vendredi 23 août 2019

Saint Philippe Benizi, Propagateur de l'Ordre des Servites, invoqué pour préserver les Enfants du Mal caduc et des Maléfices



 Source 


(23 août)


Saint Philippe Beniti (ou Benizi)



Propagateur de l'Ordre des Servites


(XIIIe siècle, l'an 1285)


Invoqué pour préserver les Enfants du Mal caduc et des Maléfices



Originaire, de Florence. Philippe sortait de la noble maison de Béniti. Il avait à peine un an, quand un religieux de l'Ordre des Servites, qui n'était pas encore parfaitement établi, vint pour quêter son père : « Voilà un vrai serviteur de la très sainte Vierge », s'écria l'enfant qui parlait à peine. Ses parents l'envoyèrent étudier à Paris ; puis il revint à Florence et prit quelque temps pour délibérer sur le genre de vie qu'il devait embrasser.
L'Ordre des Servites ou plutôt des serviteurs de la très sainte Vierge Marie, avait été institué depuis quinze ans par sept riches marchands de Florence qui s'étaient retirés à Monte-Senario, à six milles de la ville. Leur supérieur, Bonfilio Monaldi, avait fondé, près d'une des portes de Florence, un petit couvent avec une chapelle dédiée à la très sainte Vierge, sous le titre de l'Annunziata. Philippe y étant entré pour entendre la messe, fut frappé des paroles de l'Épitre adressées par l'Esprit-Saint au diacre Philippe : « Avancez et approchez-vous de ce Christ. » Comme il portait le nom de Philippe, il s'appliqua ce texte de l'Écriture et, à la suite d'un songe mystérieux qu'il eut la nuit suivante, il fut convaincu que Dieu l'appelait dans l'Ordre des Servites. Il alla donc trouver le Père Bonfilio qui lui donna l'habit dans la chapelle de l'Annunziata.
Par esprit d'humilité, il se présenta d'abord comme un frère convers dépourvu de toute instruction ; mais ses supérieurs finirent par découvrir tous ses mérites ; après avoir reçu les saints ordres, il devint bientôt définiteur, pis assistant du général, enfin général lui-même en 1267.
À la mort du pape Clément IV, les cardinaux ayant témoigné l'intention de l'élever à la papauté, il s'enfuit dans les montagnes et y resta caché jusqu'à l'élection de Grégoire X. Lorsqu'il eut quitté sa retraite, il entreprit une grande mission et évangélisa successivement Avignon, Toulouse, Paris, d'autres grandes villes de France ; la Flandre, la Frise, la Saxe et la haute Allemagne. Après deux ans d'absence, il revint en 1274 tenir à Borgo le chapitre général de son Ordre. Dieu favorisa Philippe du don des miracles. Ayant rencontré à Sienne un lépreux qui manquait de vêtements, il se dépouilla lui-même pour le vêtir et le lépreux fut guéri à l'instant au contact de l'habit qu'il lui avait octroyé si généreusement.
Averti de la proximité de sa mort, il se fit apporter son livre (c'était ainsi qu'il appelait son crucifix), et mourut en contemplant affectueusement l'image du Sauveur étendu sur la croix. Ses reliques furent conservées, avec une grande dévotion, dans l'église de l'Annunziata de Florence. À l'époque où le docteur Brocchi écrivait la Vie des saints florentins, en 1742, les habitants de la Toscane venaient prier à son autel pour leurs petits enfants, per difenderli da ogni, infortunio e spezialmente DAL MAL CADUCO e DALLE MALLIE, pour les préserver de toute infortune et spécialement du Mal caduc et des Maléfices. Les Bollandistes citent en effet la guérison d'un épileptique opérée anciennement par l'intercession de saint Philippe. Ils mentionnent également le pouvoir du même Saint contre les démons ; aussi dans ses magnifiques fresques de l'Annunziata, Andrea del Sarto représente saint Philippe Beniti délivrant miraculeusement une femme possédée du démon. (Hagiologium italicum. — Grande vie des Saints de COLLIN DE PLANCY. Vite de Sancti e Beati Fiorentini, dal dottor BROCCHI)


(Extrait de Les Saints Patrons des Corporations et Protecteurs spécialement invoqués dans les maladies et dans les circonstances critiques de la vie, Louis Du Broc de Segange)



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