lundi 27 juin 2022

Fondements de la Dévotion au Sacré Cœur de Jésus



Que toute la sainteté, toute la perfection du chrétien, du religieux, consiste à imiter Jésus-Christ et à reproduire les vertus de ce divin modèle, c'est une vérité que l'on ne saurait révoquer en doute. Ceux que Dieu a connus d'avance devoir être à lui, il a voulu qu'ils fussent conformes à son Fils (Rom. 8).
Que Jésus-Christ soit le principe de la vie surnaturelle pour ses membres, et que de lui, comme de la racine, provienne la sève qui nourrit toutes les branches de ce grand arbre, c'est ce qu'on ne peut nier : Je suis, nous dit-il lui-même, le cep et vous êtes les branches, Ego sum vitis, vos palmites. (Jo.15.)
Que ce divin Sauveur soit la source unique des grâces accordées à ses membres ; qu'il soit la règle universelle que nous devons consulter en tout ; qu'il soit le moyen nécessaire par lequel tout doit se faire dans l'ordre surnaturel ; enfin qu'il soit la fin propre et immédiate du chrétien qui ne peut arriver à Dieu que par Jésus-Christ, c'est ce qui n'est pas moins certain
S'unir à Jésus-Christ comme à son chef, l'imiter comme son modèle, s'appuyer sur lui comme sur le fondement qui soutient tout l'édifice, tendre à lui comme à sa fin ; voilà le devoir de tout chrétien ; voilà l'étude et le travail de sa vie tout entière ; voilà le commencement, le progrès, la fin de la perfection (Jo. 14 et 15 ; Rom. 3).
Jésus-Christ, dit saint Augustin, ne doit point être considéré comme séparé des hommes auxquels il s'est uni par l'incarnation. Le chef et le corps ne font qu'un seul homme, un seul christ. Le Sauveur du corps et les membres du corps sont réunis en quelque sorte dans une même chair : leur prière est commune, leurs souffrances sont communes, et lorsque le temps de l'iniquité aura passé, le repos et le bonheur leur seront communs (Apoc. 22).
Mais s'il en est ainsi, si selon la doctrine de saint Augustin et avant lui de l'apôtre saint Paul, nous ne faisons tous qu'un même corps avec Jésus-Christ, duo in carne una, si sa prière est notre prière, et in voce una, si les souffrances auxquelles nous sommes soumis, et les joies que nous espérons nous sont communes avec lui, et inpassione una, et in requie una ; si enfin il n'y a dans l'Église qu'un chef qui est Jésus-Christ, caput Christus (Eph. 4), ne doit-on pas dire dans le même sens qu'il n'y a aussi qu'un seul cœur? Oui, dit saint Bernard, votre cœur, ô Jésus, est aussi le mien (Serm. 3 de Pass.). Ne considérons donc pas le cœur de Jésus-Christ comme le cœur du Fils de Dieu seulement, mais comme le cœur de tous les hommes : s'il a été rempli de grâce et embrasé d'un amour infini, c'est afin qu'il versât en nous de sa plénitude et que le feu sacré dont il brûle consumât le nôtre, de plenitudine ejus nos omnes accepimus (Jo. 1).
Oui, le cœur de Jésus est le foyer universel qui communique ses ardeurs à toute âme qui aime son Dieu.
Il est le précieux supplément accordé à notre faiblesse et destiné à élever à des proportions infinies nos actions et nos vertus, nos prières et nos mérites.
Il est l'organe admirable donné à la nature humaine pour accomplir dans sa perfection le grand précepte de l'amour,
Le cœur de Jésus est la vie des cœurs ; c'est lui qui leur communique la grâce et la force, l'amour et la fécondité des bonnes œuvres.
Le cœur de Jésus est le modèle de tous les cœurs ; c'est lui qui les éclaire de sa lumière ; c'est en lui que nous trouvons, réalisées dans la plus haute perfection, les vertus que nous devons pratiquer.
Le cœur de Jésus est le roi des cœurs ; à lui de les diriger et de régler toutes leurs affections. Comme le soleil détermine tous les mouvements et règle les évolutions des corps célestes qui composent notre système planétaire, ainsi ce bienfaisant soleil des esprits doit régler la marche et les mouvements de tous les autres cœurs et les entraîner tous avec lui dans sa course divine.
Tel est l'office du cœur adorable de Jésus ; si ce divin Sauveur est justement appelé l'homme par excellence, Ecce homo, son cœur doit être aussi regardé comme le seul cœur véritablement saint et digne de Dieu, puisque ce n'est que par lui et en lui que les autres peuvent être agréables à la divine Majesté. Voilà le point de vue auquel il faut se placer pour avoir une idée juste de la dévotion dont il est ici question. Il nous sera facile maintenant de comprendre quel en est l'objet propre et le véritable esprit, et quelle est la pratique la plus solide et la plus substantielle à laquelle il convient que s'attachent de préférence et avant tout, ceux qui font profession d'honorer le cœur de Jésus.

(Manuel de la Dévotion au Sacré-Cœur de Jésus)


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dimanche 19 juin 2022

Pratiques ou Actes de la présence de Dieu



Nous donnons ces Pratiques pour aider aux personnes qui ne sont pas avancées dans l'exercice de la présence de Dieu, et qui ne commencent qu'à s'y appliquer. Celles qui ont fait de grands progrès dans le divin amour, n'ont pas besoin de ces moyens. C'est à celles-là que le grand Saint Augustin dit : Aimez, et faites ce que vous voudrez. Un simple regard de ces âmes, dit plus que ce que les autres peuvent dire dans une grande multitude de paroles.


