samedi 30 septembre 2017

GRAND CATÉCHISME HISTORIQUE (pour adulte), contenant en abrégé l'Histoire Sainte et la Doctrine Chrétienne, Leçon XVIII : Du Schisme des dix Tribus, ou de Samarie



PREMIÈRE PARTIE


Contenant en abrégé l'Histoire Sainte et la Doctrine Chrétienne



LEÇON XVIII


Du Schisme des dix Tribus ou de Samarie



   
Jéroboam sacrifiant aux idoles (Fragonard)


Pour punition des péchés de Salomon, son royaume fut divisé après sa mort. Il n'y eut que la tribu de Juda et celle de Benjamin qui obéirent à son fils Roboam ; les dix autres reconnurent pour leur Roi Jéroboam de la Tribu d'Ephraïm. Ce rebelle craignit que les Israélites ne retournassent à l'obéissance de leur Roi légitime, s'ils continuaient d'aller faire leurs prières et leurs sacrifices à Jérusalem. Pour les en détourner, il changea la religion ; et comme ils aimaient les idoles, il mit des Veaux d'or en deux endroits de son royaume : il éleva plusieurs autels, fit des Sacrificateurs qui n'étaient point de la Tribu de Levi, institua une fête de son invention, gardant toutefois au reste la Loi de Dieu. Tous les Rois qui succédèrent à Jéroboam entretinrent cette fausse dévotion, et ce schisme dura toujours depuis. On appelle schisme la division des Églises, quand une partie du peuple de Dieu se sépare de l'Église universelle, qui seule est la véritable. Or le siège de la vraie Église était à Jérusalem, parce qu'on y adorait Dieu dans le Temple que David et Salomon avaient bâti par son ordre, parce que l'on y observait la loi qu'il avait donnée à Moïse, et que le service s'y faisait par les Lévites et les Prêtres, enfants d'Aaron qu'il avait choisi. Cette Église avait subsisté depuis le commencement du monde ; car Moïse avait recueilli la tradition de la créance d'Abraham, Abraham celle de Noé, Noé celle d'Henoc et des autres Saints plus anciens que le déluge, jusqu'à Adam. L'Église qui servait Dieu sous la Loi de Moïse est souvent nommée Synagogue, d'un nom qui signifie aussi assemblée. Le royaume de dix Tribus fut nommé le royaume d'Israël ou d'Ephraïm ou de Samarie, à cause de la ville qui en fut depuis la capitale, et le royaume qui en demeura à la race de David, fut nommé le royaume de Juda : mais il contenait deux autres Tribus, Benjamin et Levi : car les Sacrificateurs et les Lévites, étant privés de leurs fonctions par Jéroboam, quittèrent son royaume, et se réunirent tous à Juda ; et dans les autres Tribus plusieurs demeurèrent fidèles à Dieu, et continuèrent à le venir adorer à Jérusalem. Le royaume de Juda ne fut pas toutefois exempt de vices et d'impiété ; plusieurs Rois, descendus de David, ne suivirent point ses exemples ; plusieurs furent idolâtres, vicieux, injustes, cruels, même entre les Juifs qui pratiquaient extérieurement la Loi de Dieu, la plupart ne lui obéissaient que par crainte et pour les biens temporels : il y en avait peu qui le servissent par affection.





Reportez-vous à Leçon I : De la Création, Leçon II : Du péché, Leçon III : De la corruption du Genre humain et du déluge, Leçon IV : De la Loi de Nature, Leçon V : Du Patriarche Abraham, Leçon VI : Des autres Patriarches, Leçon VII : De la servitude d’Égypte, Leçon VIII : De la Pâque, Leçon IX : Du voyage dans le désert, Leçon X : Des dix Commandements, Leçon XI : De l'alliance de Dieu avec les Israélites, Leçon XII : Des infidélités du peuple dans le désert, Leçon XIII : Des derniers discours de Moïse, Leçon XIV : De l'établissement du peuple dans la terre promise, Leçon XV : De l'Idolâtrie, Leçon XVI : De David et du Messie, Leçon XVII : De Salomon et de sa sagesse, Leçon XIX : Des Prophètes, Leçon XX : Des Prophéties, Leçon XXI : De la captivité de Babylone, Leçon XXII : Du rétablissement des Juifs après la captivité, Leçon XXIII : De la persécution d'Antiochus et des Macchabées, Leçon XXIV : De l'état où était le monde à la venue du Messie, Leçon XXV : Comment le Messie était attendu des Juifs, Leçon XXVI : De la Naissance de Jésus-Christ, Leçon XXVII : De l'enfance de Jésus-Christ, Leçon XXVIII : De Saint Jean-Baptiste, Leçon XXIX : De la vocation des Apôtres, Leçon XXX : Des miracles de Jésus-Christ, Leçon XXXI : Des vertus de Jésus-Christ, Leçon XXXII : De la Doctrine de Jésus-Christ et premièrement de la Trinité et de l'Incarnation, Leçon XXXIII : De l'amour de Dieu et du prochain, Leçon XXXIV : Des Conseils, de la Grâce et de la Prière, Leçon XXXV : De l'état des Fidèles dans la vie présente, Leçon XXXVI : De la vie du siècle futur, Leçon XXXVII : Des ennemis de Jésus, Leçon XXXVIII : De la Cène de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Leçon XXXIX : De la Passion de Jésus-Christ, Leçon XXXVIII : De la Cène de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Leçon XXXIX : De la Passion de Jésus-Christ, Leçon XL : De la mort de Jésus-Christ, Leçon XLI : De la Résurrection et de l'Ascension de Jésus-Christ, Leçon XLII : De la descente du Saint-Esprit, Leçon XLIII : De l’Église de Jérusalem, Leçon XLIV : De la Persécution des Juifs, et de la Conversion des Samaritains, Du dessein et de l'usage de ce Catéchisme, Première partie du Petit Catéchisme Historique, contenant en abrégé l'Histoire Sainte, Deuxième partie du Petit Catéchisme Historique, contenant en abrégé l'Histoire Chrétienne.


















vendredi 29 septembre 2017

Et Michel et ses anges combattaient contre le Dragon




Extrait de "Traité du Saint-Esprit" de Mgr Gaume :


