abandonné. Tous ensemble ils bénissent Dieu et chantent un cantique d'action de grâces. Image du chrétien, qui, introduit dans la maison de son père, dans le ciel, entonne avec celui qui l'a guidé l'Alléluia qui ne finit point.


Prière à l'archange Raphaël pour obtenir la guérison de toutes les maladies, notamment celles des yeux

Saint Raphaël, vous dont le nom, selon les saints livres, veut dire : médecin de Dieu ; vous qui avez été chargé d'accompagner le jeune Tobie dans son voyage chez le peuple Mède, et qui avez rendu la vue à son père, nous vous invoquons, et nous nous prosternons à vos pieds pour implorer votre assistance.
Tobie et ses parents ont été aidés et secourus par vous, vous avez comblé leurs vœux et leurs désirs. À leur exemple, nous vous invoquons aussi ; nous vous prions d'être notre protecteur auprès de Dieu, puisque vous êtes le charitable médecin qu'il envoie à ceux qui ont foi et confiance.
Guérissez donc cette personne malade ; rendez-lui la santé, et elle témoignera à Dieu sa reconnaissance en vivant chrétiennement.

Saint Raphaël ! priez pour nous. (x3)



Reportez-vous à Prière à Saint Raphaël ArchangePrière à Saint Raphaël Archange pour obtenir la grâce de faire d'heureuses rencontres, Les saints Anges montrent le chemin du salutLitanie de Saint Raphaël Archange, Neuvaine à l'Archange Raphaël, Avoir une grande dévotion à saint Michel, à saint Gabriel, à saint Raphaël, et aux autres quatre Anges qui sont auprès du trône de Dieu, Méditation pour la Fête de Saint Raphaël Archange, Lecture du livre de Tobie (12, 7-15) : S'il est bon de tenir cachés les secrets des rois, c'est un honneur que de faire connaître et proclamer les œuvres de Dieu, Méditation pour le 3 Septembre, Saint Raphaël conduisant le jeune Tobie, Méditation pour le 2 septembre, Sur les Saints Anges Gardiens, C'est en tout temps qu'on a invoqué dans l'Église les Anges et les Martyrs, Des exercices de piété, par le R.-P. Jean-Joseph Surin : Quels exercices de piété prescrivez-vous à l'honneur des Anges ?Méditation pour le 1er septembre, Les Saints Anges Gardiens, Consécration à tous les Saints Anges, Prières à tous les Saints Anges, Oraison aux neuf Chœurs des saints Anges, Travailler à la conversion des âmes et à leur soulagement dans les flammes du Purgatoire, en l'honneur des saints Anges, Pratiquer quelque vertu, ou s'abstenir de quelque vice en l'honneur des Saints Anges, Avoir une grande confiance en la protection des saints Anges, et recourir à eux en tous ses besoins corporels et spirituels, Autres pratiques pour honorer plus spécialement les saints Anges, et célébrer les fêtes avec tous les respects possibles, Faire des neuvaines en l'honneur des neuf Chœurs des Anges, Chapelet du Saint Ange gardien, Converser intérieurement avec les saints Anges, Méditation pour la Fête de Saint Michel et de tous les saints Anges, Méditation pour la Fête des Saints Anges Gardiens, Jésus crucifié est le Livre des Élus, La réalité des apparitions angéliques, Avoir une dévotion singulière aux Anges, Archanges et Principautés, Honorer principalement les Puissances, les Vertus et les Dominations, Avoir de profonds respects, et des amours extraordinaires pour les Trônes, les Chérubins et les Séraphins, La protection des saints Anges contre les démons, particulièrement au sujet de leurs différentes tentations, Litanies de l'Ange Gardien, Et Michel et ses anges combattaient contre le Dragon, La puissance des démons réglée par la sagesse divine, Neuvaine à Saint Michel, Discernement des esprits : ce qu'on entend par esprits, combien on en compte et comment ils se forment, Tous les hommes sont assistés des Saints Anges, Les Saints Anges nous assistent dans les choses temporelles, Les perfections admirables de ces sublimes intelligences, Les Saints Anges font tout ce qui peut se faire pour le bien des hommes, Litanie aux Saints Anges Gardiens, Discernement des esprits, Litanie de Saint Michel Archange, Puissance de Saint Michel au jugement dernier, Chapelet à Saint Michel Archange, Les Anges, princes et gouverneurs de la grande cité du bien, Secours de Saint Michel à l'heure de la mort, et Litanie de Saint Gabriel Archange.

















