lundi 31 octobre 2022

BONHEUR DES SAINTS DANS LE CIEL : Les saints bénissent Dieu des souffrances et des épreuves qu'ils ont eues à subir



L'œil de l'homme n'a point vu, son oreille n'a point entendu et son cœur ne saurait comprendre ce que Dieu réserve à ceux qu'il aime.

1er Point. l'Église, mère toujours tendre et compatissante, ouvre aujourd'hui le ciel à nos regards pour exciter notre émulation, encourager et soutenir notre faiblesse dans les épreuves incessantes de la vie présente, en nous montrant dans cet heureux séjour ceux de nos frères dans la foi qui ont combattu avant nous les combats du Seigneur, et qui, pleins d'une sainte ardeur, soutenus et aidés par la grâce, ont triomphé du monde, du démon et d'eux-mêmes, et reçu des mains du souverain rémunérateur de la vertu, la palme et l'immortelle couronne de la victoire. Élevons donc nos yeux et plus encore nos cœurs, vers cette heureuse patrie, où Dieu enivre de bonheur et couronne d'honneur et de gloire cette multitude de saints de tous rangs, de tous sexes, de tous âges, brillantes fleurs écloses sur notre terre au vivifiant soleil de sa grâce et de son amour et moissonnées par l'ange de la mort pour en orner les parvis éternels.
Qui pourrait énumérer le nombre de ces héros chrétiens ? Qui pourrait compter ces légions de martyrs, qui ont arrosé de leur sang et cueilli au milieu des plus affreux supplices les palmes glorieuses qu'ils tiennent entre leurs mains, ces troupes innombrables de vierges plus pures que les lis et qui se pressent avec amour sur les pas de l'Époux divin qu'elles ont préféré à tout et pour lequel elles ont renoncé à toutes les joies, à tous les bonheurs de la terre. Qui pourrait compter encore la multitude des confesseurs de la foi, des saints pénitents, des saintes veuves, de tous ceux qui se sont sanctifiés dans l'état du mariage ? Non, nulle langue ne saurait nous dire le nombre des élus du Seigneur, de ces pierres précieuses qui toutes ont été taillées et polies par le ciseau de la souffrance, et qu'il a choisies et recueillies dans tous les climats, sous tous les cieux du monde, pour servir à la construction de la Jérusalem céleste. Les yeux sont à la fois éblouis et charmés à la vue de ces innombrables légions de saints qui forment la cour du Roi des rois, et se pressent autour du trône de son éternité, jetant au pied de celui de l'Agneau les palmes et les couronnes qu'ils reconnaissent ne devoir qu'à ses mérites et non aux leurs.
Tous ces saints dont la gloire nous éblouit et fait palpiter nos codeurs d'une noble émulation, ne sont pas seulement cette foule de héros chrétiens auxquels l'Église décerne les honneurs dus à la sainteté, qu'elle propose à notre vénération, et qu'elle nous offre comme des modèles que nous devons imiter ; leur nombre est grand sans doute ; mais il est petit si on le compare à celui de nos frères dans la foi, dont la sainteté n'a été connue que de Dieu, qui se sont sanctifiés dans l'obscurité d'une vie humble et cachée, non par des actions d'éclat, mais par le fidèle accomplissement des devoirs de l'état où la Providence les avait placés ; par la perfection avec laquelle ils ont fait les actions les plus communes, les plus habituelles de la vie. Tous ceux-là aussi ont trouvé place dans le royaume de la gloire, et le Seigneur récompense aujourd'hui avec magnificence leurs vertus, leurs obscurs sacrifices, les souffrances et les mérites dont lui seul fut le témoin et que sa miséricorde consigne jour par jour, heure par heure dans ses registres éternels.
Qu'il est doux et consolant pour nos cœurs de pouvoir chercher et distinguer pour ainsi dire parmi cette multitude de bienheureux ces parents, ces amis tant aimés et si amèrement regrettés qui nous ont devancés dans cette éternité où nous les suivrons bientôt, et dont la foi, la piété, les vertus et la mort édifiante justifient l'espérance que nous avons de leur bonheur. Oui, aujourd'hui l'Église semble nous autoriser à chercher parmi les élus ceux que nous pleurons encore, ces êtres chéris dont nos cœurs gardent le souvenir avec un si tendre et si constant amour. Elle veut sécher nos larmes en nous montrant ce père, cette mère bien aimés, cette fille, ce fils, ce frère, cette sœur, cet ami, que nous avons vus avec tant de douleur lutter avec la mort et tomber sous ses coups, vivant maintenant dans le sein de Dieu d'une immortelle vie. Eux-mêmes semblent nous crier du haut du ciel : Pourquoi nous pleurer et nous regretter encore ? puisque nous avons échangé les misères de la vie du temps contre les joies et le bonheur sans fin de l'éternité. Pour nous maintenant plus de douleurs, plus de larmes, plus de souffrances, plus de mort ; mais une paix, une joie inaltérable, une félicité qu'aucun revers ne saurait altérer. Réjouissez-vous donc avec nous, et surtout imitez-nous, marchez généreusement sur nos traces, et bientôt, oui bientôt, nous serons réunis là où il n'y a plus ni absence, ni séparation.