Actes de la présence de Dieu

Ô Très-sainte et suradorable Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, mon Dieu, comme vous remplissez toutes choses par votre immensité, vous êtes, ô mon Dieu, plus présent ici que je n'y suis moi-même ! Ah ! je vous y aime, je vous y demande pardon, je vous y remercie, je vous y glorifie de tout mon cœur.

On peut faire cet acte à toutes les heures du jour. Mais pour s'en acquitter dignement, il le faut faire dans un recueillement intérieur avec attention, et un profond respect, s'anéantissant intérieurement devant la Majesté infinie de Dieu.

On peut se contenter de cet anéantissement intérieur lorsque l'on est en compagnie ; mais il est bon quand on est seul, de se mettre à genoux, et même se prosterner pour adorer les trois Personnes divines.
Comme les pauvres âmes qui sont en Purgatoire y souffrent des peines inexplicables, la divine charité demanderait que l'on y pensât souvent ; ainsi, on pourrait ajouter l'acte suivant.


Pour les Âmes du Purgatoire

Mon adorable Sauveur, quelque part de votre douloureuse Passion, de votre sainte Mort, et de tous vos mérites et satisfactions aux pauvres Âmes qui sont en Purgatoire.

Quelquefois quand on a le loisir, il faut faire quelques-uns des actes suivants, tantôt l'un, tantôt l'autre ; mais il vaut mieux en faire peu avec esprit, que d'en faire beaucoup avec peu d'attention.


Autre Acte de la présence de Dieu

Ô Dieu d'infinie Majesté, Trinité suradorable, Dieu qui êtes ici plus présent que moi-même ! comme tout ce que les pures créatures vous peuvent rendre d'honneur, est bien éloigné de ce qui vous est dû, je m'unis et je vous présente toutes les adorations, tous les amours, toutes les louanges, toutes les satisfactions, toutes les actions de grâces, toute la gloire que l'âme sainte de Jésus vous a rendues, vous rend, et vous rendra durant toute l'éternité. Ah ! je veux vous louer par toutes ces louanges, vous satisfaire par toutes ces satisfactions, vous adorer et vous aimer par toutes ces adorations et ces amours, vous remercier par toutes ces actions de grâces, et vous glorifier par toute cette gloire.


Autre Acte

Ô Père Éternel, qui êtes ici très-présent, avec votre Fils adorable, et le Saint-Esprit, je déteste tous mes péchés plus que tous les maux ensemble ; et j'en ai regret du plus intime de mon cœur, dans la seule vue que les intérêts de votre divine Majesté en sont blessés, sans considérer les miens ni du côté de la peine, ou de la récompense, ni de la part du temps, ou de l'éternité, ni en la vue du Paradis ou de l'Enfer. Ah ! je m'unis à toute la douleur que l'adorable Jésus votre Fils bien-aimé a eue. Je vous offre pour y satisfaire toutes ses satisfactions, toute sa passion douloureuse, et sa précieuse Mort.


Autre Acte

Ô Père Éternel, qui êtes ici très-présent, je vous y adore avec votre Fils bien-aimé, et le Saint-Esprit. Je vous offre toutes les satisfactions de l'adorable Jésus, tous ses mérites pour tous les péchés des hommes, et en particulier des Chrétiens, afin que vous en détourniez votre colère, que vous donniez la paix à votre Église, et à tous les Princes Catholiques, et la victoire contre les infidèles et hérétiques, afin que votre règne arrive par la destruction de l'infidélité et de l'erreur dans les pays des infidèles et des hérétiques, et par la destruction du péché, et de l'établissement de votre amour dans les pays des Catholiques ; et en particulier sur mon être et toutes les opérations de mon être, sur toutes mes pensées, paroles, actions et souffrances.


Autre Acte

Ô Père Éternel, qui êtes ici très-présent, en considération de votre Fils bien-aimé, dont vous avez bien voulu que j'eusse l'honneur d'être l'un des membres en qualité de Chrétien, ah ! faites que je soutienne par votre grâce dignement une qualité si divine, qu'en qualité de membre de votre Fils bien-aimé, je ne sois animé que de son pur Esprit ; qu'il me gouverne, qu'il me conduise, et qu'il soit le principe de toutes mes actions et souffrances : en sorte qu'en toutes choses j'agisse par ses divins mouvements dans l'union avec l'adorable Jésus mon divin Chef, étant dépouillé du vieil homme.

(Dieu présent partout, par M. H-M Boudon)


Reportez-vous à Exercice de la présence de Dieu, Du Recueillement, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'homme intérieur, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Dieu qui est présent partout demande de l'amour, Dieu qui est partout demande le respect extérieur, Dieu qui est partout, demande le respect intérieur, Dieu qui est partout demande que l'on se souvienne de sa divine présence, Dieu est partout avec toutes ses grandeurs, Dieu qui est partout, y est tout ce qu'il est, Dieu est présent partout, Fête de la Très-Sainte Trinité, Du Mystère de la très Sainte Trinité, Prière à la Très Sainte Trinité, Méditation sur la Très-Sainte Trinité : Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, Instruction sur la Fête de la Très-Sainte Trinité, Méditation pour le Dimanche de la Sainte-Trinité, Le Dogme de l'unité de Dieu et de la Sainte TrinitéAveuglement de l'homme, Preuves directes de la Trinité et de la divinité du Saint-Esprit. Méditation sur la présence de DieuMéditation sur l'oubli de la présence de DieuMéditation sur l'attention continuelle à la présence de Dieu, De la présence de Dieu, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, et Acte de la présence de Dieu en l'honneur de Saint Joseph.