« Et Michel et ses anges combattaient contre le Dragon : Michael et angeli ejus prseliabantur cum Dracone. » Le dogme à croire est à peine proposé, qu'un des archanges les plus brillants, Lucifer, pousse le cri de la révolte : « Je proteste. On veut nous faire descendre ; je monterai. On veut abaisser mon trône ; je l'élèverai au-dessus des astres. Je siégerai sur le mont de l'alliance, aux flancs de l'Aquilon. C'est moi, et non un autre, qui serai semblable au Très-Haut (Is., xiv, 13, 14). » Une partie des anges répète : « Nous protestons (telle est la première origine du protestantisme. En ce sens, il peut se flatter de n'être pas d'hier). »

À ces mots, un archange, non moins brillant que Lucifer, s'écria : « Qui est semblable à Dieu ? qui peut refuser de croire et d'adorer ce qu'il propose à la foi et à l'adoration de ses créatures ? Je crois et j'adore (Quis ut Deus ?). » La multitude des célestes hiérarchies répète : « Nous croyons et nous adorons. »

Aussitôt punis que coupables, Lucifer et ses adhérents, changés en horribles démons, sont précipités dans les profondeurs de l'enfer, que leur orgueil venait de creuser (S. Th., in Sentent., lib. II. dist. 6, art. 2. — II Petr , II , 4).

Effrayante sévérité de la justice de Dieu ! Quelle en est la cause, et d'où vient qu'il y a eu miséricorde pour l'homme et non pour l'ange ? La raison en est dans la supériorité de la nature angélique. Les anges sont irrévertibles, tandis que l'homme ne l'est pas. « C'est un article de la foi catholique, dit saint Thomas, que la volonté des bons anges est confirmée dans le bien, et la volonté des mauvais obstinée dans le mal. La cause de cette obstination est non dans la gravité de la faute, mais dans la condition de la nature. Entre l'appréhension de l'ange et l'appréhension de l'homme, il y a cette différence, que l'ange appréhende ou saisit immuablement par son entendement, comme nous saisissons nous-mêmes les premiers principes que nous connaissons. L'homme, au contraire, par sa raison, appréhende ou saisit la vérité d'une manière variable, allant d'un point à un autre, ayant même la possibilité de passer du oui au non. D'où il suit que sa volonté n'adhère à une chose que d'une manière variable, puisqu'elle conserve même le pouvoir de s'en détacher et de s'attacher à la chose contraire. Il en est autrement de la volonté de l'ange. Elle adhère fixement et immuablement (Pars I, q. LXIV, art. 2, corp. ; et 1a 2a, q. LXXXV, art 2, ad 3). »

Nous connaissons l'existence, le lieu et le résultat de l'épreuve ; mais quelle en fut la nature ? En d'autres termes : Quel est le dogme précis, dont la révélation devint la pierre d'achoppement pour une partie des célestes intelligences ? L'examen de cette question sera l'objet des chapitres suivants.

Décrété de toute éternité, le dogme de l'Incarnation du Verbe fut, à son heure, proposé à l'adoration des anges. Les uns acceptèrent humblement la supériorité qu'il créait en faveur de l'homme ; les autres, révoltés de la préférence donnée à la nature humaine, protestèrent contre le divin conseil. Telle est la pensée d'un grand nombre de docteurs illustres. À tous égards, elle mérite l'attention du théologien et du philosophe. Le premier y trouve la solution des plus hautes questions de la science divine. Au second, elle explique, et elle explique seule, le caractère intime de la lutte éternelle du bien et du mal. Trois propositions incontestables nous semblent, d'ailleurs, en démontrer la justesse. Le mystère de l'Incarnation fut l'épreuve des anges : si 1°, ils ont eu connaissance de ce mystère ; si 2°, ce mystère était de nature à blesser leur orgueil et à exciter leur jalousie ; si 3°, le Verbe incarné est l'unique objet de la haine de Satan et de ses anges.

Écoutons les docteurs établissant cette triple vérité.

« Dès le commencement de leur existence, dit saint Thomas, tous les anges connurent de quelque manière le mystère du règne de Dieu accompli par le Christ, mais surtout à partir du moment où ils furent béatifiés par la vision du Verbe : vision que n'eurent jamais les démons, car elle fut la récompense de la foi des bons anges (P. I, q. LXIV, art. 1, ad. 4). »

Que tous les anges, sans exception, aient eu dès le premier instant de leur création une certaine connaissance du Verbe éternel, la raison s'élève jusqu'à le comprendre. Le Verbe est le soleil de vérité qui éclaire toute intelligence sortant de la nuit du néant : il n'y en a pas d'autre. Miroirs d'une rare perfection, les anges ne purent pas ne point réfléchir quelques rayons de ce divin soleil, dont ils étaient les images les plus parfaites. Mais, bien qu'ils eussent la conscience d'eux-mêmes et des vérités dont ils étaient en possession, ces rayons étaient encore voilés, et ils devaient l'être.

Créés dans l'état de grâce, les anges ne jouirent pas, dès l'origine, de la vision béatifique. Ils ne connurent donc qu'imparfaitement le règne de Dieu par le Verbe. Que ce Verbe adorable, par qui tout a été fait, serait le trait d'union entre le fini et l'infini, entre le Créateur et la création tout entière, et qu'ainsi il établirait glorieusement le règne de Dieu sur l'universalité de ses œuvres : telles furent les connaissances rudimentaires des esprits angéliques. C'était en germe le mystère de l'Incarnation ou de l'union hypostatique du Verbe avec la créature ; mais rien de plus (il faut en dire autant d'Adam lui-même, et pour les mêmes raisons. S. Th., 2 2ae, q. II, art. 7, corp., etc. ; et q. I, p. xciv, art. 1, corp.).

Expliquant les paroles du maître : « Les anges, dit un savant disciple de saint Thomas, ont une double connaissance du Verbe, une connaissance naturelle et une connaissance surnaturelle.
« Une connaissance naturelle, par laquelle ils connaissent le Verbe dans son image, resplendissant dans leur propre nature. Cette première connaissance, éclairée de la lumière de la grâce et rapportée à la gloire de. Dieu et du Verbe, constituait la béatitude naturelle dans laquelle ils furent créés. Toutefois, ils n'étaient pas encore parfaitement heureux, puisqu'ils étaient capables d'une plus grande perfection, et qu'ils pouvaient la perdre, ce qui, en effet, eut lieu pour un grand nombre.
« Une connaissance surnaturelle ou gratuite, en vertu de laquelle les anges connaissent le Verbe par essence et non par image. Celle-là ne leur fut pas donnée au premier instant de leur création, mais au second, après une libre élection de leur part (Viguier, ch. III, § 11, vers. 6, p. 79). »

