dimanche 13 octobre 2019

Letitiae sanctae, Lettre encyclique de Sa Sainteté le Pape Léon XIII, Sur le Rosaire de Marie




Letitiae sanctae


Lettre encyclique de Notre Saint Père le Pape Léon XIII


Sur le Rosaire de Marie


(8 septembre 1893)




à Ses Vénérables Frères les Patriarches, Primats, Archevêques, Évêques et autres Ordinaires en paix et en communion avec le Saint-Siège,

Léon XIII, Pape.


Vénérables Frères, salut et bénédiction apostolique.


À la joie sainte que Nous a causée l’heureux accomplissement de la cinquantième année qui s’est écoulée depuis Notre consécration épiscopale, s’est ajoutée une source de bonheur très vif : c’est que Nous avons vu les catholiques de toutes les nations, comme des fils envers leur père, s’unir dans une imposante manifestation de leur foi et de leur amour envers Nous.

Nous reconnaissons en ce fait, et Nous le proclamons avec une reconnaissance toujours nouvelle, un dessein de la Providence de Dieu, une marque de sa suprême bienveillance envers Nous-même, un grand avantage pour son Église. Notre cœur ne désire pas moins combler de louanges pour ce bienfait Notre très douce Auxiliatrice auprès de Dieu, son auguste mère. L’amour tout particulier de Marie, que Nous avons vu se manifester de mainte façon dans le cours de Notre carrière si longue et si variée, luit chaque jour plus clairement devant nos yeux, et, touchant Notre cœur avec une suavité très vive, Nous confirme dans une confiance qui n’est pas de la terre.

Il Nous semble entendre la voix même de la Reine du Ciel tantôt Nous encourageant avec bonté au milieu des épreuves cruelles que traverse l’Église, tantôt Nous aidant de ses conseils dans les mesures que Nous devons prendre pour le salut commun, tantôt enfin Nous avertissant de ranimer la piété et le culte de toutes les vertus parmi le peuple chrétien. Plusieurs fois, déjà, ce Nous a été une douce obligation de répondre à de tels souhaits.

Au nombre des fruits bénis qui, grâce à son secours, ont suivi Nos exhortations, il est juste de rappeler quel profit la religion a tiré de la propagation du très saint Rosaire. Des confréries de pieux fidèles ont été ici accrues, là fondées, de savants écrits ont été répandus à propos parmi le peuple, les beaux-arts eux-mêmes Nous ont fourni des objets précieux.

Mais maintenant, de même que si Nous entendions la voix pressante de cette Mère très attentive Nous répéter : « Clama, ne cesses », Nous voulons vous entretenir de nouveau, vénérables Frères, du Rosaire de Marie, au moment où commence ce mois d’octobre, que Nous avons voulu consacrer à la Reine du Ciel et à cette dévotion du Rosaire qui lui est si agréable, accordant à cette occasion aux fidèles la faveur des saintes indulgences.

Le but prochain de Notre Lettre ne sera cependant ni d’écrire un nouvel éloge d’une prière si belle par elle-même, ni d’exciter les fidèles à en faire un plus saint usage. Nous parlerons de quelques avantages très précieux que l’on peut en tirer et qui sont tout à fait appropriés aux hommes et aux circonstances.

Nous sommes pleinement persuadé, en effet, que la dévotion du Rosaire, si elle est pratiquée de telle sorte qu’elle procure aux fidèles toute la force et toute la vertu qui sont en elle, sera une source de biens nombreux, non seulement pour les particuliers, mais encore pour tous les États.

Personne n’ignore combien, conformément au devoir de Notre suprême apostolat, Nous sommes désireux de procurer le bien des nations, et prêts à le faire, avec le secours de Dieu. En effet, Nous avons souvent averti les hommes qui sont investis du pouvoir de ne promulguer et de n’appliquer des lois que suivant la règle de la justice divine ; Nous avons souvent exhorté ceux des citoyens qui surpassent les autres soit par leur talent, soit par leurs mérites, soit par leur noblesse et leur fortune, à mettre en commun leurs projets, à unir leurs forces, pour sauvegarder les intérêts de l’État et promouvoir les entreprises qui pourront lui être avantageuses.