Méditation pour le Jeudi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : Conservez ce que vous avez, et prenez garde qu'un autre n'emporte votre couronne



Extrait de "La Couronne de l'année chrétienne et méditations sur les principales et plus importantes vérités de l’Évangile de Jésus-Christ" :





Le Roi en ayant appris la nouvelle s'en mit en grande colère, et envoyant ses armées, il extermina ces homicides, et brûla leur Ville. (En S. Matth., chap. 22)


1. Considérez combien grand est le mal que commettent les pécheurs, quand ils rejettent, ou négligent avec mépris les semonces et les grâces que Dieu leur envoie pour se convertir à lui : car selon ce qu'a dit un Saint Apôtre, c'est tout autant que s'ils foulaient aux pieds le Sang de Jésus-Christ qui a été répandu pour leur salut (Heb. 10) ; puisque ces grâces leur ont été acquises au prix de ce divin Sang, c'est autant que s'ils crucifiaient et faisaient derechef mourir ce très-adorable Sauveur, puisqu'en effet ils le privent de la vie qu'il veut avoir dans leurs âmes ; c'est pourquoi Notre-Seigneur les appelle homicides, et les menace d'un châtiment d'autant plus rigoureux, qu'ils auront plus abondamment ressenti les effets de sa bonté, par les grâces qu'il leur aura communiquées.
Demandez à ce divin Sauveur qu'il vous pardonne tout le mauvais usage que vous avez fait de ses grâces, et offrez-lui votre cœur avec une nouvelle protestation que vous le soumettez dorénavant à toutes ses volontés.

2. Considérez qu'encore que les pécheurs ne se soucient pas des noces célestes auxquelles ils sont invités, l'appareil ne laisse pourtant pas de s'en faire ; Dieu dispose tout ce qui est requis de sa part, il prépare seulement le salut et la gloire, mais aussi tous les moyens pour y parvenir, de sorte que ceux qui en sont exclus n'ont pas manqué de moyens suffisants pour en obtenir l'entrée, mais les ayant ou méprisés ou négligés, ils se sont rendus indignes d'y être admis.
Remerciez Dieu de tous les dons de grâces et de gloire qu'il a préparés aux hommes, et à vous en votre particulier ; et spécialement de ceux que vous avez reçus en vain, les ayant rejetés, ou n'y ayant pas coopéré comme vous le devez : Suppliez-le qu'il lui plaise vous les continuer et augmenter par les mérites de Jésus-Christ son Fils.

3. Considérez que les desseins de Dieu ne demeurent jamais frustrés de leurs effets, car quoique son infinie sagesse dispose doucement toutes choses : elle ne laisse pourtant pas d'atteindre fortement à la fin qu'elle s'est proposée. Si vous refusez de suivre la semonce de sa grâce, par laquelle il vous invite aux noces de la gloire céleste ; il y en aura d'autres qui seront admis en votre place, et qui recevront la couronne qui vous était préparée, si vous eussiez été fidèle.
Ô qu'il y a grand sujet de craindre et de trembler : quand on considère la chute de tant de grands Personnages, qui après avoir si bien commencé, ont mal fini ! et que le Saint Apôtre a eu grande raison de dire qu'il faut opérer son salut avec crainte et tremblement ? (Philip. 2)
Faites votre profit de cet avertissement et suivant ce qu'a dit le bien-aimé Disciple, conservez ce que vous avez, et prenez garde qu'un autre n'emporte votre couronne. (Apoc. 3)