Prêtons maintenant l'oreille à Suarez, par la bouche de qui, dit Bossuet, parle toute l'école : « Il faut tenir pour extrêmement probable le sentiment qui croit que le péché d'orgueil, commis par Lucifer, a été le désir de l'union hypostatique : ce qui l'a rendu dès le principe l'ennemi mortel de Jésus-Christ. J'ai dit que cette opinion est très-vraisemblable, et je continue de le dire. Nous avons montré que tous les anges, dans l'état d'épreuve, avaient eu révélation du mystère de l'union hypostatique qui devait s'accomplir dans la nature humaine. Il est donc infiniment croyable que Lucifer aura trouvé là l'occasion de son péché et de sa chute (De Malig. Ang., lib. VII, cap. xiii, n° 13 et 18). »

Une des gloires théologiques du concile de Trente, Catharin, soutient hautement la même opinion. Avec d'autres commentateurs, il explique ainsi le texte de saint Paul : Et lorsqu'il l'introduisit de nouveau dans le monde, il dit : Que tous ses anges l'adorent (Hebr. I, 6) : « Pourquoi ce mot de nouveau, une seconde fois ? Parce que le Père éternel avait déjà introduit une première fois son Fils dans le monde, lorsque, dès le commencement, il le proposa à l'adoration des anges et leur révéla le mystère de l'Incarnation. Il l'introduisit une seconde fois, lorsqu'il l'envoya sur la terre pour s'incarner effectivement. Or, à cette première introduction ou révélation, Lucifer et ses anges refusèrent à Jésus-Christ leur adoration et leur obéissance. Tel fut leur péché.

« En effet, suivant la doctrine commune des Pères, le démon a péché par envie contre l'homme ; et il est plus probable qu'il a péché avant que l'homme fût créé. Or, il ne faut pas croire que les anges aient porté envie à la perfection naturelle de l'homme, en tant que créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. Dans cette supposition, chaque ange aurait eu la même raison, et même une plus forte, de jalouser les autres anges. Il est donc plus vraisemblable que le démon a péché par l'envie de la dignité à laquelle il a vu la nature humaine élevée dans le mystère de l'Incarnation (Opusc, de gloria Beator., apud Vasquez, pars I, q. LXIII, disp. 233). »

Au chapitre suivant, de nouvelles autorités viendront confirmer le sentiment de l'illustre théologien.

Un autre membre du concile de Trente, le très-savant évêque de Foggia, Naclantus, s'exprime ainsi : « Dès le principe, Lucifer, et Adam lui-même connurent le Christ, au moins par la lumière de la foi ou d'une révélation particulière, comme le Créateur, le Seigneur et l'Océan de tous les biens. Mais, égarés par leur propre faute, ils détournèrent les yeux de la lumière ; et, comme s'ils ne l'avaient pas connu pour le Seigneur et pour l'auteur de toute grâce et de toute félicité, ils refusèrent de se soumettre à lui. Ils le méprisèrent même de la manière la plus impie ; c'est ce que l'Écriture appelle ne pas le connaître. Quant à Lucifer, la chose est évidente. Non-seulement il prétendit s'élever par lui-même jusque dans le ciel, mais encore tuer le Christ, envahir son trône et marcher son égal (Enarrat. in epist. ad Eph.t cap. I, p. 49, in-fol.). »

Afin d'établir que la haine du Verbe incarné fut le péché de Lucifer, et qu'elle n'a encore d'autre but que de le combattre, Naclantus montre qu'à son tour, le Verbe incarné n'a d'autre pensée que de combattre Satan et de détruire son œuvre. Le Christ est venu pour détruire les œuvres du diable. En effet, le Christ meurt, et la tête de Satan est écrasée, et lui-même chassé de son empire. Le Christ descend aux enfers, et Satan est dépouillé ; les armes et les trophées dans lesquels il mettait sa confiance, lui sont enlevés. Le Christ triomphe, et Satan, nu et prisonnier, est livré au mépris du monde et laissé en exemple à ses partisans (Enarr. in Epist. ad Eph.t XI, p. 100). »

Le même enseignement se trouve, mais d'une manière bien plus explicite, dans le grand théologien espagnol Viguiero. Partant du texte de saint Thomas (Part, I, q. LXIII, art. 3 ; et De malo, q. XVIII, art. 3, ad 4), il dit : « Lucifer, considérant la beauté, la noblesse, la dignité de sa nature et sa supériorité sur toutes les créatures, oublia la grâce de Dieu, à laquelle il était redevable de tout. Il méconnut, de plus, les moyens de parvenir à la félicité parfaite que Dieu réserve à.ses amis. Enflé d'orgueil, il ambitionna cette félicité suprême, et le ciel des cieux, partage de la nature humaine qui devait être unie hypostatique-ment au Fils de Dieu. Il envia cette place qui, dans l'Écriture, est appelée la droite de Dieu, jalousa la nature humaine et communiqua son désir à tous les anges dont il était naturellement le chef.

« Comme, dans les dons naturels, il était supérieur aux anges, il voulut l'être aussi dans Tordre surnaturel. Il leur insinua donc de le choisir pour médiateur ou moyen de parvenir à la béatitude surnaturelle, au lieu du Verbe incarné, prédestiné de toute éternité à cette mission. Tel est le sens de ses paroles : Je monterai dans le ciel ; je placerai mon trône au-dessus des astres les plus élevés. Je siégerai sur la montagne de l'alliance, aux flancs de l'Aquilon. Je monterai sur les nuées ; je serai semblable au Très-Haut (Is., xiv, 13, 14).

« Au même instant, les bons anges, se souvenant de la grâce de Dieu, principe de tous les biens, et connaissant par la foi la passion du vrai médiateur, le Verbe incarné, auquel les décrets éternels avaient réservé la place et l'office de médiateur, dont Lucifer voulait s'emparer, ne voulurent point s'associer à sa rapine. Ils lui résistèrent ; et, grâce au mérite de la passion du Christ prévue, ils vainquirent par le sang de l'Agneau. C'est ainsi que la gravitation vers Dieu, que, dès le premier instant de leur création, ils avaient commencée, partie par inclination naturelle, partie par impulsion de la grâce, librement, mais imparfaitement, ils la continuèrent en pleine et parfaite liberté.

« Quant aux mauvais anges, il y en eut de toutes les hiérarchies et de tous les ordres, formant en tout la troisième partie du ciel. Éblouis, comme Lucifer, de la noblesse et de la beauté de leur nature, ils se laissèrent prendre au désir d'obtenir la béatitude surnaturelle, par leurs propres forces et par le secours de Lucifer, acquiescèrent à ses suggestions, applaudirent à son projet, portèrent envie à la nature humaine, et jugèrent que l'union hypostatique, l'office de médiateur, et la droite de Dieu, convenaient mieux à Lucifer qu'à la nature humaine, inférieure à la nature angélique.

