vendredi 26 juin 2015

Les saints et le combat spirituel : Saint Jean-Marie-Baptiste Vianney, le Curé d'Ars


« LE VAINQUEUR DU GRAPPIN, Le saint Curé d'Ars » (Père HUNERMANN), Extraits :


« Le vent se leva, s'engouffra dans la charpente du clocher, faisant gémir doucement la petite cloche, comme un enfant brusquement tiré de son sommeil. Une voix résonna à l'oreille du veilleur solitaire :
- Tu n'arriveras à rien, Jean-Marie. Tu es impropre au ministère pastoral. Quitte Ars, avant qu'on ne t'en chasse à coup de pierres. Entre dans un couvent, ou deviens chartreux.
Un rire éclata dans la nuit. Était-ce un buveur attardé ? N'était-ce pas plutôt le malin lui-même, qui se moquait de son adversaire impuissant ?
Le prêtre crut que son cœur allait cesser de battre. Qu'allait devenir ce village qui refusait d'écouter la voix de son pasteur ? Qu'allait devenir ce pasteur bafoué et insulté ?
Vianney joignit les mains et essaya de prier, mais les mots s'éteignaient sur ses lèvres.
- Seigneur, n'avez-vous plus de consolation pour moi, en cette affreuse nuit ?
Épuisé, le prêtre voulut fermer la fenêtre, lorsqu'il aperçut la petite lumière qui, par un vitrail du chœur, trouait l'obscurité.
- Seigneur, ne me laissez pas seul à l'heure des ténèbres ! Ne me laissez pas tomber complètement dans l'abîme !
Et la lumière qui venait de l'église se fit entendre et lui dit doucement :
- Ne crains pas, je suis avec toi.
Alors le curé se redressa et respira profondément. Il était résolu à reprendre la lutte contre les puissances infernales et à tenir bon jusqu'au bout. »

«
- N'auriez-vous pas un petit morceau de pain à me donner ? dit doucement le prêtre. Je n'ai rien mangé depuis trois jours.
Tout ému, le brave homme appela sa femme et fit servir au pauvre curé une solide collation, à laquelle il ajouta un verre de vin rouge.
- Mais qu'est-ce que vous avez fait ? demanda-t-il, tandis que l'abbé Vianney, après quelques mots de remerciement, commençait à manger.
- Ce genre de démon ne peut être chassé que par la prière et par le jeûne, répondit le prêtre, en émiettant un morceau de pain.
- Je ne comprends pas. Qu'est-ce que vous voulez dire ?
- Je parle de lui, du grappin. Notre-Seigneur a dit, dans l’Évangile, qu'on ne peut vaincre le démon que par la prière et le jeûne. J'ai voulu le chasser, mais il se moque de moi et les choses en sont là maintenant : j'en suis réduit à mendier un morceau de pain auprès de mes bons paroissiens.
- Vous exagérez réellement, Monsieur le Curé.
- Le diable aussi exagère, répondit le prêtre d'une voix sourde. »



Le Saint Curé d'Ars et le combat spirituel :


« Un chrétien doit être toujours prêt au combat. Ce sont nos combats qui nous obtiendront le ciel. Tous les soldats sont bons en garnison. C’est sur le champ de bataille que l’on fait la différence entre les courageux et les lâches. La pire des tentations, c’est de n’en point avoir. La croix, c’est l’échelle du ciel. »

« Allons mon âme, tu vas converser avec le Bon Dieu, travailler avec lui, marcher avec lui. Tu travailleras, mais il bénira ton travail. Tu marcheras, mais il bénira tes pas. Tu souffriras, mais il bénira tes larmes »

« Il faut travailler en ce monde. Il faut combattre. On aura bien le temps de se reposer toute l’éternité »

« Ô mon Dieu, accordez-moi la conversion de ma paroisse. Je consens à souffrir ce que vous voudrez, tout le temps de ma vie ».

« Le démon ne tente que les âmes qui veulent sortir du péché et celles qui sont en état de grâce. Les autres sont à lui, il n'a pas besoin de les tenter. »

« La plus grande des tentations est de n'en point avoir. On peut presque dire qu'on est heureux d'avoir des tentations : c'est le moment de la récolte spirituelle où nous amassons pour le ciel. »
(1er dimanche de Carême)

« Il y a deux cris dans l'homme : le cri de l'ange et le cri de la bête. Le cri de la bête, c'est le péché ; le cri de l'ange, c'est la prière. La prière est une rosée embaumée, mais il faut avoir le cœur pur pour sentir cette rosée. Il sort de la prière une douceur savoureuse, comme le jus qui découle d'un raisin mûr... Elle dégage notre âme de la matière, comme le feu qui élève les ballons ». 

« Nous sommes beaucoup et nous ne sommes rien ; rien de plus grand que l'homme, par son âme ; rien de plus petit quand on regarde son corps ; si grand que Dieu seul peut le contenter ; si faible qu'il ne peut absolument rien sans ce Dieu... Pour nous comprendre nous-mêmes, il faut d'abord comprendre le Ciel, le Calvaire, l'Enfer ».

Quand son lit prit feu, une nuit, le Saint Curé d'Ars déclara : « Le démon n'a pas pu brûler l'oiseau, il n'a brûlé que la cage. »

« Il y a deux manières de souffrir : souffrir en aimant, souffrir sans aimer. Les saints souffraient avec patience, joie et constance, parce qu'ils aimaient. Nous souffrons avec colère, dépit et lassitude, parce que nous n'aimons pas...  Les gens du monde se désolent quand ils ont des croix ; les bons chrétiens se désolent quand ils n'en ont pas.  Le chrétien vit au milieu des croix comme le poisson dans l'eau... Les épreuves, pour ceux que Dieu aime, ne sont pas des châtiments, ce sont des grâces... Les croix transformées dans les flammes de l'Amour sont comme un fagot d'épines que l'on jette au feu : les épines sont dures, mais les cendres sont douces... Les épines suent le baume ; la croix transpire la douceur. Mais il faut presser les épines dans ses mains, et serrer la croix sur son cœur pour qu'elles distillent le suc qu'elles contiennent... Qu'il fait bon mourir, quand on a vécu sur la croix ! »

« Voyez, mes frères, s'écriait-il, voyez ! les personnes qui entrent dans un bal laissent leur ange gardien à la porte. Et c'est un démon qui le remplace ; en sorte qu'il y a bientôt dans la salle autant de démons que de danseurs ».



Biographie : « Le Curé d'Ars, Saint Jean-Marie-Baptiste Vianney » (Abbé Trochu)


« Les luttes de M. Vianney avec le démon, dit Catherine Lassagne, contribuèrent à rendre sa charité plus vive et plus désintéressée. »

« Je lui demandais quelquefois, a raconté son confesseur, comment il repoussait ces attaques. Il me répondit : Je me tourne vers Dieu ; je fais le signe de la croix ; j'adresse quelques paroles de mépris au démon. Du reste, j'ai remarqué que le bruit est plus fort et les assauts plus multiples lorsque, le lendemain, il doit venir quelque grand pécheur. »

« J'avais peur dans les premiers temps, confiait-il à M. Mermod, l'un de ses amis et pénitents fidèles. Je ne savais pas ce que c'était ; mais à présent, j'en suis content. C'est bon signe : la pêche du lendemain est toujours excellente. »

« Le démon m'a bien agité cette nuit, disait-il encore ; nous aurons demain beaucoup de monde... Le grappin est bien bête : il m'annonce lui-même l'arrivée des grands pécheurs... il est en colère. Tant mieux ! »

« L'Esprit du mal demeurait invisible ; sa présence n'en était pas moins sensible. Il culbutait des chaises, secouaient les gros meubles de la chambre. Il criait d'une voix terrifiante : Vianney, Vianney ! Mangeur de truffes (pommes de terre) ! Ah ! Tu n'es pas mort encore !... Je t'aurai bien ! »

« Il chantait d'une voix aigre et M. Vianney nous disait ensuite en s'en moquant : Le grappin a une bien vilaine voix ! » (Catherine Lassagne).