Mais il existe un trop grand nombre de causes qui, dans une société civile, relâchent les liens de la discipline publique, et détournent le peuple de rechercher comme il le devrait, l’honnêteté des mœurs. Trois maux surtout Nous semblent les plus funestes à l’avantage commun ; les voici : le dégoût d’une vie modeste et active, l’horreur de la souffrance, l’oubli des biens éternels que nous espérons.

Nous déplorons – et ceux même qui ramènent tout à la science et au profit de la nature reconnaissent le fait et s’en affligent –, Nous déplorons que la société humaine souffre d’une terrible plaie : c’est qu’on néglige les devoirs et les vertus qui doivent orner une vie obscure et commune. De là vient qu’au foyer domestique les enfants se relâchent de l’obéissance qu’ils doivent à leurs parents, ne supportant plus aucune discipline, à moins qu’elle ne soit molle et ne se prête à leurs plaisirs. De là vient aussi que les ouvriers renoncent à leur métier, fuient le travail et, mécontents de leur sort, aspirent plus haut, désirant une chimérique égalité des fortunes ; mus par de semblables aspirations, les habitants des campagnes quittent en foule leur pays natal pour venir chercher le tumulte et les plaisirs faciles des cités.

C’est à cette cause aussi qu’il faut attribuer l’absence d’équilibre entre les diverses classes de la société ; tout est ébranlé, les âmes sont en proie à la haine et à l’envie, on viole ouvertement tout droit ; trompés par un faux espoir, beaucoup troublent la paix publique en occasionnant des séditions, et résistent à ceux qui ont pour mission d’assurer l’ordre.

Contre ce mal, il faut demander un remède au Rosaire de Marie, qui comprend à la fois un ordre fixe de prières et la pieuse méditation des mystères de la vie du Sauveur et de sa Mère. Que les mystères joyeux soient indiqués à la foule et placés devant les yeux des hommes, tels que des tableaux et des modèles de vertus : chacun comprend combien sont abondants, combien sont faciles à imiter, et propres à inspirer une vie honnête, les exemples qu’on en peut tirer, et qui séduisent les cœurs par une suavité admirable.

Qu’on se représente la Maison de Nazareth, cet asile à la fois terrestre et divin de la sainteté. Quel beau modèle on y trouvera pour la vie quotidienne ! Quel spectacle en tous points parfait de l’union au foyer ! Là règnent la simplicité et la pureté des mœurs, un accord perpétuel des esprits, un ordre que rien ne vient troubler, le support mutuel, l’amour enfin, non un amour fugitif et menteur, mais un amour consistant dans l’accomplissement assidu des devoirs réciproques et de nature à captiver tous les yeux.

Là, sans doute, on s’occupe de préparer ce qui est nécessaire pour la nourriture et le vêtement ; mais c’est à la sueur du front, in sudore vultus, et comme ceux qui, contents de peu, agissent plutôt de façon à moins souffrir de la disette, qu’à se procurer du superflu. Par-dessus tout, on y trouve une souveraine tranquillité d’esprit, une joie de l’âme égale chez chacun, deux biens qui accompagnent toujours la conscience des bonnes actions accomplies.

Les exemples de ces vertus, de la modestie et de la soumission, de la résignation au travail et de la bienveillance envers le prochain, du zèle à accomplir les petits devoirs de la vie quotidienne, tous ces enseignements, enfin, à mesure que l’homme les comprend mieux, qu’ils pénétreront plus profondément dans son âme, amèneront un changement sensible de ses idées et de sa conduite. Alors chacun, loin de trouver méprisables et pénibles ses devoirs particuliers, les estimera plutôt agréables et pleins de charme, et, grâce à cette sorte de plaisir qu’il y rencontrera, la conscience du devoir à accomplir lui donnera plus de force pour bien agir.