« Après cet instant, dont la durée nous est inconnue, de libre et complète élection, le Dieu tout-puissant communiqua aux bons anges la claire vision de son essence, et condamna au feu éternel les mauvais, avec Lucifer, leur chef, auquel il dit : Tu ne monteras pas, mais tu descendras, et tu seras traîné dans l'enfer (Is. XIV, 1). Aussitôt les bons anges, ayant Michel et Gabriel à leur tête, exécutèrent l'ordre de Dieu, et commandèrent à Lucifer et à ses partisans de sortir du ciel, où ils prétendaient rester. Malgré eux, il fallut obéir.

« Par ce qui précède, il est évident : 1° que Lucifer n'a pas péché en ambitionnant d'être égal à Dieu. Il était trop éclairé pour ignorer qu'il est impossible d'égaler Dieu, puisqu'il est impossible qu'il y ait deux infinis. De plus, il est impossible qu'une nature d'un ordre inférieur devienne une nature d'un ordre supérieur, attendu qu'il faudrait, pour cela, qu'elle s'anéantît. Il n'a pu avoir un pareil désir, attendu encore que toute créature désire, avant tout et invinciblement, sa conservation. Aussi le prophète Isaïe ne lui fait pas dire : Je serai égal, mais : Je serai semblable à Dieu.

« Il est évident, 2° que Lucifer a péché en désirant d'une manière coupable la ressemblance avec Dieu. Il ambitionna d'être le chef des anges, non-seulement par l'excellence de sa nature, privilège dont il jouissait, mais en voulant être leur médiateur pour obtenir la béatitude surnaturelle : béatitude qu'il voulait acquérir lui-même par ses propres forces. C'est ainsi qu'il désira l'union hypostatique, l'office de médiateur et la place réservée à l'humanité du Verbe, comme lui convenant mieux qu'à la nature humaine, à laquelle il savait que le Verbe devait s'unir. Vouloir s'en emparer était donc de sa part un acte de rapine. Aussi Notre-Seigneur Jésus-Christ l'appelle voleur (Joan., x. — Viguier, cap. III, § 11, vers. 15, p. 96, 97). »

Ruard, Molina et d'autres théologiens éminents professent la même doctrine d'une manière non moins absolue, absolute. Bien avant eux le célèbre Rupert avait exprimé le même sentiment. Sur ces paroles du Sauveur : Il fut homicide dès le commencement, et vous voulez accomplir les désirs de votre Père, il dit : « Le Fils de Dieu parle ici de sa mort. Ainsi, rien n'empêche d'entendre par cet homicide primitif, l'antique haine de Satan contre le Verbe. Cette haine, antérieure à la naissance de l'homme, Satan brûle de la satisfaire. Pour en venir à bout, il emploie tous les moyens de faire mettre à mort ce même Verbe de Dieu, actuellement revêtu de la nature humaine.

« Cela est d'autant plus vrai, que Notre-Seigneur ajoute : Et il ne se tint pas dans la vérité ; ce qui eut lieu avant la création de l'homme. En effet, à l'instant même où, s'élevant contre le Fils, qui seul est l'image du Père, il dit dans son orgueil : Je serai semblable au Très-Haut, il devint homicide devant Dieu, sauf à le devenir devant les hommes, en faisant mourir par la main des Juifs l'objet éternel de sa haine... Ces paroles, il ne se tint pas dans la vérité, signifient qu'il n'a pas continué d'aimer Celui qui est la vérité, le Fils de Dieu. En effet, demeurer dans la vérité est la même chose qu'aimer la vérité, et demeurer ou se tenir dans le Christ est la même chose qu'aimer le Christ. Satan est donc homicide dès le commencement, parce qu'il a toujours eu pour la vérité, qui est le Verbe, une haine indicible (Comment in Joan., lib. VII, ad illa : Ille erat homicida, n° 242 à 224). »

Ce remarquable témoignage peut se résumer ainsi : avant sa chute, Lucifer connaissait les adorables personnes de la Sainte-Trinité, et il les aimait (voir S. Thom., pars I, q. LXIII, art. 1, ad 3). Trop grandes étaient ses lumières pour lui permettre d'être jaloux de Dieu, moins encore d'avoir la prétention de le devenir. Alors il se tenait dans la vérité. Mais, quand il sut que le Verbe devait s'unir à la nature humaine, afin de la diviniser, et, en la divinisant, l'élever au-dessus des anges, au-dessus de lui-même, Lucifer : alors il ne se tint pas dans la vérité. L'orgueil entra en lui ; l'orgueil amena la révolte ; la révolte, la haine ; la haine, la chute.

D'ailleurs, pour peu qu'elle réfléchisse, la raison elle-même se persuade sans peine que l'épreuve des anges a dû consister dans la foi au mystère de l'Incarnation. D'abord, le péché des anges a été un péché d'envie : c'est un point incontestable de renseignement catholique. Entre tous les Pères, écoutons seulement saint Cyprien, parlant de l'envie : « Qu'il est grand, frères bien-aimés, s'écrie-t-il, ce péché qui a fait tomber les anges ; qui a fasciné ces hautes intelligences, et renversé de leurs trônes ces puissances sublimes ; qui a trompé le trompeur lui-même ! C'est de là que l'envie est descendue sur la terre. C'est par elle que périt celui qui, prenant pour modèle le maître de la perdition, obéit à ses inspirations, comme il est écrit : C'est par la jalousie du démon que la mort est entrée dans le monde (Opusc. de zelo et livore). »

Ensuite, la jalousie des anges n'a pu avoir que deux objets : Dieu ou l'homme. À l'égard de Dieu, vouloir être semblable à Dieu, égal à Dieu, considéré en lui-même, et abstraction faite du mystère de l'Incarnation, est un désir que l'ange n'a pu avoir : « Ce désir, dit saint Thomas, est absurde et contre nature ; et l'ange le savait (Pars I, q. LXIII, art. 3, corp. ; id Petav. de Ang., cap. XI, n°22). » L'homme a donc été l'objet de la jalousie de Lucifer. « C'est par la jalousie qu'il eût contre l'homme, dit saint Irénée, que l'ange devint apostat et ennemi du genre humain (Lib. IV ; Adv. hoeres., cap. LXXVIII). » Mais, ainsi que nous l'avons va, l'ange n'avait aucune raison d'envier la dignité naturelle de l'homme. Cette dignité consiste dans la création à l'image et à la ressemblance de Dieu. Or, l'ange lui-même est fait à l'image dé Dieu, et même d'une manière plus parfaite que l'homme (S. Aug., De Trinit., lib. XII ; cap. VII). Une seule chose élevait l'homme au-dessus de l'ange et pouvait exciter sa jalousie : c'est l'union hypostatique.