« Jésus est le plus fort, Les voies du combat spirituel » de Bénédict HERON :


« Il faut relever deux faits en passant. D'abord, avec l'accord de l'évêque du diocèse, Le curé était très actif dans le ministère d'exorcisme. On a beaucoup de récits de personnes qu'il a délivrées de mauvais esprits. Ensuite, le curé se montrait sévère à l'égard de tout spiritisme et occultisme. Les problèmes de spiritisme et d'occultisme ne sont pas nouveaux ! »



Prière de Saint Jean-Marie-Baptiste Vianney :


« Je Vous aime, Ô mon Dieu, et mon seul désir est de Vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je Vous aime, Ô mon Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en Vous aimant que de vivre un seul instant sans Vous aimer. Je vous aime, Seigneur, et la seule grâce que je vous demande, c'est de vous aimer éternellement. Je Vous aime, Ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de Vous aimer parfaitement. Je Vous aime, Ô mon Dieu, infiniment bon, et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on n’y aura jamais la douce consolation de Vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et si ma langue ne peut dire à tout moment que je Vous aime, je veux que mon cœur le répète autant de fois que je respire. Je vous aime, ô mon Dieu, et faites-moi la grâce de souffrir en Vous aimant, de Vous aimer en souffrant. Je vous aime, ô mon divin Sauveur, parce que vous avez été crucifié pour moi. Je vous aime, ô mon Dieu, parce que vous me tenez ici-bas crucifié pour vous. Aime un Homme-Dieu crucifié pour nous, amour de reconnaissance ! Aimer un Dieu qui nous crucifie, amour généreux. Mon Dieu, faites-moi la grâce de mourir en vous aimant et en sentant que je vous aime. Mon Dieu, à proportion que j'approche de ma fin, faites-moi la grâce d'augmenter mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il. »



Reportez-vous à Comment M. Vianney fut persécuté par les démonsLe Saint Curé d'Ars et l'apostolat de la conversation, L'Esprit du Saint Curé d'Ars, Le Saint Curé d'Ars dans sa conversation : Humilité de M. Vianney, Vie domestique de M. Vianney : Depuis sa naissance jusqu'à sa nomination à la cure d'Ars (1/2), La réalité des apparitions démoniaques, Litanies de Sainte Philomène, Litanies du Saint Curé d'Ars, Litanies des Saints exorcistes, Sermon sur l'Enfer des Chrétiens, Le roi de la Cité du Mal, La communication de Satan avec l'homme, Notre sélection de films chrétiens, "L'Apôtre" de Cheyenne Carron, Sanctuaires et lieux de pèlerinages : à la rencontre des Cieux, Méditation transcendantale, hypnose et forces démoniaques et Sainte Hildegarde et le combat spirituel, victoire de l'esprit sur la chair.




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Lire aussi
"Vie de M. Jean-Baptiste-Marie Vianney" (le curé d'Ars) de l'abbé Alfred Monnin.













jeudi 25 juin 2015

Prologue de l’Évangile selon Saint Jean


Le prologue de l’Évangile selon Saint Jean* reprend ce qui fait l'essence de la foi catholique. Il nous guide au cœur du mystère du Christ. Il est un chant d'amour à Notre Seigneur Jésus. Il est recommandé de le proclamer lorsque l'on subit des attaques démoniaques, celui-ci agissant comme une prière de délivrance.



« AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître. »  (Jn 1, 1-18)




* Le prologue de l’Évangile selon Saint Jean est lu chaque jour durant la messe dite de Saint Pie V en tant que second Évangile. Il peut alors arriver qu'une personne infestée ou possédée se sente mal lors de la lecture. Si cela vous arrive, résistez et ne quittez pas l'église pour prendre l'air... c'est ce que le Démon attend. Ce n'est pas vous qui souffrez, mais lui.





Traduction du Chapitre 1er de l’Évangile selon Saint Jean d'après la Vulgate (Bible officielle) :



LE SAINT ÉVANGILE DE JÉSUS-CHRIST SELON SAINT JEAN

CHAPITRE PREMIER



1. Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu.
2. C'est lui qui au commencement était en Dieu.
3. Toutes choses ont été faîtes par lui ; et sans lui rien n'a été fait de ce qui a été fait.
4. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
5. Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas comprise.
6. Il y eut un homme envoyé de Dieu dont le nom était Jean.
7. Celui-ci vint comme témoin pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui.
8. Il n'était pas la lumière, mais il devait rendre témoignage à la lumière.
9. Celui-là était la vraie lumière qui illumine tout homme venant en ce monde.
10. Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui et le monde ne l'a pas connu.
11. Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu.
12. Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il a donné le pouvoir d'être faits enfants de Dieu; à ceux qui croient en son nom ;
13. Qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu.
14. Et le Verbe a été fait chair, et il a habité parmi nous (et nous avons vu sa gloire comme la gloire qu'un fils unique reçoit de son père) plein de grâce et de vérité.
15. Jean rend témoignage de lui, et il crie, disant : Voici ce lui-ci dont j'ai dit : Celui qui doit venir après moi a été fait avant moi, parce qu'il était avant moi.
16. Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce.
17. Car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.
18. Personne n'a jamais vu Dieu : le Fils unique qui est dans le sein du Père est celui qui l'a fait connaître.
19. Or voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui de mander : Qui es-tu ?
20. Car il confessa, et il ne le nia point; il confessa : Ce n'est pas moi qui suis le Christ.
21 Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Élie ? Et il dit : Non. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non.
22. Ils lui dirent donc : Qui es-tu , afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi même ?
23. Je suis, répondit-il, la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez la voie du Seigneur, comme l'a dit le prophète Isaïe.
24. Or ceux qui avaient été envoyés étaient du nombre des pharisiens.
25. Ils l'interrogèrent encore et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ?
26. Jean leur répondit , disant : Moi je baptise dans l'eau, mais il y a au milieu de vous quelqu'un que vous ne connaissez point.
21. C'est lui qui doit venir après moi, qui a été fait avant moi ; je ne suis même pas digne de délier la courroie de sa chaussure.
28. Ceci se passa en Bethanie, au delà du Jourdain ou Jean baptisait.
29. Le jour suivant Jean vit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l'agneau de Dieu, voici ce lui qui ôte le péché du monde.
30. C'est celui de qui j'ai dit : Après moi vient un homme qui a été fait avant moi, parce qu'il était avant moi.
31. Et moi je ne le connais sais pas ; mais c'est pour qu'il fût manifesté en Israël, que je suis venu baptisant dans l'eau.
32. Jean rendit encore témoignage disant : J'ai vu l'Esprit descendant sur lui en forme de colombe, et il s'est reposé sur lui.
33. Et moi je ne le connaissais pas; mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit : Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et se reposer, c'est celui-là qui baptiser dans l'Esprit-Saint.
34. Et je l'ai vu, et j'ai rendu témoignage que c'est lui qui est le Fils de Dieu.
35. Le jour suivant, Jean se trouvait de nouveau avec deux de ses disciples.
36. Et regardant Jésus qui se promenait, il dit : Voilà l'agneau de Dieu.
37. Les deux disciples l'en tendirent parler ainsi, et ils suivirent Jésus.
38. Or Jésus s'étant retourné et les voyant qui le suivaient, leur dit : que cherchez-vous ? Ils lui répondirent : Rabin (ce qui veut dire, par interprétation, Maître), où demeurez-vous ?
39. Il leur dit: Venez donc et voyez. Ils vinrent, et virent où il demeurait, et ils restèrent avec lui ce jour-là : or, il était environ la dixième heure.
40. Or André, frère de Simon-Pierre, était un des deux qui avaient entendu de Jean ce témoignage et qui avaient suivi Jésus.
41. Or il rencontra d'abord son frère Simon, et lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qu'on interprète par le Christ).
42. Et il l'amena à Jésus. Et Jésus l'ayant regardé, dit : Tu es Simon, fils de Jona ; tu seras appelé Céphas, ce qu'on interprète par Pierre.
43. Le lendemain, Jésus voulut aller en Galilée; il trouva Philippe et lui dit : Suis-moi.
44. Or Philippe était de Bethsaïde, de la même ville qu'André et Pierre.
45. Philippe trouva Nathanaël, et lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et ensuite les prophètes, Jésus, fils de Joseph de Nazareth.
46. Et Natanaël lui demanda : Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? Philippe lui répondit : Viens et vois.
47. Jésus vit venir à lui Nathanaël, et il dit de lui : Voici vraiment un Israélite en qui il n'y a point d'artifice.
48. Nathanaël lui demanda : D'où me connaissez-vous ? Jésus répondit et lui dit : Avant que Philippe t'appelât, lorsque tu étais sous le figuier, je t'ai vu.
49. Nathanaël lui répondit et dit : Rabbi, vous êtes le Fils de Dieu, vous êtes le roi d'Israël.
50. Jésus répliqua et lui dit: Parce que je t'ai dit : Je t'ai vu sous le figuier, tu crois; tu verras de plus grandes choses.
51. Et il ajouta : En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert et les ange de Dieu montant et descendant sur le Fils de l'homme.






