mercredi 10 février 2021

Que faut-il pour connaître sa vocation ? Deuxièmement, consultez-vous, vous-même



Après que vous avez mis le Seigneur dans vos intérêts par une vie pure et suppliante, lorsque vous vous êtes assuré ses grâces par la prière, consultez-vous, vous-même ; vous et non pas uniquement vos parents, vos amis, le monde, le temps. Oh ! ce serait là un moyen infaillible de vous jeter dans l'erreur et l'illusion la plus grossière et la plus coupable.
La première chose sur laquelle vous devez vous consulter après avoir comparé, dans le silence, le temps et l'éternité, c'est votre attrait. Examinez avec soin ce à quoi vous vous sentez portée ; car, il faut bien le reconnaître, tous les états ne peuvent pas également vous convenir ; et, pour mieux juger de vos dispositions, écrivez les raisons qui vous porteraient ; comparez ensuite, et voyez ce qui est dominant.
À cette recherche, à cet examen de votre attrait, joignez une considération générale sur les divers états ; observez leurs obligations, leurs douceurs, leurs difficultés et leurs avantages. Cherchez, mais toujours dans la paix, car dès que le trouble règne dans votre âme, il faut cesser l'examen ; voyez ce qui vous paraît faire le plus d'impression sur votre âme, ce qui vous entraîne vers un état, lorsque vous possédez votre Dieu dans la communion, lorsque vous êtes la plus recueillie dans l'oraison, lorsque vous méditez sur les grandes vérités du salut, la mort, le jugement, l'enfer.
Consultez-vous vous-même, je vous le répète ; et croyez que, si c'est une grande folie que de prendre un état sans examen, ce n'est pas un moindre égarement que de se décider sur des préjugés et des motifs humains.
Au nom de ce que vous avez de plus précieux au monde, au nom de votre âme et de son salut, n'écoutez pas les maximes du monde et les intérêts de famille. Le premier des intérêts et le seul, c'est le salut. Oui, disait notre divin Maître, une seule chose est nécessaire : le salut. Tout est là ; hors de là, tout n'est rien. Évitez avec soi les images brillantes, les représentations flatteuses que votre esprit pourrait vous offrir ; n'agissez jamais par intérêt terrestre ; n'oubliez pas que vous êtes faite pour Dieu !...

Pour vous aider dans votre choix, adressez-vous les questions suivantes :

Que me conseillerait Jésus-Christ ?
Que voudrais-je avoir fait à la mort ?
Que conseillerais-je à une amie dans ma position ?
Quel but me proposerai-je en choisissant cet état ?
Quels moyens y trouverai-je pour me sauver ?
Y serai-je facilement rendue conforme à Jésus-Christ ?
Quelles sont les occasions de péché que j'y trouverai ?
Quelles grâces et quels secours y trouverai-je pour être fidèle ?
Quelles bonnes œuvres pourrai-je y accomplir ?
10° Quelle est mon aptitude et mon attrait pour cet état ?
11° Comment pourrai-je être utile au prochain ?
12° Comment pourrai-je y procurer la gloire de Dieu ?
13° Qu'eût fait à ma place le saint auquel j'ai le plus de dévotion ?
14° Quel est l'état qui m'ouvrira le plus sûrement les portes du ciel ?

Lorsque vous vous serez ainsi interrogée, il ne vous restera plus qu'à prêter l'oreille à la voix du Seigneur, et, afin d'éviter toute illusion, à attendre que votre directeur, selon les connaissances que vous lui donnerez de vos attraits, vous dise : C'est là que Dieu vous veut !...

(Livre de Piété de la Jeune Fille)


Reportez-vous Que faut-il pour connaître sa vocation ? Premièrement, consulter Dieu, Que faut-il considérer dans le choix de la vocation ?, Quelle est ma vocation ?, Prière à Dieu pour faire choix d'un état de vie, et connaître sa sainte volonté, Prière pour demander la grâce de connaître et d'accomplir la volonté de Dieu, Prière pour la vocation, Prière à Marie pour connaître sa vocation, Prière à Saint Joseph pour lui demander la grâce de connaître sa vocation, N'embrassez un état que par des motifs dignes d'une Chrétienne, En quelque état que vous soyez, rendez respectable, par vos sentiments et votre conduite, votre titre de Chrétienne, et Litanies de la Jeune Fille.