Si le dogme de l'Incarnation, considéré en lui-même, suffit pour expliquer la chute de Lucifer ; il l'expliqué mieux encore, envisagé dans ses relations et dans ses effets. D'une part, ce mystère est le fondement et la clef dé tout le plan divin, aussi bien dans l'ordre de la nature que dans celui de la grâce. D'autre part, il exigeait des anges, pour être accepté, le plus grand acte d'abnégation : acte sublime en rapport avec la sublime récompense qui devait le couronner.

Descendue de Dieu, toute la création matérielle, humaine et angélique, doit remonter à Dieu ; car le Seigneur a tout fait pour lui et pour lui seul (Prov., xvi 4 et Is., XLII, 8). Mais une distance infinie sépare le créé de l'incréé. Pour la combler, un médiateur est nécessaire, et, puisqu'il est nécessaire, il se trouvera. Formant le point de jonction et comme la soudure du fini et de l'infini, ce médiateur sera le lien mystérieux qui unira toutes les créations entre elles et avec Dieu (S. Aug., Soliloq., cap. vi).

Quel sera-t-il ? Évidemment celui qui, ayant fait toutes choses, ne peut laisser son ouvrage imparfait : ce sera le Verbe éternel. À la nature divine il unira hypostatiquement la nature humaine, dans laquelle se donnent rendez-vous la création matérielle et la création spirituelle. Grâce à cette union, dans une même personne, de l'Être divin et de l'être humain, du fini et de l'infini, Dieu sera homme, et l'homme sera Dieu. Ce Dieu-homme deviendra la déification de toutes choses, principe de grâce et condition de gloire, même pour les anges, qui devront l'adorer comme leur Seigneur et leur maître (S. Iren., Adv. Haeres., lib. III, cap. VIII, et Corn. a Lap., in Epist. ad Eph., ap. I, 10).

Un homme-Dieu, une vierge-mère, l'élévation la plus haute de l'être le plus bas, la nature humaine préférée à la nature angélique, l'obligation d'adorer, dans un homme-Dieu, leur inférieur devenu leur supérieur ! À cette révélation, l'orgueil de Lucifer se révolte, sa jalousie éclate. Dieu l'a vu. Rapide comme la foudre, la justice frappe le rebelle et ses complices, dans ces dispositions coupables qui, en éternisant leur crime, éternisent leur châtiment. Tel est le grand combat dont parle saint Jean.

Le ciel en fut le premier théâtre : la terre en sera le second.




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Méditation sur la constance des Martyrs


Saint Sébastien (Marco Basaiti)






1er point. Tout Chrétien doit être disposé à souffrir le martyre, plutôt que de renoncer à sa Foi, ou de violer la Loi du Seigneur. Quand nous lisons l'Histoire des Martyrs, nous les regardons comme des hommes extraordinaires, comme des héros élevés au plus sublime degré de la constance et de la vertu ; cependant ils n'ont rien souffert ; ils n'ont rien sacrifié, que nous ne soyons tous obligés de sacrifier et de souffrir, si nous nous trouvions dans les mêmes circonstances. Oui, tout Chrétien est obligé de soutenir, s'il le faut, les principes et la pratique de sa Religion jusqu'au martyre. C'est une suite nécessaire de cette préférence entière et absolue que Dieu exigea de nous par le premier et le plus grand des Commandements ; et c'est ce qui a fait dire au Sauveur du monde : Celui qui voudra sauver sa vie la perdra ; et celui qui la perdra pour l'amour de moi et de l'Évangile la sauvera. Mais comment peut-on être disposé à mourir pour Dieu, quand on ne peut se résoudre à vivre pour lui, et à lui faire les moindres sacrifices ?


2e point.
Toute la vie d'un Chrétien doit être un martyre continuel. C'est un abus de croire qu'il n'y ait qu'un certain nombre de Saints qui soient parvenus au bonheur du Ciel par la voie du martyre ; tous ont mérité la même couronne ; les uns par un martyre plus prompt et plus abrégé ; les autres, par un martyre plus lent et plus durable. Tous n'ont pas fait le sacrifice de leur vie ; mais tous ont sacrifié les vices et les attachements de la chair et du monde. Il y a un martyre du cœur comme il y en a un du corps. Celui-ci nous parait affreux par l'horreur des supplices ; mais l'autre a aussi ses rigueurs par la violence continuelle qu'il fait à la nature.




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jeudi 28 septembre 2017

Méditation sur la confiance qu'un Chrétien doit avoir dans les prières que l'on fait pour lui








1er point. Elles sont utiles sans doute. Et les mondains eux-mêmes en sont si persuadés, que lorsqu'ils sont engagés dans des habitudes criminelles, s'il leur reste encore quelque sentiment de Religion, ils conjurent les personnes consacrées à Dieu de prier pour eux. C'est ainsi que Pharaon, dans le temps qu'il persécutait le peuple fidèle, disait à Moïse : Priez votre Dieu pour moi. On sait combien les larmes et les prières de Monique contribuèrent à la conversion de son fils Augustin. L'Église elle-même implore continuellement la miséricorde de Dieu pour les vivants et pour les morts. Ne négligez pas d'employer des prières que le zèle anime, que la charité inspire, et que le Seigneur a souvent exaucées.


2e point.
Mais n'y mettez pas toute votre confiance. Vous pouvez sans doute tirer un grand avantage des prières que l'on fait pour vous ; mais rien ne peut vous dispenser de prier vous-même. Lorsque les Apôtres prient pour la Cananée, ils ne sont point exaucés : elle s'approche elle-même de Jésus-Christ ; elle se prosterne devant lui, et sa fille est guérie ; pour nous apprendre, dit Saint Chrysostôme, que Dieu aime encore mieux nos prières, tout pécheurs que nous sommes, que celles que les Saints font pour nous.