dimanche 12 juin 2022

Action du Saint-Esprit dans l'Église



C'est en lui (Jésus-Christ) que vous êtes formés tous ensemble comme un édifice, pour être la demeure de Dieu par le Saint-Esprit. (Ephés., II, 22)

Le règne visible du Saint-Esprit a succédé au règne visible de Jésus-Christ. « Avant l'Incarnation, le Saint-Esprit a instruit et édifié les individus, et parlé par les prophètes, en vertu de sa lumière et de sa puissance, mais avec un exercice intermittent de ses manifestations : maintenant, il est personnellement et substantiellement présent dans le corps de Jésus-Christ, tout à la fois enseignant et sanctifiant sans interruption, avec une voix divine perpétuelle et une puissance sanctifiante perpétuelle. Nous sommes, par conséquent, sous la direction personnelle de la troisième personne, aussi réellement que les Apôtres étaient sous la direction de la seconde (Mgr Manning, Mis. temp. du Saint-Esprit, p. 94, 69). »

« Le mystère de l'Ascension forme la limite entre les deux règnes divins ici-bas, le règne visible du Fils de Dieu et le règne visible de l'Esprit-Saint (Pour que la mission du Saint-Esprit s'accomplît de manière à donner plus de gloire au Fils, il était juste qu'elle n'eût lieu qu'après l'intronisation du Verbe incarné à la droite du Père, et il était souverainement glorieux, pour la nature humaine, qu'au moment de cette mission, elle fût indissolublement unie à la nature divine dans la personne du Fils de Dieu, en sorte qu'il fût vrai de dire que l'Homme-Dieu a envoyé le Saint-Esprit sur la terre. D. Guéranger, An. lit. p. 327) Et afin que nous connaissions quelle est la majesté de ce maître nouveau qui va régner sur nous, Jésus nous déclare la gravité des châtiments qu'attireront sur eux ceux qui l'offenseront : Quiconque, dit-il, aura proféré une parole contre le Fils, elle lui sera pardonnée ; mais celui qui aura parlé contre le Saint-Esprit, il n'en obtiendra le pardon ni en ce monde ni en l'autre. (S. Matth. XII, 32) (D. Guéranger, An. lit., p. 301. — Le péché contre le Saint-Esprit ne se borne pas au blasphème ni à un acte passager ; il s'étend à plusieurs prévarications et constitue même un état permanent. Suivant les Pères, les théologiens et S. Thomas en particulier, le désespoir du salut, la prétention de se sauver sans mérite ou d'être pardonné sans pénitence, l'attaque de la vérité connue, l'envie de la grâce d'autrui, l'obstination dans le péché, l'impénitence finale, sont autant de péchés contre le Saint-Esprit. La raison en est que ces péchés sont des péchés de pure malice, surtout le troisième, qui est proprement le péché foudroyé par le Sauveur. Comment faut-il entendre que le péché contre le Saint-Esprit est irrémissible ? S'il s'agit de l'impénitence finale, il demeure rigoureusement vrai que le péché contre le Saint-Esprit est irrémissible. S'agit-il des autres péchés contre le Saint-Esprit ? l'irrémissibilité doit s'entendre, non de l'impossibilité absolue, mais de l'extrême difficulté d'en obtenir le pardon. Mgr Gaume, t. II, ch. XLIII))

Le corps de Jésus-Christ, qui est l'Église, est constitué par le Saint-Esprit. "Avant le jour de la Pentecôte, les membres n'étaient pas unis à la tête, ni les uns aux autres, ni comme corps au Saint-Esprit. Or, ce sont ces trois unions divines qui constituent l'organisation du corps mystique. Et ces trois unions furent constituées par la mission que reçût le Saint-Esprit du Fils incarné, par sa venue et pas son habitation dans les membres de Jésus-Christ. Par l'esprit d'un homme, dit saint Augustin, esprit par lequel je suis moi-même un homme, je tiens ensemble tous les membres ; je leur commande de se mouvoir. Les fonctions des membres sont divisées ; mais un esprit les tient tous en un. Ce que notre esprit, c'est-à-dire notre âme, est à nos membres, le Saint-Esprit l'est aux membres de Jésus-Christ, au corps de Jésus-Christ, qui est l'Église (Mgr Manning, p. 86, 63). »
Le Saint-Esprit manifeste d'une manière visible sa présence et son opération par l'Église visible de Jésus-Christ. « Avant l'Incarnation, il opérait en restant invisible, et sans révéler la loi de ses opérations. Maintenant il a pris le corps mystique, comme l'incorporation visible de sa présence, et le canal révélé de sa grâce. L'Église visible est une création si purement divine et ses dons sont si visiblement surnaturels, qu'on ne peut la faire remonter à aucune cause ou origine inférieure. L'Église une et visible est maintenant ce que les langues de feu étaient le jour de la Pentecôte, le témoin de la mission de la venue et de la présence perpétuelle de l'Esprit du Père et du Fils. Elle est, en outre, l'instrument de sa puissance et l'organe de sa parole (Ibid., p. 87, 89). »
Les perfections de l'Église dérivent de l'union indissoluble du Saint-Esprit avec elle. « L'union de l'Esprit avec le corps est un acte divin analogue à l'union hypostatique. De même que, dans l'Incarnation, il y a une communication des perfections du Saint-Esprit deviennent les dons du corps. L'Église est impérissable, parce que celui qui l'anime est Dieu ; indivisiblement une, parce qu'il est numériquement un ; sainte, parce qu'il est la source de la sainteté ; infaillible dans sa croyance et dans son enseignement, parce que sa lumière et sa voix sont immuables. Ce que l'Église était dans le commencement, elle l'est maintenant et elle le sera toujours dans toute la plénitude de ses dons divins, parce que l'union entre le corps et l'Esprit est indissoluble (Mgr Manning, p. 83). »