Ainsi les mœurs s’adouciront sur tous les points ; la vie domestique s’écoulera au milieu de l’affection et du bonheur ; les rapports mutuels seront empreints d’une sincère bienveillance et de charité. Et si toutes ces qualités dont sera doué l’homme pris isolément, se répandent dans les familles, dans les villes, parmi tout un peuple, dont la vie se conformera à ces prescriptions, il est facile de concevoir quels profits l’État pourra en retirer.

Un autre mal très funeste et que Nous ne saurions trop déplorer, parce que chaque jour il pénètre les esprits plus profondément et d’une façon plus nuisible, c’est qu’on se refuse à souffrir, qu’on repousse avec violence tout ce qui semble pénible et contraire à nos goûts. La plupart des hommes, en effet, au lieu de considérer, ainsi qu’il le faudrait, la tranquillité et la liberté des âmes comme la récompense préparée à ceux qui se sont acquittés du grand devoir de la vie sans se laisser vaincre par les dangers ou par les travaux, se forgent l’idée chimérique d’un État d’où serait écarté tout objet désagréable, où l’on jouirait en abondance de tous les biens que cette vie peut procurer. Un désir si violent et si effréné d’une existence heureuse est une source d’affaiblissement pour les âmes ; si elles ne tombent pas tout à fait, elles sont néanmoins énervées, de sorte qu’elles fuient lâchement les maux de la vie et se laissent misérablement abattre. Dans ce danger aussi, on peut attendre du Rosaire de Marie un très grand secours pour affermir les âmes, tant est grande l’autorité de l’exemple ; si les mystères qu’on appelle douloureux font l’objet d’une méditation tranquille et suave dès la plus tendre enfance, et si on continue à les considérer ensuite assidûment, ils nous montrent le Christ auteur et consommateur de notre foi, commençant à agir et à enseigner, afin que nous trouvions en Lui-même des exemples appropriés aux enseignements qu’Il nous a donnés sur la manière dont il faut supporter les fatigues et les souffrances. Les maux les plus pénibles, Il a voulu les subir Lui-même avec une grande résignation. Nous le voyons accablé de tristesse au point que le sang coule de tous ses membres, comme une sueur. Nous le voyons chargé de chaînes, tel qu’un voleur, soumis au jugement d’hommes pervers, en proie à d’odieux outrages, à de fausses accusations. Nous le voyons flagellé, couronné d’épines, attaché sur la croix, regardé comme indigne de vivre longtemps, comme ayant mérité de mourir au milieu des acclamations de la foule.

Nous pensons quelle dut être à ce spectacle la souffrance de sa très sainte Mère, dont le cœur fut, non seulement frappé mais traversé d’un glaive, de telle sorte qu’on l’a appelée et qu’elle est bien réellement la Mère de douleur.

Combien celui qui méditera souvent, ne se contentant pas de les contempler des yeux, de tels exemples de vertus, sentira naître en lui de force afin de les imiter ! Que la terre soit pour lui maudite, qu’elle ne produise que des épines et des ronces, que son esprit soit en proie à toutes les amertumes, que la maladie accable son corps, il n’y aura aucun mal provenant, soit de la haine des hommes, soit de la colère des démons, aucun genre de calamité publique ou privée qu’il ne surmonte par sa résignation.

De lui on pourra dire avec raison : Accomplir et souffrir beaucoup, c’est le propre du chrétien ; le chrétien, en effet, celui qui est regardé à bon droit comme digne de ce nom, ne peut suivre en vain le Christ souffrant. Nous parlons ici de la patience, non pas de cette vaine ostentation de l’âme s’endurcissant contre la douleur que manifestèrent certains des anciens philosophes, mais de celle qui (s’appliquant l’exemple du Christ qui a voulu souffrir la croix alors qu’il pouvait choisir la joie, et qui a méprisé la confusion) et lui demandant les secours de sa grâce, ne recule devant aucune peine, les porte toutes avec joie et les regarde comme des grâces.

La foi catholique a possédé et possède encore des disciples pénétrés de cette doctrine, hommes et femmes de tout pays et de toute condition, prêts à souffrir, suivant l’exemple du Christ, toutes les injustices et tous les maux pour la vertu et la religion, s’appropriant l’exemple plus encore que la parole de Didyme : « Allons, nous aussi, et mourons avec lui. » Que les exemples de cette remarquable constance et la gloire de l’Église s’en accroissent sans cesse !

