« Saint Benoît, Messager de Paix » (Dom Bernard Maréchaux), Extrait :
« Dès sa tendre jeunesse, Benoît avait au cœur la maturité des vieillards : cette précoce sagesse ne tarda pas à porter son fruit. À cette époque, vers l'an 500, Rome était encore florissante ; (...) elle se présentait parée de somptueux édifice, et la vie y était opulente. (...) Aux yeux de Benoît, illuminé d'en haut, ce monde tout en fleur était comme desséché ; il saisissait l'irrémédiable vanité de cet étalage de luxe et de science toute séculière ; il voyait une bonne partie de la jeunesse écolière s'égarer dans les sentiers vertigineux du vice, pour elle la science était un appât ou un prétexte, en réalité elle courait à la satisfaction de ses passions. Benoît fut averti du danger par l'Esprit de Dieu qui avait pris possession de son cœur. “Il retira du monde, dit saint Grégoire, le pied qu'il y avait posé à peine”. »
« L'ESPRIT mauvais ne pouvait rester indifférent à un épanouissement de sainteté qui s'accompagnait d'un apostolat fructueux auprès des âmes ; il tira le trait le plus empoisonné de son carquois maudit, pour essayer d'avoir raison du jeune et héroïque habitant du désert. Écoutons le récit de la lutte, que Benoît eut à soutenir de sa part...
"Un jour que Saint Benoît était seul, le tentateur vint à ses côtés. Un oiseau tout noir, de médiocre envergure, appelé vulgairement un merle, se mit à voltiger autour de son visage, en le frôlant comme s'il eût cherché à s'y poser, en sorte que le saint aurait pu le saisir ; il fit le signe de la croix, et l'oiseau disparut. Mais sa disparition fut suivie incontinent d'une tentation si violente que le saint n'en avait jamais éprouvé de semblable. Il lui fut remis sous les yeux, par l'esprit malin, une femme qu'il avait autrefois rencontrée ; et les charmes de cette créature allumèrent dans son cœur un feu si brûlant, qu'il ne savait comment le contenir, et qu'il fut sur le point de délibérer s'il n'allait pas quitter son désert, vaincu par l'attrait du plaisir. Mais un rayon de la grâce l'éclaira ; il rentra aussitôt en lui-même. Tout près de là, croissaient des buissons d'épines et d'orties : il se dépouilla de ses vêtements, et se jeta tout nu parmi ces épines acérées et ces orties cuisantes ; il s'y roula longtemps, et n'en sortit que lorsque son corps ne fut qu'une plaie. Les blessures de sa chair guérirent la blessure faite à son âme : la volupté se fondit en douleur ; le feu allumé dans ses membres éteignit celui qui cherchait à consumer son cœur. Il vainquit le péché en changeant le brasier de place. Depuis ce temps, comme il le confiait à ses disciples, la tentation de la chair fut en lui si bien domptée, qu'il n'en ressentit plus aucune atteinte."
Tout en ce récit est infiniment remarquable. Le tentateur choisit le moment où Benoît est seul ; (...) Évidemment, la force de la tentation fut en rapport avec la grandeur de la vertu du saint : toutefois qui donc ne tremblerait au spectacle de Benoît troublé et hésitant ? Seule la conviction que Dieu ne permettra pas que nous soyons tentés au-dessus de nos forces, seule la confiance en sa grâce, peut nous rassurer contre les artifices de l'esprit impur. »
« En un mot, le Mont-Cassin était la citadelle du paganisme, le repaire des démons, en cette belle contrée. Écoutons saint Grégoire :
"Le saint, dit-il, en se transportant ailleurs, ne changea pas d'ennemi. Il supporta des combats d'autant plus redoutables, qu'il trouva en face de lui le maître de toute malice, le prince des ténèbres en personne. La petite ville fortifiée, nommée Cassin, se trouve au flanc d'une montagne, qui ouvre son giron pour la recevoir, puis se dresse durant l'espace de trois milles jusqu'à lever son front vers le ciel : là se trouvait un temple très ancien où le peuple ignorant de ces contrées allait honorer Apollon, et tout alentour avaient poussé des bosquets, où il sacrifiait follement aux fausses divinités. Arrivant là, l'homme de Dieu brisa l'idole, renversa l'autel, coupa les bois sacrés : là où s'élevait le temple d'Apollon, il érigea un oratoire à saint Martin : là où était l'autel, un oratoire à saint jean ; puis il se livra à une prédication incessante pour attirer à la foi les populations des alentours.
L'antique ennemi de tout bien ne pouvait tolérer cet apostolat en silence ; il se montrait au saint, non pas secrètement et en songe, mais visiblement ; il se lamentait de la violence qui lui était faite, avec de grands cris que les frères entendaient distinctement, mais sans le voir lui-même. Ainsi que le vénérable Père le racontait à ses disciples le vieil ennemi apparaissait à ses yeux corporels tout hideux et tout embrasé ; et il cherchait à lancer des flammes contre lui de la bouche et des yeux. Tous entendaient ce qu'il clamait ; il commençait à appeler Benoît par son nom ; comme le saint ne répondait pas, il se mettait à l'insulter : Maudit, lui criait-il, et non béni, pourquoi t'en prends-tu à moi ? Pourquoi me persécutes-tu ?"
