samedi 25 juillet 2020

Méditation pour la Fête de Saint Jacques Le Majeur



MÉDITATION


POUR LA FÊTE DE SAINT JACQUES LE MAJEUR


(25 juillet)




Pourrez-vous boire le calice que je boirai ?



I. PRÉLUDE. — Me représenter saint Jacques près de son divin Maître, avec Pierre et Jean, soit sur le Thabor, où il fut témoin de sa gloire, soit dans le jardin des Olives, où il partagea sa tristesse.

II. PRÉLUDE. — Saint Apôtre, qui fûtes préparé à de grandes épreuves par des faveurs spéciales, obtenez-moi la grâce de profiter également des consolations et des souffrances, et de me faire des nues et des autres autant de moyens pour m'attacher étroitement à Jésus-Christ.

I. POINT. — L'exemple de saint Jacques m'apprend avec quelle sagesse Jésus prépare ses élus aux épreuves qu'ils doivent un jour soutenir.

Jésus avait choisi Pierre, Jacques et Jean, pour les rendre témoins de sa gloire sur le Thabor ; ce fut ces trois mêmes Disciples qu’il conduisit au jardin des Olives, pour leur révéler les angoisses mortelles dont son âme était oppressée. Sa profonde sagesse les avait préparés, par des preuves plus éclatantes de sa divinité, à soutenir la vue de ses abaissements et de ses faiblesses apparentes. C'est ainsi qu'il en a toujours usé à l'égard des âmes qui sont à lui : lorsqu’il veut les soumettre à de grandes épreuves, il affermit auparavant leur foi et leur amour par des grâces particulières, afin qu'elles ne succombent pas à la tentation, mais qu'elles en retirent au contraire de précieux avantages. Cette conduite du Seigneur m'apprend encore une autre vérité : c'est que les consolations dont il favorise quelquefois ses élus doivent être suivies de pénibles épreuves, et que dans ces heureux moments l'âme fidèle doit songer à se préparer au combat. Cœur de Jésus, faites que je comprenne d’une manière pratique ces grands principes de la vie spirituelle, et que, m’attachant à vous dans la joie comme dans la tristesse, je puisse défier toutes les créatures de me séparer de votre saint amour.

II. POINT. — L'exemple de saint Jacques m’apprend avec quel soin l'âme fidèle doit profiter de tout pour avancer dans l'amour de Jésus.

Les faveurs signalées que saint Jacques reçut sur le Thabor, et les leçons importantes qu'il dut recueillir au jardin des Olives, ne demeurèrent pas infructueuses en lui. Plein d'un tendre amour pour son divin Maître, fidèle imitateur des vertus qui lui sont les plus chères, il se dévoua avec zèle à la prédication de l’Évangile, et scelle sa foi de son sang. Quelles que soient les voies par lesquelles il plaise au Seigneur de me conduire, je dois me rappeler sans cesse que tout ce qui vient de sa main tend à me sanctifier et à me faire accomplir ses desseins. Plus je serai fidèle à profiter des grâces qu’il m’accorde et des épreuves qu'il me ménage, plus je lui procurerai de gloire, et plus je m’enrichirai moi-même de mes mérites, quel que soit d’ailleurs le succès de mes bonnes œuvres. Saint Jacques n'eut pas, comme les autres Apôtres, la consolation de voir ses prédications couronnées de fruits abondants ; il n’en obtint pas moins la récompense des ministres de l’Évangile. C’est ainsi que Dieu en use à l'égard de ses serviteurs : il ne juge pas de leurs œuvres sur les effets qu'elles produisent, mais sur les motifs intérieurs dont elles sont animées ; et plus leur amour est véhément, plus aussi la couronne qu'il leur prépare est riche et précieuse.

COLLOQUE avec saint Jacques. — Le féliciter de la prédilection particulière dont Jésus l'honora, et de son zèle pour la gloire de ce divin Maître. — Le supplier de m’obtenir de sa bonté la grâce de profiter de tout, pour m’attacher inviolablement à lui, et me dévouer à son service et à sa gloire.

RÉSOLUTIONS. — Recevoir de la main de Dieu avec d’égales actions de grâces les consolations et les épreuves.

BOUQUET SPIRITUEL.Je bénirai le Seigneur en tout temps, et sa louange sera toujours dans ma bouche.

PRIÈRE. — Recevez, Seigneur, toute ma liberté sans restriction ; daignez accepter toute ma mémoire, tout mon entendement, toute ma volonté. Je n'ai rien, je ne possède rien qui ne soit un don de votre libéralité ; je vous remets le tout, j'abandonne le tout sans réserve à votre volonté, afin que vous en disposiez comme il vous plaira. L'unique chose que je vous supplie de m'accorder avec votre grâce, c'est un véritable amour pour vous. Si je l'ai, je suis assez riche, et je ne demande rien de plus.