L'Église, sa hiérarchie et son gouvernement sont évidemment et sans conteste l'ouvrage du Saint-Esprit. (Saint Basile)

Le concile de Constantinople, dans son symbole, qui est le même que celui de Nicée, dit seulement que le Saint-Esprit procède du Père ; les mots et du Fils n'y furent pas ajoutés, parce qu'alors on n'avait pas encore mis en question ce point de croyance. Mais, depuis l'année 447, les Églises d'Espagne, et, dans la suite, d'autres Églises d'Occident ajoutèrent au symbole ces autres paroles, comme étant les expressions mêmes dont l'Écriture se sert.
Photius, archevêque de Constantinople en 866, et Michel Cérulaire en 1043, aussi archevêque de Constantinople, profitèrent de cette addition pour se séparer de l'Église. En 1098, les Grecs abjurèrent leur erreur, et se réunirent à l'Église romaine. Toutefois, la joie que ce retour causa à l'Église fut de courte durée ; le schisme recommença quelque temps après. Dans le concile de Florence, tenu en 1439, les Grecs reconnurent de nouveau que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils, et ils signèrent avec les Latins la même profession de foi. Mais bientôt ils retombèrent dans leur erreur, renouvelèrent le schisme, et ils y persistent encore. C'est à ce schisme, et ils y persistent encore. C’est à ce schisme qu'on doit attribuer leur asservissement au joug odieux du musulman. Il y a une étonnante ressemblance entre le châtiment de Jérusalem, qui n'avait pas voulu reconnaître le Fils, et celui de Constantinople, blasphématrice du Saint-Esprit (lire ce frappant parallèle longuement développé dans Mgr Gaume, ch. XLVIII).

(Les sept dons du Saint-Esprit)


Reportez-vous à Nature et excellence des sept dons du Saint-Esprit, Moyens pour obtenir les sept dons du Saint-Esprit, Du Recueillement, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'homme intérieur, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Du Saint-Esprit et de ses opérations en général : Ce qu'est le Saint-Esprit, sa mission temporelle, Prière pour demander au Saint-Esprit la victoire sur le respect humain, Promesse d'observer plus fidèlement à l'avenir les maximes de l'Évangile, Prière pour demander les douze fruits du Saint-Esprit, Prière pour demander la grâce de devenir parfait chrétien, Prière pour demander au Saint-Esprit l'abondance de ses grâces, Quelles résolutions prendre au jour de la Pentecôte ?, La Pentecôte : Quel est l'événement dont l'Église célèbre la mémoire en ce jour ?, Méditation pour le Samedi d'après la Pentecôte : Jésus sortant de la synagogue entra dans la maison de Simon, Méditation pour le Vendredi d'après la Pentecôte : Jésus prêchant dans la synagogue, voilà que des hommes apportent un paralytique dans son lit, Méditation pour le Jeudi d'après la Pentecôte : Jésus ayant assemblé ses douze Apôtres, leur donna une puissance et un empire sur tous les démons, Méditation pour le Mercredi d'après la Pentecôte : Quiconque écoute mon Père et se rend docile pour apprendre ce qu'il lui enseigne, vient à moi, Méditation pour le Mardi d'après la Pentecôte : Je suis la porte ; celui qui entrera par moi sera sauvé, Méditation pour le Lundi d'après la Pentecôte : La lumière est venue dans le monde, et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, Méditation pour le Dimanche de la Pentecôte : Le Saint-Esprit que mon Père enverra en mon nom, vous enseignera, Instruction sur le Saint-Esprit, Mission du Saint-Esprit, Instruction sur la Fête de la Pentecôte, Méditation sur la Fête de la Pentecôte : ils furent tous remplis du Saint-Esprit, Méditation pour la veille de la Pentecôte, Veille de la Pentecôte : Je prierai mon Père, et il vous donnera, pour demeurer éternellement avec vous, un autre consolateur, qui est l'Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir, Méditation pour le Jour de la Pentecôte, Preuves directes de la divinité du Saint-Esprit : noms, attributs et œuvres, Le Dogme de l'unité de Dieu et de la Sainte Trinité, Preuves directes de la Trinité et de la divinité du Saint-Esprit, Le Saint-Esprit dans l'Ancien Testament, promis et figuré, Le Saint-Esprit prédit, Le Saint-Esprit dans le Nouveau Testament, première création : La Sainte Vierge Marie, Seconde création du Saint-Esprit : Notre Seigneur Jésus-Christ, Troisième création du Saint-Esprit : l’Église, Méditation pour le Dimanche de la Sainte Trinité, Neuvaine préparatoire à la Fête de la Pentecôte : Prière pour demander les sept Dons du Saint-Esprit, Méditation pour le Mercredi après la Pentecôte, Méditation pour le Mardi après la Pentecôte, Méditation pour le Lundi de Pentecôte, XIe Dimanche après la Pentecôte : Réflexions pratiques, Accueillir le Saint Esprit de Dieu, Litanie du Saint-Esprit, Méditation pour la Fête de l'Ascension, Instruction sur la Fête de l'Ascension, Méditation pour le Jour de l'Ascension de Notre-Seigneur, Le Seigneur Jésus fut élevé dans le ciel, et il est maintenant assis à la droite de Dieu, Les Apôtres et les Disciples ayant adoré Jésus-Christ, s'en retournèrent remplis de joie à Jérusalem, Quand le Consolateur que je vous enverrai de la part de mon Père, l'Esprit de vérité qui procède de mon Père, sera venu, il rendra témoignage de moi, Et vous aussi, qui avez été dès le commencement en ma compagnie, vous rendrez témoignage de moi, Je vous ai dit toutes ces choses, afin que vous ne vous scandalisiez point, Un temps viendra où quiconque vous fera mourir, pensera faire un sacrifice à Dieu, Ils vous traiteront de la sorte, parce qu'ils ne connaîtront ni mon Père ni moi, Je vous ai dit ces choses, afin que lorsqu'elles arriveront, vous vous souveniez que je vous les ai prédites, Actes avant la Confirmation : Prière au Saint-Esprit et Acte de demande, Méditation que les enfants peuvent faire avant de recevoir le sacrement de la Confirmation au Jour de la Pentecôte et Prière pour demander ou pour renouveler en soi la grâce du sacrement de Confirmation.