Saint Benoît grandit manifestement en sainteté : le diable ne cherche pas à le séduire, il essaie de l'intimider ; il ne se cache plus, il se montre à découvert. Vains efforts ! L'âme du saint est comme la montagne de Sion que rien n'ébranle. »
« L'ESPRIT mauvais ne pouvait rester indifférent à un épanouissement de sainteté qui s'accompagnait d'un apostolat fructueux auprès des âmes ; il tira le trait le plus empoisonné de son carquois maudit, pour essayer d'avoir raison du jeune et héroïque habitant du désert. Écoutons le récit de la lutte, que Benoît eut à soutenir de sa part...
"Un jour que Saint Benoît était seul, le tentateur vint à ses côtés. Un oiseau tout noir, de médiocre envergure, appelé vulgairement un merle, se mit à voltiger autour de son visage, en le frôlant comme s'il eût cherché à s'y poser, en sorte que le saint aurait pu le saisir ; il fit le signe de la croix, et l'oiseau disparut. Mais sa disparition fut suivie incontinent d'une tentation si violente que le saint n'en avait jamais éprouvé de semblable. Il lui fut remis sous les yeux, par l'esprit malin, une femme qu'il avait autrefois rencontrée ; et les charmes de cette créature allumèrent dans son cœur un feu si brûlant, qu'il ne savait comment le contenir, et qu'il fut sur le point de délibérer s'il n'allait pas quitter son désert, vaincu par l'attrait du plaisir. Mais un rayon de la grâce l'éclaira ; il rentra aussitôt en lui-même. Tout près de là, croissaient des buissons d'épines et d'orties : il se dépouilla de ses vêtements, et se jeta tout nu parmi ces épines acérées et ces orties cuisantes ; il s'y roula longtemps, et n'en sortit que lorsque son corps ne fut qu'une plaie. Les blessures de sa chair guérirent la blessure faite à son âme : la volupté se fondit en douleur ; le feu allumé dans ses membres éteignit celui qui cherchait à consumer son cœur. Il vainquit le péché en changeant le brasier de place. Depuis ce temps, comme il le confiait à ses disciples, la tentation de la chair fut en lui si bien domptée, qu'il n'en ressentit plus aucune atteinte."
Tout en ce récit est infiniment remarquable. Le tentateur choisit le moment où Benoît est seul ; (...) Évidemment, la force de la tentation fut en rapport avec la grandeur de la vertu du saint : toutefois qui donc ne tremblerait au spectacle de Benoît troublé et hésitant ? Seule la conviction que Dieu ne permettra pas que nous soyons tentés au-dessus de nos forces, seule la confiance en sa grâce, peut nous rassurer contre les artifices de l'esprit impur. »
« En un mot, le Mont-Cassin était la citadelle du paganisme, le repaire des démons, en cette belle contrée. Écoutons saint Grégoire :
"Le saint, dit-il, en se transportant ailleurs, ne changea pas d'ennemi. Il supporta des combats d'autant plus redoutables, qu'il trouva en face de lui le maître de toute malice, le prince des ténèbres en personne. La petite ville fortifiée, nommée Cassin, se trouve au flanc d'une montagne, qui ouvre son giron pour la recevoir, puis se dresse durant l'espace de trois milles jusqu'à lever son front vers le ciel : là se trouvait un temple très ancien où le peuple ignorant de ces contrées allait honorer Apollon, et tout alentour avaient poussé des bosquets, où il sacrifiait follement aux fausses divinités. Arrivant là, l'homme de Dieu brisa l'idole, renversa l'autel, coupa les bois sacrés : là où s'élevait le temple d'Apollon, il érigea un oratoire à saint Martin : là où était l'autel, un oratoire à saint jean ; puis il se livra à une prédication incessante pour attirer à la foi les populations des alentours.
L'antique ennemi de tout bien ne pouvait tolérer cet apostolat en silence ; il se montrait au saint, non pas secrètement et en songe, mais visiblement ; il se lamentait de la violence qui lui était faite, avec de grands cris que les frères entendaient distinctement, mais sans le voir lui-même. Ainsi que le vénérable Père le racontait à ses disciples le vieil ennemi apparaissait à ses yeux corporels tout hideux et tout embrasé ; et il cherchait à lancer des flammes contre lui de la bouche et des yeux. Tous entendaient ce qu'il clamait ; il commençait à appeler Benoît par son nom ; comme le saint ne répondait pas, il se mettait à l'insulter : Maudit, lui criait-il, et non béni, pourquoi t'en prends-tu à moi ? Pourquoi me persécutes-tu ?"
Saint Benoît grandit manifestement en sainteté : le diable ne cherche pas à le séduire, il essaie de l'intimider ; il ne se cache plus, il se montre à découvert. Vains efforts ! L'âme du saint est comme la montagne de Sion que rien n'ébranle. »
Exorcisme de la médaille de Saint Benoît
(C.S.P.B.) Crux Sancti Patris Benedicti
Croix de notre Père Saint Benoît.
(C.S.S.M.L.) Crux Sancta Sit Mihi Lux !
Que la Sainte Croix soit ma Lumière !
(N.D.S.M.D.) Non Draco Sit Mihi Dux.
Que le démon ne soit pas mon chef.
(V.R.S.) Vade Retro, Satana !
Retire-toi, Satan !
(N.S.M.V.) Non Suade Mihi Vana.
Ne me persuade pas de tes vanités.
(S.M.Q.L.) Sunt Mala Quoe Libas.
Ce que tu offres est mauvais.
(I.V.B.) Ipse Venena Bibas !
Bois toi-même ton venin !
Conseil : Procurez-vous un crucifix avec la médaille de Saint Benoît (Faire bénir les objets de piété).
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