Reportez-vous à Méditation pour le Mercredi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : la source et l'origine de la perte et du malheur éternel des hommes vient du peu d'estime qu'ils font des dons et des grâces de Dieu, Méditation pour le Mardi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, et qu'ils viennent à la connaissance de la vérité, Méditation pour le Lundi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : Cette sainte alliance avec Jésus-Christ consiste principalement dans l'union de votre cœur avec le cœur de Jésus-Christ, La dévotion au Cœur sacré de Jésus : Réparation, immolation, pénitence, confiance et pur amour, Méditation pour le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : La pensée et le désir des biens célestes vous aideront à la pratique de plusieurs excellentes vertus, Méditation pour le Samedi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Les deux Commandements de charité contiennent tous les enseignements contenus dans l'Écriture sainte pour notre perfection, Méditation pour le Jeudi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Voyez devant Dieu comment vous devez vous comporter pour vous acquitter du devoir de charité, Méditation pour le Mercredi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Le Commandement d'aimer le prochain est semblable au Commandement d'aimer Dieu, De la Charité à l'égard du prochain : Du mérite et de l'excellence de cette vertu, Charité de Marie envers le prochain, Préceptes sur la charité envers le prochain, Méditation pour le Mardi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Aimez Dieu comme il veut être aimé de vous au temps et en l'éternité, Méditation pour le Lundi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Aimez Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme, et de tout votre esprit, Soupir d'amour vers Jésus, Prière de Sainte Gertrude, Élan d'amour, Prière, Acte d'amour parfait, de Sainte Thérèse d'Avila, Prière de Saint Augustin, pour demander l'amour divin, Du premier, second et troisième degré de l'Amour, Du quatrième degré de l'Amour, par lequel l'homme ne s'aime plus que pour Dieu, Qui sont ceux qui trouvent du plaisir à penser à Dieu et qui sont plus capables de son amour, Litanies de l'amour de Dieu, Composées par le Souverain Pontife Pie VI, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur l'amour de Dieu, Prière au Saint dont on porte le nom, Litanies de l'Amour de Marie, Méditation pour le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Faites un bon usage de tous les moyens extérieurs ou intérieurs que Dieu voudra vous donner pour votre avancement à la vertu, Méditation pour le seizième Dimanche d'après la Pentecôte : Que c'est une chose dangereuse que de résister au Saint-Esprit, Méditation pour le Samedi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Voyez de quel esprit vous êtes incité et poussé, quand vous entendez quelque chose d'extraordinaire et de grand que Dieu opère en ses véritables serviteurs, Méditation pour le Vendredi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Prenez garde que votre cœur ne se laisse aller à un certain état d'endurcissement, Méditation pour le Jeudi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Jésus s'approcha du cercueil, et le toucha, et aussitôt ceux qui le portaient s'arrêtèrent, Méditation pour le Mercredi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : La parfaite charité n'attend pas qu'on la recherche, Méditation pour le Mardi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Il n'y a que la vertu qui n'est point mise en oubli, Méditation pour le Lundi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Souvenez-vous qu’il faut mourir, Méditation pour le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Voici que l'on portait à la sépulture le corps d'un défunt, et Méditation pour le quatorzième Dimanche d'après la Pentecôte : Choisissez aujourd'hui quel Maître vous voulez servir.
















mercredi 23 octobre 2019

Méditation pour le Mercredi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : la source et l'origine de la perte et du malheur éternel des hommes vient du peu d'estime qu'ils font des dons et des grâces de Dieu



Extrait de "La Couronne de l'année chrétienne et méditations sur les principales et plus importantes vérités de l’Évangile de Jésus-Christ" :




Il envoya derechef d'autres serviteurs, pour dire aux invités que toutes choses étaient prêtes et qu'ils vinssent aux noces, mais ils négligèrent toutes ces semonces, et s'en allèrent l'un à sa Terre, l'autre à son commerce, et les autres ayant arrêté ses serviteurs, les firent mourir. (S. Matth., chap. 22)


1. Considérez la bonté ineffable de Dieu, il ne se contente pas d'appeler une fois les hommes par sa grâce, et par ses inspirations, mais il réitère plusieurs fois ce charitable office ; et quoiqu'ils ne veulent pas entendre ses semonces, il ne laisse pas de continuer et d'attendre les pécheurs avec patience, jusqu'à ce qu'ils se convertissent.
Admirez l'excès de cette divine Miséricorde envers les pécheurs : Pensez un peu combien de fois Dieu vous a invité de venir à lui ; combien de saintes inspirations il vous a envoyé ; de combien de grâces il vous a prévenu et excité depuis que vous êtes au monde ; quel usage en avez-vous fait ? comment y avez-vous correspondu ?