mercredi 8 juin 2022

Exercice de la présence de Dieu



Cet exercice consiste dans un simple regard de Dieu par la foi, par une application affectueuse, sans bandement de tête, ni aucun effort de l'imagination, à quoi il faut prendre garde, de peur de se blesser la tête, et de se faire mal ; et de cette manière on évitera les inconvénients que l'ignorance et l'indiscrétion causent souvent ; et on n'aura pas l'esprit dans la contrainte que quelques-uns attribuent mal-à-propos à ce saint exercice, qui est tant recommandé par les Saintes Écritures, et dans les écrits des Pères de l'Église, et de tous les Docteurs qui ont été remplis du Saint-Esprit. Il est bon à son réveil, dès le matin, de commencer la journée par ce divin exercice ; et d'en faire un saint usage de temps en temps durant le jour ; et pour cela la séraphique sainte Thérèse est d'avis que l’on se serve de saintes industries pour ramener à Dieu notre pauvre esprit qui en est si égaré. On peut se servir pour cela des horloges qui forment les heures, se mettant en la présence de Dieu à toutes les heures : et ce sera un moyen d'en acquérir peu à peu l'habitude avec les secours divins. Il y en a plusieurs qui récitent quelques prières vocales à chaque heure du jour, et c'est une pratique très-bonne et très-louable ; mais souvent cela se fait avec peu d'application; et quelquefois par pure coutume. Dieu serait bien plus glorifié, que l'on entrât dans un véritable recueillement, pour le voir présent par la foi, et pour ensuite l'aimer et l'adorer. On peut dans la campagne, où il n'a point d'horloge, se servir de quelques autres moyens, pour se souvenir de cette divine présence quatre ou cinq fois tous les matins, et autant après avoir dîné.
Il y en a qui portent sur la manche une croix de deux épingles croisées, on pourrait n'y en mettre qu'une seule, comme on en met souvent pour se souvenir de quelque chose ; et cela leur sert pour voir Dieu présent par la foi, ce qui contribue beaucoup à empêcher qu'on ne l'offense dans les occasions, ou à faire ce qu'il demande de nous, et à souffrir en patience les maux qui arrivent.
Comme cet acte intérieur de la présence de Dieu se peut faire en très-peu de temps, il n'y a rien qui empêche que l'on ne s'en serve au milieu des compagnies, aussi-bien que si l'on était seul, dans tous les exercices extérieurs, parmi les affaires, les soins que l'on doit prendre, en étudiant, en se divertissant, et enfin dans quelque état que l'on se trouve. On peut même en faire usage durant les maladies ; car comme il consiste dans un simple souvenir affectueux par la foi de Dieu présent, sans s'en former d'images distinctes, cela n'apporte aucune incommodité. Il est bon, lorsque l'on est en santé, et que l'on se trouve seul, de se mettre à genoux à toutes les heures pour adorer la suprême Majesté des trois Personnes divines de la suradorable Trinité, et même de se prosterner devant sa grandeur infinie.
J'ai connu des Communautés Religieuses dans lesquelles cet exercice de la présence de Dieu était ordinaire parmi leurs pensionnaires, en sorte qu'à chaque heure toutes se mettaient à genoux pour adorer ce Dieu d'infinie Majesté présent. J'ai connu même des familles séculières où l'on n'y manquait pas, les maîtres et les serviteurs s'en acquittant avec bien de la fidélité, à moins qu'il ne se rencontrât des personnes étrangères du dehors ; et encore lorsqu'on les en jugeait capables, on les invitait à faire de même. Je demeure d'accord qu'il faut en ce sujet user de discrétion : mais chose étonnante, si quelque Grand de la terre nous faisait l'honneur de nous venir voir, non-seulement nous, mais tous ceux qui se rencontreraient, ne manqueraient pas de lui rendre leurs respects ; et nous prendrions bien la liberté de leur en donner avis s'ils ne le faisaient pas. Un Ecclésiastique de ma connaissance, pénétré de cette vérité, en use avec bénédiction dans les occasions, et particulièrement quand on le vient voir : et il invite de tous côtés ceux avec qui il se trouve, d'adorer Dieu présent, leur en faisant faire en même-temps l'exercice. Les Pères Chartreux ont une coutume sainte, lorsqu'on les visite, ils commencent toujours la conversation par la prière, et se mettent à genoux. C'est ce qui était ordinaire parmi les premiers Chrétiens. Mais malheur à nous, qui avons dégénéré si lâchement de cette première ferveur !
Cet exercice de la présence de Dieu, fait que l'on s'acquitte saintement des bonnes actions, qui souvent se font avec une négligence lamentable. Il serait à désirer que l'on s'en servît au commencement des prières, et lorsque l'on récite l'Office au commencement de chaque heure. Certainement si on considérait bien la Majesté infinie de Dieu présent à qui l'on parle, on se donnerait bien de garde de le prier avec une telle précipitation de paroles, que l'on passerait pour ridicule si on parlait de la même manière à un valet. C'est ce qui arrive même en la célébration des Mystères divins ; et les enfants ou autres qui répondent particulièrement lorsque l'on récite les versets qui se disent immédiatement après le Confiteor, au commencement de la sainte Messe, ou au Kyrie, eleison, le font avec tant de vitesse, que les hérétiques en ont fait le sujet de leurs railleries. Ô ! si les Prêtres faisaient une sérieuse attention aux Mystères redoutables qui se passent en la sainte Messe, au grand Dieu des éternités qui se rend présent entre leurs mains, dans quels anéantissements ne seraient-ils pas ? Avec quels respects tous les peuples ne feraient-ils pas leurs prières ?
Les distractions involontaires, et qui ne sont pas causées par quelques attachements, ou par trop d'épanchement dans les choses extérieures, ne doivent pas embarrasser. Il faut donner le temps à ce qui est nécessaire dans l'ordre de Dieu, et ne négliger rien des obligations de son état. Mais il faut retrancher les occupations inutiles, et ne donner que le nécessaire à ce qui est de notre obligation. Il faut retirer son esprit de tous les embarras inutiles des créatures, qui sont cause que nous oublions le Créateur. Il faut ôter de son cœur toutes les affections qui en divertissent. Le trop de présence des créatures, nous prive de la présence de Dieu. Si nous veillions bien à retrancher les occupations qui ne sont pas nécessaires, nous trouverions du temps pour nous occuper des choses célestes. Se peut-on figurer un aveuglement plus étrange que celui de ces gens qui disent qu'ils ont trop d'affaires, et qu'ils n'ont pas le loisir de donner quelque heure pour méditer saintement sur leurs affaires éternelles. Ces gens ne trouvent-ils pas le temps de dormir, de boire et de manger, de faire des visites, et d'en recevoir, et de s'entretenir avec les hommes ?
Après tout, c'est un honneur si grand, que celui que Dieu nous fait de vouloir bien nous permettre, chétifs néants que nous sommes, de le regarder, et de l'entretenir, qu'il n'y a point de peine que nous ne devions souffrir avec joie pour avoir cette grâce. Ainsi, il sût porter avec patience et en paix l'importunité des distractions, l'ennui, et la privation du sentiment, et de toute consolation. Souvent il arrive que dans les commencements la présence de Dieu est plus sensible, et que dans la suite du temps les sens n'y ont point de part. Mais la foi nous doit suffire. Si l'on considère les peines que se donnent les Courtisans des Rois, et le plaisir qu'ils ont s'ils leurs disent quelque parole après avoir employé bien du temps à leur faire la cour, on verra très-clairement que tout ce que l'on souffre est très-peu de chose, dans l'exercice de la présence de Dieu.
Comme cette Majesté suprême est présente à toutes sortes de personnes sans aucune exception, il n'y en a point sans réserve qui ne doivent s'y appliquer, et les plus grands pécheurs même. Ce serait le grand moyen de se retirer de l'abîme de leurs vices, et d'obtenir des grâces singulières pour faire de dignes fruits de pénitence. Il faut pour ce sujet ménager quelque temps de retraite. Ceux qui vivent dans la campagne loin des embarras des Villes, en ont une heureuse occasion. Ô ! qu'il serait doux, se promenant dans quelque allée d'un jardin, d'un bois, ou en quelque autre lieu à l'écart, et éloigné des compagnies de la terre, de se souvenir de celle que l'on a des trois Personnes divines de la suradorable Trinité, et d'en faire un divin usage, se mettant à genoux lorsque l'on est seul, pour les adorer, et s'anéantir devant leur grandeur infinie.