Reportez-vous à Litanie en l'honneur de Saint Jean-Baptiste, Providentissimus Deus du Pape Léon XIII, L’œuvre de Dom Jean de Monléon et Le Pater ou Notre Père.








mardi 23 juin 2015

Les saints et le combat spirituel : Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face


Les Manuscrits autobiographiques de Sainte Thérèse de Lisieux, Extrait :



« Je me souviens d'un rêve que j'ai dû faire vers cet âge (4 ans) et qui s'est profondément gravé dans mon imagination. Une nuit, j'ai rêvé que je sortais pour aller me promener seule au jardin. Arrivée au bas des marches qu'il fallait monter pour y arriver, je m'arrêtai saisie d'effroi. Devant moi, auprès de la tonnelle, se trouvait un baril de chaux et sur ce baril deux affreux petits diablotins dansaient avec une agilité surprenante malgré des fers à repasser qu'ils avaient aux pieds ; tout à coup ils jetèrent sur moi leurs yeux flamboyants, puis au même moment, paraissant bien plus effrayés que moi, ils se précipitèrent au bas du baril et allèrent se cacher dans la lingerie qui se trouvait en face. Les voyant si peu braves je voulus savoir ce qu'ils allaient faire et je m'approchai de la fenêtre. Les pauvres diablotins étaient là, courant sur les tables et ne sachant comment faire pour fuir mon regard ; quelquefois ils s'approchaient de la fenêtre, regardant d'un air inquiet si j'étais encore là et me voyant toujours, ils recommençaient à courir comme des désespérés. Sans doute ce rêve n'a rien d'extraordinaire, cependant je crois que le Bon Dieu a permis que je m'en rappelle, afin de me prouver qu'une âme en état de grâce n'a rien à craindre des démons qui sont des lâches, capables de fuir devant le regard d'un enfant... »

« Il se trouve dans la communauté une sœur qui a le talent de me déplaire en toutes choses, ses manières, ses paroles, son caractère me semblaient très désagréables, cependant c'est une sainte religieuse qui doit être très agréable au Bon Dieu, aussi ne voulant pas céder à l'antipathie naturelle que j'éprouvais, je me suis dit que la charité ne devait pas consister dans les sentiments, mais dans les œuvres ; alors / je me suis appliquée à faire pour cette sœur ce que j'aurais fait pour la personne que j'aime le plus. À chaque fois que je la rencontrais, je priais le Bon Dieu pour elle, lui offrant toutes ses vertus et ses mérites. Je sentais bien que cela faisait plaisir à Jésus, car il n'est pas d'artiste qui n'aime à recevoir des louanges de ses œuvres et Jésus l'Artiste des âmes est heureux lorsqu'on ne s'arrête pas à l'extérieur, mais que pénétrant jusqu'au sanctuaire intime qu'il s'est choisi pour demeure, on en admire la beauté.
Je ne me contentais pas de prier beaucoup pour la sœur qui me donnait tant de combats, je tâchais de lui rendre tous les services possibles et quand j'avais la tentation de lui répondre d'une façon désagréable, je me contentais de lui faire mon plus aimable sourire et je tâchais de détourner la conversation, car il est dit dans l'Imitation : Il vaut mieux laisser chacun dans son sentiment que de s'arrêter à contester.
Souvent aussi, lorsque je n'étais pas à la récréation (je veux dire pendant les heures de travail), ayant quelques rapports d'emploi avec cette sœur, lorsque mes combats étaient trop violents, je m'enfuyais comme un déserteur. Comme elle ignorait absolument ce que je sentais pour elle, jamais elle n'a soupçonné les motifs de ma conduite et demeure persuadée que son caractère m'est agréable. Un jour à la récréation, elle me dit à peu près ces paroles d'un air très content : “Voudriez-vous me dire, ma Ste Thérèse de l'Enfant Jésus, ce qui vous attire tant vers moi, à chaque fois que vous me regardez, je vous vois sourire ?” Ah ! ce qui m'attirait, c'était Jésus caché au fond de son âme... Jésus qui rend doux ce qu'il y a de plus amer... Je lui répondis que je souriais parce que j'étais contente de la voir (bien entendu je n'ajoutai pas que c'était au point de vue spirituel).
Ma Mère bien-aimée, je vous l'ai dit, mon dernier moyen de ne pas être vaincue dans les combats, c'est la désertion, ce moyen je l'employais déjà pendant mon noviciat, il m'a toujours parfaitement réussi. Je veux ma Mère, vous en citer un exemple qui je crois vous fera sourire. Pendant une de vos bronchites, je vins un matin tout doucement remettre chez vous les clefs de la grille de communion, car j'étais sacristine ; au fond je n'étais pas fâchée d'avoir cette occasion de vous voir, j'en étais même très contente, mais je me gardais bien de le faire paraître ; une sœur, animée d'un saint zèle et qui cependant m'aimait beaucoup, me voyant entrer chez vous, ma Mère, crut que j'allais vous réveiller, elle voulut me prendre les clefs, mais j'étais trop maligne pour les lui donner et céder mes droits. Je lui dis le plus poliment possible que je désirais autant qu'elle de ne point vous éveiller et c'était à moi de rendre les clefs... Je comprends maintenant qu'il aurait été bien plus parfait de céder à cette sœur, jeune il est vrai, mais enfin plus ancienne que moi. Je ne le comprenais pas alors, aussi voulant absolument entrer à sa suite malgré elle qui poussait la porte pour m'empêcher de passer, bientôt le malheur que nous redoutions arriva : le bruit que nous faisions vous fit ouvrir les yeux... Alors, ma Mère, tout retomba sur moi, la pauvre sœur à laquelle j'avais résisté se mit à débiter tout un discours dont le font était ceci : C'est sœur Thérèse de l'Enfant Jésus qui a fait du bruit... mon Dieu, qu'elle est désagréable, etc. Moi qui sentais tout le contraire j'avais bien envie de me défendre, heureusement il me vint une idée lumineuse ; je me dis que certainement si je commençais à me justifier je n'allais pas pouvoir garder la paix de mon âme, je sentais aussi que je n'avais pas assez de vertu pour me laisser accuser sans rien dire, ma dernière planche de salut était donc la fuite. Aussitôt pensé aussitôt fait, je partis sans tambour ni trompette, laissant la sœur continuer son discours qui ressemblait aux imprécations de Camille contre Rome. Mon cœur battait si fort qu'il me fut impossible d'aller loin et je m'assis dans l'escalier pour jouir en paix des fruits de ma victoire. Ce n'était pas là de la bravoure, n'est-ce pas, Mère chérie, mais je crois cependant qu'il vaut mieux ne pas s'exposer au combat lorsque la défaite est certaine ? »