2. Considérez qu'il est très véritable que toutes choses sont prêtes de la part de Dieu pour la célébration de ces noces célestes ; le festin est dressé dans le Ciel ; les chemins pour y aller sont ouverts et aplanis ; tous les empêchements sont ôtés ; les grâces pour vous aimer sont toutes prêtes. Enfin Jésus par sa passion et par sa mort vous a rendu non seulement possible, mais même doux et facile tout ce qui est requis de votre part pour avoir entrée dans ce séjour de gloire.
D'où vient donc qu'au lieu d'avancer vous reculez ? d'où vient que tant de grâces et de moyens de salut ont si peu d'effet à votre égard ? voyez un peu devant Dieu quelle peut être en vous la cause d'un si grand mal.

3. Considérez que la source et l'origine de la perte et du malheur éternel des hommes vient du peu d'estime qu'ils font des dons et des grâces de Dieu, et du peu de sentiment qu'ils ont des semonces intérieures par lesquels ce Père des miséricordes les invite de venir à lui.
Sachez que tous ceux qui ne voudront pas à présent écouter cette divine semonce (Venez aux noces) ne seront pas dignes d'entendre au dernier jour cette voix favorable du souverain Juge : (Venez les bénits de mon Père, possédez le Royaume des Cieux qui vous a été préparé, mais plutôt ils mériteront qu'on leur dise, allez maudits au feu éternel, etc.
Prenez garde que vous ne soyez de ce nombre, et pour éviter ce malheur, prenez une ferme résolution de correspondre plus fidèlement que vous n'avez encore fait, à toutes les semonces et à toutes les grâces que Dieu vous enverra.



Reportez-vous à Méditation pour le Jeudi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : Conservez ce que vous avez, et prenez garde qu'un autre n'emporte votre couronne, Méditation pour le Mardi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, et qu'ils viennent à la connaissance de la vérité, Méditation pour le Lundi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : Cette sainte alliance avec Jésus-Christ consiste principalement dans l'union de votre cœur avec le cœur de Jésus-Christ, La dévotion au Cœur sacré de Jésus : Réparation, immolation, pénitence, confiance et pur amour, Méditation pour le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : La pensée et le désir des biens célestes vous aideront à la pratique de plusieurs excellentes vertus, Méditation pour le Samedi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Les deux Commandements de charité contiennent tous les enseignements contenus dans l'Écriture sainte pour notre perfection, Méditation pour le Jeudi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Voyez devant Dieu comment vous devez vous comporter pour vous acquitter du devoir de charité, Méditation pour le Mercredi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Le Commandement d'aimer le prochain est semblable au Commandement d'aimer Dieu, De la Charité à l'égard du prochain : Du mérite et de l'excellence de cette vertu, Charité de Marie envers le prochain, Préceptes sur la charité envers le prochain, Méditation pour le Mardi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Aimez Dieu comme il veut être aimé de vous au temps et en l'éternité, Méditation pour le Lundi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Aimez Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme, et de tout votre esprit, Soupir d'amour vers Jésus, Prière de Sainte Gertrude, Élan d'amour, Prière, Acte d'amour parfait, de Sainte Thérèse d'Avila, Prière de Saint Augustin, pour demander l'amour divin, Du premier, second et troisième degré de l'Amour, Du quatrième degré de l'Amour, par lequel l'homme ne s'aime plus que pour Dieu, Qui sont ceux qui trouvent du plaisir à penser à Dieu et qui sont plus capables de son amour, Litanies de l'amour de Dieu, Composées par le Souverain Pontife Pie VI, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur l'amour de Dieu, Prière au Saint dont on porte le nom, Litanies de l'Amour de Marie, Méditation pour le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Faites un bon usage de tous les moyens extérieurs ou intérieurs que Dieu voudra vous donner pour votre avancement à la vertu, Méditation pour le seizième Dimanche d'après la Pentecôte : Que c'est une chose dangereuse que de résister au Saint-Esprit, Méditation pour le Samedi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Voyez de quel esprit vous êtes incité et poussé, quand vous entendez quelque chose d'extraordinaire et de grand que Dieu opère en ses véritables serviteurs, Méditation pour le Vendredi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Prenez garde que votre cœur ne se laisse aller à un certain état d'endurcissement, Méditation pour le Jeudi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Jésus s'approcha du cercueil, et le toucha, et aussitôt ceux qui le portaient s'arrêtèrent, Méditation pour le Mercredi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : La parfaite charité n'attend pas qu'on la recherche, Méditation pour le Mardi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Il n'y a que la vertu qui n'est point mise en oubli, Méditation pour le Lundi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Souvenez-vous qu’il faut mourir, Méditation pour le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Voici que l'on portait à la sépulture le corps d'un défunt, et Méditation pour le quatorzième Dimanche d'après la Pentecôte : Choisissez aujourd'hui quel Maître vous voulez servir.
