(Dieu présent partout, par M. H-M Boudon)


Reportez-vous à Pratiques ou Actes de la présence de Dieu, Du Recueillement, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'homme intérieur, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Dieu qui est présent partout demande de l'amour, Dieu qui est partout demande le respect extérieur, Dieu qui est partout, demande le respect intérieur, Dieu qui est partout demande que l'on se souvienne de sa divine présence, Dieu est partout avec toutes ses grandeurs, Dieu qui est partout, y est tout ce qu'il est, Dieu est présent partout, Fête de la Très-Sainte Trinité, Du Mystère de la très Sainte Trinité, Prière à la Très Sainte Trinité, Méditation sur la Très-Sainte Trinité : Au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, Instruction sur la Fête de la Très-Sainte Trinité, Méditation pour le Dimanche de la Sainte-Trinité, Le Dogme de l'unité de Dieu et de la Sainte TrinitéAveuglement de l'homme, Preuves directes de la Trinité et de la divinité du Saint-Esprit. Méditation sur la présence de DieuMéditation sur l'oubli de la présence de DieuMéditation sur l'attention continuelle à la présence de Dieu, De la présence de Dieu, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, et Acte de la présence de Dieu en l'honneur de Saint Joseph.














dimanche 5 juin 2022

Moyens pour obtenir les sept dons du Saint-Esprit




Ceux qui vivent selon la chair goûtent les choses de la chair, tandis que ceux qui sont spirituels n'ont de goût que pour les choses de l'Esprit. (Rom., VIII, 5)

« Les dons de l'Esprit-Saint sont unis entre eux dans la charité, de telle sorte que celui qui a la charité a tous les dons de l'Esprit-Saint, et que, sans elle, on ne peut en avoir aucun (S. Thom., 1. 2, q. 68, a. 5). » — « Les dons sont donc toujours et infailliblement distribués avec la grâce sanctifiante ; mais, en cet état commun, ils ne produisent pas un grand effet ; voici comment nous pouvons en mériter un notable accroissement et les posséder à un haut degré. »

