lundi 3 avril 2017

Méditation pour le Lundi de la Passion : Jour de ferveur









LE LUNDI DE LA PASSION

Jour de ferveur



PRATIQUE

Ne vous conteniez pas aujourd'hui de marcher simplement dans les routes communes ; courez à Dieu à pas de géant ; faites des vœux avec le prophète pour obtenir les ailes de la colombe, pour voler et pour ne vous reposer que dans le cœur de Dieu. Demandez-lui cette ferveur à toutes les heures de la journée. Que cette flamme sacrée du divin amour brûle incessamment dans votre cœur, et qu'elle brûle de manière à embraser les autres ; qu'elle paraisse dans toutes vos pensées et dans toutes vos actions.


MÉDITATION

Le dernier jour de la fête, qui était le plus solennel, Jésus, se tenant debout, disait à haute voix : Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive. (Joan, 7)


1er point. Une âme qui aime avec ferveur a toujours soif, et elle cherche toujours à se désaltérer, quoiqu'elle boive toujours avec délices dans les fontaines du Sauveur. Une âme fervente aime d'une manière forte, ardente, généreuse et persévérante.
Si l'amour est un feu, la ferveur en est la flamme ; et cette flamme est toujours en mouvement pour monter avec rapidité vers son centre, qui est le cœur de Dieu : elle ne languit jamais ; elle se renouvelle incessamment ; les fleuves d'eau vive sortent en abondance de son cœur, et elle communique ses ardeurs à tout ce qui l'approche.
La ferveur, dit saint Pierre Chrysologue, est une heureuse disposition de l'âme qui la rend prompte et courageuse à tout entreprendre pour Dieu, quelque difficulté qui s'y rencontre, toujours accompagnée de désirs d'aller à Dieu, d'obéir à Dieu, de plaire à Dieu, de tout sacrifier à Dieu, et de s'unir intimement à Dieu.
La ferveur nous met hors de péril de commettre des fautes grossières. Quand une liqueur est bouillante, les mouches n'ont garde d'en approcher, ni d'y mettre la corruption, mais elles attendent qu'elle soit tiède, et alors elles y tombent, meurent et la corrompent : quand notre amour devient languissant, les tentations du démon nous attaquent ; et comme elles trouvent notre cœur tiède et dépourvu de la force que lui donne la ferveur, elles y insinuent bientôt la corruption (Eccl. 10).


Si quelqu'un croit en moi, il sortira des fleuves d'eau de son cœur comme dit l'Écriture.


2e point. Croire en Dieu, c'est se porter vers cet adorable objet par un amour plein de confiance et de ferveur ; c'est par conséquent mériter d'être rempli si abondamment des eaux vives dont Jésus-Christ parle, qu'il en sorte des fleuves du cœur pour embraser les autres. Demandez-vous exprès cela si vous aimez Dieu avec ferveur et si vous possédez cette plénitude.
Vous êtes fervent, disait saint Bernard, si lorsque vous priez et que vous faites oraison, vous le faites avec le même recueillement, le même repos, la même foi et le même amour que si c'était la dernière action de votre vie (Bern. Serm.).
Vous êtes fervent si vous avez une véritable horreur, non seulement des péchés mortels, mais encore des moindres fautes qui peuvent déplaire à Dieu ; et si vous les expiez sans vous épargner, quand vous y êtes tombés par fragilité ; si vous fuyez avec soin ces petites fautes, les moindres échappées de vanité, d'amour-propre et de délicatesse, et si vous vous faites une étude sérieuse d'avoir toujours présent ce Dieu que vous aimez.


SENTIMENTS


Allumez en moi, ô Dieu d'amour, cette Soif ardente de la justice, et faites couler dans mon cœur ces eaux vives qui rejaillissent jusqu'à la vie éternelle. Embrasez-le, Seigneur, vous qui êtes un feu consumant ; je recevrai avec joie cette flamme si pure, qui produira en moi cette soif ardente que je désire ; je la conserverai avec une fidélité inviolable, et je mettrai tout en usage pour l'augmenter. Je ferai consister mon bonheur à ressentir toujours cette soif, et à me désaltérer toujours à la source d'eau vive de mon Sauveur et de mon Dieu.


SENTENCES

Ayez la ferveur de l'esprit ; ressouvenez-vous que vous servez le Seigneur (Rom. 12).

Il y en a plusieurs qui sont fervents dans les premiers jours de leur conversion, mais qui se lassent et qui languissent dans la suite (Dion. Carth. in Epist. ad. Cor.).


RÉFLEXIONS

Jésus attaché à la croix


Dès que le Seigneur fut dépouillé de ses habits, on le renversa sur la croix qui était préparée et couchée par terre. Le divin, Sauveur qui brûlait d'amour pour les hommes, se laissa étendre volontairement et sans résistance sur cette croix, qu'il souhaitait lui-même avec ardeur et qu'il regardait comme le lit nuptial où il allait épouser toute l'église en général, et en particulier toutes les âmes fidèles qu'il devait chérir comme ses épouses. Ô mon Dieu, quel lit nuptial pour un époux si beau, si noble, si auguste et si saint ! Couché sur la croix, il étend ses mains avec bonté, on les perce cruellement à plusieurs coups ; la chair entre avec les clous dans le bois de la croix.
Ah ! Seigneur, vos mains adorables sont percées et étendues sur une croix, que vous embrassez tendrement, comme une épouse entre les bras de laquelle vous voulez mourir pour me donner la vie ; et pour vous attacher plus fortement à la croix, on vous perce les pieds avec la même cruauté, et ils sont cloués à une croix infâme. Ah ! Seigneur, j'ai recours à ces mains et à ces pieds ; je reconnais leur toute-puissance dans leur faiblesse, et je vous demande que ces mains souffrantes procurent aux miennes des œuvres de pénitence, et que ces pieds conduisent mes démarches dans les sentiers de la justice.


PRIÈRE

Dieu tout puissant et tout miséricordieux, retirez un pécheur de l'abîme de ses crimes, donnez-lui l'esprit de pénitence et une vraie sainteté. C'est vous seul qui pouvez donner à nos travaux et à nos jeûnes, le mérite dont ils ont besoin pour apaiser votre colère, effacer nos péchés, et obtenir la vie éternelle que nous espérons par les mérites de Jésus-Christ, votre adorable Fils et notre souverain Seigneur.



***


Pratique : Prenez la résolution de vous confesser plus régulièrement.




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