« Je me souviens d'un acte de charité que le Bon Dieu m'inspira de faire étant encore novice, c'était peu de chose, cependant notre Père qui voit dans le secret, qui regarde plus à l'intention qu'à la grandeur de l'action, m'en a déjà récompensée sans attendre l'autre vie. C'était du temps que St St Pierre (Sœur Saint-Pierre de Sainte-Thérèse) allait encore au chœur et au réfectoire. À l'oraison du soir elle était placée devant moi : 10 minutes avant 6 heures, il fallait qu'une sœur se dérange pour la conduire au réfectoire, car les infirmières avaient alors trop de malades pour venir / la chercher. Cela me coûtait beaucoup de me proposer pour rendre ce petit service, car je savais que ce n'était pas facile de contenter cette pauvre St St Pierre qui souffrait tant qu'elle n'aimait pas à changer de conductrice. Cependant je ne voulais pas manquer une si belle occasion d'exercer la charité, me souvenant que Jésus avait dit : Ce que vous ferez au plus petit des miens c'est à moi que vous l'aurez fait. Je m'offris donc bien humblement pour la conduire : ce ne fut pas sans mal que je parvins à faire accepter mes services ! Enfin je me mis à l'œuvre et j'avais tant de bonne volonté que je réussis parfaitement.

Chaque soir quand je voyais ma St St Pierre secouer son sablier, je savais que cela voulait dire : partons. C'est incroyable comme cela me coûtait de me déranger, surtout dans le commencement, je le faisais pourtant immédiatement et puis toute une cérémonie commençait. Il fallait remuer et porter le banc d'une certaine manière, surtout ne pas se presser, ensuite la promenade avait lieu. Il s'agissait de suivre la pauvre infirme en la soutenant par sa ceinture, je le faisais avec le plus de douceur qu'il m'était possible ; mais si par malheur elle faisait un faux pas, aussitôt il lui semblait que je la tenais mal et qu'elle allait tomber : “Ah mon Dieu, vous allez trop vite, j'vais m'briser.” Si j'essayais d'aller encore plus doucement : “Mais suivez-moi donc, je n'sens plus vot'main, vous m'avez lâchée, j'vais tomber, ah ! j'avais bien dit qu'vous étiez trop jeune pour me conduire.” Enfin nous arrivions sans accident au réfectoire : là survenaient d'autres difficultés, il s'agissait de faire asseoir St St Pierre et d'agir adroitement pour / ne pas la blesser, ensuite il fallait relever ses manches (encore d'une certaine manière), puis j'étais libre de m'en aller. Avec ses pauvres mains estropiées, elle arrangeait son pain dans son godet, comme elle pouvait. Je m'en aperçus bientôt et, chaque soir, je ne la quittai qu'après lui avoir encore rendu ce petit service. Comme elle ne me l'avait pas demandé, elle fut très touchée de mon attention et ce fut par ce moyen que je n'avais pas cherché exprès, que je gagnai tout à fait ses bonnes grâces et surtout (je l'ai su plus tard) parce que, après avoir coupé son pain, je lui faisais avant de m'en aller mon plus beau sourire. »


Lettre de Sainte Thérèse de Lisieux à Marie Guérin, Jeudi 30 mai 1889 :



Ma petite sœur chérie,

Tu as bien fait de m'écrire, j'ai tout compris... tout tout tout !...

Tu n'as pas fait l'ombre du mal, je sais si bien ce que sont ces sortes de tentations que je puis te l'assurer sans crainte, d'ailleurs Jésus me le dit au fond du cœur... Il faut mépriser toutes ces tentations, n'y faire aucune attention.

Faut-il te confier une chose qui m'a fait beaucoup de peine ?...

C'est que ma petite Marie a laissé ses communions... le jour de l'Ascension et le dernier jour du mois de Marie !... Oh ! que cela a fait de peine à Jésus !...

Il faut que le démon soit bien fin pour tromper ainsi une âme !... mais ne sais-tu pas, ma chérie, que c'est là tout le but de ses désirs. Il sait bien, le perfide, qu'il ne peut faire pécher une âme qui voudrait être toute à Jésus, aussi n'essaye-t-il que de le lui faire croire. C'est déjà beaucoup pour lui de mettre le trouble dans cette âme, mais pour sa rage il faut autre chose, il veut priver Jésus d'un tabernacle aimé, ne pouvant entrer dans ce sanctuaire, il veut du moins qu'il demeure vide et sans maître !... Hélas ! que deviendra ce pauvre cœur ?... Quand le diable a réussi à éloigner une âme de la Ste Communion il a tout gagné... Et Jésus pleure !...

O ma chérie, pense donc que Jésus est là dans le tabernacle exprès pour toi, pour toi seule, il brûle du désir d'entrer dans ton cœur... va, n'écoute pas le démon, moque-toi de lui et vas sans crainte recevoir le Jésus de la paix et de l'amour !...

Mais je t'entends dire : « Thérèse dit cela parce qu'elle ne sait pas... elle ne sait pas comme je le fais bien exprès... cela m'amuse... et puis je ne puis communier, puisque je crois faire un sacrilège, etc., etc., etc. » Si, ta pauvre petite Thérèse sait bien, je te dis qu'elle devine tout, elle t'assure que tu peux aller sans crainte recevoir ton seul ami véritable... Elle aussi a passé par le martyre du scrupule mais Jésus lui a fait la grâce de communier quand même, alors même qu'elle croyait avoir fait de grands péchés... eh bien ! je t'assure qu'elle a reconnu que c'était le seul moyen de se débarrasser du démon, car quand il voit qu'il perd son temps il vous laisse tranquille !...

Non, il est IMPOSSIBLE qu'un cœur « qui ne se repose qu'à la vue du tabernacle » offense Jésus au point de ne pouvoir le recevoir. Ce qui offense Jésus, ce qui le blesse au cœur c'est le manque de confiance !...

Petite Soeur, avant de recevoir ta lettre je pressentais tes angoisses, mon cœur était uni à ton cœur, cette nuit dans mon rêve je tâchais de te consoler, mais hélas ! je ne pouvais y réussir !... Je ne vais pas être plus heureuse aujourd'hui à moins que Jésus et la Ste Vierge me viennent en aide ; j'espère que mon désir va être réalisé et que le dernier jour de son mois, la Ste Vierge va guérir ma petite sœur chérie. Mais pour cela il faut prier, beaucoup prier, si tu pouvais mettre un cierge à Notre-Dame-des-Victoires... j'ai tant de confiance en elle ?...

Ton cœur est fait pour aimer Jésus, pour l'aimer passionnément, prie bien afin que les plus belles années de ta vie ne se passent pas en craintes chimériques.

Nous n'avons que les courts instants de notre vie pour aimer Jésus, le diable le sait bien, aussi tâche-t-il de la consumer en travaux inutiles...

Petite Sœur chérie, communie souvent, bien souvent... Voilà le seul remède si tu veux guérir, Jésus n'a pas mis pour rien cet attrait dans ton âme. (Je crois qu'il serait content si tu pouvais reprendre tes 2 Communions manquées, car alors la victoire du démon serait moins grande puisqu'il n'aurait pu réussir à éloigner Jésus de ton cœur). Ne crains pas d'aimer trop la Ste Vierge, jamais tu ne l'aimeras assez, et Jésus sera bien content puisque la Ste Vierge est sa Mère.