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Soeur Benigna, petite secrétaire de l'amour de Dieu : Prières (8/9)



« La bienheureuse Marguerite-Marie avait la mission de faire connaître mon Cœur  ; tu as celle de faire connaître la Miséricorde de mon Cœur, son amabilité, sa tendresse. Recueille précieusement et soigneusement les révélations intimes dont je te fais part. Ma volonté est que tu écrives. »


« Ô bon Jésus, venez dans mon pauvre cœur, venez m’aider à élever mon édifice spirituel, bâtissez-le si beau, qu’il mérite d’être un jour placé par vous dans la céleste Jérusalem. » (Sœur Benigna)





PRIÈRES



Pour la conversion des pécheurs


Ô Jésus ! voulez-vous laisser perdre les âmes pour lesquelles vous êtes mort sur la croix ? Vous êtes la Résurrection et la Vie, soyez-le donc de tant de cœurs qui, depuis si longtemps, sont ensevelis dans les ténèbres de la mort.
Dès maintenant, je vous remercie de cette victoire que vous remportez sur l’ennemi infernal qui les tenait sous l’esclavage du péché, puisque vous m’avez assurée vous-même que j’obtiendrais tout ce que je vous demanderais avec confiance.
Ô Jésus, Amant des âmes, vous qui êtes mort pour les racheter, à aucun prix vous ne les laisserez périr !
Mon Jésus, ayez pitié des pauvres pécheurs selon la multitude de vos infinies miséricordes. Faites que votre bonté l’emporte sur votre justice.



Exercice de préparation à la mort


Âme religieuse, Jésus te dit : « Quand tu voudras faire l’exercice de préparation à la mort :
Tu te prosterneras en esprit devant Dieu, reconnaissant ton néant ; puis tu donneras la main à l’Amour qui t’introduira dans le très doux, très aimable et très tendre Cœur de ton Jésus.
Une fois entrée, tu te tiendras comme un petit atome d’ordure, et si’ tu m’en crois, tu diras ces paroles : « Mon Jésus, à l’entrée des grands palais se trouvent des tapis, afin que ceux qui y pénètrent puissent enlever de leur chaussure la boue et l’ordure ; moi je ne suis qu’un atome d’ordure qui ne mérite pas d’entrer dans le palais de votre Cœur. »
Après cet acte d’humilité, l’Amour viendra te prendre ; tu le suivras là où il voudra te conduire, et, à sa lumière, tu examineras brièvement l‘usage que tu as fait des facultés de ton âme et des sens de ton corps.
Ensuite, tu feras l’acte de contrition et de ferme propos.
Tu finiras le tout par cette formule que l’Amour te met sur les lèvres : « Voilà, ô Jésus, que pendant ce mois j’ai encore abusé de beaucoup de vos grâces si précieuses, et manqué de fidélité aux résolutions que, dans votre bonté, vous aviez inspirées. Mon Jésus, pardon et miséricorde ! S’il n’y avait en vous que la justice, j’aurais tout à craindre, mais comme votre Cœur est le siège de la miséricorde, avec une nouvelle confiance, je viens à vous. Vous m’avez déjà supportée si longtemps, sans aucun mérite de ma part, continuez-moi cette miséricorde. Et même, je vous demande encore plus ! Rendez-moi fidèlement fidèle, et faites que je commence une vie nouvelle, toute en vous, par vous, avec vous. Ainsi soit-il.



Consécration à la Très Sainte Vierge Marie


Très douce et très aimable Vierge Marie, fille très aimée du divin Père éternel, Mère très tendre du divin Fils éternel, Épouse très sainte du divin Esprit éternel, je viens à vous, ô ma très amante Mère, pour me consacrer toute à vous.
Vous êtes la toute pure, la toute belle ; vous êtes l’Immaculée, et moi, je ne suis que misère, que péché, qu’inclination au mal ! Vous, ô Marie, vous avez toujours fait les délices de la très sainte Trinité ; vous avez ravi le Cœur de Dieu, votre Père, votre Époux, par la blancheur immaculée de votre âme toute sainte.
Ô Mère très compatissante, tournez un regard de pitié vers cette pauvre âme en butte aux plus mauvaises tentations, et mettez en fuite, par votre puissance, l’infernal ennemi. Au moment de ses redoutables assauts, j’irai me réfugier dans votre Cœur immaculé, et vous, ô très miséricordieuse Reine des Vierges, conservez pur mon lys et présentez-le vous-même à Jésus.
Ma tendre Mère, je vous attends à l’heure de ma mort ; dès à présent, je vous remercie, et je vous prie de tout garder en moi, afin que tout plaise à Jésus. Merci, ô Marie !



Pour obtenir la grâce d’une confiance illimitée


Mon très doux Jésus, Dieu infiniment miséricordieux, Père très tendre des âmes, et d’une façon toute particulière, des plus faibles, des plus misérables des plus infirmes que vous portez avec une tendresse spéciale entre vos bras divins je viens à vous afin de vous demander, par l’amour et par les mérites de votre Sacré-Cœur, la grâce de me confier toujours plus dans votre miséricordieuse bonté, la grâce de reposer en assurance dans vos bras divins et amoureux pour le temps et pour l’éternité.



Acte de pur Amour


Jésus, Amour, Dieu de charité infinie, Bonté sans limites, moi, misérable rien, pour honorer votre incomparable miséricorde, je m’offre, je me donne, je me consacre et m’abandonne pour toujours à votre Cœur très amoureux. Ô Jésus ! comme il est impossible que le feu ne brûle et ne consume un petit brin de paille qu’on y jette, qu’ainsi votre très ardente charité consume ce pauvre misérable cœur qui veut être tout vôtre. Jésus, soyez-moi Jésus ! Jésus, soyez-moi Jésus ! Jésus, soyez-moi Jésus !



