mardi 31 décembre 2019

Abrégé de la vie de Saint Sylvestre, Pape


Extrait de "Abrégé des vies des Pères et des Martyrs", Tome IV :


Saint Sylvestre, Pape
Saint Sylvestre, destiné par la Providence à gouverner l'Église, lorsqu'elle commencent à triompher de ses persécuteurs, eut Rome pour patrie. Il était fils de Rufin et de Juste, et perdit son père étant encore enfant. Sa vertueuse mère prit un grand soin de son éducation, et le mit sous la conduite de Charitius ou Carin, prêtre aussi recommandable par sa sainteté que par ses talents, afin qu'il le formât également aux sciences et à la piété. Quand Sylvestre eut atteint l'âge prescrit, il entra dans le clergé de l'Église romaine, et fut ordonné prêtre par le pape Marcellin, avant les édits cruels publiés par Dioclétien et le césar qu'il avait associé à l'empire. La conduite de notre Saint dans ces temps orageux, le fit universellement estimer. Il fut témoin du triomphe que la croix remporta sur l'idolâtrie, après la victoire miraculeuse remportée par Constantin sur Maxence, le 28 octobre 312.
Le pape Melchiade étant mort au mois de janvier de l'année 314, Sylvestre fut élu pour son successeur. La même année, il envoya quatre légats, deux prêtres et deux diacres, pour le représenter au concile que les évêques d'Occident tinrent à Arles. On y condamna le schisme des donatistes, qui subsistait depuis sept ans, ainsi que l'hérésie des quartodécimans. Le concile, avant de se séparer, écrivit au Pape une lettre très-respectueuse, en lui adressant les décisions qu'il avait faites. Saint Sylvestre les confirma, et voulut qu'elles fussent publiées, pour servir de règle à toute l'Église. Plusieurs années après, le saint Pape n'ayant pu, à cause de son grand âge et de ses infirmités, assister en personne au concile général de Nicée, tenu en 325 contre l'arianisme, il y envoya comme ses légats, Osius, Viton et Vincent, pour le représenter. Ce saint Pontife, dont le zèle et les vertus apostoliques contribuèrent grandement à la propagation du christianisme, mourut le 31 décembre de l'an 335, après avoir occupé le saint Siège vingt-et-un ans et onze mois. L'Église grecque comme l'Église latine, l'honorent. Le pape Grégoire IX en recommanda le culte spécialement en 1227.


PRATIQUE : Le sang chrétien ayant coulé près de trois siècles dans les différentes parties du monde, les persécuteurs mirent bas les armes, et se soumirent enfin au joug de la foi. Ce triomphe de la vraie religion sur l'idolâtrie, est bien capable d'exciter notre reconnaissance. Mais vivons-nous d'une manière conforme à la foi ? la faisons-nous régner dans nos cœurs ? Un de nos premiers devoirs, c'est de regarder Dieu comme le principe et la fin de toutes nos actions, et d'avoir continuellement en vue sa gloire et l'accomplissement de sa volonté. Ainsi, les jours, les heures, les moments qui composent l'année, devraient former une couronne de bonnes œuvres, digne d'être offerte à Dieu. Déplorons notre négligence à remplir ce devoir essentiel, et formons de saintes résolutions pour l'avenir ; tâchons de découvrir les omissions et les fautes de l'année qui finit ; prenons des mesures pour nous corriger, et pour mieux régler dans la suite les pensées de notre esprit, les mouvements de notre cœur, et tout le cours de nos actions.


PRIÈRE : Nous vous remercions, Seigneur, des grâces intérieures et extérieures dont votre bonté nous a comblés cette année, et vous demandons pardon de tous nos péchés, que nous détestons du fond de notre cœur. Faites que nous soyons plus fervents à vous servir, plus fidèles à vos lois, et plus vigilants sur nous-mêmes, afin que, conduits par votre main adorable, nous arrivions au ciel, pour vous y posséder à jamais avec les Saints. Ainsi soit-il.



Reportez-vous à Saint Sylvestre, Patron des Clercs qui débutent dans les ordres sacrés, Te Deum, chant d'action de grâce, Méditation pour le dernier jour de l'année, et Le premier jour de l'année avec le Père Avrillon.