Adieu petite Sœur, pardonne mon brouillon que je ne puis même relire, le temps me manquant, embrasse pour moi tous les miens.

Sr Thérèse de l'Enfant Jésus.


Citation :


« La maladie dont je fus atteinte venait certainement du démon, furieux de l’entrée de Pauline au Carmel, il voulut se venger sur moi du tort que notre famille devait lui faire dans l'avenir, mais il ne savait pas que la douce Reine du Ciel veillait sur sa fragile petite fleur, qu'elle lui souriait du haut de son trône et s'apprêtait à faire cesser la tempête au moment où sa fleur devait se briser sans retour. »





lundi 22 juin 2015

Le Diable existe-t-il ?


Pour ceux que le Démon aurait réussi à berner, nous vous apprenons aujourd'hui (attention Scoop !) que OUI, le Diable existe bel et bien, et vous pourrez choisir de le combattre ou pas. À vous de voir si l'Enfer vous semble une bonne destination ou si vous aspirez à mieux. 
Trêve de plaisanterie, c'est ce qui est le plus agaçant pour une personne qui a été persécutée par le Diable d'entendre partout, même parfois dans l'Église, qu'il n'existe pas. À se demander s'ils ont lu la Bible - et surtout appris leur catéchisme - et s'ils ont compris ce qu'ils ont lu... Si vous avez rangé votre Bible et votre Catéchisme dans le genre de la science-fiction, vous avez tout faux. Si vous vous cultivez à travers les médias, vous avez tout faux ! 

Pour vous faire une idée de la façon dont le Diable agit dans votre vie, vous pouvez vous reporter à nos précédents billets. 

Vous ne rirez peut-être plus après cela, qui sait ?


Voici un extrait de "Tactique du diable" de C.S. Lewis * :

De Screwtape, démon expérimenté, à son neveu Wormwood, extrait de « Tactique du Diable — Lettres d'un vétéran de la tentation à un novice » de C.S. Lewis.

Je m'étonne vraiment que tu aies pu me demander s'il est essentiel de laisser ignorer ton existence à ton protégé. Le Haut Commandement a clairement répondu à cette question, du moins en ce qui concerne la phase actuelle de la lutte. Pour l'instant, notre tactique est de nous cacher. Bien entendu, il n'en a pas toujours été ainsi. Nous nous trouvons devant un cruel dilemme. Quand les hommes cessent de croire en notre existence, nos manœuvres d'intimidation n'ont plus le même effet et nous ne produisons plus de magiciens. Par contre, quand ils sont persuadés que nous existons, nous ne pouvons pas en faire des matérialistes et des sceptiques. Du moins, en temps voulu, à saturer leur science d'émotions et de mythes à tel point qu'ils se mettront effectivement à croire en nous (sans user d'une telle expression) tout en gardant leur esprit fermé à la foi en l'Ennemi (Dieu). La force vitale, le culte de la sexualité et certains aspects de la psychanalyse s'avéreront d'une grande utilité. Si nous arrivons un jour à réussir notre chef-d'œuvre, le magicien matérialiste, l'homme qui, au lieu de simplement les exploiter, voue une véritable adoration à ce qu'il appelle vaguement les « forces », tout en niant l'existence des « esprits » — alors, la fin de la guerre sera proche. Mais en attendant, nous devons obéir aux ordres reçus. Je ne pense pas que tu auras trop de peine à garder ton protégé dans l'ignorance. Le fait que l'imagination moderne a fait du « Diable » un personnage comique te facilitera la tâche. S'il y avait le moindre indice qu'il soupçonne ton existence, présente-lui un personnage en pantalon collant rouge. Convaincu par toi qu'il ne peut pas croire à de pareilles niaiseries (ce moyen de créer la confusion est consigné dans notre Méthode classique), il finira par comprendre qu'il ne peut pas croire en toi.


*Attention : Rappelons que l'auteur n'est pas catholique (même si nous pouvons retrouver une approche parfois catholique dans cet ouvrage), mais anglican, né d'une famille protestante. Prudence donc, et reportez-vous à cet article.




La plus belle ruse du Diable, c'est de nous persuader qu'il n'existe pas.
(Charles Baudelaire)

Et nous dirions aussi, de nous faire croire que Dieu n'existe pas.


Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle est enceinte, elle crie, dans les douleurs et la torture d’un enfantement. Un autre signe apparut dans le ciel : un grand dragon, rouge feu, avec sept têtes et dix cornes, et, sur chacune des sept têtes, un diadème. Sa queue, entraînant le tiers des étoiles du ciel, les précipita sur la terre. Le Dragon vint se poster devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer l’enfant dès sa naissance. Or, elle mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les conduisant avec un sceptre de fer. L’enfant fut enlevé jusqu’auprès de Dieu et de son Trône, et la Femme s’enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place, pour qu’elle y soit nourrie pendant mille deux cent soixante jours. Il y eut alors un combat dans le ciel : Michel, avec ses anges, dut combattre le Dragon. Le Dragon, lui aussi, combattait avec ses anges, mais il ne fut pas le plus fort ; pour eux désormais, nulle place dans le ciel. Oui, il fut rejeté, le grand Dragon, le Serpent des origines, celui qu’on nomme Diable et Satan, le séducteur du monde entier. Il fut jeté sur la terre, et ses anges furent jetés avec lui.
Alors j’entendis dans le ciel une voix forte, qui proclamait : « Maintenant voici le salut, la puissance et le règne de notre Dieu, voici le pouvoir de son Christ ! Car il est rejeté, l’accusateur de nos frères, lui qui les accusait, jour et nuit, devant notre Dieu. Eux-mêmes l’ont vaincu par le sang de l’Agneau, par la parole dont ils furent les témoins ; détachés de leur propre vie, ils sont allés jusqu’à mourir. Cieux, soyez donc dans la joie, et vous qui avez aux cieux votre demeure ! Malheur à la terre et à la mer : le diable est descendu vers vous, plein d’une grande fureur ; il sait qu’il lui reste peu de temps. »
Et quand le Dragon vit qu’il était jeté sur la terre, il se mit à poursuivre la Femme qui avait mis au monde l’enfant mâle. Alors furent données à la Femme les deux ailes du grand aigle pour qu’elle s’envole au désert, à la place où elle doit être nourrie pour un temps, deux temps et la moitié d’un temps, loin de la présence du Serpent. Puis, de sa gueule, le Serpent projeta derrière la Femme de l’eau comme un fleuve, pour qu’elle soit emportée par ce fleuve. Mais la terre vint au secours de la Femme : la terre ouvrit la bouche et engloutit le fleuve projeté par la gueule du Dragon. Alors le Dragon se mit en colère contre la Femme, il partit faire la guerre au reste de sa descendance, ceux qui observent les commandements de Dieu et gardent le témoignage de Jésus. Et il se posta sur le sable au bord de la mer.
(Livre de l'Apocalypse 12)




Lire "Traité de l'Enfer"
de Sainte Françoise Romaine, "Traité du Saint-Esprit" de Mgr Gaume, "Le sens mystique de l'Apocalypse" de Dom Jean de Monléon, et "Pour se défendre du Malin" par Mgr Tournyol du Clos, prêtre conciliaire (reportez-vous cependant aux notes qui sont à la fin de ce billet et qui vous invitent à la plus grande prudence concernant certaines dévotions - Ne pas faire la prière de la croix de dozule qui est une fausse révélation).



Lire l'article de Cyril Brun sur Riposte Catholique.