Acte de Charité très parfaite


Mon Dieu, je vous aime, je vous aime, je vous aime ! Je voudrais, s’il m’était possible, vous aimer d’un amour infini ; et dût-il m’en coûter un million de fois la vie, je voudrais faire que toutes les créatures vous aimassent de même. Je voudrais, ô mon Dieu, pouvoir empêcher, au prix de ma vie, non seulement tous les péchés mortels, mais encore tous les péchés véniels et les imperfections volontaires ! Et je voudrais, par contre, que tous fissent le bien, le lus grand bien possible, mais le bien par amour, par pur amour, pour que vous en eussiez une plus grande gloire.
Si, pour augmenter cette gloire que nous, vos pauvres petites créatures, pouvons vous donner, il était nécessaire que je perdisse toute jouissance et béatitude, que je devinsse aveugle, sourde et muette, ô mon Dieu, de tout mon cœur et pour l’éternité, je voudrais, si vous daigniez l’accepter, pouvoir réaliser ce sacrifice.
Vous savez que je vous aime et que je ne désire pas autre chose que de vous aimer et de ne plus vous offenser, même involontairement, s’il était possible. Laissez-moi donc vous le redire : s’il était nécessaire pour vous donner plus de gloire dans l’éternité, que je fusse privée de toute gloire, je l’accepterais volontiers, pourvu que votre grâce, qui est encore vous-même, demeurât en moi.
Ô mon Dieu, vous si grand, vous infini, vous permettez à votre petite créature de vous aimer ! Quelle condescendance !
Mon Dieu, laissez-moi encore vous dire ceci : La pensée qu’il y a, dans l’enfer, des créatures qui ne vous aimeront jamais, me désole.
Oh ! pourquoi ne puis-je, au prix de ma vie, que je vous donnerais encore volontiers un million de fois à cette fin, pourquoi ne puis-je changer tous les grains de sable, toutes les gouttes d’eau, toutes les fleurs, tous les fruits, toutes les semences, toutes les feuilles, toutes les plantes, tous les animaux, toutes les étoiles et tous les objets, voire même tous les atomes de l’univers en autant de cœurs qui vous aimeraient par pur amour jusqu’à a fin du monde et pour toute l’éternité !
Mon Dieu, vous savez que mon chétif cœur est petit, mais je vous le donne tout entier ; je ne m’en réserve rien, tout y est sacrifié à l’amour de mon Dieu. Et je proteste que si vous m’enseigniez un acte de plus ardente charité, je voudrais aussitôt le faire pour vous donner plus de gloire.
Mon Dieu, enseignez-moi et aidez-moi à ne vivre que d’amour, afin de pouvoir mourir d’amour.



Visite au Très Saint Sacrement


Mon Jésus, mon unique Amour, mon Dieu, mon Tout ! Je viens à vous, Prisonnier d’amour, renfermé dans nos tabernacles pour nous, vos pauvres créatures ; je viens à vous, pour vous apporter le poids de mes misères, la multitude de mes nécessités, tous mes désirs et ceux des personnes qui me sont chères. Comme autrefois au puits de Jacob, vous êtes ici pour attendre la Samaritaine ! Vous me demandez à boire, que voulez-vous de moi ? Vous voulez mes faiblesses, vous voulez mes infirmités, vous voulez mes désirs ? Oui, je vous donne tout, et je vous demande, par charité, votre miséricorde. J’en ai tant besoin de votre miséricorde !
Ô Jésus, vous avez si soif, moi aussi j’ai soif : vous avez soif de ma sanctification, et moi, j’ai soif de vous satisfaire. Écoutez-moi, Jésus, je demeurerai à vos pieds aussi longtemps que vous daignerez m’y retenir et quand je devrai m’éloigner, je vous laisserai mon pauvre cœur, en gage de mon amour, vous priant de le renfermer avec vous dans le Tabernacle, afin que je ne vous abandonne jamais plus. Ainsi soit-il.
Jésus, votre bénédiction !



Préparation pour la Confession


Mon Jésus, Agneau immaculé, divin Pélican qui, dans ce sacrement de miséricorde, nous avez préparé, avec votre Précieux Sang, un bain salutaire pour laver nos âmes et les purifier de tout péché ; vous qui êtes un lys très pur, et qui aimez être environné de lys, faites que je m’approche de ce divin sacrement avec les dispositions que vous désirez trouver en moi pour me faire participer aux trésors de grâces qu’il renferme. Ô Jésus, ce que vous désirez de plus, c‘est de trouver un grand fond d’humilité ; creusez donc bien avant, et puis daignez remplir cet abîme de votre divine miséricorde. Mettez encore dans mon cœur une foi vive, une ferme espérance, une ardente charité et une confiance illimitée, afin que je puisse avoir part à tous les trésors de grâces que vous réservez en ce divin sacrement.



Action de Grâces après la Confession


Mon très aimable Jésus, qui avez daigné laver, purifier, et enrichir de grâces cette âme rachetée par votre Précieux Sang, veuillez confirmer les bons propos de ma volonté, afin que je ne vous donne plus jamais le moindre déplaisir. Créez en moi une solitude d’amour pour que je puisse savourer, dans le silence de mon cœur, la grâce immense que vous m’avez accordée. Soyez la force de ma faiblesse, le réparateur de ma fragilité, le bouclier de ma défense, et surtout, ô Jésus, soyez-moi Jésus, c’est-à-dire Sauveur.
Terminer cette prière par les paroles suivantes qui ont tant de pouvoir sur le Cœur Sacré de Jésus :
Je sais que de moi-même et par moi-même, je ne puis ni ne vaut rien, mais je sais aussi qu’en Dieu et avec Dieu, je puis tout ce qu’il veut de moi.



Préparation pour entendre ou célébrer la Sainte Messe


Mon Jésus, divine Victime du Calvaire, Victime d’amour perpétuellement immolée sur nos autels, Victime de suave odeur au regard de votre Père éternel, voici que je m’approche de l’autel sacré pour célébrer (ou entendre) la sainte Messe.
Mon Dieu, ce lieu est saint, il est sanctifié par votre divine présence ; faites que je ne m’en approche pas sans m’être auparavant dégagé des préoccupations inutiles, des distractions, de tout ce qui pourrait, même un instant, m’éloigner de vous. Faites que je porte en cette sainte action la ferveur d’un séraphin.
Ô Jésus, comme vous vous immolez réellement, bien que d’une manière non sanglante, ainsi faites-moi la grâce de ne jamais refuser de m’immoler avec vous et pour vous. Les espèces sacramentelles sont le voile que vous étendez sur votre divin Sacrifice pour le cacher aux yeux de vos créatures ; le silence est une ombre mystérieuse dans laquelle vous le cachez encore, mais il n’en demeure pas moins un vrai sacrifice et le renouvellement de celui du Calvaire. Je le crois de tout mon cœur, mais augmentez ma foi ! Mon Dieu, vous avez soif du salut des âmes, vous cherchez des victimes qui veuillent s’immoler en union avec vous. Hélas ! l’esprit est prompt, mais la chair est faible ! Combien se retirent à la seule pensée de souffrir ! Mais les âmes, ne les avez-vous pas rachetées au prix de votre sang ? Mon Jésus, donnez-moi un peu de zèle pour le salut des âmes… vous le pouvez, mon unique amour, Bien souverain de mon âme, vous qui avez couru comme un géant au sacrifice de tout vous-même pour mon amour. Faites que je vous suive à l’odeur de vos parfums. In odorem unguentorum tuorum currimus.
Jésus ! je vous demande encore une grâce, et je suis sûre de l’obtenir de la bonté inépuisable de votre très doux Cœur : cette grâce, c’est de commencer vraiment à vous connaître, pour commencer vraiment à vous aimer ; vous aimer d’un amour fort qui s’alimente de sacrifices continuels, toujours plus coûteux, plus intimes, et connus, si possible de vous seul.
Mon Jésus, donnez-moi par votre grâce d’accomplir ce que vous attendez de moi, et faites que je sois toujours généreux à vous donner ce que vous me demandez. Ainsi soit-il.
Vive Jésus ! Vive Marie !
Dieu soit béni !