mardi 22 octobre 2019

Méditation pour le Mardi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, et qu'ils viennent à la connaissance de la vérité



Extrait de "La Couronne de l'année chrétienne et méditations sur les principales et plus importantes vérités de l’Évangile de Jésus-Christ" :





Il envoya ses serviteurs pour appeler aux noces, ceux qui y avaient été invités, mais ils ne voulurent pas venir. (S. Matth., chap. 22)


1. Considérez que tous les hommes sont invités à ces divines noces, non seulement pour y assister, et pour les voir ; mais aussi pour avoir part à cette union qui se fait avec Dieu, par la foi et par la charité en cette vie, et par la gloire en l'autre. C'est le Saint Apôtre qui nous enseigne que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, et que pour cet effet, ils viennent à la connaissance de la vérité ; et le Sage nous certifie que ce n'est point Dieu qui a fait la mort et qu'il ne se réjouit point de la perte des vivants, lesquels il a créés pour leur donner une vie éternelle, mais que ce sont les pécheurs qui se sont attirés sur eux cette malédiction. Reconnaissez et confessez devant Dieu cette vérité, laquelle doit servir de fondement à toutes vos espérances.
Louez et bénissez son infinie miséricorde de cette volonté de salut qu'il a eue éternellement pour tous les hommes ; demandez-lui la grâce de correspondre fidèlement aux desseins qu'il a eus sur vous, de toute éternité.

2. Considérez que Jésus-Christ ne dit pas que ceux qui étaient invités aux noces, ne pouvaient pas venir, mais qu'ils ne voulaient pas venir : car il ne refuse à aucun la grâce qui lui est nécessaire et suffisante pour éviter le mal qu'il défend ; et pour faire le bien qu'il commande, lorsqu'on lui demande cette grâce comme il faut, de sorte que l'homme étant soutenu de cette grâce, peut s'il le veut, observer la Loi divine, et résister aux tentations et aux occasions du péché.
Ne dites donc pas quand vous vous accusez de vos péchés, je n'ai pu m'empêcher de faire une telle faute, ou de proférer une telle parole d'impatience, ou de suivre un tel mouvement de colère, d'envie, ou autre semblable ; car ce serait accuser Dieu de vous commander ce que vous ne pouvez faire, ou de vous défendre ce que vous ne pouvez éviter. Reconnaissez humblement et sincèrement que vous l'avez bien pu, mais que par votre lâcheté, vous ne l'avez pas voulu ; et en vous humiliant devant sa divine Majesté, confessez contre vous-même votre injustice, et il vous pardonnera votre péché.