Reportez-vous à Y a-t-il un Dieu qui s'occupe de nous ?, Summis desiderantes affectibus, Bulle apostolique du Pape Innocent VIII, contre l'hérésie des sorcières, La terre se couvrit de ronces et d'épines, La communication de Satan avec l'homme, Histoire de la possession des Ursulines de Loudun, et des peines du Père Surin (1/4), Le roi de la Cité du Mal, Les princes de la Cité du Mal, Par quelles armes battre le Tentateur ?, Histoire religieuse des deux cités, L'existence du surnaturel et du surhumain, Quand les dieux du paganisme avouent qu'ils ne sont que des démons, Satan veut déformer l'homme afin d'effacer en lui l'image de Dieu, Traité de l'Enfer de Sainte Françoise Romaine, L'Année liturgique avec Dom Guéranger : Le Troisième Dimanche de Carême, Satan est présent dans votre vie !, Symptômes de possession ou infestation démoniaques, L'exorcisme de Léon XIII et l'importance de la prière à Saint Michel Archange, Litanies de Notre-Dame de Fatima, La puissance des démons réglée par la sagesse divine, Message de Notre-Dame de la Salette et Sous le soleil de Satan de Georges Bernanos.







jeudi 18 juin 2015

Halloween, fête satanique ou comment inciter vos enfants à glorifier les ténèbres


Nous avons déjà dans nos précédents billets insisté sur le fait que les parents se doivent de protéger leurs enfants de l'emprise démoniaque et de les éduquer clairement de manière à ce qu'ils aient conscience de l'influence de l'Enfer dans ce monde.



Une fête à laquelle les parents livrent criminellement leurs enfants au Diable pour en faire ses adorateurs ignorants et qui heureusement ne trouve pas en France le succès qu'elle trouve dans les pays anglo-saxons, le Québec ou dans d'autres pays comme le Mexique, est Halloween.

Malheureusement, elle a tout de même ici aussi ses partisans. En dehors des satanistes qui profitent de cette fête des monstres pour pratiquer des rituels en l'honneur de Satan, elle est devenue une nouvelle occasion de faire la fiesta entre amis, déguisés en monstres, et une manière d'amuser nos chers bambins et de les élever déjà à coup de sensations fortes sans penser aux conséquences.

Nous insistons vraiment sur l'éducation, car tout part de là. Voulez-vous faire de vos enfants des possédés précoces ? Il suffit de peu pour que la brèche se forme.

Cela n'est pas anodin de déguiser vos enfants en fantôme, vampire, diables, de les habiller comme des démons. Vous permettez à Satan de s'emparer d'âmes innocentes.

Sans parler du fait que porter ces costumes à l'effigie du mal glorifie l'Enfer, Le mot Halloween est une contraction de l'anglais All Hallows-Even qui signifie The eve of All Saints' Day en anglais contemporain, et qui peut se traduire comme « la veillée de la Toussaint ». Venue singer et supplanter une fête chrétienne (la vigile de la fête de tous les Saints), la fête que l'on connait aujourd'hui sous le nom de Halloween a été assimilée au Samain, fête païenne de la culture celtique qui consistait il y a 2500 ans à laisser de la nourriture en offrande à l'entrée de sa maison pour apaiser les esprits parce que l'on croyait que la veille de la Toussaint, une porte s'ouvrait entre le monde des vivants et celui des morts.

Inspirée par Satan, Halloween est une affaire d'idolâtrie (1).

Aujourd'hui, et quand l'on a été témoin ou victime de persécutions démoniaques, l'on peut sans hésiter appeler cela un pacte diabolique.


Vous pouvez y croire ou pas, mais dans le doute, mieux vaut passer pour un superstitieux ou un catholique rigide qu'attirer l'attention des esprits démoniaques et laisser vos enfants se faire alpaguer par l'Enfer.

Ne donnez pas satisfaction au Diable et à ses partisans qui jouissent de votre ignorance ! Piétinez Halloween et déjouez les ruses du Malin ! (2)

Il y a des jeux plus sains à proposer à vos enfants que de leur montrer qu'il est normal de jouer avec le Mal, qu'il est amusant de jeter des sortilèges : Un bonbon ou un sort ? (ce qui revient à leur apprendre à maudire). On plante la graine de la sorcellerie par le jeu.

Ne louez pas bêtement les démons et le Diable.

Pour la Toussaint (fête de tous les saints), faites plutôt célébrer des messes pour vos défunts, brûlez un cierge, priez pour eux (Rosaire, Chapelet des âmes du Purgatoire, etc.), et faites bénir leurs tombes.


Sur fond de beuverie, débordements sexuels, profanation de saintes espèces et sacrifices de sang, les adeptes du satanismes et de la sorcellerie célèbrent rituellement ces mêmes dates (chrétiennes) par des cérémonies sacrilèges (messes noires ou rouges). Sous nos latitudes, les grands sabbats ont lieu à l'occasion des quatre fête calendaires celtiques :
Le 1er ou le 2 février : Imbolc est la fête de la Grande Déesse de la Lumière, épouse de Lucifer et patronne des druides. 
Le 1er mai : Beltaine, en l'honneur de Baal, est la fête des prêtres de Satan. La nuit des Walpurgis, le 31 avril, est son homologue allemand. 
Le 1er août : Lughnasad est la fête de Lucifer, le grand roi solaire et dieu primordial. 
Le 1er novembre : Samhain honore le monde des Ténèbres. Halloween, son homologue anglo-saxon, est fêté le 31 octobre, veille de la Toussaint, qui est aussi le Nouvel An des sorciers. 
Les sabbats mineurs ont lieu à l'occasion des solstices (notamment d'été, autour du 21 juin, Libta) et des équinoxes. 
On remarquera que ces vauderies ont souvent lieu à la veille des fêtes chrétiennes. Dans le but évident de contrecarrer l'abondance de grâces (notamment de libération) accordées par le ciel à l'occasion de nos solennités liturgiques. (Mgr Tournyol du Clos)


(1) L’idolâtrie est commise en adorant les images et les idoles comme si elles étaient Dieu, ou croyant qu’elles possèdent une quelconque divinité... (Concile de Trente) ou L’idolâtrie est une perversion du sens religieux inné de l’homme. L’idolâtre est celui qui « rapporte à n’importe quoi plutôt qu’à Dieu son indestructible notion de Dieu » (Catéchisme de l’Église Catholique – CC 2114 ; Origène, Cels. 2, 40).

(2) Nous déplorons également la nouvelle tendance appelée "Zombie Walk".





Reportez-vous à Instruction sur la Fête de tous les Saints, Méditation sur la Fête de tous les Saints : Vous devez être Saints, parce que moi-même je suis Saint, Chapelet pour le repos des âmes du Purgatoire, La terre se couvrit de ronces et d'épines, Défendre le Cimetière, La communication de Satan avec l'hommeTransmission de la sorcellerieLes efforts incessants de Satan pour se reformer une Cité, Litanie pour les âmes du purgatoire, Le roi de la Cité du Mal, Le Diable existe-t-il ?, Culte de la pierre, de l'arbre, de la source : traditions et origines magiques de ces dieux, En union de prière face aux forces démoniaques et aux actes de sorcellerie, La possession démoniaque chez les enfants est-elle possible ?, Histoire religieuse des deux cités, Satan veut déformer l'homme afin d'effacer en lui l'image de Dieu, Culte de la pierre, de l'arbre, et de la source, Prière pour casser toute magie et affaiblir les forces sataniques, État religieux et moral de l'univers au temps de l'établissement du Christianisme, Lettre encyclique de Pie XI sur l'éducation chrétienne de la jeunesse, Phénomènes possibles en cas de possession et signes de délivrance, Comment Satan a égaré l’humanité dans ses voies, après lui avoir fait perdre la connaissance du vrai Dieu : magie naturelle, magie noire, idolâtrie, divination, mystères et sociétés secrètes, Kit de survie des victimes du Diable et Symptômes de possession ou infestation démoniaques.



Lire aussi ces articles :
Halloween et La Santa Muerte au Mexique.













dimanche 14 juin 2015

Bébés mort-nés ou enfants avortés, comment les aider ?