Recourir au Saint-Esprit par la prière. « Comme ce sont les dons du Saint-Esprit, il est raisonnable et nécessaire de les lui demander, et, comme ce sont de très-grands dons, de les lui demander avec toutes les instances possibles. Pour cela, outre les prières que nous pourrons faire de nous-mêmes, il faudra dire, souvent et avec une affection très-grande, le Veni, creator, et la belle prose, Veni, sancte Spiritus. Il sera même bon, durant quelque temps, de demander un don, de faire tous ses efforts pour l'obtenir, et de passer ensuite à un autre (Saint-Jure, ch. III, sect. 16, art. 3). »

S'unir intimement à Notre-Seigneur Jésus-Christ. « Nous acquérons la grâce du Saint-Esprit par Notre-Seigneur, de la plénitude de qui nous avons tout reçu (S. Jean, I. 16), et par ses mérites, et par les douleurs de sa mort, qui ont obligé son Père à verser sur nous toutes sortes de bénédictions célestes. (Ephés, I, 3) Entre ces bénédictions, il n'y a point de doute que les sept dons du Saint-Esprit ne tiennent un des premiers rangs ; et, comme Notre-Seigneur en a été surabondamment rempli, et pour lui et pour nous, nous devons nous unir à lui pour les prendre de lui (Ibid. — Cette union s'accomplit surtout par la sainte communion : en recevant, par la communion, Jésus-Christ en nous, nous recevons aussi l'Esprit de Jésus-Christ). » — « C'est surtout dans les scènes de la Passion qu'il faut chercher l'humanité sainte du Dieu Sauveur, et nous y attacher par la contemplation. De ses plaies sacrées couleront sur nous, comme d'autant de sources fécondes, et les eaux de la grâce, et les dons de l'Esprit sanctificateur. Là, en effet, dit saint Bonaventure, on voit briller avec éclat, dans un foyer commun, la sagesse et l'intelligence, le conseil et la force, la science et la piété, et la crainte du Seigneur (P. Belot, p. 50. Lire, dans l'admirable ouvrage de saint Bonaventure intitulé : Aiguillon de l'amour divin, les chapitres VII, VIII et IX, qui traitent des rapports de la Passion avec les dons, les béatitudes et les fruits du Saint-Esprit.

La dévotion à Marie. « Marie a été, dès le premier instant de sa conception immaculée, enrichie des dons de l'Esprit-Saint. Elle a reçu ces dons sacrés, comme notre mère, pour nous les communiquer à nous-mêmes. Elle est la Mère du bel amour, de la divine connaissance et de la sainte espérance. Elles est pour nous la Mère de la grâce divine. C'est donc de cette tendre mère que nous devons les attendre, ces dons précieux ; c'est par elle que nous devons les demander (P. Belot, p. 236). »

Bannir de l'âme l'esprit du monde. « Les amateurs du monde ne sont point capables de tels dons, d'actes si parfaits, de rayons si lumineux ; car l'Esprit-Saint est donné lui-même au milieu de telles faveurs, et le monde ne peut recevoir cet Esprit de vérité, selon la parole du Seigneur. (S. Jean, XIV, 17) Et la raison qu'il en donne, c'est que le monde ne le voit point et ne le connaît point. L'intelligence des mondains n'est point apte à voir la lumière ; elle n'a point ces yeux invisibles par lesquels on peut contempler cet Esprit. Et la raison, c'est que, selon saint Paul, l'homme animal ne conçoit point les choses qui sont de l'Esprit de Dieu (I Cor., II, 14) ; car de tels hommes, dit le Psalmiste, ont résolu de tenir leurs yeux baissés vers la terre (Ps. XVI) (S. Bonaventure, liv. I, ch. V.). »

Pratiquer le recueillement intérieur. « Les rayons de ce divin soleil ne pénètreront pas les forces de notre âme, si celles-ci ne sont recueillies. Quelque pures que soient les eaux d'une rivière, les rayons lumineux ne peuvent les pénétrer, l'œil ne peut y rien distinguer, si elles sont agitées. Le Saint-Esprit ne parle pas dans le bruit ; il attend que l'on fasse silence pour faire entendre ses leçons. Et parlerait-il, d'ailleurs, comment une âme distraite, agitée, pourrait-elle prêter l'oreille à sa voix, et quel fruit pourrait-elle retirer de ses divins enseignements (P. Belot, p. 46. La vigilance sur nous-mêmes et l'usage des oraisons jaculatoires nous sont nécessaires pour garder le recueillement. L'amour du silence en est une autre condition ; mais sa source principale, c'est l'oraison. Un homme d'oraison ou un homme recueilli, c'est une seule et même chose : l'oraison n'est que l'exercice destiné à nous établir dans le recueillement. Le recueillement, c'est l'état habituel d'oraison ; et l'oraison, c'est l'acte, l'exercice quotidien du recueillement. (Mgr de Ségur, Le Chrétien vivant en Jésus, ch. VIII, 3.))