Mais quel est donc ce bonheur dont jouissent nos frères bien-aimés dans le sein du Seigneur ? Hélas ! sur cette terre d'exil, si justement appelée la vallée des larmes, nous ne pouvons nous en former qu'une faible et imparfaite idée, et le grand Apôtre lui-même, après cet inénarrable ravissement, où il fit l'expérience des délices et des joies enivrantes du ciel, ne peut que nous dire, que l'œil de l'homme n'a pas vu, que son oreille n'a pas entendu, que son cœur ne saurait comprendre ce que Dieu réserve à ceux qu'il aime. La langue est impuissante à trouver des expressions qui puissent nous donner une idée d'une félicité qui dépassera toutes nos espérances et qui sera au-dessus de tout ce que l'imagination la plus riche et la plus féconde peut rêver de jouissances et de bonheur. En parlant du bonheur des saints dans le ciel, nous resterons toujours, quoi que nous puissions dire, bien au-dessous de la réalité et nous ressemblons à un aveugle qui n'ayant jamais joui de la lumière du soleil, voudrait faire comprendre à d'autres aveugles l'éclat et les splendeurs de cet astre dans une belle journée d'été. Et cependant, pour soutenir notre courage au milieu des misères de la vie présente, nous avons besoin de nous occuper du ciel : nous aimons à en parler, comme des exilés aiment à parler de leur patrie. Le ciel est pour nous la maison paternelle, son souvenir est doux à nos cœurs, il nous console et adoucit nos peines. Parlons donc du ciel à ceux qui le désirent et l'espèrent comme nous l'espérons nous-mêmes.
Dans le ciel les saints sont exempts pour jamais de toutes les douleurs, de toutes les épreuves qui empoisonnent notre existence et troublent les quelques joies que nous pouvons goûter ici-bas. Pour eux plus d'affliction, plus de larmes, plus de souffrances ; plus de maladies, plus de mort, plus de séparations douloureuses à appréhender et à voir se réaliser. Plus de péchés surtout à craindre, plus de tentations à subir, plus de sacrifices à faire, plus de ces doutes, de ces inquiétudes désolantes sur leur salut : leur sort est irrévocablement fixé ; ils sont entrés dans le port et rien ne pourra les rejeter sur la mer orageuse où tant de fois ils furent battus par la tempête. Le calme a succédé à l'orage, le repos au travail, la main du Seigneur a pour jamais essuyé toutes les larmes de ses serviteurs et de ses amis ; pour eux, les jours de l'épreuve sont passés pour ne plus revenir, et le souvenir de ces épreuves, de ces peines, de ces douleurs qui ont été si courtes et qui leur ont valu une si magnifique récompense ajoute encore à leur bonheur et le rend plus vif et plus intense.
Loin de se repentir d'avoir souffert sur la terre, les saints bénissent Dieu des souffrances et des épreuves qu'ils ont eues à subir ; ils l'en remercient comme de la plus précieuse des grâces qu'il leur ait accordées, et si le regret trouvait encore accès au ciel, ils regretteraient de n'avoir pas eu plus de souffrances à endurer, plus de sacrifices à accomplir, tant est grande la récompense que Dieu accorde à chacune de leurs douleurs. Oh ! comme les martyrs s'applaudissent d'avoir enduré tant de tourments, comme ils bénissent et la cruauté de leurs bourreaux, et ces instruments de supplice qui brisèrent leurs membres et mirent leur chair en lambeaux. Chacune de ces plaies reçues pour l'amour de Jésus-Christ leur vaut une joie nouvelle et augmentera après la résurrection la gloire dont leurs corps eux-mêmes seront environnés. Comme elles se réjouissent d'avoir tout sacrifié pour leur divin époux, ces vierges innocentes qui, après avoir renoncé pour lui à toutes les joies du monde, à toutes les espérances et les affections de la terre, lui immolèrent leurs corps par les saintes rigueurs et les austérités d'une effrayante pénitence. Comme elles s'applaudissent de ces sacrifices passagers dont l'accomplissement fit déjà leur bonheur aux jours de leur vie mortelle et que Jésus récompense aujourd'hui avec tant de libéralité et de magnificence. Comme ils bénissent aussi leur glorieuse indigence ces milliers de pauvres volontaires, qui ne voulurent que Jésus pour la part de leur héritage, et qui se dépouillèrent de tout pour courir sur ses traces avec plus d'agilité. Oh ! comme les privations, les humiliations de leur pauvreté passée leur paraissent peu de chose maintenant qu'ils sont payés avec tant d'usure par le bien souverain dont ils jouissent et qui est devenu leur éternelle propriété.
Il en est de même de ces parents, de ces amis que nous avons vus si souvent dans la douleur et dans les larmes ; de ces pauvres que nous avons peut-être secourus, de ces infirmes que nous avons visités, consolés, encouragés dans leurs souffrances. Tous aujourd'hui se réjouissent de leurs maux passés, tous bénissent avec amour la main divine qui s'appesantissait autrefois sur eux ; alors ils la trouvaient bien lourde, aujourd'hui ils reconnaissent que c'était dans sa miséricorde qu'elle les frappait, et tous s'écrient dans leurs transports de joie et de reconnaissance : Heureuses croix ! heureuses larmes, qui nous ont valu une telle récompense ! Soyez béni, Seigneur, pour toutes les afflictions, pour toutes les épreuves que vous nous avez envoyées ; soyez béni surtout pour ne nous avoir pas exaucés, alors que, pauvres aveugles, nous vous demandions avec larmes d'en être délivrés. Bénis soient éternellement votre sagesse, votre miséricorde et votre amour, qui nous ont fait arriver par la voie de la croix au séjour du bonheur éternel.