Alors, on lui présenta de petits enfants. Et les embrassant
et posant les mains sur eux, il les bénissait
(Marc, X)
Nous avons bien compris que ce monde semblait complètement désintéressé du sort de nos petits une fois éliminés par une IVG.

Sauf que chaque acte sur terre a un impact dans le monde surnaturel. Avorter, c'est priver à jamais un enfant de Dieu*.

Un enfant avorté est une âme à qui l'on a refusé la vie, un cadeau de Dieu que l'on a refusé.

Un bébé mort-né a besoin que vous lui donniez un nom puisqu'il existe à présent éternellement dans les limbes.

Faites également célébrer des messes en réparation pour les enfants avortés !

L'acte d'interrompre une grossesse est lourd de conséquences, plus encore pour votre âme. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris, vous le comprendrez certainement à l'heure de votre trépas. Mais êtes-vous assez fou pour attendre qu'il soit trop tard pour vous réveiller ? Prendrez-vous le risque de tomber dans une éternité de douleurs dont vous ne pouvez ici-bas soupçonner l'intensité ? Attendrez-vous de plonger dans un abîme dont les flammes seront votre lit ? Frappez à la porte de votre raison, faites-le dès aujourd'hui, car il y a bien une vie après la mort.

Par ailleurs, sachez qu'une femme qui avorte a inconsciemment dit oui à Satan, et peut-être se rendra-t-elle compte un jour de la présence de démons gravitant autour d'elle. cette pauvre âme a donné victoire au démon qui pourra tenter de marquer l'essai. Souvent, l'âme étant sur les rails de l'enfer, il n'aura plus vraiment à agir pour entretenir le mal en elle, mais surveillera qu'elle ne prenne pas le chemin de la vie et de la vérité, la voie droite qui mène au port du salut et des bienheureux. 

Une femme qui a commis l'acte d'avorter doit se repentir auprès du Seigneur (par le sacrement de pénitence) et en disant chaque jour avec sincérité l'acte de contrition : « Mon Dieu, j'ai un très grand de regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché me déplaît. Je prends la ferme résolution avec le secours de votre sainte grâce de ne plus vous offenser et de faire pénitence. »

Il y a certes des réalités que l'on ne veut pas comprendre. Certains diront que nous voulons culpabiliser ces femmes. Il n'en est rien au contraire. Il y a de nombreuses choses que la foi révèle ; des connaissances que l'on ne reçoit pas de la science, mais du Ciel. Si une personne n'est pas informée correctement des conséquences d'une action autrement que par ce qu'en disent les médias et les gouvernements qui veulent décrédibiliser la religion catholique, comment peut-elle comprendre qu'elle fait un acte mauvais. Il s'agit d'informer et de former la conscience pour qu'elle porte des fruits en actes. Comme sans éducation, un enfant usera plus facilement de grossièretés, en prenant exemple sur ce qu'il entend durant la journée à l'école ou en regardant la télévision.
De nombreuses personnes ne croyaient pas en Dieu, en l'existence de l'Enfer, et se disaient même athées avant que le Christ les ramène à lui (parfois en laissant le Diable agir pour que la personne prenne conscience du Combat qu'il mène pour nous). La foi est un don de Dieu qui montre la vérité. Lorsque Dieu nous donne la foi, les choses deviennent si évidentes que l'on ne peut que changer de vie. Si une personne grandit en entendant que tel acte mauvais est une bonne chose, elle fera le mal en pensant faire le bien tout le reste de sa vie. La loi naturelle que le bon Dieu a gravée dans en nos âmes est de nos jours étouffée. La vérité est toujours difficile à accepter. Certains ne l'acceptent jamais et se laissent élever par le Monde. Dieu nous a donné à tous une intelligence afin que nous puissions trouver le vrai. Qu'adviendra-t-il de celui qui refuse de l'utiliser ?

Priez pour ces enfants que l'on projette d'éliminer et pour la conversion des pécheurs.


Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations.
(Jr 1, 5)


L'avortement et l'aide à l'avortement sont des actes sujets à l'excommunication. Cependant, il est possible à toutes personnes repentantes de se confesser et d'être absoutes de leurs péchés.

Cherchez Dieu, en Jésus-Christ et par la très sainte Vierge Marie. Réclamez leur cette foi et cette vérité que vous n'avez pas encore.




* L’Église enseigne de foi que les bébés morts sans baptême vont dans les limbes, où ils ne souffrent pas, mais sont privés de la vision béatifique. Ceux qui ont été baptisés avant leur mort vont directement au Ciel et doivent être priés comme des saints.


Ce billet a été rédigé en réponse à quelques sites ou blog modernistes sur lesquels malheureusement beaucoup d'âmes non instruites de leur religion tombent. Les mélanges en pâtisserie finissent par former de succulents gâteaux, mais en matière de foi, feront une mélasse de votre intelligence. D'autres ajoutent à ce mélange du ciment et le piège n'a plus qu'à se refermer.




Lire
"Traité de l'Enfer" de Sainte Françoise Romaine et "La conjuration antichrétienne" de Mgr Delassus.








mercredi 10 juin 2015

La fraude : ce par quoi le Démon vous appâte



Psaume CANTIQUE d'Isaïe (33, 13-16)

Écoutez ce que j'ai fait, gens des lointains ;
gens d'alentour, sachez quelle est ma force !

Dans Sion, les pécheurs sont terrifiés ;
un tremblement saisit les pervers :
« Qui de nous résistera ? c'est un feu dévorant !
Qui de nous résistera ? c'est une fournaise sans fin ! »

Celui qui va selon la justice et parle avec droiture,
qui méprise un gain frauduleux,
détourne sa main d'un profit malhonnête,
qui ferme son oreille aux propos sanguinaires
et baisse les yeux pour ne pas voir le mal,

Celui-là habitera les hauteurs,
hors d'atteinte, à l'abri des rochers.
Le pain lui sera donné ;
les eaux lui seront fidèles.


Saint Michel pesant les âmes
Saint Michel pesant les âmes

Pour certains, la fraude est une conviction, un choix, mais d'autres, plus naïfs, sont malheureusement tombés dans le piège tendu par Satan.


Si l'inspiration du mal nous est soufflée par le Démon qui rôde autour de tous les hommes pour perdre les âmes, c'est bien librement que nous passons à l'acte : Car c'est du dedans, c'est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l'homme. (Mc 7, 21-23)

L'Évangile selon saint Marc nous met en garde contre nos penchants mauvais.

Nous sommes libres de choisir de faire le bien, mais pour cela notre conscience doit être éduquée :

« La conscience doit être informée et le jugement moral éclairé. Une conscience bien formée est droite et véridique. Elle formule ses jugements suivant la raison, conformément au bien véritable voulu par la sagesse du Créateur. L’éducation de la conscience est indispensable à des êtres humains soumis à des influences négatives et tentés par le péché de préférer leur jugement propre et de récuser les enseignements autorisés.
 
L’éducation de la conscience est une tâche de toute la vie. Dès les premières années, elle éveille l’enfant à la connaissance et à la pratique de la loi intérieure reconnue par la conscience morale. Une éducation prudente enseigne la vertu ; elle préserve ou guérit de la peur, de l’égoïsme et de l’orgueil, des ressentiments, de la culpabilité et des mouvements de complaisance, nés de la faiblesse et des fautes humaines. L’éducation de la conscience garantit la liberté et engendre la paix du cœur.
 
Dans la formation de la conscience, la Parole de Dieu est la lumière sur notre route ; il nous faut l’assimiler dans la foi et la prière, et la mettre en pratique. Il nous faut encore examiner notre conscience au regard de la Croix du Seigneur. Nous sommes assistés des dons de l’Esprit Saint, aidés par le témoignage ou les conseils d’autrui et guidés par l’enseignement autorisé de l’Église. »
 
Extrait du Catéchisme de l'Église catholique (1783 à 1785).