Le troisième genre de maux auquel il faut chercher un remède, est surtout apparent chez les hommes de notre époque. Ceux des âges antérieurs, s’ils étaient attachés, même d’une façon criminelle, aux biens de la terre, ne dédaignaient cependant pas presque entièrement ceux du ciel ; les plus sages des païens eux-mêmes ont enseigné que cette vie était pour nous une hôtellerie, non une demeure, que nous devions y séjourner quelque temps, non pas y habiter.

Les hommes aujourd’hui, bien qu’instruits de la loi chrétienne, s’attachent pour la plupart aux biens fugitifs de la vie présente non seulement comme si l’idée d’une patrie meilleure, d’une béatitude éternelle était effacée de leur esprit, mais encore comme s’ils voulaient la détruire entièrement à force de déshonneur. En vain saint Paul leur a donné cet avis : « Nous n’avons pas ici-bas de demeure stable, mais nous en cherchons une que nous posséderons un jour. »

Lorsqu’on se demande quelles sont les causes de ce fléau, on trouve tout d’abord que beaucoup ont la crainte de voir la pensée de la vie future détruire l’amour de la patrie terrestre et nuire à la prospérité des États : rien n’est plus odieux et plus insensé que cette conviction. Les espérances éternelles n’ont pas pour caractère d’occuper tellement les hommes qu’elles les détachent complètement du souci des biens présents ; quand le Christ a ordonné de chercher le royaume de Dieu il a dit de le chercher d’abord, non de laisser de côté tout le reste.

L’usage des objets terrestres, et les jouissances permises qu’on en peut tirer, n’ont rien d’illicite, s’ils doivent contribuer à l’accroissement ou à la récompense de nos vertus, si la prospérité et la civilisation avancée de la patrie terrestre, en indiquant, d’une façon magnifique, l’accord des mortels figurent la beauté et l’éclat de la cité céleste ; il n’y a là rien qui ne convienne à des êtres doués de raison, rien qui soit opposé aux desseins de la Providence, car Dieu est à la fois l’auteur de la nature et de la grâce ; Il ne veut pas que l’une soit opposée à l’autre et qu’un conflit s’élève entre elles, mais qu’elles concluent en quelque sorte un pacte d’alliance que, sous leur conduite, nous parvenions un jour, par un chemin plus facile, à cette béatitude éternelle, pour laquelle nous sommes nés.

Mais les hommes adonnés aux plaisirs et égoïstes, qui laissent errer toutes leurs pensées sur les objets terrestres, et ne peuvent s’élever plus haut au lieu d’être menés par les biens dont ils jouissent à désirer plus vivement ceux du ciel, perdent complètement l’idée même de l’éternité et tombent dans une condition indigne de l’homme. En effet, la puissance divine ne peut nous frapper d’une peine plus terrible que de nous laisser jouir de tous les plaisirs d’ici-bas, mais oublier en même temps les biens éternels.

Il évitera complètement ce danger, celui qui s’adonnera à la dévotion du Rosaire et méditera attentivement et souvent les mystères glorieux qui nous y sont proposés. Dans ces mystères, en effet, notre esprit puise la lumière nécessaire pour connaître des biens qui échappent à nos yeux, mais que Dieu, Nous le croyons d’une ferme foi, prépare à ceux qui l’aiment. Nous apprenons ainsi que la mort n’est pas un anéantissement qui nous enlève et qui détruit tout, mais une migration, et pour ainsi dire, un changement de vie. Nous percevons clairement qu’une route vers le ciel est ouverte pour nous tous, et lorsque nous voyons le Christ ressusciter, nous nous souvenons de sa douce promesse : « Je vais vous préparer une place. » Nous sommes certains qu’il viendra un temps « où Dieu séchera toutes les larmes de nos yeux, où il n’y aura plus ni deuil, ni gémissement, ni douleur, mais où nous serons toujours avec Dieu, semblables à Dieu, puisque nous le verrons tel qu’Il est, jouissant du torrent de ses délices, concitoyens des saints, » en communion bienheureuse avec Marie, sa Mère et notre puissante Reine.