(Méditations pour l'Octave de la Toussaint et pour tout le mois de Novembre)


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dimanche 30 octobre 2022

Nature du don de science



Le Seigneur a conduit le juste par les voies droites, et lui a donné la science des saints. (Sag., X, 10)

« L'âme ayant été détachée du mal par la crainte de Dieu, et ouverte aux nobles affections par le don de piété, éprouve le besoin de savoir par quel moyen elle évitera ce qui fait l'objet de sa crainte et pourra trouver ce qu'elle doit aimer. L'Esprit Saint vient à son secours, et lui apporte ce qu'elle désire, en répandant en elle le don de science (D. Guéranger). »

« On distingue trois sortes de sciences : la première est celle des philosophes, qui consiste à connaître une chose par sa cause. La seconde est la science des théologiens, qui est la connaissance d'une chose tirée, non point de sa cause naturelle, comme celle des philosophes, mais de l'Écriture sainte et des principes de la foi. La troisième science est celle des saints, dont l'Écriture sainte fait souvent mention. Elle est un des sept dons de l'Esprit-Saint (Saint-Jure, ch. III, sect. 16. art. 8) »

« Ce don est une lumière du Saint-Esprit qui éclaire l'âme pour connaître les choses humaines et pour en porter un jugement certain, par rapport à Dieu et en tant qu'elles sont l'objet de la foi. Le don de science nous fait voir promptement ce que nous devons croire ou ne pas croire, ce qu'il faut faire ou ne pas faire ; le milieu qu'il faut tenir entre les deux extrémités où l'on peut tomber dans l'exercice des vertus ; mais tout cela en général, car, pour tout ce qui concerne les cas particuliers, dans les occasions où l'on se trouve, et lorsqu'on veut se déterminer à agir, c'est au don de conseil qu'il appartient de prescrire ce qu'il faut faire.

« La béatitude qui répond à ce don est la troisième : Bienheureux ceux qui pleurent ;  parce que la science que le Saint-Esprit nous donne nous apprend à connaître nos défauts et la vanité des choses de la terre, et qu'elle nous montre que nous ne devons attendre des créatures que des misères et des pleurs.

« Le fruit du Saint-Esprit qui lui répond est celui de foi, en tant que ce don perfectionne les connaissances que nous avons des actions humaines et des créatures par la lumière de la foi (P. Lallemant, IVe princ., ch. IV, art. 3). »

Ceux qui sont conduits par le Saint-Esprit ont des idées justes. Voilà pourquoi il y a tant d'ignorants qui en savent plus que les savants. (Le curé d'Ars)