Le Catéchisme de l'Église Catholique nous explique que la fraude fiscale est moralement illicite.

En lisant ces lignes, vous pensez peut-être que les fraudeurs sont l'État, les grands patrons, etc. Le cliché habituel que l'on entend au comptoir des Bistrots et dans les réunions de famille... Mais nous voulons ici attirer votre attention sur ceux qui fraudent par refus des lois, des normes, pour l'appât du gain rapide... et qui disent vouloir mettre du beurre dans leurs épinards...


Plusieurs cas sont à distinguer :

* La personne qui donne un coup de main un week-end à un ami ou à un membre de sa famille et qui est gratifiée financièrement pour l'aide apportée ne rentre pas dans le cas de la fraude.

* Par contre, celui qui, le soir et les week-ends, après avoir exercé son travail dans une entreprise, exerce au « noir », et qui en plus applique des tarifs presque aussi élevés qu'une entreprise, et demande à être payé en espèce, est un fraudeur.
Il est vrai que cela lui permet de mieux vivre, mais en dehors du fait qu'il pénalise l'économie et la compétitivité des entreprises, il se rend de plus en plus esclave du diable. Pourquoi ? demanderez-vous, Puisque tout le monde le fait ! 
Justement, le prince de ce monde, Satan, jette sur terre sa ligne avec au bout de son hameçon un appât bien tentant, bien inoffensif, et vous, poissons qui suivaient votre instinct, foncez sans faire appel à la conscience, à la morale et aux lois de Dieu, vous faire transpercer le palais.
En fraudant, cette personne ouvre une porte au Diable et offre une grande opportunité aux esprits mauvais d'en faire un gagnant de l'Enfer. Quelle porte choisissez-vous ? Les piques ou les fers ? Ils la dresseront jusqu'à ce qu'elle donne bien la patte, puisque le but de ses activités étant l'argent, le confort, le matériel... puisque pour résumer, elle plie à la volonté du Diable, lui qui veut répandre l'anarchie, la mort, le matérialisme, l'injustice, le mal en ce monde, tout ce qui éloignera de la sainteté et de la volonté de Dieu.

* Le dernier cas est représentatif de celui qui est entièrement voué à la cause du démon : il travaille entièrement illégalement, comme un vrai chef d'entreprise, sans aucune contrainte, sans assurances professionnelles... Mais pour lui, tout est normal, et quand il est questionné sur son activité, la réponse est toujours la même : « En France, les taxes, les normes, les impôts, moi je ne rentre pas dans ce système ! »
Plus qu'une porte ouverte au démon, c'est un pacte, car en dehors de l'avidité, du désir de posséder de l'argent, il y a l'envie de pouvoir, la sacralisation du mal, un sentiment de puissance dû au besoin de braver les autorités, gonflant l'orgueil et tous les péchés qui vont avec... Personnage caricatural rencontré malheureusement trop souvent...

Que toute âme soit soumise aux autorités supérieures, car il n’y a pas d’autorité si ce n’est de par Dieu ; les autorités qui existent se trouvent placées de par Dieu dans leurs positions relatives. C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité s’est opposé à la disposition de Dieu ; ceux qui s’y sont opposés recevront un jugement pour eux-mêmes. Car ceux qui gouvernent sont objet de crainte, non pas pour la bonne action, mais pour la mauvaise. Veux-tu donc ne pas craindre l’autorité ? Continue à faire le bien, et tu en auras des louanges ; car elle est pour toi le ministre de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais ce qui est mauvais, sois dans la crainte, car ce n’est pas pour rien qu’elle porte l’épée ; elle est en effet le ministre de Dieu, un vengeur pour manifester la colère sur celui qui pratique ce qui est mauvais.
Il y a donc une raison impérieuse d’être soumis, non seulement à cause de cette colère, mais également à cause de votre conscience. Car c’est pour cela que vous payez aussi des impôts ; car ils sont les serviteurs publics de Dieu servant constamment à cette fin même. Rendez à tous ce qui leur est dû : à qui exige l’impôt, l’impôt ; à qui exige le tribut, le tribut ; à qui exige la crainte, la crainte ; à qui exige l’honneur, l’honneur.
(Rm 13, 1-7)

* Par ailleurs et pour nuancer, nous pouvons également rencontrer la personne qui va faire des repassages ou des ménages à domicile, qui se retrouve parfois malgré elle dans un cercle vicieux, ne trouvant pas d'emploi, et qui se voit proposer du travail non déclaré... Le simple fait d'accepter ce travail est un compromis avec le Diable.

Ces gens lui posèrent cette question : Maître, nous savons que tu parles et enseignes droitement, et que tu ne regardes pas à l'apparence, mais que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité. Nous est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ? Jésus, apercevant leur ruse, leur répondit : Montrez-moi un denier. De qui porte-t-il l'effigie et l'inscription ? De César, répondirent-ils. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Ils ne purent rien reprendre dans ses paroles devant le peuple ; mais, étonnés de sa réponse, ils gardèrent le silence. (Lc 20, 21-26)

Pour réussir à faire tomber l'homme dans le péché, les esprits démoniaques vont faire en sorte que l'immoralité d'une situation devienne morale par le fait même que la société permet ce qui n'est pas moral, parce que la société est ce à quoi les hommes se réfèrent quand ils se sont détournés de Dieu.

Le démon par la suite inspirera à cette personne de plus en plus de mauvaises actions à réaliser, lui fera rencontrer des personnes corrompues qui la rassureront sur l'insignifiance du péché qu'elle a commis, et c'est ainsi que ces mauvaises rencontres vicieront sa propre morale et déformeront sa conscience.

Ne laissez personne vous égarer d'aucune manière. Car il faut que vienne d'abord l'apostasie, et que se révèle l'Homme de l'impiété, le fils de perdition, celui qui s'oppose, et qui s'élève contre tout ce que l'on nomme Dieu ou que l'on vénère, et qui va jusqu'à siéger dans le temple de Dieu en se faisant passer lui-même pour Dieu. Ne vous souvenez-vous pas que je vous en ai parlé quand j'étais encore chez vous ? Maintenant vous savez ce qui le retient, de sorte qu'il ne se révélera qu'au temps fixé pour lui. Car le mystère d'iniquité est déjà à l'œuvre ; il suffit que soit écarté celui qui le retient à présent. Alors sera révélé l'Impie, que le Seigneur Jésus supprimera par le souffle de sa bouche et fera disparaître par la manifestation de sa venue. La venue de l'Impie, elle, se fera par la force de Satan avec une grande puissance, des signes et des prodiges trompeurs, avec toute la séduction du mal, pour ceux qui se perdent du fait qu'ils n'ont pas accueilli l'amour de la vérité, ce qui les aurait sauvés. C'est pourquoi Dieu leur envoie une force d'égarement qui les fait croire au mensonge ; ainsi seront jugés tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui se sont complus dans le mal (2e lettre de Saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2, 3-12).

Ils ont les yeux remplis du désir d’adultère et sont insatiables de péchés. Ils séduisent les âmes mal affermies, ils ont le cœur exercé à la cupidité : ce sont des enfants de malédiction (2e lettre de Saint Pierre Apôtre 2, 14). Quant à vous, bien-aimés, vous voilà prévenus ; prenez garde : ne vous laissez pas entraîner dans l’égarement des gens dévoyés, et n’abandonnez pas l’attitude de fermeté qui est la vôtre (2e lettre de Saint Pierre Apôtre 3, 17).


Fraus omnia corrumpit
(adage juridique latin signifiant : "La fraude corrompt tout")


Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, Qui changent l'amertume en douceur, et la douceur en amertume ! (Isaïe 5, 20)





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