Brève préparation à la Sainte Communion


Mon Jésus, mon Dieu, Trésor infini du ciel et de la terre. Objet des complaisances de votre Père, vous allez venir à moi, pauvre petit rien, souillé par le péché, déformé par les imperfections, affaibli par de continuelles infidélité, aveugle sur ses défauts, sourd à vos divines inspirations, muet quand il s’agit de s’humilier, de s’avilir et de s’anéantir devant vous et les créatures, paralytique pour le bien qu’il n’accomplit que s’il est porté comme de force par votre divine grâce ! Miséricordieux Jésus ! où dois-je fuir, si vous, qui êtes Dieu, vous vous trouvez en tout lieu ! Comment pourrai-je me cacher à vos divins regards ?
Non, je ne fuirai point par crainte de votre justice, mais par amour pour votre miséricorde, et je ne fuirai que pour me réfugier dans votre Cœur.
Mon bon Jésus ! de grâce, ouvrez-m’en la porte pour que j’y puisse entrer ; mais alors, fermez-la sans retard, afin que je n’en sorte jamais plus.
Accordez la même faveur à toutes les âmes qui vont avoir le bonheur de communier, et, quand nous serons toutes dans votre Cœur, préparez-nous vous-même à vous bien recevoir et à vous tenir fidèle compagnie tout le jour et toute la nuit. Ainsi soit-il.



Acte d’Humilité


Mon Dieu, mon souverain Amour, mon Tout, moi, rien de rien, rien de bon, rien en vertu, rien en fidélité, rien en correspondance à vos grâces, voici que, de l’abîme profond de ma misère, je vous conjure, par l‘abîme de votre miséricorde, de m’accorder la grâce de pouvoir vous connaître et vous faire connaître, aimer et faire aimer, servir et faire servir, aussi parfaitement qu’il est possible à une pauvre créature, et pour votre plus grande gloire.

« Moi, dit Jésus, je te proteste que toutes les fois qu’une âme prononce cet acte avec un vrai sentiment de profonde humilité, elle me blesse le Cœur avec une flèche d’or et, de cette blessure, déborde pour l’âme qui en est l’auteur, et pour la Sainte Église, un torrent de grâces. C’est encore la meilleure des préparations à la sainte communion, parce que Dieu se communique aux humbles avec plus d’abondance. »



Action de Grâces après la Sainte Communion


Mon très aimable époux, Jésus, Lys des vallées, Splendeur de la lumière éternelle, Miroir sans tâche, vous, le Dieu d’infinie sainteté en moi ! Ô mon Dieu ! combien je me sens anéantie devant vous qui êtes le Tout, mais combien je me confie en votre si tendre bonté !
C’est précisément parce que je ne suis rien, que je me confie davantage, parce que vous êtes venu me chercher dans l’abîme de ma misère. Ô Jésus, source d’amour, donnez-moi un véritable amour pour vous ! Ô Jésus, source d’humilité, donnez-moi une véritable et profonde humilité ! Ô Jésus, soyez-moi Jésus, défendez-moi de l’ennemi ; enfermez-moi dans votre Sacré-Cœur et enseignez-moi à devenir celle que vous désirez.
Vous le voyez que je voudrais vous aimer, que je voudrais vous être fidèle et vous contenter en tout !
Ô Jésus ! dans ce rien, accomplissez un des prodiges de votre toute-puissance : la sanctification de cette pauvre âme sera le triomphe de votre miséricorde.




Cœur Sacré de Jésus, j'ai confiance en vous
. (300 jours d'indulgences)




Ô mon Jésus ! Je consolerai votre Cœur, désireux de consumer nos misères et vous consolerez le mien en me donnant votre sainte Paix. (Sœur Benigna, Vade-mecum)







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Soeur Benigna, petite secrétaire de l'amour de Dieu : Décalogue de la Miséricorde (7/9)





DÉCALOGUE DE LA MISÉRICORDE

Vive le Sacré-Cœur de Jésus, fontaine de toute miséricorde !



Je suis le Dieu de toute miséricorde.

Il n’est rien que je ne cherche autant que d’user toujours de miséricorde.

Pour moi, user de la justice, c’est aller contre le courant ; il faut me faire violence.

La porte de ma miséricorde n’est pas fermée à clef ; elle est seulement entrebâillée. Pour peu qu’on la touche, elle s’ouvre. Même un petit enfant peut l’ouvrir, même un vieillard qui a perdu ses forces.

Au contraire, la porte de ma justice est fermée à clef, et je l’ouvre seulement à celui qui m’y contraint ; mais spontanément, je ne l’ouvrirais jamais.

Une fois que l’âme a franchi le seuil de ma miséricorde, elle tombe au pouvoir de l’Amour qui ne songe plus qu’à l’empêcher de fuir et qui la charme par tous les moyens, pour lui faire aimer sa nouvelle demeure.

Lorsqu’elle est devenue l’heureuse prisonnière de l’Amour, celui-ci lui donne la liberté, mais seulement dans l’enceinte de l’Amour, parce que si elle sortait de cette enceinte, elle trouverait la mort. L’Amour ne l’empêche pas de sortir, parce qu’elle est libre ; mais il l’avertit, et c’est là le frein qu’il lui met.

Lorsque l’âme entre dans les domaines de l’Amour, plus elle est réduite en mauvais état par suite de maux que les désordres et les passions lui ont fait souffrir dans le passé, plus l’Amour jouit d’avoir tant à faire.

Les âmes les plus misérables, les plus débiles, les plus infirmes sont les meilleures clientes de l’Amour, celles que la miséricorde divine aime le plus.

Ces âmes, ainsi objets des prédilections divines, deviendront comme autant de monuments vivants pour magnifier la multitude des miséricordes de Dieu. Elles projetteront sur lui les reflets de la très vive lumière qu’elles en reçurent au cours de leur vie mortelle, dans la multitude des délicatesses dont il usa pour les conduire au salut éternel. Ces âmes resplendiront comme des pierres précieuses et seront la couronne de la divine miséricorde.





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