La foi du bon curé d'Ars était toute sa science ; son livre, c'était Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il ne cherchait pas la sagesse ailleurs qu'en Jésus-Christ, dans sa mort et dans sa croix. Il n'y avait pas pour lui d'autre sagesse véritable, pas d'autre sagesse utile. Ce n'est pas dans la poussière des bibliothèques, ce n'est pas à l'école des savants, c'est dans la prière, à genoux aux pieds du Maître, en couvrant ses pieds divins de larmes et de baisers ; c'est en présence des saints tabernacles, où il passait ses jours et ses nuits, dans les temps que la foule ne lui avait point encore ôté la liberté de ses jours et de ses nuits, c'est là qu'il avait tout appris. (Vie du curé d'Ars)

On raconte de Charles de Lorraine, évêque de Verdun, et aussi grand évêque qu'il était grand prince, qu'il fut voir un jour le P. Lessius, de la Compagnie de Jésus, au collège de Louvain, et que ce Père, qu'il trouva dans la bibliothèque, lui dit, en lui montrant cette grande multitude de livres, qu'ils avaient devant les yeux : « Monseigneur, ne serait-ce pas un grand avantage, que de savoir tout ce qui est contenu dans ces volumes ? Je crois néanmoins qu'un petit rayon de la lumière qui vient de Dieu vaut mieux que tout cela. » En effet, cette lumière est d'un prix inestimable : Dieu la donne quelquefois à une pauvre servante, à un frère lai, qui fait les fonctions domestiques dans un couvent, et qui se trouve par là plus éclairé que le plus grand docteur de l'ordre. Il est à croire que Suarez avait part à cette faveur, et que c'est ce qui lui faisait dire qu'il aurait volontiers donné toute sa science pour une heure de conversation avec Dieu. (Surin)

(Les sept dons du Saint-Esprit)


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dimanche 9 octobre 2022

Moyens pour obtenir le don de piété




Pratiquez dans la piété l'amour de vos frères. (II S. Pierre, I, 5, 7)

La prière. « Demandons instamment le don de piété au Saint-Esprit, attendu que c'est son don, et au Fils de Dieu Notre-Seigneur, afin que nous entrions dans son esprit filial, pour estimer, honorer et aimer Dieu notre Père, par proportion comme lui. Chaque fois que nous disons l'Oraison dominicale, récitons-la avec cet esprit filial, et savourons les premières paroles, qui nous assurent que Dieu est notre père (Saint-Jure, ch. III, sect. 16, art. 6). » — « Notre Père, Pater noster ; Pater, voilà, résumée en un seul mot, la première loi du christianisme, la première loi de la piété : noster, voilà la seconde ; voilà l'amour fraternel que S. Denis appelle ce qui vient en premier lieu après la première. Un chrétien ne peut réciter le Pater sans recevoir ainsi du Sauveur lui-même la douce leçon de la vraie piété chrétienne (Mgr de Ségur, La piété). »

Le renoncement. « Ce double amour de Dieu et des hommes, que le Saint-Esprit verse dans notre cœur, rencontre en nous-mêmes, et dans le monde où nous sommes obligés de vivre, une foule d'obstacles, de digues qui l'empêchent d'arriver jusqu'à nous. L'office du renoncement est d'abattre les unes après les autres, et de maintenir à terre ces digues funestes ; et comme le démon et le péché travaillent incessamment à les relever, à mesure que nous les renversons, le renoncement est un travail de tous les jours et de tous les instants. Si une seule de ces digues, en effet, vient à se relever, le courant divin qui nous apporte la piété n'arrive plus jusqu'à nous (Mgr de Ségur, Jésus vivant en nous). »

L'union à Jésus-Christ. « Le renoncement n'est que la condition de la piété ; le but du renoncement, c'est de recevoir l'Esprit de Jésus-Christ, de s'unir à Jésus-Christ, seul fondement de la piété de ses fidèles. Personne ne peut en poser un autre. (I Cor., III, 11) De cette source divino-humaine coule du ciel en terre l'eau vivante de la piété. Saint Paul appelle Jésus-Christ le grand mystère de la piété (I Tim. III, 16) (Idid., ch. I et II). »

La méditation de la Passion du Sauveur. « Lorsque l'homme considère les profondeurs de la tendresse de Jésus-Christ Notre-Seigneur , tendresse qu'il a répandue sur nous avec abondance en mourant pour nous sur la croix, il se sent ému, et son cœur se dilate à l'égard du prochain ; en sorte qu'il sacrifierait volontiers sa vie pour le salut de celui qu'il voit racheté par la croix de son Seigneur. Ainsi le salut des âmes, la gloire de Dieu, la compassion pour le prochain, un amour qui enflamme son propre cœur ; voilà ce que l'homme doit chercher dans les plaies de Jésus (S. Bonav., Aiguil. de l'am. div., ch. VII). »

