lundi 13 janvier 2020

VIE CHRÉTIENNE : Dévotion envers les saints Anges, saint Joseph et les autres Saints ; Voyage de piété



Extrait de "MORALE CHRÉTIENNE EN FORME DE MÉDITATIONS, ET VIE CHRÉTIENNE, Où l'on donne des Règles pour faire ses actions, remplir ses devoirs en Chrétien, et passer saintement les Dimanches et les Fêtes", Ed. 1811 :


Le rêve de Saint Joseph (Rembrandt)


La Religion qui nous attache à Dieu comme à notre souverain Seigneur, nous lie aux Anges et aux Saints comme à ses amis et à ceux avec qui nous espérons d'être éternellement unis dans la gloire. On pourrait les Dimanches et les Fêtes prendre quelque temps pour rendre aux Saints Anges, au grand saint Joseph , au saints Patron de la Paroisse, à son Patron de Baptême, et aux Saints spécialement honorés dans la Paroisse, quelque honneur particulier. Il s'agit moins de leur adresser de longues prières, que de leur en adresser de ferventes, en pensant aux vertus dont ils nous ont donné l'exemple, et travaillant à les imiter.

On doit principalement considérer et imiter dans les saints Anges,
1. Leur application continuelle à Dieu. Ils ne le perdent jamais de vue. 2. Leur pureté et cet entier dégagement de tout amour des créatures. Ils n'aiment que Dieu. 3. Leur soin empressé pour le salut des âmes. Ils n'oublient rien pour les préserver du péché, et procurer leur avancement dans la vertu. 4. Leurs combats perpétuels contre les Démons. Ils ne cessent de les repousser par les armes de Dieu. 5. Leur prompte et amoureuse dépendance des ordres de Dieu. Ils n'ont d'autre volonté que la sienne.

On doit principalement considérer et imiter dans saint Joseph,
1. Son humilité profonde. Il était d'une naissance illustre, et incomparablement plus grand par les glorieux titres d'époux de Marie et de nourricier de Jésus. Il mena toujours une vie obscure et cachée. 2. Son parfait détachement de toutes choses. Jésus et Marie furent tous ses trésors. 3. Son entier abandon à la Providence. Il en exécuta tous les ordres les plus difficiles avec une égale tranquillité. 4. Sa pureté angélique. Elle lui mérita la gloire d'être choisi pour gardien de la virginité de Marie. 5. Son zèle infatigable pour conserver, nourrir et servir Jésus-Christ. 6. Son admirable silence. On ne sait qu'une parole qu'il ait dite, et qu'il avait apprise du Ciel.

On doit principalement considérer, et imiter dans chaque Saint,
1. Une foi vive et agissante qui a servi de règle à ses jugements, à ses desseins, et à toute sa conduite. 2. Une espérance ferme des biens éternels, qui lui a inspiré un généreux mépris pour tous les biens passagers. 3. Un amour ardent pour son Dieu. Il n'aimait rien qu'en lui et pour lui. Il aimait tous les hommes en Dieu et pour Dieu. 4. Une attention continuelle à la loi de Dieu, pour ne s'en écarter jamais. 5. L'esprit de pénitence et de mortification, dont il était animé pour expier ses fautes passées, ou prévenir celles auxquelles il était exposé. 6. Une humble et amoureuse patience pour souffrir tout de tous, et toujours.

S'il y a dans la Paroisse différentes Églises, on pourrait les visiter, ou même les différents Autels d'une Église pour y faire des prières différentes selon le mouvement de l'Esprit de Dieu. Ce moyen est utile pour réveiller la piété.
Un autre excellent moyen pour honorer les Saints, est de lire leur vie. On ne peut trop recommander aux chefs de famille cette lecture édifiante si propre à les sanctifier et ceux qui demeurent avec eux.
Les voyages de dévotion et les petits pèlerinages seraient très-propres à sanctifier les jours consacrés au Seigneur, si l'on en retranchait les abus, et si la piété en était l'âme. Ils ont été de tout temps en usage, et peuvent servir à ranimer la ferveur et à réveiller la foi ; mais souvent il y a moins de piété que de curiosité ; souvent on scandalise les autres plus qu'on ne les édifie ; souvent on profane les choses saintes, au lieu d'en tirer du fruit.
Que les parents et les maîtres prennent garde à la conduite de leurs enfants, et de ceux qui sont sous leur charge. Que les jeunes personnes, surtout du sexe, n'entreprennent jamais de ces sortes de voyages qu'avec les parents, avec des personnes graves et âgées, et de l'avis d'un Confesseur éclairé. Saint Jérôme ne voulait pas qu'une fille sortît de la maison de sa mère, pour aller honorer les Martyrs ; il voulait qu'elle les honorât dans sa maison ; qu'aurait-il dit de celles qui cherchent la compagnie des jeunes gens ? Que les voyages de dévotion ne se fassent jamais au mépris du devoir de la Paroisse.


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