mardi 27 juin 2017

Méditation sur le mépris de la vie


Job et ses amis (Gustave Doré)







1er point. Un vrai Chrétien doit mépriser la vie : 1°, parce qu'il est disciple de Jésus-Christ.

II s'est donné à lui par le Baptême ; il s'est engagé à l'écouter comme son maître, à le suivre comme son modèle, à imiter ses sentiments lorsque son état ne lui permettrait pas de lui ressembler par les mêmes actions : Hoc sentise in vobis quod et in Christo Jesu. Or, quel cas ce divin Sauveur a-t-il fait de sa vie ? Ne l'a-t-il pas sacrifiée, ne l'a-t-il pas prodiguée pour notre salut ? Quand son heure fut venue, balança-t-il un moment à y renoncer ? On ne pouvait la lui ôter ; il fallait qu'il la donnât : Ego pono animam meam a me ipso. La durée de la nôtre ne dépend pas de nous. Refuserons-nous de la sacrifier pour un Dieu qui a sacrifié la sienne pour nous ? C'est le sentiment que doit nous inspirer le moindre regard jeté sur l'image de ce divin Sauveur expirant sur une croix.


2e point. 2°, Parce qu'il a l'espérance de suivre Jésus-Christ dans sa gloire. Cette espérance est une des trois vertus fondamentales du Christianisme ; elle n'est donc pas moins nécessaire que la foi et la charité ; et si elle nous manque, nous ne sommes plus de véritables Chrétiens. Mais si nous l'avons, que doit nous paraître la vie présente en comparaison de la vie future ? Si quelqu'un m'aime, qu'il me suive, disait le Sauveur, et où je serai, là sera aussi mon Serviteur. Nous irons donc après la mort régner dans le Ciel avec Jésus-Christ ; nous participerons au bonheur infini et incompréhensible de la Divinité ; une telle espérance ne suffira-t-elle pas pour nous faire mépriser une vie fragile et passagère, et pour fixer comme une ancre inébranlable notre cœur et nos désirs à cette vie éternelle qui nous est promise ?



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