La sainte communion. « L'acte de la communion est comme un redoublement de tendresse, de caresses pures, qu'une mère prodigue à l'enfant qui lui doit tout et qu'elle aime par-dessus tout. Ce bon petit enfant aime bien toujours sa chère mère ; mais dans ces moments-là, il sent davantage qu'il l'aime, et, par suite de ce sentiment, il l'en aime davantage. Ainsi en est-il de Jésus et de l'âme, qui est sa petite enfant bien-aimée ; le céleste baiser de la communion ravive, enflamme, augmente l'amour habituel que l'âme a pour son Dieu, resserre l'union déjà si intime de la grâce sanctifiante. L'habitude de la charité éclate en acte sous l'influence du saint Sacrement ; et la grâce sanctifiante, enflammée par la grâce sacramentelle, augmente puissamment en nous l'amour du bon Dieu (Mgr de Ségur, Nos grandeurs en Jésus, — C'est surtout par la communion réparatrice que nous développerons en nous la vraie piété. Nous pratiquerons ainsi l'amour de Dieu, en prenant les intérêts de sa gloire outragée ; nous consolerons le Cœur sacré de Jésus indignement offensé par des ingrats dans le sacrement de son amour ; nous détournerons les châtiments de sa justice prêts à éclater sur la tête des pécheurs, et nous attirerons sur ces pauvres pécheurs des grâces de pardon et de miséricorde. La communion réparatrice est enrichie de nombreuses indulgences pour ceux qui se font inscrire dans l'association (...). Voyez Recueil de différentes publications concernant l'œuvre de la communion réparatrice, par le P. Drevon.). »

La dévotion à Marie. « Marie est la mère de Celui qui est la source de la vraie piété : elle nous apprendra à connaître en Jésus notre frère, et à voir en Dieu notre père ; elle nous obtiendra la douce confiance et le filial abandon, car elle nous dit elle-même : Je suis la mère du bel amour, de la divine connaissance et de la sainte espérance : venez à moi, ô vous tous qui m'aimez avec ardeur (Eccles., XXIV, 24, 26) (P. Belot). »

Nous rendre familier le souvenir que Dieu est notre Père. « Accoutumons-nous à cette noble pensée que Dieu est notre Père, et rendons-nous-la tellement ordinaire et familière qu'elle passe, pour ainsi dire, dans notre nature. Traitons avec Dieu, offrons-lui nos prières, recevons tout ce qui nous arrive ; enfin, faisons absolument tout avec un esprit filial, exécutant ce que Dieu dit par Jérémie : Commencez donc, au moins maintenant, à m'appeler votre Père (Jérém., III, 4) (Saint-Jure, ch. III, sect. 16, art. 6). »

Agir avec les hommes dans un esprit d'amour. « Efforçons-nous de traiter avec les hommes dans cet esprit de piété, les regardant comme les ouvrages les plus achevés de Dieu et comme ses enfants ; n'admettons aucune pensée qui blesse l'estime et la charité que nous devons avoir pour eux, n'arrêtant, pour l'ordinaire, notre esprit que sur les qualités de la nature et de la grâce qui les relèvent (Saint-Jure, ch. III, sect. 16, art. 6). »

Comme le soleil éclaire et vivifie le ciel et la terre, ainsi la douceur de Marie obtient le don de piété à tous ceux qui la servent. (Sainte Brigitte)

Le Cœur sacré de Jésus a été le plus aimant de tous les cœurs ; nul cœur n'a plus aimé Dieu et les hommes. Dans ce Cœur béni, le chrétien puise, comme à une source intarissable, les eaux pures du saint amour et de la vraie piété. Sainte Claire assurait que c'était à la tendre dévotion qu'elle avait eue au sacré Cœur de Jésus qu'elle devait ces délices ineffables dont son âme était comblée, toutes les fois qu'elle se présentait devant le très-saint Sacrement. Sainte Catherine de Sienne se sentait tout embrasée de l'amour de Jésus, dès qu'elle pensait à cet adorable Cœur. Et Jésus-Christ étant apparu à sainte Mechtilde, lui dit : « Ma fille, ayez une tendre dévotion envers mon Cœur, car il est le trésor de toutes les grâces que je vous fais : il est lui-même la source de ces consolations intérieures, de ces douceurs ineffables dont je comble mes fidèles âmes. » Cette dévotion est donc une dévotion toute d'amour et de piété, et, ainsi qu'il a été révélé à sainte Gertrude, c'est précisément afin de ranimer la flamme de la charité refroidie que Notre-Seigneur a réservé à ces derniers temps la manifestation des richesses de son divin Cœur.

(Les sept dons du Saint-Esprit)


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