L’esprit qui considérera ces mystères ne pourra manquer de s’enflammer et de répéter cette parole d’un homme très saint : « Que la terre me pèse, lorsque je regarde le ciel ! » Il jouira de la consolation de penser « qu’une tribulation momentanée et légère, nous vaut une somme éternelle de gloire. » C’est là, en effet, le seul lien qui unit le temps présent avec la vie éternelle, la cité terrestre avec le ciel, c’est la seule considération qui fortifie et élève les âmes. Si de telles âmes sont en grand nombre, l’État sera riche et florissant, on y verra régner le vrai, le bien, le beau, suivant ce modèle qui est le principe et la source éternelle de toute vérité, de tout bien et de toute beauté.

Déjà tous les chrétiens peuvent voir, comme Nous l’avons établi au commencement, quels sont les fruits et quelle est la vertu féconde du Rosaire de Marie, sa puissance pour guérir les maux de notre époque et faire disparaître les fléaux dont souffrent les États ; mais il est facile de le comprendre, ceux-là ressentiront plus abondamment ces avantages qui, inscrits dans la sainte confrérie du Rosaire, se distinguent par une union particulière et toute fraternelle et par leur dévotion à la très sainte Vierge ; en effet, ces confréries approuvées par l’autorité des Pontifes romains, comblées par eux de privilèges et enrichies d’indulgences, sont soumises à leur juridiction, elles ont des assemblées à date fixe et jouissent de puissants appuis qui en assurent la prospérité et les rendent aptes à procurer l’avantage de la société humaine. Ce sont comme les armées qui combattent les combats du Christ par ses mystères sacrés, sous les auspices et la conduite de la Reine du Ciel. On a pu constater en maintes circonstances, et surtout à Lépante, combien Celle-ci s’est montrée favorable à leurs supplications et aux cérémonies qu’ils ont organisées.

Il est donc avantageux de montrer un grand zèle pour fonder, accroître, gouverner de telles confréries. Nous ne parlons pas ici aux seuls disciples de saint Dominique, quoique ceux-ci soient surtout chargés de cette mission d’après leur règle, mais à tous ceux auxquels est confié le soin des âmes et surtout le ministère des églises où ces confréries sont instituées. Nous souhaitons aussi ardemment que les prêtres qui entreprennent des voyages pour propager la doctrine du Christ parmi les nations barbares ou pour l’affermir là où elle est établie, répandent de même la dévotion du Rosaire.

D’après les exhortations de tous ces prêtres, Nous ne doutons pas qu’il y ait un grand nombre de chrétiens soucieux de leurs intérêts spirituels qui se fassent inscrire dans cette même confrérie et s’appliquent à acquérir les biens que Nous avons indiqués, ceux surtout qui constituent la raison d’être et, en quelque sorte, l’essence du Rosaire.

L’exemple des membres de la Confrérie inspirera aux autres fidèles un respect et une piété plus grande envers le Rosaire. Ceux-ci, animés par de semblables modèles mettront tout leur zèle à prendre leur part de ces biens si salutaires. Tel est Notre ardent désir.

C’est là aussi l’espoir qui Nous guide et Nous encourage au milieu des grands maux dont souffre la société. Puisse, grâce à tant de prières, Marie la Mère de Dieu et des hommes, celle qui nous a donné le Rosaire et qui en est la Reine, faire en sorte que cet espoir se réalise pleinement.

Nous avons confiance, vénérables Frères, qu’avec votre concours Nos enseignements et Nos souhaits contribueront à la prospérité de familles, à la paix des peuples et au bien de la terre.

Comme gage des bénédictions divines et comme témoignage de Notre bienveillance, Nous vous accordons de grand cœur, à vous, à votre clergé et à votre peuple la bénédiction apostolique.

Donné à Rome près Saint-Pierre, le 8e jour de septembre 1893, de Notre pontificat le seizième.


LÉON XIII, PAPE.



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