jeudi 19 septembre 2019

Méditation pour le Jeudi suivant le quatorzième Dimanche d'après la Pentecôte : Regardez les oiseaux du Ciel



Extrait de "La Couronne de l'année chrétienne et méditations sur les principales et plus importantes vérités de l’Évangile de Jésus-Christ" :




Regardez les oiseaux du Ciel, ils ne sèment ni ne recueillent ni ne serrent rient dans des greniers, et néanmoins votre Père céleste les nourrit ; Hé quoi n'êtes-vous pas beaucoup plus considérables qu'eux ? (En S. Matth. chap. 6)


1. Considérez la bonté ineffable de Dieu, lequel, quoi qu'infini en grandeur et en majesté, daigne néanmoins étendre ses soins jusqu'aux moindres petits oiseaux, lesquels il pourvoit abondamment de toutes les choses nécessaires pour leur nourriture ; de sorte que, comme dit le Prophète, Les yeux de toutes les créatures regardent et espèrent en lui, et il donne à chacune en son temps, les aliments qui lui sont nécessaires ; il ouvre sa main libérale, et il remplit de bénédiction toute ce qui a vie.
Louez et bénissez cette source inépuisable de bien qui est en Dieu : remerciez-le pour toutes les créatures qui sont incapables de le remercier ; reconnaissez cette main paternelle de Dieu, continuellement ouverte pour vous combler de ses bénédictions, et prenez garde de ne vous en rendre pas indigne.

2. Considérez et concevez bien en cotre esprit la force du raisonnement que Jésus-Christ emploie par ces paroles, pour vous exciter à une parfaite confiance en la Providence paternelle de Dieu : car s'il a une telle bonté que de pourvoir aux besoins du moindre animal, comment pourrait-il délaisser et mettre en oubli une créature formée à son image et ressemblance, capable de le connaître, de l'aimer, et de le glorifier éternellement ? Si ce Père céleste donne si libéralement la nourriture aux bêtes, refusera-t-il ce qui sera nécessaire à ses enfants ?
Ô qu'il est vrai que ceux qui manquent de confiance en Dieu, font une grande injure à sa bonté, et se rendent indignes d'en ressentir les effets ! ne soyez pas de leur nombre, mais nourrissez toujours dans votre cœur une confiance toute filiale en la bonté plus que paternelle de Dieu.
Dites avec le Prophète ; Le Seigneur me conduit, et rien ne me peut manquer, et j'ai élevé mon âme vers vous : mon Dieu, je mets ma confiance en vous, que je ne demeure point confus.

3. Considérez ce que dit notre Seigneur dans cet Évangile, que vous valez beaucoup mieux que tous ces animaux qui reçoivent tous les jours tant d'effets de sa divine bonté. C'est-là sans doute un grand sujet de vous encourager, de voir l'estime que Dieu fait de vous, à cause que vous êtes l'ouvrage de ses mains, et qu'il a créé votre âme à son image et ressemblance ; mais ce vous doit être aussi un grand sujet de confusion : voyant combien vous avez avili par vos péchés, l'excellence de cette âme.
Ô que si vous saviez ce que vaut le sang d'un Dieu, qui a été versé pour racheter et sauver votre âme, vous en auriez sans doute un plus grand soin que vous n'avez, et vous vous appliqueriez avec plus de vigilance à la perfectionner et à la sanctifier.
Remerciez celui qui vous a anobli par son sang ; prenez garde de ne point dégénérer d'un si excellent état où il vous a élevé par sa grâce.



Reportez-vous à Que celui qui a soin des oiseaux aura aussi soin des hommes, Méditation pour le Vendredi suivant le quatorzième Dimanche d'après la Pentecôte : Ne vous mettez donc pas en peine, en disant que mangerons-nous ? ou que boirons-nous ?, Litanies de la Providence, Pour bien faire ses actions, ne penser qu'au jour présent, Méditation : Ne vous inquiétez point où vous trouverez de quoi manger pour le soutien de votre vie, ni d'où vous aurez des vêtements pour couvrir votre corps, Confiance en la divine Providence, Secret de paix et de bonheur, par le Père Jean-Baptiste Saint-Jure, Méditation pour le Mercredi suivant le quatorzième Dimanche d'après la Pentecôte : Vous ne devez point vous inquiéter pour le boire et pour le manger, Méditation pour le Mardi suivant le quatorzième Dimanche d'après la Pentecôte : Vous ne pouvez point servir à Dieu et aux richesses, Méditation sur la distinction du nécessaire et du superflu, Litanies pour se détacher des biens de ce monde, Méditation pour le Lundi suivant le quatorzième Dimanche d'après la Pentecôte : Personne ne peut servir à deux Maître, et Méditation pour le quatorzième Dimanche d'après la Pentecôte : Choisissez aujourd'hui quel Maître vous voulez servir.