3. Considérez l'ingratitude et l'aveuglement de la plupart des hommes. Dieu les invite à ces noces célestes, c'est-à-dire à la possession et à la jouissance de toutes sortes de vrais biens pour une éternité, et ils ne veulent point l'écouter ; et si le monde les appelle à ses folies et à ses vanités : si la chair les incite à ses brutales voluptés, si enfin le démon les provoque à toutes sortes de péchés, ils se laissent facilement aller à ces pernicieuses semonces ; ils sont disposés de suivre tous ceux qui les voudront appeler, il n'y a que Dieu seul auquel ils ne veulent point se rendre.
Déplorez une si étrange perversité du cœur humain : Priez Dieu pour ceux qui sont dans une si malheureuse disposition, et lui demandez la grâce de suivre fidèlement et constamment toutes les semonces de son infinie charité.



Reportez-vous à Méditation pour le Mercredi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : la source et l'origine de la perte et du malheur éternel des hommes vient du peu d'estime qu'ils font des dons et des grâces de Dieu, Méditation pour le Lundi suivant le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : Cette sainte alliance avec Jésus-Christ consiste principalement dans l'union de votre cœur avec le cœur de Jésus-ChristAveuglement de l'hommeLa dévotion au Cœur sacré de Jésus : Réparation, immolation, pénitence, confiance et pur amour, Méditation pour le dix-neuvième Dimanche d'après la Pentecôte : La pensée et le désir des biens célestes vous aideront à la pratique de plusieurs excellentes vertus, Méditation pour le Samedi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Les deux Commandements de charité contiennent tous les enseignements contenus dans l'Écriture sainte pour notre perfection, Méditation pour le Jeudi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Voyez devant Dieu comment vous devez vous comporter pour vous acquitter du devoir de charité, Méditation pour le Mercredi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Le Commandement d'aimer le prochain est semblable au Commandement d'aimer Dieu, De la Charité à l'égard du prochain : Du mérite et de l'excellence de cette vertu, Charité de Marie envers le prochain, Préceptes sur la charité envers le prochain, Méditation pour le Mardi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Aimez Dieu comme il veut être aimé de vous au temps et en l'éternité, Méditation pour le Lundi suivant le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Aimez Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme, et de tout votre esprit, Soupir d'amour vers Jésus, Prière de Sainte Gertrude, Élan d'amour, Prière, Acte d'amour parfait, de Sainte Thérèse d'Avila, Prière de Saint Augustin, pour demander l'amour divin, Du premier, second et troisième degré de l'Amour, Du quatrième degré de l'Amour, par lequel l'homme ne s'aime plus que pour Dieu, Qui sont ceux qui trouvent du plaisir à penser à Dieu et qui sont plus capables de son amour, Litanies de l'amour de Dieu, Composées par le Souverain Pontife Pie VI, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur l'amour de Dieu, Prière au Saint dont on porte le nom, Litanies de l'Amour de Marie, Méditation pour le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Faites un bon usage de tous les moyens extérieurs ou intérieurs que Dieu voudra vous donner pour votre avancement à la vertu, Méditation pour le seizième Dimanche d'après la Pentecôte : Que c'est une chose dangereuse que de résister au Saint-Esprit, Méditation pour le Samedi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Voyez de quel esprit vous êtes incité et poussé, quand vous entendez quelque chose d'extraordinaire et de grand que Dieu opère en ses véritables serviteurs, Méditation pour le Vendredi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Prenez garde que votre cœur ne se laisse aller à un certain état d'endurcissement, Méditation pour le Jeudi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Jésus s'approcha du cercueil, et le toucha, et aussitôt ceux qui le portaient s'arrêtèrent, Méditation pour le Mercredi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : La parfaite charité n'attend pas qu'on la recherche, Méditation pour le Mardi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Il n'y a que la vertu qui n'est point mise en oubli, Méditation pour le Lundi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Souvenez-vous qu’il faut mourir, Méditation pour le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Voici que l'on portait à la sépulture le corps d'un défunt, et Méditation pour le quatorzième Dimanche d'après la Pentecôte : Choisissez aujourd'hui quel Maître vous voulez servir.