Les âmes terrestres, à mesure qu'elles se dilatent au-dehors par des désirs, resserrent de plus en plus l'entrée de leur cœur, et même la ferment quelquefois à l'Esprit divin. (Saint Grégoire)

« Que vous êtes heureux ! disait le jeune Décalogne à deux ou trois de ses camarades ; que vous êtes heureux ! Vous allez recevoir un sacrement qui vous donnera tant de facilité pour persévérer dans le bien et soutenir les bonnes résolutions que vous avez prises lors de votre première communion ! Que je voudrais être à votre place ! Pourquoi ce sacrement ne peut-il se réitérer ! car je savais à peine ce que je faisais lorsque je le reçus. Puisque le Saint-Esprit est Dieu, disait-il une autre fois à un de ses condisciples, il me semble qu'on ne doit pas se préparer avec moins de soin à recevoir la confirmation qu'à faire sa première communion. » Afin de réparer, en la manière qu'il pouvait, le manque de préparation qui avait précédé pour lui la confirmation, faute qui était du reste bien moins l'effet d'un manque de volonté que de la faiblesse de l'âge, il s'instruisit avec soin de tout ce qui a rapport à ce sacrement. Il en paraissait plus occupé que ceux qui se disposaient à le recevoir. Le jour de la confirmation, il s'approcha de la sainte table pour demander à Dieu de lui communiquer, comme à ses camarades, les précieux dons du Saint-Esprit, et la ferveur de ses désirs lui mérita d'en recevoir toute la plénitude. (Vie du jeune Décalogne)

(Les sept dons du Saint-Esprit)


Reportez-vous à Action du Saint-Esprit dans l'Église, Du Recueillement, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'homme intérieur, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Du Saint-Esprit et de ses opérations en général : Ce qu'est le Saint-Esprit, sa mission temporelle, Prière pour demander au Saint-Esprit la victoire sur le respect humain, Promesse d'observer plus fidèlement à l'avenir les maximes de l'Évangile, Prière pour demander les douze fruits du Saint-Esprit, Prière pour demander la grâce de devenir parfait chrétien, Prière pour demander au Saint-Esprit l'abondance de ses grâces, Quelles résolutions prendre au jour de la Pentecôte ?, La Pentecôte : Quel est l'événement dont l'Église célèbre la mémoire en ce jour ?, Méditation pour le Samedi d'après la Pentecôte : Jésus sortant de la synagogue entra dans la maison de Simon, Méditation pour le Vendredi d'après la Pentecôte : Jésus prêchant dans la synagogue, voilà que des hommes apportent un paralytique dans son lit, Méditation pour le Jeudi d'après la Pentecôte : Jésus ayant assemblé ses douze Apôtres, leur donna une puissance et un empire sur tous les démons, Méditation pour le Mercredi d'après la Pentecôte : Quiconque écoute mon Père et se rend docile pour apprendre ce qu'il lui enseigne, vient à moi, Méditation pour le Mardi d'après la Pentecôte : Je suis la porte ; celui qui entrera par moi sera sauvé, Méditation pour le Lundi d'après la Pentecôte : La lumière est venue dans le monde, et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, Méditation pour le Dimanche de la Pentecôte : Le Saint-Esprit que mon Père enverra en mon nom, vous enseignera, Instruction sur le Saint-Esprit, Mission du Saint-Esprit, Instruction sur la Fête de la Pentecôte, Méditation sur la Fête de la Pentecôte : ils furent tous remplis du Saint-Esprit, Méditation pour la veille de la Pentecôte, Veille de la Pentecôte : Je prierai mon Père, et il vous donnera, pour demeurer éternellement avec vous, un autre consolateur, qui est l'Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir, Méditation pour le Jour de la Pentecôte, Preuves directes de la divinité du Saint-Esprit : noms, attributs et œuvres, Le Dogme de l'unité de Dieu et de la Sainte Trinité, Preuves directes de la Trinité et de la divinité du Saint-Esprit, Le Saint-Esprit dans l'Ancien Testament, promis et figuré, Le Saint-Esprit prédit, Le Saint-Esprit dans le Nouveau Testament, première création : La Sainte Vierge Marie, Seconde création du Saint-Esprit : Notre Seigneur Jésus-Christ, Troisième création du Saint-Esprit : l’Église, Méditation pour le Dimanche de la Sainte Trinité, Neuvaine préparatoire à la Fête de la Pentecôte : Prière pour demander les sept Dons du Saint-Esprit, Méditation pour le Mercredi après la Pentecôte, Méditation pour le Mardi après la Pentecôte, Méditation pour le Lundi de Pentecôte, XIe Dimanche après la Pentecôte : Réflexions pratiques, Accueillir le Saint Esprit de Dieu, Litanie du Saint-Esprit, Méditation pour la Fête de l'Ascension, Instruction sur la Fête de l'Ascension, Méditation pour le Jour de l'Ascension de Notre-Seigneur, Le Seigneur Jésus fut élevé dans le ciel, et il est maintenant assis à la droite de Dieu, Les Apôtres et les Disciples ayant adoré Jésus-Christ, s'en retournèrent remplis de joie à Jérusalem, Quand le Consolateur que je vous enverrai de la part de mon Père, l'Esprit de vérité qui procède de mon Père, sera venu, il rendra témoignage de moi, Et vous aussi, qui avez été dès le commencement en ma compagnie, vous rendrez témoignage de moi, Je vous ai dit toutes ces choses, afin que vous ne vous scandalisiez point, Un temps viendra où quiconque vous fera mourir, pensera faire un sacrifice à Dieu, Ils vous traiteront de la sorte, parce qu'ils ne connaîtront ni mon Père ni moi, Je vous ai dit ces choses, afin que lorsqu'elles arriveront, vous vous souveniez que je vous les ai prédites, Actes avant la Confirmation : Prière au Saint-Esprit et Acte de demande, Méditation que les enfants peuvent faire avant de recevoir le sacrement de la Confirmation au Jour de la Pentecôte et Prière pour demander ou pour renouveler en soi la grâce du sacrement de Confirmation.